L’allongement du confinement décidé par le gouvernement repose sur deux études :
1) Expected impact of lockdown in Île-de-France and possible exit strategies
c’est une modélisation mathématique pour l’Île de France qui prend en compte énormément de critères.
Cette étude est parue le 17 avril 2020 dans une revue en pre-print et n’a donc pas été critiquée par des pairs.
Chaque valeur est estimée « à la louche » donc les courbes obtenus sont très critiquables. D’autant que ces chercheurs ne tiennent absolument pas compte de l’évolution du virus lui-même en particulier en ce qui concerne sa transmissibilité et sa virulence.
Les auteurs de cette étude sont financés par Reacting (dirigé par Yazdan Yazdanpanah, qui a de nombreux liens d’intérêt avec l’industrie)
Au passage l’étude Inserm n ‘a pas pris en compte le port du masque dans ses modélisations, les auteurs affirment pourtant que celui-ci pourrait réduire les contaminations en se fondant sur un article qui dit le contraire !
La transmission des coronavirus s’effectuant par gouttelettes et aérosols, les masques chirurgicaux en papier sont inefficaces sur les aérosols.
2) La seconde étude (en pre-print) sur laquelle se fonde le gouvernement est également une modélisation mathématique. Cette étude considère sans le prouver que le confinement strict observé en France depuis mi-mars a réduit l’extension de l’épidémie : ceci est en contradiction avec les résultats de ces autres études :
Ce modèle inclut 194 paramètres basés sur des études ou des modèle précédents ou sur de simples estimations !
Encore une fois, l’évolution de la population virale n’est pas prise en compte.
Parmi les auteurs, certains reçoivent régulièrement des fonds de la grande industrie pharmaceutique (Marc Massetti et Henri Leleu ont reçu des financements de MSD sur des projets autres que le vaccin contre les HPV. , BEH 17sept2019,
ÉVALUATION COÛT-EFFICACITÉ DE LA VACCINATION CONTRE LES PAPILLOMAVIRUS HUMAINS
DANS LE CADRE DU DÉPISTAGE DU CANCER DU COL DE L’UTÉRUS EN FRANCE
Martin Blachier et H Leleu sont financés par Gilead :
Deux autres études (pre-print) indépendantes aboutissent à des résultats opposés.
Il est montré ici que les politiques de confinement strict utilisées en France, Espagne, Angleterre et Italie n’ont pas eu l’effet escompté sur l’évolution de l’épidémie à Covid-19. Elles n’ont pas sauvé de vies, le confinement à la maison n’a pas eu d’effet. En Suède, en l’absence de mesures de distanciation physique, la diminution de l’épidémie a été sujette à de larges variations.
Il est montré que les mesures de distanciation sociale, telles que celles appliquées aux Pays-Bas et en Allemagne, ou en Italie, en France, en Espagne et au Royaume-Uni avant les stratégies de confinement total, ont à peu près les mêmes effets que les politiques de confinement à domicile appliquées par la police.(medrxiv.org)
Cette étude modélise l’épidémie dans différents pays en tenant compte de l’évolution de la population virale vers moins de transmissibilité et moins de virulence ; les modèles sont comparés aux courbes réelles dans le monde, en Russie, aux USA, en Corée du sud, en Allemagne, Espagne, Italie. La comparaison confirme que l’épidémie se développe en fonction de l’évolution du virus et non de l’immunité de groupe acquise par la population humaine. L’évolution naturelle de la population virale au contact de son hôte rend compte des courbes observées.
Conclusion : on maintient une dictature sanitaire sur les résultats non évalués de modélisations mathématiques non évaluées et qui ne tiennent pas compte de l’évolution biologique (rappelons à ces chercheurs que « L’Origine des Espèces » est paru en 1859 et que la théorie de l’évolution n’a cessé de s’enrichir depuis cette date : savent-ils au moins que ça existe?)
Emma Kahn
Virologiste
Source: Lire l'article complet de Mondialisation.ca