Le site UP’Magazine a publié un article baptisé La pandémie invisible qui reprend les propos de Johan Giesecke parus récemment dans la revue The Lancet et dans le quotidien argentin Infobae. Johan Giesecke a été l’épidémiologiste d’État de la Suède de 1995 à 2005, et est actuellement membre du Groupe consultatif stratégique et technique sur les risques infectieux (STAG-IH) de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Extraits.
« Johan Giesecke […] affirme que l’immunité collective sera atteinte dès le mois de mai à Stockholm et sa région. [Il] observe que les tests PCR pratiqués sur un demi-million de personnes dans le comté de Stockholm décomptent, au 29 avril, entre 20 et 25 % de la population infectée par le virus. Selon l’épidémiologiste, « 98-99% de ces personnes ne savent probablement pas, ou ne sont pas sûres, d’avoir eu l’infection ; elles avaient soit des symptômes graves, mais pas assez graves pour qu’elles se rendent à l’hôpital et se fassent tester, soit aucun symptôme. Les tests sérologiques confirment aujourd’hui ces hypothèses ». […]
« Cette observation conduit l’épidémiologiste à affirmer : « Tout le monde sera exposé au coronavirus 2 du syndrome respiratoire aigu sévère, et la plupart des gens seront infectés. » Tout le monde dans le monde. » […]
« Selon lui, les pays ont imposé un confinement strict parce que chacun a suivi les autres ; comme dans une sorte de panurgisme. Il considère dans une interview au quotidien argentin Infobae que « pour les politiciens, il est important de faire preuve de force et d’action ». Mais en réalité, observe-t-il, « il n’y a aucune preuve scientifique pour la plupart des restrictions que les pays prennent… Il y a certaines choses que nous savons scientifiquement, comme se laver les mains, c’est bien. Nous le savons depuis 150 ans. Nous savons également que nous devons maintenir une certaine distance sociale, c’est-à-dire ne pas nous rapprocher trop des autres. Mais le reste ? Personne ne sait si la fermeture des écoles aura un effet. Il en va de même pour la fermeture des frontières, ou d’interdire aux gens d’être à l’extérieur. » […]
«Je pense que lorsque nous compterons le nombre de décès dus à la COVID-19 dans chaque pays dans un an, les chiffres seront similaires, quelles que soient les mesures prises.» […]
Sources :
– Up Magazine : La pandémie invisible
– The Lancet : The invisible pandemic
– Infobae : “El coronavirus se propaga como un incendio y no importa lo que uno haga, todos se van a contagiar”
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