par Mikhail Gamandiy-Egorov
A l’heure où le coronavirus continue de représenter un danger planétaire, la République populaire de Chine et la République d’Afrique du Sud, tous deux membres des BRICS, ont partagé leurs expériences respectives dans la lutte contre le coronavirus. Cela dans la continuité des décisions prises récemment au niveau de l’organisation des puissances mondiales non-occidentales.
Des experts médicaux militaires chinois ont partagé leurs expériences de la lutte contre le Covid-19 avec leurs homologues sud-africains. C’est ce qu’annonce l’agence de presse chinoise Xinhua. A cet effet, les échanges ont eu lieu par visioconférence entre les représentants de l’Armée populaire de libération chinoise (APL) et des Forces de défense nationale sud-africaines (SANDF).
Ces échanges ont touché diverses questions de la lutte conjointe, engagée notamment au niveau des nations BRICS. Notamment le traitement des patients atteints du Covid-19, l’analyse des cas graves, la gestion et le contrôle du Covid-19 dans les hôpitaux, de même que la technologie et les méthodes de test du Covid-19. En outre, ont été abordées les questions liées à l’examen des patients asymptomatiques, de même que celles touchant aux médicaments anti-Covid-19, l’utilisation et la sensibilité des kits de test et la désinfection du matériel. Aussi, le point stratégique qui concerne le développement des vaccins a été soulevé, à l’heure d’une coordination accrue à ce sujet – décidée lors de la récente réunion extraordinaire, elle aussi par visioconférence, des ministres des Affaires étrangères des pays BRICS.
Ce partage d’expériences et la coordination bilatérale ont été vivement appréciés par la partie sud-africaine, sachant que depuis le début de ladite pandémie, les deux nations ont étroitement collaboré. En parlant de la situation courante au niveau des deux Etats en rapport avec le coronavirus, si la Chine – avec ses 82 901 cas de contaminations, 4633 décès et 78 120 guérisons, a de facto vaincu la pandémie sur son sol, dans le cas de l’Afrique du Sud, le travail se poursuit. En effet et aux dernières statistiques, la nation arc-en-ciel compte à ce jour plus de 9400 contaminations, 186 décès et 3983 guérisons – représentant un taux de mortalité d’environ 2% et un taux de guérison actuel d’un peu plus de 43%. Ceci au moment où des mesures draconiennes avaient été adoptées par les autorités sud-africaines pour lutter efficacement contre ce fléau, et ce depuis l’annonce du danger de la situation.
Cette coopération à succès entre l’une des principales superpuissances mondiales et la principale puissance africaine, trouvera sans aucun doute des déceptions au sein de l’establishment occidental. Ainsi, lors du récent envoi par Cuba – allié de longue date de l’Afrique du Sud, notamment durant la période de la lutte contre le régime raciste d’apartheid, de 217 médecins cubains dans le cadre de la lutte conjointe contre le Covid-19, les représentants étasuniens n’ont pas manqué de faire part de leur grand «mécontentement», exprimé notamment en la personne de Mike Pompeo, secrétaire d’Etat US. Oubliant par la même occasion que ni Cuba, ni l’Afrique du Sud, ne sont des colonies étasuniennes, mais bel et bien deux Etats souverains, n’ayant aucun compte à rendre ni à Washington, ni à d’autres capitales occidentales.
D’ailleurs, le domaine médical est loin d’être le seul concerné par la «déception» occidentale. Ainsi, les manœuvres militaires conjointes de novembre dernier entre la Chine, la Russie et l’Afrique du Sud au large des côtes sud-africaines, avaient également provoqué des grimaces d’agacement chez les représentants atlantistes. Enfin, les soutiens de Pretoria – en qualité d’actuel membre non-permanent du Conseil de sécurité de l’ONU aux initiatives et positions sino-russes, rajoutent de nouveaux maux de tête aux élites occidentales.
En attendant et au lieu de stigmatiser les partenariats cités ci-haut, l’establishment US ferait bien mieux et rapidement de se concentrer pleinement à la lutte contre les effets du coronavirus sur son sol national. Pour rappel, les USA comptent à ce jour plus d’1 300 000 cas de contaminations (un tiers du nombre total de personnes contaminées au niveau mondial) et plus de 79 000 décès (près d’un tiers du nombre total de décès liés au Covid-19 dans le monde).
Mikhail Gamandiy-Egorov
source:http://www.observateurcontinental.fr/?module=articles&action=view&id=1575
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