Si les gouvernements avaient écouté l’AREQ…

Si les gouvernements avaient écouté l’AREQ…

L’auteur a été président de l’AREQ 2011-2017.

Nous sommes tous fiers des positions prises par notre association, L’Association des retraitées et retraités de l’éducation et des autres services publics du Québec (AREQ), et de l’information qu’elle nous livre en ces temps difficiles.

Le respect de l’autonomie décisionnelle des ainés et la protection des personnes vulnérables ont toujours constitué des valeurs phares qui ont guidé les actions et les interventions de l’AREQ.

De 2011 à 2017, avec l’équipe de l’AREQ, j’ai participé à de nombreuses consultations en commissions parlementaires où, tout en dénonçant des situations problématiques, nous proposions des pistes de solution.

Concernant les résidences pour personnes ainées, nous nous sommes attaqués aux critères de certification afin de les rendre plus sévères, réalistes et compatibles avec une clientèle vulnérable. En complément, nous demandions une formation adéquate pour les préposés, de meilleures conditions de travail et une augmentation significative de leur nombre afin de bien réaliser leurs mandats.

Combattre le mythe de la hausse du coût de santé en lien avec le vieillissement de la population devenait un leitmotiv de nos interventions. Nous ne perdions aucune occasion pour démontrer notre inquiétude au sujet de la privatisation de nos soins de santé. La marchandisation de la vie de nos personnes ainées ne rimait pas avec la solidarité entre les générations que nous préconisions.

L’idée de l’assurance autonomie nous agréait en tant que mode d’organisation de la dispensation des soins et des services à domicile. Le libre choix du lieu où la personne ainée souhaitait vivre lorsqu’en perte d’autonomie teintait nos interventions en regard de son maintien à domicile le plus longtemps possible. En renforcement de nos positions, la valorisation des personnes proches aidantes et la reconnaissance de leur travail requéraient un support tangible de nos gouvernements.

Nous étions indisposés que les budgets affectés aux soins à domicile étaient utilisés à d’autres fins dans le réseau. En conséquence, nous exigions du gouvernement que ces sommes soient protégées à leur fin première.

En toute logique avec notre position de permettre aux personnes ainées de demeurer le plus longtemps possible à leur domicile, nous nous sommes présentés à la commission parlementaire traitant de l’éviction des ainés de leur logement. Réduire au maximum les raisons de permettre l’éviction et assurer la continuité des soins à domicile ont constitué les deux points d’ancrage de nos interventions.

À la suite des informations qui nous parvenaient de nos membres, nous nous sommes appliqués à dénoncer la maltraitance organisationnelle dans les résidences pour personnes ainées. Pour nous, la société se devait d’investir les sommes requises et de prendre tous les moyens nécessaires pour que les services et les soins à domicile soient rendus par des personnes qualifiées et en nombre suffisant

Notre association étant composée de plus de 70% de femmes, la démographie nous indiquait qu’une proportion très élevée de femmes d’un âge avancé vivaient seules. Soucieux de cet état de fait, nous demandions au ministère de la Santé et des Services Sociaux une étude différenciée selon le sexe et les conditions de vie de ces personnes.

Heureusement, nous n’étions pas les seuls à défendre les conditions de vie des personnes ainées. Effectivement, en solidarité avec d’autres associations représentant des ainées, nous avons tenu de multiples conférences de presse et de points de presse en plus de participer à des entrevues dans les médias. Nous avions tous le souci d’améliorer le sort de nos personnes ainées et des personnes les plus vulnérables de la société.

Espérons que le drame vécu actuellement par les personnes vivant dans les CHSLD réveille la conscience de nos élus et qu’ils se mettent en mode écoute des associations représentant les personnes ainées.

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« Informer c’est mordre à l’os tant qu’il y reste de quoi ronger, renoncer à la béatitude et lutter. C’est croire que le monde peut changer. » (Jacques Guay)L’aut’journal est un journal indépendant, indépendantiste et progressiste, fondé en 1984. La version sur support papier est publiée à chaque mois à 20 000 exemplaires et distribuée sur l’ensemble du territoire québécois. L'aut'journal au-jour-le-jour est en ligne depuis le 11 juin 2007.Le directeur-fondateur et rédacteur-en-chef de l’aut’journal est Pierre Dubuc.L’indépendance de l’aut’journal est assurée par un financement qui repose essentiellement sur les contributions de ses lectrices et ses lecteurs. Il ne bénéficie d’aucune subvention gouvernementale et ne recourt pas à la publicité commerciale.Les collaboratrices et les collaborateurs réguliers des versions Internet et papier de l’aut’journal ne touchent aucune rémunération pour leurs écrits.L’aut’journal est publié par les Éditions du Renouveau québécois, un organisme sans but lucratif (OSBL), incorporé selon la troisième partie de la Loi des compagnies.

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