L’auteur est président d’Impératif français
Dans son rapport préliminaire sur la vision et les pratiques d’exclusion du français en vigueur au sein de la Gendarmerie « royale » du Canada (GRC) rendu public le 30 avril dernier, le Commissaire aux langues officielles (CLO) Raymond Théberge, se fonde – et ainsi en devient complice et même pire, le multiplicateur – sur la vision ethnocentriste anglophone des dirigeants et membres actuels de la GRC pour appuyer la fermeture du seul Programme de formation des Cadets (PFC) en français et le remplacer par un PFC bilingue, donc en anglais… dispensé de surcroît à Regina dans la très française ou bilingue Saskatchewan!!!
Pour justifier cette iniquité et cette discrimination systématique, le CLO gobe, naïvement ou plutôt par complicité, l’argumentation de la GRC qui s’appuie sur son passé francophobe, mis en évidence par les mesures et les indicateurs de l’intensité des pratiques d’exclusion du français sur le terrain mentionnés ci-dessous, pour justifier la fermeture du PFC en français. Un chef-d’œuvre de manipulation politicienne et de gouvernance!
Conséquences de sa vision et son histoire francophobe, toujours en vigueur, illustrée dans les indicateurs et résultats suivants, la GRC pousse l’affront de les utiliser comme justification de la fermeture du seul programme en français :
- Puisque tous les 21 134 postes « membre régulier » de la GRC, soit 100 %, de toutes les divisions de la GRC sont désignés « Français non essentiel » ou exigent tous la connaissance de l’« Anglais » et qu’aucun (zéro) n’est désigné « Français essentiel », et
- Puisque sur les 825 détachements de la GRC 824 exigent l’anglais vs un seul unilingue francophone.
La conclusion machiavélique s’impose selon la volonté de la GRC, avec l’appui du CLO : fermons le seul Programme de formation des Cadets (PFC) en français et rendons-le « bilingue » et cela au lieu :
- D’exiger des changements majeurs dans la vision et la culture organisationnelle et de gouvernance de la GRC, et
- D’adopter un programme de réparation historique pour hausser à 25 % le nombre de postes désignés « Français essentiel » et aussi au moins 30 % le nombre de postes désignés « bilingues », et
- De déplacer la formation en français des cadets à proximité du bassin naturel de francophones, le Québec.
Crédit photo : Radio-Canada
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