Des membres du Cercle de réflexion interarmées estiment que la France pourrait « sonner le réveil de la raison » si elle renonce à participer aux prochains exercices de l’Otan à la frontière russe.
« Que faire pour nous libérer de l’emprise américaine et initier un rapprochement avec Moscou ? », s’interrogent plusieurs ex-militaires haut gradés français, regroupés au sein du Cercle de réflexion interarmées, dans une tribune publiée sur capital.fr.
Ses auteurs s’inquiètent de la participation de la France au prochain exercice militaire de l’Otan, Defender 2020. Selon eux, l’organisation de ces manœuvres « sous le nez de Moscou » constitue une « erreur politique, confinant à la provocation irresponsable » :
« Y participer révèle un suivisme aveugle, signifiant une préoccupante perte de notre indépendance stratégique », insistent-ils, mettant en cause « un fléau planétaire » qui « rappelle le poids de notre appartenance à l’ensemble eurasiatique, dont la Russie est le pivot ancestral ».
« Une catalepsie intellectuelle »
D’après les signataires de la tribune, pour « un pays européen déjà sévèrement frappé par d’autres menaces », « aller gesticuler militairement aux ordres de Washington aux frontières de la Russie […] traduit pour le moins une catalepsie intellectuelle, confinant à la perte de l’instinct de survie ».
« Les accusations qui […] soupçonnent l’Amérique de perpétuer une mentalité de guerre froide hors du temps, ne manquent pas de pertinence », soulignent-ils.
Dans le même temps, les anciens généraux français ponctuent que Donald Trump, au contraire de son administration, se montre favorable à un rapprochement avec Moscou. Néanmoins, il est pour eux plutôt « illusoire » d’espérer que les États-Unis modifieront « leur attitude de suzerain à l’égard des membres de l’alliance et leur hostilité anachronique avec la Russie ».
« Le moment est venu »
Vu le contexte actuel, ils estiment que l’heure est venue pour « tenter une pression sur Washington en engageant un dialogue stratégique avec Moscou ».
« Si la France se dispensait de participer à certains manœuvres de l’Otan aux portes de la Russie […], elle sonnerait le réveil de la raison », avancent les ex-haut gradés français dans leur tribune qui se conclut par une citation de Charles de Gaulle, selon laquelle l’union de l’Europe « ne saurait être la fusion des peuples », mais « peut et doit résulter de leur systématique rapprochement ».
source : https://fr.sputniknews.com
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