par Marie-France de Meuron.
S’il est très actuel, c’est qu’il est une émanation de notre monde d’aujourd’hui. En quoi ce petit organisme microscopique est-il miroir de nous, êtres humains macroscopiques ? Ou encore, en quoi sommes-nous enclins à nous projeter sur lui ?
Différents médias nous montrent l’organisme dans son apparence externe, ce qui est en relation avec notre tendance à considérer les choses de l’extérieur, à faire très attention à l’apparence, à soigner les symptômes visibles plutôt qu’à rechercher la source de la pathologie dans les zones internes.
Une image bien claire nous montre les strates du coronavirus, tant externes qu’internes. Il est intéressant de noter que son apparence périphérique est bien décorée et que son centre est apparemment vide. Sur photo prise au microscope, on voit un centre flou et sombre – qui contraste avec la couronne – et dont les chercheurs ne nous ont apparemment encore rien livré. Nous pouvons en dire autant de nous quand nous sommes absorbés par l’extérieur et absents de notre noyau de vie, force et joie.
Dans notre monde passablement matérialiste, nous investissons beaucoup dans l’aspect concret de cet organisme, sa multiplication, sa transmission, ses déplacements multiples, etc. On lui octroie une grande puissance d’action et de mouvement et un grand pouvoir sur nos existences. Il est frappant de lire tous les articles qui soulignent les pouvoirs que nous laissons à ce virus.
– Il est le sujet principal des préoccupations de nos concitoyens. Il nous révèle combien le système politico-médiatique dirige notre regard dans une direction très précise.
– Le coronavirus montre la fragilité de notre système sanitaire, économique et social
– Il met en évidence que la médecine doit évoluer.
– Il nous permet de déceler une certaine censure exercée sur les praticiens qui apportent des éléments dans une situation où la médecine est pourtant terriblement limitée : « Cette vidéo a été supprimée, car elle ne respectait pas le règlement de la communauté YouTube ».
– Il dévoile les dommages économiques que le nouveau coronavirus causera.
– Il indique combien des mouvements politiques peuvent se freiner sous l’influence d’un facteur extérieur : « Le Parti socialiste reporte son congrès au 17 octobre. La faute au coronavirus. Les candidats font la trêve jusqu’au 10 août »
– Il révèle qu’on peut créer d’autres formes d‘éducation à la maison.
La couronne nous enseigne aussi que : « Comparaison n’est pas raison ». Comparer avec des chiffres l’épidémie actuelle avec la peste de 1918 ne met pas en évidence le fait que « le microbe n’est rien, le terrain est tout ». Un envahisseur est de plus en plus virulent si le terrain est faible, ce qui fut le cas à la fin de la guerre où la nourriture manquait mais aussi où les ravages causés par le stress des chocs répétés alliés au manque de soins des malades et la mort des aînés ont entamé l’immunologie des individus. Il est temps de revenir à cette notion de terrain, tant en ce qui concerne l’immunité en soi que tous les facteurs qui la maintiennent. On constate que les aînés sont les premières victimes du coronavirus, eux qui ont différents signes de fragilité, de même ceux qui sont déjà bien atteints dans leurs santés.
Or, les réactions de notre monde scientifique et économique continuent à se focaliser sur le microbe depuis Pasteur, toujours avec le même schéma : un vaccin et la molécule médicamenteuse. Si le protocole de recherche est bien rodé, il n’est pas tenu compte que les vaccins contre la grippe sont loin d’être efficaces pour tous – toutes – et sans effets secondaires. A quoi s’ajoute le fait très patent qu’ils ne seront disponibles que dans quelques mois alors que le système immunitaire de la population doit être renforcé ici et maintenant. En parallèle, la politique mise sur le vaccin porteur de grands espoirs (dixit Macron) ; il serait intéressant à l’heure des statistiques de calculer à quel % ce type d’espoir soutient l’immunité…
De plus, ce qui laisse songeur, ce sont les sommes énormes investies alors que les hôpitaux dans beaucoup de lieux manquent depuis longtemps de moyens pour assurer un service adéquat que l’infection met en évidence. En outre, l’argent fait défaut dans plusieurs secteurs nécessaires à une bonne immunité indispensable pour la santé en général et pas seulement contre un virus précis. On peut dire que l’économie se soigne par des investissements de ce genre, alors qu’il serait temps d’investir dans des moyens très distincts qui modifieraient le terrain favorable à l’expansion du coronavirus.
Le coronavirus nous renvoie curieusement à une autre dimension de l’être humain : il n’est pas défini sexuellement et présente un stade antérieur où le genre ne se précise pas encore. À l’heure où certains veulent jouer avec le genre défini par leurs gènes et le font avec l’aide de la science actuelle (peut-on encore parler de médecine ?), il est intéressant de se confronter à une entité pas encore définie, issue aussi de manipulations de laboratoire !
Mais sa survenue déclenche aussi une alerte : « Une fois passée la crise du Covid-19, d’autres épidémies virales se produiront. La catastrophe climatique va se poursuivre, et avec elle, son lot de désastres : canicules meurtrières, cyclones dévastateurs, sécheresses ravageuses, méga feux, inondations chroniques. S’y préparer, c’est entendre l’alerte de l’expérience du coronavirus : elle n’est pas uniquement sanitaire ».
Par conséquent, se concentrer sur le déconfinement, c’est aussi une invitation forte à ouvrir son attention sur l’ensemble des facteurs importants qui surgissent dans notre existence actuelle. Le virus couronné, va-t-il nous stimuler à développer des potentiels insoupçonnés pour ne pas lui laisser d’espace où se développer ?
source : http://mfmeuron.blog.tdg.ch
Source: Lire l'article complet de Réseau International