Troisième méga acquis en l’espace de seulement une semaine : après avoir dévoilé trois drones de combat et de reconnaissance avec une portée de 1500 km, propre à se convertir en missile de croisière puis mis en service deux super radars, capables de scruter dans le ciel de la région le moindre « agissement hostile », en voici un exploit qui dépasse largement tous les autres : l’Iran lance son premier satellite militaire.
Le commandant en chef des forces armées iraniennes, l’Ayatollah Ali Khamenei et le commandant en chef du CGRI, le général Hossein Salami, viennent d’en féliciter le CGRI et à raison car à l’arsenal de défense iranienne, ce pilier essentiel manquait : un satellite militaire, de reconnaissance, permettent de cartographier un territoire et surtout d’identifier les installations fixes, les armes et les troupes. Ce pourrait être aussi un dispositif spécialisé dans l’identification et la localisation des radars utilisés par les systèmes anti-aériens et anti-missiles comme les Patriot que les troupes aux abois de Washington viennent installer à Aïn al-Asad, croyant pouvoir ainsi se mettre à l’abri des missiles iraniens ! Le CGRI qui a annoncé la nouvelle n’explique pas de quel bois est fait le satellite militaire « Nour » mais vu l’excitation médiatique transatlantique, les Américains devraient en perdre le sommeil.
Le CGRI dit : « Le satellite Nour, a été lancé avec succès ce matin du mercredi 22 avril, à partir du lanceur triétage « Qassed » et depuis le désert de Markazi (Dasht-e Kavir) au centre d’Iran, et il a été placé sur l’orbite avec succès. Le satellite « Nour » (Lumière en persan) a orbité autour de la Terre à 425 km. Il s’agit d’une grande réussite et d’un nouveau tournant dans le secteur aérospatial iranien ».
Le lancement de la satellite « Nour » intervient à peine trois jours après que les forces armées iraniennes ont dévoilé deux nouveaux radars 3D, capables de surveiller non seulement le ciel iranien et ses environs mais encore de scruter les agissements des troupes US dans la totalité des bases américaines dans la région. Avec ce nouvel élément, la bulle de DCA iranienne au-dessus de son territoire et dans son environnement immédiat se renforce davantage, quitte à compléter ce que les experts militaires qualifient de concept A2/AD iranien. Interrogé par Presstv, un expert militaire affirme : « Les systèmes radar devraient améliorer radicalement la capacité de défense aérienne de l’Iran et le rendre quasi invulnérable aux attaques surprises. Quant au satellite militaire que le CGRI vient de lancer et qui se place en orbite, il est question de surveiller les agissements militaires américains à l’intérieur de leurs bases qui sont multiples dans la région mais encore en mer. Les radars Khalij-e Fars (Golfe Persique) et Moraqeb sont deux systèmes radar avancés à antenne parabolique en 3D et ils sont parfaitement aptes à se connecter au satellite tout comme les drones iraniens dont les plus récents ont une portée qui atteint Israël ».
« Sur le satellite Nour, on ne dispose que de peu d’éléments mais le radar Khalij-e Fars est décrit comme un radar multiéléments 3D avec une portée opérationnelle de plus de 800 km et la capacité de détecter 300 cibles aériennes conventionnelles, ainsi que des avions furtifs et des missiles balistiques et on pense effectivement aux F-35. Le Moraqeb, quant à lui, est un système radar 3D mobile et remorquable d’une portée de 400 km, capable de détecter des cibles de haute précision et d’identifier des objets volants avec une petite section radar, y compris des drones à basse altitude. Et bien le mois dernier, l’Iran a signalé avoir détecté et averti un avion de chasse F-18 Supert Hornet « intrus » non identifié alors qu’il approchait de l’espace aérien iranien près de la ville portuaire de Bandar Abbas dans le sud. En effet, le chasseur a été détecté à l’aide du radar Fath-14 de fabrication nationale. Avec ces deux nouveaux radars plus le satellite que l’Iran vient de lancer, les choses seront encore plus difficiles pour les États-Unis et Israël », ajoute l’expert.
Selon Tasnim, ces radars tout comme le satellite « Nour » ont été développés en coopération entre des sociétés iraniennes basées sur la connaissance et les forces de défense aérienne de l’armée et du CGRI.
« L’Iran dépense beaucoup moins que ses adversaires régionaux et mondiaux dans le domaine de la défense tels que les États-Unis, l’Arabie saoudite ou Israël. Il est durement sanctionné mais il ne cesse d’étonner. Le secteur de la défense iranienne a démontré à maintes reprises sa capacité à résister même aux conceptions étrangères les plus avancées », affirme l’expert. En juin 2019, le système de défense aérien iranien Khordad-3 a abattu un drone espion RQ-4 Global Hawk de 220 millions de dollars des États-Unis alors qu’il traversait l’espace aérien iranien au-dessus du détroit d’Hormuz dans le golfe Persique.
Le développement par l’Iran de nouveaux systèmes radar à longue portée tout comme le lancement réussi du premier satellite militaire iranien sont importants, en raison du déploiement de dizaines de bases militaires américaines le long des frontières iraniennes. En théorie, par exemple, le déploiement des radars Khalij-e Fars ou Moraqeb le long de la côte sud de l’Iran permettrait à l’un ou l’autre système de surveiller facilement les activités militaires américaines dans la base aérienne d’al-Udeid au Qatar qui abrite le plus grand contingent de militaires américains du monde au Moyen-Orient.
source : http://french.presstv.com
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