par Vincent Gouysse.
Plus les jours passent et plus la politique de déni des puissances atlantistes s’accentue et montre au grand jour son visage de plus en plus hideux. « On est au-delà de la propagande : l’ambassade de Chine publie une tribune au vitriol contre la gestion de l’épidémie de coronavirus par les Occidentaux », titrait ainsi le 13 avril un article paru sur le site internet de France Télévision.
Selon les « sinologues » de pacotille qui ont coécrit cet article-serpillère, la Chine « tente de répondre dans un premier temps aux critiques faites contre son pays : retard au début de la pandémie, emprisonnement des lanceurs d’alerte, mensonge sur le nombre réel de morts en Chine », puis « s’en prend directement aux Occidentaux et à leur gestion de la crise » pour finir par chercher « à réécrire l’histoire de cette pandémie qui a débuté chez elle ». En fait, comme le remarquait si justement l’avocat engagé Damien Viguier interviewé le 3 avril dernier par la TV chinoise CGTN, c’est aujourd’hui toute la machine de propagande atlantiste qui déverse ses torrents de mensonges et de calomnies sur l’exemplaire gestion de crise chinoise, dénonçant au passage la pseudo-liberté de la presse française, une presse farouchement anti-chinoise qu’il déclare comme étant « vendue aux milliardaires » « depuis des décennies » : « en France, on n’a pas d’information libre en réalité, et surtout pas de recherche de la vérité des choses ». Le JTV de 20H (FR2) l’a encore démontré le 7 avril dernier : se basant sur l’extrapolation de chiffres provenant de sources contestables, on y affirmait sans honte qu’en réalité 1,5 million de français pouvaient déjà avoir été touchés par le COVID-19, soit « 9 % de la population », bien que 1,5 million de 65 millions d’habitants ne représente en réalité que 2,3 %… On est encore bien loin de la fameuse « immunité de masse » !
Si les journa-putes du « service public français » (c’est-à-dire l’une des nombreuses officines des services de propagande atlantistes), propagandistes qui ne sont rien de moins que les héritiers de ceux qui officiaient sur les ondes de Radio-Paris du temps de l’occupation allemande, avaient pris la peine de relayer les faits si clairement énoncés par l’Ambassade de Chine en France dans son remarquable article du 12 avril, ils auraient montré que ceux qui sont réellement « au-delà de la propagande » sont précisément ceux qui portent cette accusation pourrie à l’égard de la Chine…
Intitulé « Rétablir des faits distordus – Observations d’un diplomate chinois en poste à Paris », l’article de la diplomatie chinoise commence par rappeler qu’après deux mois et demi de confinement à Wuhan, la Chine était « sortie victorieuse de son combat contre l’épidémie de coronavirus ».
Je tiens à souligner ici que bien que ne nourrissant aucune illusion sur la caractère bourgeois de la Chine, la méritocratie qui la dirige et le ciment nationaliste qu’elle a su forger parallèlement à l’idéal collectif du « redressement de la nation chinoise » me poussait à dire dès les premiers jours de la mise en confinement de Wuhan à mes collègues de travail et compagnons d’esclavage, que la Chine gagnerait sans aucun doute rapidement cette bataille avec un minimum de pertes, et que si d’aventure, le COVID-19 parvenait jusqu’à nous (en Occident), ce serait « le bordel ».
Grâce à l’adoption précoce de véritables mesures de confinement, la Chine avait atteint son pic épidémique dès la mi-février, soit en trois semaines… Le 17 février, la Chine atteignit également son pic de cas actifs, avec 58 000 malades. Le 22 mars, la Chine ne comptait plus qu’à peine 5 000 cas actifs, et aujourd’hui un millier, quasiment tous importés.
Au même moment, l’Occident commençait à tester réellement sa propre population – au compte goutte dans un premier temps – afin de ne pas mettre à mal la thèse de l’origine « chinoise » du COVID-19. Mais cette politique de déni mise en place à des fins d’instrumentalisation politique a aujourd’hui un prix : celui de la libre-circulation du COVID-19 sur leur propre sol, deux mois après que la Chine ait déclaré l’Etat d’urgence sanitaire. Le bilan de cette politique d’intoxication criminelle ? Le COVID-19 se répandant de façon incontrôlée dans la quasi-totalité des pays du Globe : on compte aujourd’hui près de 2 millions de cas recensés. Sans doute beaucoup plus en réalité…
En Inde, le confinement brutal décrété au début du mois d’avril tourne déjà à la catastrophe humanitaire pour les dizaines de millions d’indiens les plus pauvres qui ne s’inquiètent pas de mourir du COVID-19, mais de bientôt mourir de faim ! Mais après-tout, comme le déclarent sans sourciller des enfants de dix ans contraints de fouiller les détritus d’une décharge géante à ciel ouvert pour y trouver des restes de nourriture, « si je meure, c’est pas grave : on va tous mourir un jour » ! Servilité, résignation et fatalisme extrêmes résonnant comme le pitoyable héritage idéologique du Gandhisme, instrument de la pseudo-indépendance de 1947 dont ont à souffrir aujourd’hui encore plus de 325 millions d’indiens vivant quotidiennement dans la misère… C’est ainsi que les dizaines de millions de miséreux qui survivent d’ordinaire péniblement dans les bidonvilles des métropoles indiennes mourront certainement davantage de faim et du choléra que du COVID-19, tandis que des dizaines d’autres millions de travailleurs précaires, et en premier lieu les travailleurs migrants, à peine moins miséreux, ont commencé à fuir ces mêmes métropoles pour tenter de rejoindre à pied leurs villages, parfois situés à des centaines de kilomètres de là… L’Inde bourgeoise-compradore survivra-t-elle à cette crise sanitaire et à ses multiples répercussions ?
Dans d’autres pays dits du Tiers-Monde, la situation sanitaire, économique et sociale devrait être heureusement moins dramatique : de nombreux pays d’Afrique sont davantage ruraux, un peu plus auto-suffisants sur le plan alimentaire et tous ces facteurs devraient permettre à leur population jeune de mieux résister à l’onde choc mondiale… Et cette fois, l’Occident ne sera pas épargné par son boomerang viral, du fait de son prolétariat bourgeois vieillissant et souffrant de nombreuses prédispositions augmentant le taux de létalité du COVID-19 (obésité, diabète, etc.). Ce ne sont en effet pas moins de 88 000 morts qui ont déjà été recensés rien qu’aux USA, en Espagne, en Italie, en France et au Royaume-Uni ! L’Allemagne, les Pays-Bas et la Belgique comptent également chacun autant, sinon déjà plus de décès recensés que la Chine ! Et la vérité est qu’un mois et demi après avoir (publiquement) pris conscience qu’il ne pourrait échapper à cette pandémie, l’Occident en déclin est très loin de pouvoir dire qu’il en a (ou même qu’il en aura bientôt) fini avec la pandémie…
Au contraire, elle ne fait qu’y débuter ! Et à quoi pensent donc nos « élites » dans ce contexte ? Non pas, comme en Chine, à prendre toutes les précautions sanitaires avant de lever prudemment le confinement une fois la pandémie complètement stoppée, mais au contraire à envisager la levée prochaine de leurs pseudo-politiques de confinement alors même que le virus continuera de circuler largement et avant-même que la population ne soit massivement testée et protégée (vaccin ou EPI) ! Il faut dire que le Medef appelle aujourd’hui de manière insistante « les entreprises et les salariés à reprendre leur activité » et pousse aux fesses de son poulain Macron, allant même jusqu’à « poser la question du temps de travail, des jours fériés et des congés payés »… Et toute la presse prostituée subventionnée de se faire l’écho des exigences du Medef :
« Alors que Donald Trump a récemment changé de ton sur la dangerosité du coronavirus et a mis en sourdine son discours contre un confinement prolongé, des voix ont pris le relais en France pour défendre les mêmes arguments pro-business que le président américain. Du Figaro, aux Échos, en passant Libération, des journalistes ont plaidé cette semaine sur les chaînes d’info en faveur d’une reprise rapide de l’activité économique. Si elles reconnaissent unanimement la nécessité d’un large confinement décidé précipitamment, ces grandes plumes de la presse écrite réclament désormais sa sortie sans tarder ».
Cupidité, arrogance et stupidité infinies de la bourgeoisie française, disions-nous il y a quelques semaines… La crise actuelle est un révélateur de l’état de décomposition avancé de l’Occident.
« Mais qu’est-ce qu’on veut, on veut rendre fous les Français ? », avertissait Xavier Bertrand, ancien Ministre de Chirac et Sarkozy… Le spectre des gilets jaunes est encore lancinant, et la crise sanitaire et économique ne manqueront pas d’avoir de lourdes répercussions sociales et politiques dont s’inquiètent déjà les (rares) représentants intelligents de la bourgeoisie française et leurs services de renseignements : « « Le jour d’après » : la fin du confinement inquiète les renseignements » ̶ « Le service central du renseignement territorial craint une radicalisation des mouvements sociaux dans les prochaines semaines » :
« Après la crise sanitaire liée au coronavirus, puis la crise économique qui prend chaque jour de l’ampleur, le prochain volet pourrait se dérouler sur le front social. C’est ce que craignent les services de renseignement, révèle Le Parisien. Plusieurs groupuscules contestataires auraient déjà prévu des rassemblements, manifestations et actions coup de poing dès que le confinement serait levé en France. (…) « Le jour d’après est un thème fortement mobilisateur des mouvances contestataires. Le confinement ne permet plus à la gronde populaire de s’exprimer, mais la colère ne faiblit pas et la gestion de crise, très critiquée, nourrit la contestation », expliquent les agents du service central du renseignement territorial (SCRT) (…). Alors que la pénurie des masques et de matériel médical provoque déjà de vives réactions, les mouvements contestataires espèrent capitaliser sur la situation en lançant un appel à une jonction des luttes, pour rassembler « Gilets jaunes et blouses blanches ». (…) Ultradroite et ultragauche se retrouvent sur la critique du confinement, même s’ils en font une analyse différente, estime le SCRT. Les premiers dénoncent ainsi une politique « anxiogène menée depuis le début de la crise par des technocrates de l’État », invoquant aussi fantasmes et théories du complot sur l’origine de l’épidémie. Les seconds dressent parfois de surprenants parallèles dans la dénonciation d’un supposé totalitarisme de l’État. Ainsi, un site estime que « la police représente une menace plus grande que le virus lui-même ». Dans les deux cas, les militants espèrent l’arrivée d’un « jour d’après », qui donnera naissance à un nouveau modèle de société ».
Pendant deux mois, nombre d’esclaves salariés auront eu davantage de temps pour échanger des idées avec leurs proches et s’informer (sur internet afin d’éviter les torrents de Fake news débitées à longueur de journée par Radio-Paris), et cela risque d’en faire des esclaves beaucoup moins dociles… Depuis le simple travailleur, jusqu’à l’infirmier, en passant par le médecin, le policier, l’avocat et même certaines figures politiques, nombreux sont ceux qui ont d’ores et déjà pris le parti de demander des comptes à l’Etat Macron et à son équipe d’imcompétents-criminels doublés de menteurs patentés méprisant ouvertement le peuple. Tous auront à faire face à un tsunami de plaintes sur le plan pénal. Déjà, pour une partie importante du peuple, la parole démagogique de l’attelage gouvernemental au pouvoir est devenue inaudible, à l’instar de cet infirmier dont le coup de gueule poussé le 1er avril dernier a été vu des centaines de milliers de fois :
Ou à l’instar d’Hervé Feron, Maire de Tomblaine, dans sa vidéo vue plus d’un million de fois. Comme lui, nombreux sont ceux qui en veulent, « à vous les puissants, les nantis qui avez failli à votre mission, parce que vous êtes médiocres et que seuls les résultats des prochaines élections vous intéressent ». Nombreux sont ceux qui, comme lui également, déclarent que « nous ne sommes pas du même monde », qu’ « il est temps qu’on vous le fasse entendre » et qui font « le vœu qu’après tout cela, des milliers, des millions de français heureusement rescapés engorgeront vos putains de tribunaux pour porter plainte contre vous pour « abandon de la population et en particulier des plus vulnérables ». »
Un collectif de 600 médecins a d’ores et déjà porté plainte contre Agnès Buzyn et Edouard Philippe pour leur gestion de crise calamiteuse. De même, le syndicats de police Vigi a déposé une plainte pour « entrave aux mesures d’assistance », « mise en danger délibérée de la vie d’autrui » et « faux en écriture publique aggravés » contre plusieurs haut-responsables de la police, le préfet de police de Paris Didier Lallement, ainsi qu’Édouard Philippe et les ministres Christophe Castaner et Laurent Nuñez. Un autre syndicat de police, Unité Police, lui emboîte le pas…
La bourgeoisie et ses pantins ont donc indéniablement du souci à se faire, et ce au moment même où s’annonce une crise économique d’une ampleur inédite. En France, l’économie avait déjà enregistré une contraction du PIB de 0,1 % au quatrième trimestre 2019, le résultat d’une décennie d’austérité ayant accompagné la crise de 2008. Le 1er trimestre 2020 a pour sa part vu une contraction historique de 6 % du PIB, sans précédent depuis 1945, et cela alors même que le confinement n’a été effectif que sur les deux dernières semaines du 1er trimestre ! Ce sont aujourd’hui plus de 8 millions de travailleurs qui sont au chômage partiel en France. Aux USA, en trois semaines, ce sont plus de 16,5 millions de travailleurs qui sont devenus chômeurs, et autant de personnes qui n’ont plus de couverture maladie et qui voient leurs revenus s’effondrer…
Macron l’avait dit à la mi-mars : « nous sommes en guerre ». Oui, les politiciens et le Capital financier Occidental sont bel et bien partis en Guerre. Mais cette Guerre, ils l’ont déclarée non pas contre le COVID-19, dont ils ont objectivement tout fait pour qu’il se diffuse largement, mais contre les intérêts fondamentaux de leur propre population ! « En marche ! » qu’ils disaient… mais à marche forcée vers la « démocrature » !
Assurément, ce pseudo-confinement, aussi tardif, qu’improvisé et inefficace aura pour fonction principale non pas d’enrayer la pandémie, mais de préparer psychologiquement le peuple des métropoles atlantistes à une profonde crise économique et à un brutal déclassement économique et social. Ce confinement laisse surtout aux milliardaires occidentaux un peu de temps pour sauver quelques meubles, aux frais de l’Etat bourgeois et donc de l’épargne du contribuable qui subira une inévitable dévaluation quand les centaines de milliards d’euros de dette souveraine à court terme contractée (pour le seul impérialisme français) arriveront à échéance… Assurément, la perspective que nous tracions il y a une décennie est sur le point d’advenir : celle d’un brutal déclassement économique s’accompagnant de faillites en série de ce qui reste de « l’économie de bazar » des ex-pays impérialistes dominants : « Après la friche industrielle, la friche tertiaire ! » Nous n’avions pas prévu il est vrai, que le facteur déclencheur de cet effondrement serait une pandémie mondiale…
L’incurie aussi criminelle qu’intéressée des élites atlantistes, beaucoup de peuples du Monde vont assurément la payer au prix fort ! Et on ne peut donc que donner raison à la Chine, quand elle les met devant leurs propres responsabilités, responsabilités auxquelles nos ploutocrates et leurs laquais essaient aussi lâchement que démagogiquement de se dérober ! Assurément, la diplomatie chinoise ne retient plus ses coups, face à des concurrents qui ne reculent plus devant aucun mensonge pour cacher tout autant l’origine, très vraisemblablement américaine, de la pandémie actuelle du COVID-19, que l’incompétence criminelle des attelages gouvernementaux atlantistes, lesquels ne rêvent d’ailleurs que de remettre au plus vite au travail leurs esclaves salariés, alors même que la pandémie est loin d’être vaincue, permettant ainsi au génocide des populations vulnérables de se poursuivre… Voici donc l’essentiel de la dernière charge de la diplomatie chinoise du 12 avril, une charge qui restera dans les annales tant elle est aussi inhabituellement que légitimement virulente :
« Les terribles ravages causés par le développement de ce fléau sur la vie et la santé des populations frappées, ainsi que sur leurs sociétés et leurs économies, nous inspirent inquiétude et compassion. Notre vœu est que tous les pays du monde joignent leurs efforts pour lutter ensemble contre cet ennemi commun et pour en triompher au plus tôt.
Et pourtant, à l’heure où le monde entier se mobilise contre l’épidémie, des médias qui se prennent pour des parangons d’impartialité et d’objectivité, des experts et des politiciens de certains pays occidentaux semblent plus soucieux de calomnier, de stigmatiser et d’attaquer la Chine que de réfléchir aux moyens de contenir l’épidémie chez eux et dans le reste du monde. La victoire de la Chine sur l’épidémie leur donne des aigreurs. Avec leurs thèses fabriquées de toutes pièces, selon lesquelles la Chine a « tardé à réagir » et a « caché la vérité », ils la présentent comme le grand responsable de la pandémie, et sa victoire sur le coronavirus est fait figure de crime abominable. En revanche, que les pays occidentaux aient sous-évalué la gravité du virus ou qu’ils aient tardé à prendre des mesures ad-hoc, rendant ainsi l’épidémie incontrôlable, ne leur pose aucun problème de conscience et ne trouble en rien leur sommeil. Certains médias et analystes ont souligné à maintes reprises que la Chine avait, dans un premier temps, perdu « trois précieuses semaines », soutenant mordicus que : « Si les autorités chinoises avaient réagi trois semaines plus tôt, elles auraient pu considérablement limiter la propagation mondiale du virus et 95 % de contaminations auraient pu être évitées. »
Nonobstant le fait que les scientifiques ont eu besoin de temps pour étudier et comprendre ce coronavirus jusque-là totalement inconnu, regardons de plus près ce qu’a fait la Chine durant ces trois premières semaines : Dès le 30 décembre dernier, nous signalions publiquement des cas de pneumonies inconnues. A partir du 3 janvier, nous tenions régulièrement informés l’OMS et le monde entier sur la progression du mal et, en un temps record, nous sommes parvenus à en identifier l’agent pathogène. Le 11 janvier, nous partagions avec l’OMS le séquençage complet du génome du virus. Le 23 janvier, au moment de la fermeture de Wuhan, il y avait en Chine plus de 800 personnes contaminées et seulement 9 à l’étranger. Or, c’est plus d’un mois après cette date que l’épidémie a démarré en Europe et aux États-Unis.
Si après avoir fait tant de choses les trois premières semaines, on considère toujours que « la Chine a traîné », qu’ont donc fait les Européens et les Américains pendant les deux mois qui ont suivi le premier signalement de la Chine et un mois après la fermeture de Wuhan ? Leurs dirigeants ont déclaré qu’il ne s’agissait que d’une « grippette », qu’il était inutile de s’inquiéter, que le virus ne frappait que les Jaunes et que de fait, le risque de le voir circuler dans leurs pays était minime. Leurs médias et experts, tout en se complaisant dans une sérénité aveugle de leurs pays, se sont employés à diffamer la Chine, à s’en moquer à coups de bonnes blagues et à espérer pour elle un « effet Tchernobyl ». En revanche, il ne s’est trouvé personne pour réfléchir aux mesures de lutte contre l’épidémie ou à l’approvisionnement en équipements médicaux indispensables pour éviter d’être pris de court. Le Rédacteur en chef du magazine britannique The Lancet a qualifié de « scandale national » les mesures de prévention sanitaires britanniques. Récemment, le Président du Conseil européen pour la Recherche (ERC), Mauro Ferrari, a déclaré « avoir perdu la foi dans le système » de gestion européenne de la pandémie et a démissionné avec fracas.
Des médias et des experts ont accusé la Chine d’avoir caché les vrais chiffres de la pandémie. D’après eux, avec 1,4 milliard d’habitants, comment croire qu’elle n’a eu qu’environ 80 000 personnes contaminées et seulement un peu plus de 3 000 décès ! Ils en ont déduit que la Chine avait forcément menti. Et pourtant si la Chine a obtenu ce résultat, ce n’est ni par le mensonge ni par la dissimulation, mais bien parce que le gouvernement chinois a pris les mesures de prévention et de contrôle les plus complètes, les plus rigoureuses et les plus strictes pour détecter, signaler, isoler et traiter les personnes contaminées avec un maximum de réactivité, dans le souci premier de préserver la vie et la santé de sa population. La Chine n’a pas craint d’amputer son PIB de milliers de milliards de yuans, d’injecter des centaines de milliards de yuans dans des ressources, de mobiliser plus de 40 000 soignants venus des quatre coins du pays pour aller soutenir Wuhan et le Hubei, et finalement vaincre l’épidémie en seulement deux mois.
Or, dans le même temps, en Occident, on a vu des politiciens s’entre-déchirer pour récupérer des voix ; préconiser l’immunisation de groupe, abandonnant ainsi leurs citoyens seuls face à l’hécatombe virale ; s’entre-dérober des fournitures médicales ; revendre à des structures privées les équipements achetés avec l’argent public pour s’enrichir personnellement ; on a fait signer aux pensionnaires des maisons de retraite des attestations de « Renonciation aux soins d’urgence » ; les personnels soignants des EHPADs ont abandonné leurs postes du jour au lendemain, ont déserté collectivement, laissant mourir leurs pensionnaires de faim et de maladie ; on a vu le Commandant d’un porte-avions demander à ses supérieurs l’autorisation d’accoster pour permettre à des marins infectés d’être traités à terre. Il a été limogé…, et j’en passe. Et pourtant, je n’ai pas vu beaucoup de reportages ou d’enquêtes approfondies des grands médias occidentaux révélant ces faits. Ces médias et ces experts, tant épris d’objectivité et d’impartialité, ont-ils donc une conscience ? Ont-ils la déontologie ?
Pour dénigrer les efforts de la Chine, certains politiciens et médias occidentaux ont pointé du doigt l’OMS, l’accusant d’être trop pro-chinoise. Certains ont même appelé à supprimer les sources de financement de l’Organisation. Depuis le début de l’épidémie, la Chine a coopéré étroitement avec l’OMS. Elle l’a informée sans délais et a invité ses experts à se rendre en mission pour des visites de terrain. L’Organisation a fait l’éloge des mesures prises par la Chine ainsi que de ses résultats en matière de lutte contre l’épidémie. Elle a même affirmé que l’approche chinoise constituait une nouvelle référence pour le monde. Il s’agissait là d’une évaluation objective et impartiale. Cependant, l’OMS a fait l’objet d’un véritable siège de la part des pays occidentaux, certains lançant même des attaques ad-hominem contre son Directeur général, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus. Les autorités taïwanaises, soutenues par plus de 80 parlementaires français dans une déclaration co-signée, ont même utilisé le mot « nègre » pour s’en prendre à lui. Je ne comprends toujours pas ce qui a pu passer par la tête de tous ces élus français.
Les médias occidentaux antichinois nous attaquent toujours avec les deux mêmes procédés : d’abord en inventant des mensonges, puis en les martelant sans relâche. Craignent-ils d’être démentis ? Aucunement, car le mensonge « court, à peine lâché ». Même s’il finit par être découvert, la rumeur, telle un virus, a déjà fait le tour du monde. Et pour lui donner corps, ils les répètent en boucle, comme un disque rayé. « Un mensonge répété 1 000 fois devient une vérité. » Tel est leur crédo et leur modus operandi. Dans leurs mensonges ressassés, la Chine, qui a réussi à vaincre l’épidémie en sauvegardant les intérêts premiers de son peuple, passe pour la « pécheresse ». Quant aux politiciens, aux journalistes en poste en Chine, aux piètres « sinologues » de certains pays occidentaux qui se sont livrés à des forfaitures répétées, qui ont fait si peu de cas de la vie de leurs compatriotes, et qui sont si prompts à accuser les autres, ils s’érigent maintenant en « juges », posture ô combien nuisible pour eux comme pour les autres.
Un cyber-écrivain a dit un jour quelque chose de très profond : « Lorsque la seiche est en danger, elle crache son encre pour noircir l’eau et en profite pour prendre la fuite. C’est une tactique bien connue de certaines élites politiques et culturelles occidentales. » Ils ont voulu tout simplement imputer à la Chine la responsabilité de leur propre incapacité à faire face à l’épidémie et aux multiples tragédies qui s’en sont suivies, et de la sorte, « se blanchir totalement. »
Au moment où je termine mon texte, je découvre un rapport sur le Net. Ce 8 avril, la revue universitaire de renommée mondiale, PNAS (Proceedings of the National Academy of Sciences) a publié un article co-écrit par des universitaires britanniques et allemands intitulé Analyse du réseau phylogénétique des génomes du SARS-CoV-2. Le premier auteur de l’article est le Dr Peter Forster de l’Université de Cambridge. Selon l’étude, les chercheurs ont classé le nouveau coronavirus en trois types (A, B et C) en fonction de leur évolution. Celui de type A est le plus proche des virus extraits de la chauve-souris et du pangolin. C’est celui le plus fréquemment identifié chez les patients infectés aux États-Unis et en Australie. C’est celui que les chercheurs appellent « la racine de l’épidémie ». Les souches de type B sont des variantes du type A et sont principalement présentes en Chine. Celles qui se disséminent à grande échelle en Europe sont celles du type C. Hélas, il semble que les résultats des recherches du Dr Peter Forster n’intéressent pas les grands médias occidentaux ».
Oui, les mass-merdias atlantistes et leurs laquais répugnent toujours autant à parler de l’existence de différentes souches du COVID-19. Et pourtant, en dépit des conflits d’intérêts et des collusions avec les lobbys atlantistes dont souffrent nombre « d’experts » médiatisés en Occident, certains véritables scientifiques occidentaux commencent à en parler. C’est ainsi que le 10 avril, le Daily Mail rapportait le fait que la fameuse étude publiée par les chercheurs de l’Université de Cambridge avait démontré « l’existence de trois souches du coronavirus », catégorisées A, B et C, la souche A étant la souche mère et les souches B et C étant des mutations successives de cette souche originelle. Et l’article d’ajouter qu’en fait, au moins huit souches avaient été recensées dans le Monde entier…
Le problème sous-jacent de l’existence de ces souches est le suivant : selon la classification des chercheurs britanniques (classification différent d’ailleurs de celle du virologue taïwanais dont nous parlions il y a déjà un mois et qui recensait déjà cinq souches six semaines plus tôt), la souche mère (A) est très minoritaire en Chine à Wuhan, alors qu’elle est très largement dominante aux USA…
Qu’en conclure si l’on fait preuve d’un tant soit peu de logique ? Que le pays où la souche mère est dominante a toutes les chances d’être le foyer initial de la pandémie… La soi-disant paternité chinoise du COVID-19 en prend pour l’occasion un sérieux coup, n’en déplaise aux médias atlantistes… et à leurs pauvres victimes en voie de déclassement qui continuent à se complaire dans un racisme anti-chinois nauséabond doublé de l’arrogance et de la suffisance occidentales traditionnelles à l’égard des autres peuples…
Même aux USA, les incohérences des théories officielles poussent déjà une partie du Monde scientifique à se questionner sur l’origine du COVID-19. C’est ainsi que des chercheurs de la prestigieuse Université californienne de Stanford s’interrogent aujourd’hui sur le faible nombre de cas d’infection enregistrés en Californie : alors que l’État de New York compte moitié moins d’habitants que la Californie, il a enregistré 14 fois plus de décès ! Dans un article publié par ABC News le 10 avril, les chercheurs de Stanford émettent aujourd’hui l’hypothèse que la Californie aurait déjà été touchée « l’an dernier » par le coronavirus, identifié alors comme une simple grippe et conférant aujourd’hui à sa population une « immunité de groupe »… Si l’on considère le fait que la souche mère doit être moins virulente que celle, dérivée, ayant frappé Wuhan, cela expliquerait beaucoup de choses… Des tests sérologiques visant à détecter les anticorps prouvant une précédente infection ont débuté sur un panel de plus de 4 000 volontaires de la région de San Francisco et du comté de Los Angeles. Si les résultats venaient à confirmer cette hypothèse et que les résultats de cette étude n’étaient pas étouffés ou falsifiés par la Maison Blanche, cela pourrait avoir des répercussions géopolitiques sans précédent, aux USA comme dans le reste du Monde !
Comment les USA sont-ils passés de 2 770 cas recensés le 14 mars à plus de 587 000 aujourd’hui (soit un mois après), alors même que tout porte à croire que l’étendue réelle de l’épidémie est largement sous-estimée ? Comme en France, on ne teste que les cas les plus graves qui se présentent à l’Hôpital… Et combien de pauvres privés de couverture maladie ne se déplaceront même pas et préfèreront agoniser chez eux ?! Rappelons qu’en Chine, le COVID-19 a mis aux alentours de 4 mois pour infecter 80 000 personnes, dont 3 mois sans mesures de confinement, depuis fin octobre 2019.
Une chose est certaine : la crise sanitaire, économique, sociale et politique naissante actuelle aura des répercussions sans précédent. Les USA eux-mêmes pourraient voir leur intégrité territoriale être remise en question en cas de brutal déclassement économique : la bourgeoisie des Etats les plus riches souhaitera peut-être gagner en autonomie au risque de voir les USA se disloquer en tant qu’Etat Fédéral. La bourgeoisie US ne restera pas un tout relativement homogène à mesure que la crise ira crescendo, et les intérêts des marchands de canons siégeant à Washington risquent bien de diverger rapidement de ceux de certains mastodontes de la Silicon Valley. Le Washington Times s’inquiétait ainsi récemment des déclarations de Marcus Ruiz Evans, chef du mouvement indépendantiste californien « Yes California » créé en 2015, dans une vidéo appelant au « Cal-exit » :
« Il s’agit d’un message de la République indépendante de Californie au peuple de la République islamique d’Iran. (…) Je vous parle aujourd’hui, non pas en tant qu’Américain, mais en tant que Californien. (…) Comme beaucoup d’autres nationalistes californiens, je ne me considère pas comme un Américain au sens traditionnel du terme. (…) Lorsque la Californie deviendra un État indépendant, la République de Californie élaborera sa propre politique étrangère et cela indépendamment des desiderata de Washington. (…) Les Californiens sont un peuple épris de paix et s’opposent aux politiques bellicistes et impérialistes de Washington. (…) Nous sommes pour la construction de ponts et non pas de murs. (…) Une Californie indépendante pourra définir ses propres lignes politiques et prendre ses propres positions envers certaines questions importantes pour le peuple iranien : Des questions comme Israël, la guerre civile en Syrie, la reconnaissance de la Palestine, l’enrichissement de l’uranium et le développement de l’énergie nucléaire par l’Iran, ainsi que la présence de puissances occidentales dans la région. (…) Les Etats-Unis, en particulier son gouvernement, ne sont pas populaires dans de nombreux pays, pour cause de leur politique étrangère agressive, belliciste et impérialiste. (…) Nous, les Californiens, nous ne voulons plus être connus comme les meneurs de ce genre de politiques ».
Lorsque l’on sait que la Californie et ses 40 millions d’habitants sont le premier contributeur au PIB US, le locataire de la maison Blanche ne doit plus dormir tranquillement sur ses deux oreilles… L’Armée US sait bien qu’elle ne pourra rien faire contre un peuple en armes !
La mine aujourd’hui déconfite, l’habituel tonitruant et arrogant Donald Trump a indéniablement brutalement perdu de sa morgue, de sa combativité et de son optimisme… Et pourtant, jamais le slogan « America’s First » n’a été autant d’actualité, car les USA sont incontestablement devenus en moins d’un mois les champions du Monde du COVID-19 avec plus de 587 173 cas recensés et 23 644 morts. Parmi eux, on dénombre 526 581 cas actifs dont 12 772 se trouvent dans un état critique. La Chine ne joue assurément pas dans la même catégorie et doit s’incliner humblement… Un embryon d’intelligence et de lucidité politiques commencerait-il à émerger au sein de ce cerveau aussi malade que primitif ? Des remords et un sentiment de culpabilité peut-être aussi ?
Le proverbe chinois dit que « lorsque le sage montre la Lune, l’imbécile regarde le doigt ». Assurément, nos mass-merdias atlantistes n’ont de cesse de prendre l’esclave salarié occidental moyen comme un « veau » (dixit le réactionnaire et fascisant Charles de Gaulle), un veau qu’il convient d’abrutir et de tromper par tous les moyens, afin qu’il aille de lui-même à l’abattoir, bien docilement…
Car c’est bien ce qui l’attend à court terme, soit du fait du COVID-19 qui fauchera les plus fragiles, soit du fait des inévitables répercussions économiques cataclysmiques à venir…
A moins que la crise actuelle naissante et les temps troubles qui vont l’accompagner ne réveillent en lui une profonde aspiration à un changement de société radical…
Vincent Gouysse, pour www.marxisme.fr
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