Covid-19- Crise sanitaire ou crise économique planétaire?

Covid-19- Crise sanitaire ou crise économique planétaire?

Un paradoxe sans précédent historique

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15.04.2020-covid-English-Italiano-Spanish

Je vous comprends d’être interloqués par les décrets des gouvernements (de gauche comme de droite) face à la crise du Covid-19. Cette crise sanitaire que les fonctionnaires d’État attisent, amplifient, dramatisent, prolongent et mondialisent. Depuis des mois, les populations sont soumises à un déluge médiatique rythmé quotidiennement par le décompte macabre des morts et des contaminés, ce qui répand la panique parmi une populace prostrée, consentante à subir docilement des mesures terroristes de contrôle policier comme l’assignation à résidence, la filature électronique, la délation du voisinage et la répression de masse, parfois même réclamées par des péquenots tétanisés (1) https://les7duquebec.net/archives/253823

Cependant, ne nous laissons pas contaminer par ces trivialités et tentons de comprendre comment et pourquoi des milliards d’individus sont ainsi terrorisés, résignés, assignés à résidence, surveillés, espionnés et réprimés. Nous allons tenter de lever le voile sur le plus grand paradoxe qui accompagne cette énième pandémie mondiale que les médias à la solde et les larbins politiciens nous présentent comme sans précédent (sic). Ce qui est sans précédent ce n’est pas la pandémie, c’est l’alignement de la majorité des gouvernements d’Occident derrière la tactique du confinement initiée par le gouvernement chinois le 23 janvier dernier (2).

Ce paradoxe va comme suit : l’économie mondiale battait de l’aile avant même que le premier virus-Covid-19 fasse son apparition en Chine centrale, puis se disperse dans quelques pays d’Asie et d’Occident. Aussitôt, nombre de gouvernants (parfois, sans même un cas avéré parmi  leur population) ont imposé le confinement général, cassant définitivement les reins de l’économie mondialisée, anémiant les profits, projetant des milliards d’individus dans la précarité et l’indigence sous prétexte de sauver leur vie après des années de coupures dans les programmes de santé (!) Face à cette incongruité, pas un milliardaire, pas un homme d’affaires, pas un banquier n’a protesté contre cette paralysie de l’économie et des profits (?) Aurions-nous migré du capitalisme libertaire au capitalisme totalitaire à la faveur de cette pandémie? Ce paradoxe dissimule une réalité beaucoup plus complexe et sournoise comme nous allons le voir.

La pandémie du Covid-19 est-elle sans précédent?

Depuis le Moyen-âge, la Renaissance européenne et l’Époque contemporaine, le monde entier est fréquemment frappé d’endémies et d’épidémies. On est en droit de penser qu’il devrait subsister dans la mémoire collective quelques connaissances acquises dans le domaine des pandémies (3).  Eh bien non, comme vous pouvez le constater dans l’actualité les politiciens se sont entourés de médecins qui ne connaissent rien aux lois qui régissent les sociétés capitalisées et aux mécanismes de gestion sociale des pandémies. Les rênes de la gouvernance sont passées sans discussion des mains des politiciens aux mains des médecins et des épidémiologistes (4), dans l’indifférence apparente des ploutocrates !

Peut-on reprocher à un médecin de voir le monde et la société comme un hôpital, une urgence, un CLSC ou un EHPAD ? Assurément non ! Ces gens pensent qu’un système économique, sociologique, politique, idéologique, médiatique, national et mondial très complexe existe et fonctionne pour assurer la plus grande longévité à la population au moyen de l’amélioration constante de sa santé. Pour y parvenir, aucun sacrifice n’est trop cher payé – y compris de confiner l’économie, les revenus des salariés et les profits du capital pour plus d’une année, si besoin. Le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, qui a choisi de jouer sa réélection sur la panique du coronavirus, pronostique 18 mois de confinement et de paralysie de l’économie canadienne. En dépit du fait que, selon les spécialistes, le confinement ne contribue pas à la réduction de la mortalité, mais seulement à son étalement dans la durée. Quoi qu’il en soit, malgré la mise au chômage de 6 millions de travailleurs canadiens, malgré la destruction de l’économie canadienne, la pandémie poursuivra ses ravages (5). Mais que font les ploutocrates canadiens pendant que Justin ruine l’économie canadienne? Seraient-ils secrètement complaisamment consentants ?

Quelques leçons apprises des pandémies antérieures

L’histoire nous apprend pourtant que face à un nouveau virus – ou à la mutation d’une souche virale connue – aucune parade n’est possible. En l’absence d’un vaccin, dépendant de la virulence et de la vitesse de propagation de l’intrus, le virus frappera partout où son hôte (l’Homme en l’occurrence) se propage (6).  Si les conditions climatiques lui sont temporairement défavorables le virus mutant fera comme les anciens virus (peste, choléra, Ebola, variole, grippe espagnole, Sida, etc.) il entrera en latence jusqu’à ce que les conditions environnementales lui redeviennent favorables puis il reprendra sa mission biologique fondamentale : se reproduire.

Face à cette menace naturelle aussi vieille que le monde vivant, le biotope humain a érigé deux murs de « containment« . Devant cet ennemi invisible et naturel, mais de moins en moins naturel depuis que des laboratoires militaires manipulent et trafiquent cette arme de combat d’un nouveau genre (7), deux possibilités  : A) l’immunisation naturelle, car instinctivement le corps humain, agressé par un corps étranger, se défend en développant des anticorps dont on fera éventuellement des vaccins; B) les vaccins, fabriqués à partir des antivirus humains que de grandes multinationales pharmaceutiques commercialisent à grand profit. Voilà un secteur industriel dont on peut aisément identifier le bénéfice attendu d’une pandémie et d’un confinement de longue durée. Mais qu’en est-il du reste de l’industrie mondialisée ?

Les épidémiologistes estiment qu’il faut, pour une population donnée, atteindre le seuil de 60% de prévalence pour que la contagion soit stoppée naturellement. Plus vite une population infectée atteint ce seuil, plus vite elle aura vaincu le Covid-19. La seule variable sur laquelle une société, gouvernée par des médecins, peut exercer une action partielle, est la vitesse de contagion – c’est-à-dire le temps de propagation de l’épidémie dans l’ensemble d’une population. En cloîtrant hermétiquement tous les gens (7,7 milliards d’individus) on pourrait, le temps de leur enfermement, stopper complètement la pandémie… jusqu’à ce que tous ces gens se révoltent, s’échappent ou qu’ils meurent de faim, y compris ceux qui ne sont pas contaminés.

Le confinement, cette tactique moyenâgeuse comme la qualifie le docteur Raoult, offre la possibilité de ralentir – d’étaler dans le temps – la propagation du coronavirus et les mortalités qui l’accompagnent (8). Le confinement ne sauve pas les vies, il ne résout rien d’un point de vue médical, sanitaire, ou social, si ce n’est de prolonger les méfaits du virus et les coûts de son éradication. Si le confinement – en supposant qu’il soit efficace – ralentit la progression du virus, ce dernier accomplira sa mission dans la durée. Ainsi, le coronavirus, qui est à la source des grippes « classiques », connaît des résurgences saisonnières depuis des années et les sociétés s’en accommodent. Pourquoi cette psychose névrotique autour du Covid-19 ? Évidemment, le traitement médiatique de la pandémie alimente la psychose populiste (9), mais les « gens de biens, les gens de savoir et de pouvoir » (sic), les politiciens, les experts, les économistes, les milliardaires, les banquiers et les PDG, sont-ils eux aussi entraînés dans ce tourbillon médiatique psychotique? Au point de regarder l’économie et la société s’effondrer sans broncher? Car il ne faut pas se le cacher : l’enjeu de la guerre de classe engagée autour du confinement est bien la pérennité de la société capitaliste mondialisée. Les dirigeants chinois et russes l’ont compris.  Qu’en est-il des ploutocrates occidentaux ?  (10)

Les bureaucrates étatiques auraient-ils perdu la tête, au point de préparer les conditions de l’insurrection populaire ? Non évidemment, on ne verra jamais le serpent se mordre la queue. C’est exactement le contraire. Tous ces larbins préparent consciemment ou inconsciemment l’écrasement de l’insurrection populaire dont les conditions objectives et subjectives s’accumulent comme l’a démontré le Mouvement des Gilets jaunes (11). La réponse à une énigme sociologique et/ou politique n’est jamais médicale ou sanitaire, elle est toujours économique.

Mais alors, pourquoi cette panique hystérique, consciemment entretenue, à propos de la distanciation sociale (sic) et du confinement, accélérant l’effondrement de l’économie et des profits ? Ces mesures terroristes de contrôle populiste, mises en application par les gouvernements, ne pourront jamais stopper la pandémie, mais elles détruisent assurément l’économie et les profits – 16 millions de travailleurs en chômage aux USA, plus de 6 millions au Canada, entre 8 et 11 millions en France; effondrement du prix du pétrole; krachs boursiers répétés; explosion de l’endettement public et privé (1,8 million de milliards USD ), diminution de 6% à 12% du PIB français, de 15% en Italie, en Espagne et au Royaume-Uni; famines meurtrières qui se préparent en Afrique et en Orient (83 millions d’individus menacés); et combien d’autres calamités qui entraîneront des millions de morts directs et collatérales sous le prétexte de «sauver des vies» et qui de fait, détruiront les profits ? Tout ceci dans un étourdissant silence des milliardaires et des hommes d’affaires?!…  Il y a anguille sous roche (12).

La tactique du confinement

Avant de répondre à la précédente question, d’ordre économique et politique, examinons plus avant la tactique du confinement qui a transformé un problème apparemment sanitaire en la pire crise économique de l’histoire du capitalisme. Nous ne croyons pas un instant que les polichinelles politiques le comprennent, mais nous sommes convaincus que la majorité des ploutocrates le savent, dont le Président de la puissante Amérique en déclin dont la fortune personnelle vient de fondre d’un milliard USD en quelques jours (13). À moins évidemment que la pire crise économique de l’histoire du capitalisme ne soit déjà fortement engagée au moment de la calamité du coronavirus qui en est devenu un catalyseur ?!…

Quoi qu’il en soit, comme le prédit un scientifique russe, le présent confinement nous assure qu’à l’automne prochain, dans l’hémisphère nord du moins, de nouvelles vagues du Covid-19 frapperont les pays où le vaccin ne sera pas encore disponible et où l’immunisation naturelle (des millions de porteurs  asymptomatiques ayant développé l’immunité) ne sera pas complétée.

Deux tactiques ont été développées par les États :

A) en attendant le vaccin, la Corée, le Japon, la Russie et la Suède notamment, laisse le virus faire son œuvre, se propager, permettant aux Suédois vigoureux de développer naturellement l’antivirus – l’anticorps – permettant de bloquer la propagation du virus l’automne prochain.  C’est ainsi qu’opèrent la solidarité sociale. Évidemment, la Suède prend des mesures afin de protéger les personnes âgées (70 ans et plus) souffrant d’obésité, de diabète, de maladies respiratoires ou de cancer (soit 95 % des mortalités occasionnées par le Covid-19). La Suède comme les Pays-Bas, la Corée, le Japon, la Chine, la Russie évite ainsi de paralyser leur économie, ce remède pire que la maladie, comme le dit Donald Trump.

B) La deuxième tactique, adoptée par un grand nombre de pays occidentaux, consiste à imposer militairement le confinement sous prétexte de gagner du temps – de ralentir la pandémie (aplatir la courbe d’hospitalisation) – sans jamais la stopper – de manière à ne pas engorger les systèmes de santé que les gouvernements bourgeois ont démantelés depuis des années. Bref, le confinement donne du temps aux gouvernements. En contrepartie l’épidémie s’étend dans la durée – le temps que l’hôte développe des anticorps à partir duquel les laboratoires des multinationales pharmaceutiques développeront un vaccin à commercialiser. Et le cycle des pandémies reprendra sous le mode de production capitaliste anarchique (14).

Par contre, la tactique du confinement-ralentissement présente un inconvénient majeur: elle paralyse l’économie capitaliste qui était déjà en crise endémique. Ce serait en termes de coût-bénéfice la tactique la moins performante (15). Pour le moment les boursicoteurs du monde entier encaissent les milliers de milliards de dollars de crédit de Monopoly qu’impriment et distribuent gratuitement les banques centrales. Mais qu’en sera-t-il quand les créanciers, les prêteurs hypothécaires, les concessionnaires, les marchands de meubles et d’autres biens de consommation viendront réclamer leur « livre de chair » à l’ouvrier jeté sur le pavé? (16) Nous y reviendrons.

Le voile est levé

 

De vieux vautours sur le retour rodent autour de la dépouille du capital implosé. Opportunistes et machiavéliques, ils font flèche de tout bois, alors que bien des gens spéculent, supputent et discutent à propos de cette abominable pandémie. Mais cette attitude vise à dissimuler leur désarroi, sur lequel s’appuient les comploteurs qui alimentent ces traumatisés. Il est intéressant de relire Henry Kissinger, l’un des derniers grands penseurs de la géopolitique complotiste. Récemment Henry écrivait ceci dans le Washington Post : « La cohésion et la prospérité des nations reposent sur la conviction que leurs institutions peuvent prévoir les catastrophes, endiguer leurs effets et restaurer la stabilité. Lorsque la pandémie de Covid-19 sera passée, les institutions de nombreux pays donneront l’impression d’avoir échoué. (…) après le coronavirus, le monde ne sera jamais plus comme avant (la phrase favorite des complotistes. NDÉ).

Le coronavirus a frappé dans des proportions et avec une brutalité inédites (un mensonge  que l’opportuniste exploite pour préparer l’opinion à accepter les solutions radicales qui viendront. NDÉ). Sa progression est exponentielle : aux États-Unis, le nombre de cas double tous les cinq jours. À l’heure où je rédige ces lignes, il n’existe pas de remède. Les équipements médicaux sont en quantité insuffisante pour faire face aux vagues de plus en plus importantes de malades (les États-Unis sont depuis toujours un pays du tiers-monde en termes de soins médicaux de masse. Cuba, un pays pauvre qu’ils martyrisent est dix fois mieux pourvu. NDÉ). (…) Les tests ne permettent pas d’identifier l’étendue de l’infection, et encore moins d’inverser sa diffusion. La mise au point d’un vaccin pourrait prendre douze à dix-huit mois. L’administration américaine a fait ce qu’il fallait pour éviter une catastrophe immédiate  (un autre mensonge. NDÉ).

Le test ultime sera de savoir si la propagation du virus peut être arrêtée, puis inversée d’une manière et dans des proportions qui préservent la confiance du public dans la capacité des Américains à se gouverner. L’effort déployé face à la crise, quelles que soient son ampleur et sa nécessité, ne doit pas empêcher le lancement urgent d’une initiative parallèle pour assurer la transition vers le nouvel ordre mondial de l’après-coronavirus (Kissinger synthétise ici l’enjeu de la guerre de classe en cours, c’est-à-dire, maintenir l’ordre capitaliste mondialisé en faisant croire à un ordre nouveau réformé-refondé. NDÉ) » (17).

Voilà un grand penseur du capitalisme moderne. En un paragraphe il :
1) indique l’enjeu de la méga crise économique en cours – la plus grave qu’ait affronté le capital moderne;
2) décrit la façon de faire usage du bouclier viral afin de s’en servir comme leurre pour distraire les désœuvrés;
3) explique que la confiance du public dans l’appareil d’État bureaucratique sclérosé est la pierre de touche du maintien de l’ordre capitaliste ancien et nouveau, peu importe que la couleuvre soit blanche ou qu’elle soit noire pourvu que le péquenot s’en régale. Il est par ailleurs évident que l’impéritie du vieux capitalisme moribond appelle à sa refondation jusqu’à la «démondialisation», si la petite bourgeoisie, de gauche comme de droite, apprécie cette fumisterie.

Et Henry poursuit : «Ensuite, il convient de panser les blessures de l’économie mondiale. Les dirigeants du monde entier ont tiré des leçons importantes de la crise financière de 2008. (Un grossier mensonge, mais à leur décharge il convient de dire que le grand capital ne pouvait faire autrement que de répéter ses erreurs, car ainsi va le mode de production capitaliste en décrépitude. NDÉ) ».  « La crise économique actuelle est cependant plus complexe : la contraction résultant de la pandémie de coronavirus (la contraction, déjà en cours, s’accroissant du fait du confinement devrait-il écrire. NDÉ) est, dans sa rapidité et sa portée planétaire, sans précédent dans l’Histoire. Et les mesures indispensables de protection de la santé publique, comme la distanciation sociale et la fermeture des écoles et des entreprises, contribuent aux difficultés économiques. Il faudra aussi mettre en œuvre des programmes pour atténuer les effets du chaos imminent sur les populations les plus vulnérables de la planète (ici, Kissinger souligne que l’État des riches devra acheter la complicité des pauvres et des malfrats s’il souhaite les utiliser pour combattre le prolétariat révolté. NDÉ) » (18).

Il y a des années, alors que la dette publique était moindre, et l’argent encore disponible, ce géopoliticien sur le retour ne préconisait-il pas de couper dans les services de santé, l’éducation et dans les services publics en général, afin d’accroître les dépenses militaires ?!… Propositions qui ont provoqué tant de soulèvements populaires. Aujourd’hui, qu’il s’agit de couper massivement dans les transferts gouvernementaux à la population, de dévaluer les monnaies, d’exproprier les fonds de pension, d’imposer la famine à des milliards d’individus, de laminer les services publics, de fermer des milliers d’usines, il convient, argumente ce renard, de préparer les conditions de la répression par quelques bonbons qui ne pourront pas durer.

Complétons l’oraison funèbre de ce nouveau Machiavel. « Enfin, les principes de l’ordre libéral international doivent être préservés. Le mythe fondateur de l’État moderne est une ville fortifiée protégée par des dirigeants puissants, parfois despotiques, parfois bienveillants, mais disposant toujours d’une force suffisante pour prémunir leur peuple contre un ennemi extérieur ou intérieur. » Prémunissant le peuple – ennemi intérieur – contre lui-même s’il succombait à la tentation de l’insurrection, voilà ce qu’il faut lire entre les lignes de ce texte prémonitoire.

Dans les situations inédites, les polichinelles politiques élaborent des tactiques innovantes afin de parer aux critiques qu’ils anticipent de la part du public. Thierry Meyssan explique les motifs et les manières de faire des larbins politiciens pour se protéger de leurs électeurs. Il écrit : «Les dirigeants politiques prennent des décisions qu’ils savent inutiles, juste pour montrer à leurs concitoyens qu’ils ont faits tout ce qui était en leur pouvoir… pour garder le pouvoir » (19). En confinant, en dramatisant, en terrorisant, en recommandant le port du masque et l’accoutrement de soi-disant «protection» pour se prémunir d’un virus microscopique les autorités médicales et les dirigeants politiques du monde entier proposent une parade à un problème qu’ils ne maîtrisent pas, sachant bien qu’en situation de crise l’essentiel est d’agirpas de prévenir et encore moins de guérir. De même, quand les administrateurs de l’État bourgeois imposent le confinement à des centaines de millions de travailleurs et la paralysie de l’économie et des profits, qu’ils tentent de compenser en distribuant des milliers de milliards de dollars d’argent inexistant, espérant sauver leur peau de polichinelles électoraux (20).

Quitte ou double

La question est de savoir pourquoi les milliardaires et les banquiers, les patrons de ces poltrons, conscients de la futilité de ces mesures, y compris de cet épandage de monnaie de singe sans valeur, laissent-ils le bateau-économie voguer vers le naufrage ?  En vérité, les ploutocrates se sont prononcés quand ils ont laissé aller leurs polichinelles politiques s’esbroufer avec les derniers deniers des États endettés. Les ploutocrates savent bien qu’avec ou sans confinement le rafiot du capitalisme agonisant prend l’eau de toute part et qu’il est venu le temps de brasser les cartes et de provoquer un grand ménage dans l’écurie du capital mondial. Sachez que l’opération est lancée et que trois camps du grand capital mondial s’affrontent et qu’à la fin de l’opération il n’en restera plus qu’un du côté du capital vénal face au camp du prolétariat.

Le camp prolétarien

L’ordre libertaire capitaliste international ne doit pas être préservé, non plus que son pendant, l’ordre totalitaire capitaliste international, ils doivent être décapités. Il en va de la survie de l’humanité. La menace ne vient pas d’un banal virus, mais du mode de production capitaliste décadent, dans l’une ou l’autre de ses versions, de gauche ou de droite.

Nous, prolétaires révolutionnaires, sommes très clairs sur nos intentions. Nous ne souhaitons pas gouverner l’État bourgeois, et nous laissons le capital se débrouiller avec ses complications. Nous appuyons toutes mesures ou programmes qui réduisent, même temporairement, les inconvénients de cette pandémie pour la classe ouvrière. Cependant, nous disons au prolétariat de chaque pays : ne soyez pas dupes, confinement ou pas, aumônes ou pas, à travers cette gigantesque crise économique systémique, et ses menaces de guerre, le camp vainqueur du grand capital international vous refilera la facture de l’opération « réforme du système économique capitaliste ». C’est à ce moment précis que nous aurons l’opportunité de nous saisir du pouvoir économique et politique : « Voici la rose… dansez camarades! »


NOTES

1.     Boris Le Lay. Coronavirus : la pandémie des banquiers tétanisés! (4.04.2020) https://les7duquebec.net/archives/253823

  1. https://www.tvanouvelles.ca/2020/04/12/la-chine-la-ou-tout-a-commence-se-releve-et-se-defend-davoir-menti-1
  2. https://www.vocabulaire-medical.fr/encyclopedie/141-endemie-epidemie-epidemiologie-pandemie
  3. Robert Bibeau La crise économique du capitalisme s’approfondit (12.02.2020) https://les7duquebec.net/archives/251206
  4. https://www.journaldemontreal.com/2020/04/10/en-direct-justin-trudeau-fait-le-point-sur-la-pandemie-de-coronavirus
  5. Céline Deluzarche. Les grandes pandémies qui ont marqué l’histoire (10.04,2020) https://les7duquebec.net/archives/254033
  6. Pas si nouveau qu’on le prétend puisque lors de la colonisation du Canada par les barbares européens, les militaires français et anglais distribuaient allègrement des couvertures souillées du virus de la variole ou de la rougeole aux premières nations indigènes. https://fr.wikipedia.org/wiki/Variole
  7. Covid-19. Entretien avec Didier Raoult. (29.03.2020) https://les7duquebec.net/archives/253577
  8. Khider Mesloub. Le traitement médiatique du COVID-19 contribue à la psychose collective (6.04.2020) https://les7duquebec.net/archives/253816
  9. NuevoCurso Coronavirus et lutte de classe (2020) https://les7duquebec.net/archives/253505
  10. Robert Bibeau. Khider Mesloub (2019) Autopsie du Mouvement des Gilets jaunes. L’Harmattan. Paris. 190 pages. https://les7duquebec.net/archives/253109
  11. Marc Rousset. Le système est condamné mais n’explosera pas dans l’immédiat. (7.04.2020) https://les7duquebec.net/archives/253929
  12. Robert Bibeau. La crise économique systémique après la crise sanitaire au coronavirus. (8.04.2020) https://les7duquebec.net/archives/253920
  13. Il aura fallu six mois, de novembre 2019 à avril 2020 pour que le virus du Covid-19 infecte 1 500 000 individus (cas avérés, dont 1 million de positifs dans 7 pays sur 200), et pour que le virus tuent 100 000 personnes (dont 75 000 mortalités dans 7 pays sur 200) selon les statistiques compilées par l’OMS. https://fr.statista.com/statistiques/1091585/morts-infections-coronavirus-monde/

La population mondiale : au 1er janvier 2020. La planète héberge environ 7,7 milliards d’habitants. Le taux de croissance annuel (+,1,1%) reste élevé au regard de l’Histoire et conduit à une augmentation de 80 millions de personnes chaque année (soit près de 220 000 personnes chaque jour). De fait, la population humaine mondiale augmente de 246 000 habitants par jour, résultat égal à la différence entre les 403 000 naissances et les 157 000 décès estimés par jour sur Terre, ce qui représente une hausse de 80 à 90 millions de personnes par an https://fr.wikipedia.org/wiki/Population_mondiale

https://fr.statista.com/statistiques/1101324/morts-coronavirus-monde/

  1. Vincent Vershorre Rapport coût-bénéfice catastrophique du confinement (2020) https://les7duquebec.net/archives/253707
  2. https://les7duquebec.net/archives/254010
  3. Henry Kissinger https://www.voltairenet.org/article209654.html
  4. Henry Kissinger https://www.voltairenet.org/article209654.html
  5. Thierry Meyssan. 11.04.2020 https://les7duquebec.net/archives/254044
  6. https://les7duquebec.net/archives/254033

Autres références utiles
Nouvelle vague de Coronavirus à l’automne 2021 :  https://fr.sputniknews.com/international/202004131043542545-le-coronavirus-pourrait-il-devenir-encore-plus-dangereux-un-scientifique-repond/?utm_source=push&utm_medium=browser_notification&utm_campaign=sputnik_fr

https://www.vocabulaire-medical.fr/encyclopedie/141-endemie-epidemie-epidemiologie-pandemie

Éclipsée par le coronavirus, l’influenza cause pourtant plus de morts

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1493696/coronavirus-influenza-mortalite-canada-virus-epidemie-grippe

Robert Bibeau https://les7duquebec.net/archives/253806

Robert Bibeau https://les7duquebec.net/archives/253652

Khider Mesloub La morbidité du système capitaliste (2020) https://les7duquebec.net/archives/253542

Carolle-Anne Dessureault. Pays en quarantaine L’OMS déclare la pandémie du Covid-19 (12.03

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