L’ancien président américain Barack Obama a déclaré le 14 avril son soutien à Joe Biden. Dans une vidéo enregistrée pour la circonstance, amplement diffusée sur les réseaux sociaux, il a consacré un panégyrique à son ancien vice-président. Il a estimé que le candidat démocrate à la Maison Blanche était capable de guider les Américains «à travers certaines de nos heures les plus sombres», dans un pays endeuillé par la crise du coronavirus.
Il a loué son style de gouvernance, «guidée par la connaissance et l’expérience, l’honnêteté et l’humilité, l’empathie et la grâce». Des qualités qui, selon l’ancien chef d’Etat, doivent «profiter à la Maison Blanche». «Et c’est pourquoi je suis fier de soutenir la candidature à la présidence de Joe Biden», a-t-il statué.
I’m proud to endorse my friend @JoeBiden for President of the United States. Let's go: https://t.co/maHVGRozkX
— Barack Obama (@BarackObama) April 14, 2020
«J’estime que Joe a toutes les qualités dont nous avons besoin chez un président en ce moment», a déclaré Barack Obama. «Choisir Joe Biden en tant que vice-président était une des meilleures décisions que j’aie jamais prises», a-t-il ajouté, commentant la période, de janvier 2009 à janvier 2017, durant laquelle Joe Biden a accompagné sa politique.
L’ancien président américain a ainsi loué sa gestion de la crise économique de 2009, de l’épidémie d’Ebola et du H1N1, son sauvetage de l’industrie automobile, mais aussi sa résilience après la perte de sa femme et de son fils vétéran de guerre. Il a pointé les défis auxquels devait s’atteler l’ancien sénateur du Delaware : développer les services publics et étendre Medicare, le système d’assurance santé américain, soutenir les classes populaires, valoriser les métiers utiles rendus visibles par la crise du coronavirus ou encore réintégrer l’accord de Paris sur le climat, dont les Etats-Unis se sont retirés sous le président de Donald Trump.
Trump pense connaître la raison de ce ralliement tardif
Le caractère tardif du ralliement de Barack Obama avait mené Donald Trump à émettre des hypothèses. Lors d’une conférence de presse le 9 avril, le président américain s’était étonné : «Je suis stupéfié que le président Obama n’ait pas apporté son soutien à [Joe Biden]. Ca n’a toujours pas été fait. Quand cela arrivera-t-il ? […] Il sait quelque chose que vous ne savez pas. Que je pense savoir. Mais que vous ne savez pas.»
Encore très populaire chez les démocrates, Barack Obama offre ainsi un soutien de poids à son ancien vice-président de 77 ans, qui doit rassembler le parti s’il veut battre Donald Trump le 3 novembre. Alors que son rival démocrate Bernie Sanders a annoncé le 8 avril qu’il se retirait de la course, Joe Biden partirait avec un avantage. Il est crédité de 46% des intentions de votes contre 40% pour le milliardaire républicain, selon un sondage Ipsos Reuters dévoilé le 1er avril 2020. Mais Donald Trump a déjà montré qu’il était capable de déjouer les pronostics.