Il y a une vingtaine d’années, le Commandement de la défense aérospatiale de l’Amérique du Nord (NORAD) mena un exercice militaire impliquant un « scénario hypothétique » d’avions détournés s’écrasant sur le Pentagone et le World Trade Center.
Un an plus tard, du 24 au 26 octobre 2000, un autre exercice militaire « hypothétique » simula le crash d’un avion de ligne sur le Pentagone, entraînant la mort de 341 personnes, suivi d’un autre « scénario hypothétique » du ministère de la Défense en mai 2001, au cours duquel des centaines de membres du personnel médical se préparèrent au lancement sur le Pentagone d’un « missile guidé sous la forme d’un avion de ligne 757 détourné ».
Ce qui émergea de la fumée et des débris du 11 septembre 2001 n’avait rien à voir avec ce à quoi s’attendaient les masses endormies ou la communauté internationale.
L’effet de choc traumatisa tellement les masses que, soudainement, les citoyens furent prêts à renoncer à leurs libertés civiles, tout en acquiesçant aux mesures de représailles à l’étranger souhaitées par leur gouvernement. L’ampleur de l’horreur était telle que la communauté internationale se rassembla et afficha son amour et sa solidarité envers l’Amérique au lendemain de la tragédie, en organisant des veillées aux chandelles en Asie, au Moyen-Orient, en Afrique, en Russie et en Amérique du Sud. La tendance naturelle de l’humanité à embrasser et à aider son prochain en temps de crise s’exprima telle une lumière brillante dans un monde de ténèbres confuses, et un espoir de paix durable s’éveilla dans le cœur des gens.
Hélas, comme le monde ne tarda pas à le découvrir, cet espoir fut de courte durée.
La prise de contrôle de l’Amérique par les néoconservateurs
Les mesures de l’État policier furent rapidement imposées avec le Patriot Act et la surveillance interne de masse, dans le cadre de la « gestion de la crise » mise en place par la cabale néoconservatrice de la Maison Blanche. Tandis qu’un nouveau type de guerre était lancé à l’étranger avec pour objectif un « changement de régime », des protocoles dangereux relatifs à la « continuité du gouvernement » de Cheney furent mis en place et avec ces procédures, de nouveaux mandats pour la loi martiale furent créés, amplifiant les pouvoirs, le financement et le déploiement des capacités militaires américaines à la fois aux États-Unis « dans des conditions de crise », mais aussi dans le monde entier.
Des gouvernements qui n’avaient aucun lien avec le 11 septembre furent rapidement ciblés pour être détruits, en utilisant de fausses preuves au « yellowcake » (fabriqué dans les souterrains du MI6), et un encerclement militaire unipolaire plus large de la Russie et de la Chine fut mis en place, ce que le président Poutine dénonça brillamment dans son célèbre discours de la Conférence de Munich sur la sécurité en 2007.
Bien sûr, cela n’aurait pas dû surprendre tous ceux qui avaient pris le temps de lire le manifeste Project for a New American Century (PNAC) (Projet pour le nouveau siècle américain – NdT) publié en octobre 2000 et intitulé Rebuilding America’s Defenses’ (reconstruire les défenses de l’Amérique – NdT) (RAD).
Sous la présidence de William Kristol (agent néoconservateur à l’origine de la récente procédure d’impeachment contre le président Trump) et coécrit par John Bolton, Richard Perle, Dick Cheney, Paul Wolfowitz, Elliot Abrams et Donald Rumsfeld, le RAD affirmait que « l’avancement du processus de transformation, même s’il apporte un changement révolutionnaire, sera probablement un événement catastrophique catalyseur – comme un nouveau Pearl Harbor ». Allant plus loin dans la description de son programme hobbesien, la cabale déclara que « la guerre froide était un monde bipolaire ; le monde du XXIe siècle est – pour le moment du moins – résolument unipolaire, avec l’Amérique comme unique superpuissance mondiale ».
Si l’on a beaucoup parlé de l’« inside job » du 11 septembre, un acte terroriste passé plus inaperçu se déroula sur plusieurs semaines à partir du 18 septembre 2001, tuant cinq personnes et en infectant 17 autres sous la forme d’enveloppes contaminées au bacille du charbon
L’ère des armes biologiques et du PNAC
Cette attaque au bacille du charbon déboucha rapidement sur le Bioshield Act de 2004, doté d’un budget de 5 milliards de dollars et d’un mandat pour « prévenir et se défendre contre de nouvelles attaques par armes biologiques ». Ce nouveau chapitre de la révolution dans les affaires militaires devait être coordonné à partir de la principale installation d’armes biologiques de l’Institut de recherche médicale sur les maladies infectieuses, à Fort Detrick. Depuis 2002, plus de 50 milliards de dollars ont été dépensés pour la recherche et la défense en matière d’armes biologiques.
Le document RAD d’octobre 2000 soulignait l’importance que la cabale des néoconservateurs accordait aux armes biologiques (et autres technologies de guerre de nouvelle génération) :
Le combat se déroulera probablement dans de nouvelles dimensions : dans l’espace, le cyber-espace et peut-être le monde des microbes… des formes avancées de guerre biologique qui peuvent « cibler » des génotypes spécifiques pourraient transformer la guerre biologique, qui ne serait plus reléguée au domaine du terrorisme, mais deviendrait un outil politiquement utile.
L’avocat et expert en armes biologiques Francis Boyle a déclaré en 2007 que le mandat de Fort Detrick comprend « l’acquisition, la culture, la modification, le stockage, l’emballage et la dispersion d’agents pathogènes classiques, émergents et génétiquement modifiés pour des programmes d’armes offensives ». Ces nouvelles pratiques de l’après-11 septembre dérogeaient complètement à la Convention des Nations Unies contre les armes biologiques de 1975 ratifiée par les États-Unis, en établissant un vaste réseau international de laboratoires d’armes biologiques coordonné depuis Fort Detrick, réseau chargé de faire une grande partie du sale boulot que les États-Unis étaient « officiellement » empêchés d’accomplir sur leur propre sol.
Là où Hitler avait utilisé l’incendie du Reichstag pour justifier la loi des Pleins pouvoirs, les néoconservateurs avaient utilisé le 11 septembre. La différence est que, contrairement à Hitler en 1934, Cheney ne réussit pas à atteindre le même niveau de contrôle absolu sur la nation américaine (comme le prouve la résistance des cercles patriotiques issus du renseignement militaire américain au programme belliciste de Cheney en Iran). Avec l’échec des néocons, la république s’enlisa.
Le pourrissement continue sous Obama
L’ascension d’Obama fut considérée comme une lueur d’espoir par de nombreux démocrates naïfs qui n’avaient toujours pas réalisé qu’un affrontement entre « fausse gauche » et « fausse droite » avait lentement été orchestré dès après la Deuxième guerre mondiale. Les deux camps se retrouvèrent de plus en plus à converger vers le même programme de gouvernement mondial, en utilisant des voies et des oripeaux quelque peu différents.
Les plus critiques des partisans d’Obama ne mirent pas longtemps à se rendre compte que la surveillance de masse et les lois liberticides, les guerres de changement de régime et les affrontements militaires entre la Russie et la Chine démarrés sous Cheney non seulement ne s’arrêtaient pas, mais s’accéléraient à un rythme effréné.
Dans les mois qui précédèrent le départ d’Obama en juillet 2016, la Directive 40 : National Continuity Policy classifiée fut promulguée, créant une chaîne de « délégation du pouvoir » pour toutes les branches du gouvernement, avec une « chaîne dupliquée d’individus cachés hors de Washington et disponibles en cas d’urgence catastrophique ». Quelques jours avant l’inauguration de Trump, la Directive fédérale de continuité n°1 fut émise, transférant l’autorité aux forces militaires qui pourraient être utilisées pour réprimer « l’insurrection, la violence sur le sol national, la combinaison illégale ou la conspiration ».
Pourquoi il est important de connaître cette Histoire
Il existe très clairement deux méthodes diamétralement opposées pour analyser et résoudre la crise existentielle qui menace actuellement notre monde : la méthode multipolaire ou la méthode unipolaire.
Alors que la Russie et la Chine représentent une vision d’État multipolaire/pro-nationale, motivée par des projets de développement à grande échelle qui profitent à tous – riches et pauvres – comme l’illustrent la nouvelle route de la soie, la route de la soie polaire, la route de la soie spatiale et maintenant la route de la soie de la santé, quelque chose de bien plus sombre est promu par l’oligarchie financière qui détient à la fois les facettes « droite » et « gauche » de la médaille de l’État profond. Ces dernières forces se sont incontestablement positionnées de sorte à prendre le contrôle des gouvernements occidentaux dans des conditions de crise, et elles n’ont pas peur d’utiliser toutes les armes de leur arsenal pour détruire leurs ennemis… y compris les armes biologiques. Cette dernière réalité inconfortable a été exposée en termes très clairs par les principaux dirigeants de l’Iran et même par le ministère chinois des Affaires étrangères il y a quelques semaines à peine.
Certes, la question de savoir si la pandémie actuelle de coronavirus est ou non une arme biologique n’a pas encore trouvé de réponse (bien que des preuves de plus en plus nombreuses suggèrent que c’est le cas, comme on peut le voir ici, ici, ici et ici). Ce que nous savons avec certitude, ce sont les faits suivants :
Les chiffres sont systématiquement déformés pour faire apparaître des taux de mortalité bien plus élevés que les taux d’infection, comme l’ont prouvé des dizaines d’experts médicaux de premier plan. Des kits de dépistage contaminés ont été découverts au Royaume-Uni le 30 mars, et d‘innombrables faux résultats apparaissent car les kits de dépistage Covid ne font souvent pas la différence entre le Covid-19 et les souches de coronavirus typiques de la grippe qui représentent en moyenne entre 7 et 14 % des cas de grippe chaque année. Cela ne signifie pas que le Covid-19 ne doit pas être pris au sérieux, mais seulement que les chiffres communiqués sont artificiellement falsifiés pour susciter une panique accrue.
Le Covid-19 Task Force de l’Imperial College de Londres s’est révélé être la source particulière du faux débat « gauche » / « droite » qui empoisonne la réponse occidentale à la pandémie. Les équipes travaillant au sein de ce réseau du renseignement britannique sont à l’origine de la théorie de l’immunité de groupe (« ne rien faire et attendre que la résistance naturelle se développe ») ET AUSSI des modèles apocalyptiques (« on verrouille tout, tout le monde au même régime ») utilisés par l’OMS, l’ONU et les principaux agents de l’État profond (Michael Bloomberg, Steve Bannon, Bill Gates et George Soros). Au cas où vous douteriez de l’influence de l’Imperial College sur la politique mondiale, un article du New York Times du 17 mars le dépeint dans ces termes :
En lien avec l’OMS et une équipe de 50 scientifiques, dirigée par un éminent épidémiologiste, Neil Ferguson, l’Imperial est considéré comme une sorte d’étalon-or, ses modèles mathématiques alimentant directement les politiques gouvernementales.
Les recherches menées par la journaliste d’investigation Whitney Webb en février 2020 ont démontré de façon concluante que la DARPA avait reçu un financement en tandem avec Fort Detrick depuis 2017, pour la modification génétique de nouveaux coronavirus (avec un accent particulier sur les chauves-souris) ainsi que pour le développement de vaccins ADN et ARNm jamais utilisés auparavant et qui modifient la structure de l’ADN d’un individu mais aussi potentiellement d’une race entière.
Enfin, et surtout, les exercices militaires pré-11 septembre n’étaient pas de simples scénarios hypothétiques, mais des exercices qui menèrent directement à un nouveau « Pearl Harbor » qui modifia le comportement des Américains sous l’effet de la terreur, de la panique et de la désinformation comme jamais auparavant. Quiconque s’est penché sérieusement sur l’étrange exercice de simulation d’une pandémie mondiale – l’Event 201 – qui s’est déroulé le 19 octobre 2019 à New York ne manquera pas de faire le rapprochement avec l’épidémie de coronavirus en cours. L’Event 201 a été parrainé par la Michael Bloomberg School of Public Health de Johns Hopkins, la Fondation Bill et Melinda Gates, la CIA et le Forum économique mondial. Cet exercice a effectué des simulations dans le cadre d’un scénario « hypothétique » de nouvelle pandémie de coronavirus qui ferait 60 millions de victimes. Il suffit d’écouter l’un des nombreux enregistrements disponibles sur le site officiel d’Event 201 pour constater les parallèles très inquiétants avec les événements qui se déroulent aujourd’hui :
Loi martiale unipolaire ou plan Marshall multipolaire ?
Comme je l’ai souligné dans mon précédent article, la panique générée par le COVID-19 a créé une situation à la 11 septembre, avec l’adoption de lois liberticides promulguées à l’insu de nombreuses personnes qui devraient normalement être attentives à ce genre de choses. L’une des mesures les plus dangereuses adoptées est un projet de loi classifié soumis en février dernier et qui donne officiellement mandat au chef du NORTHCOM (qui est également le chef du NORAD) pour devenir président des États-Unis par intérim dans des conditions de loi martiale, d’ingouvernabilité du pouvoir exécutif ou de chaos général en Amérique. Ce dernier scénario n’est pas si improbable que cela, compte tenu de la menace d’effondrement financier du système bancaire combiné à un verrouillage économique de l’Occident.
La Chine et la Russie comprennent toutes deux la nature du jeu, et les deux nations ont agi de manière responsable face à l’épidémie de coronavirus, la Chine ayant réussi à contenir l’épidémie, avec sept jours consécutifs sans aucun nouveau cas. Élément important, contrairement aux remèdes préconisés par l’Imperial College de Londres, ni la Russie ni la Chine n’ont totalement verrouillé leurs pays, mais ont plutôt maintenu leurs économies à flot, notamment en sélectionnant des méthodes de quarantaine et de confinement sélectif (la Chine n’a confiné que 15 nations en plus de Wuhan, tandis que les 95 % restants de son économie ont continué à produire et à soutenir la composante de récupération).
Nous savons que le président Trump a résisté aux pressions des experts de l’État profond pour confiner l’Amérique, et il l’a déclaré à plusieurs reprises, mais jusqu’à ses récentes conversations avec Xi Jinping et Poutine, il n’avait que très peu d’options disponibles, en dehors de celles proposées par le Dr Fauci, les démocrates du Green New Dealing Dems ou les monétaristes du « renflouement à tout va » rassemblés autour de Mnuchin et Kudlow.
Maintenant que la Chine et la Russie ont commencé à envoyer des cargos d’équipements médicaux vitaux en Amérique dans le cadre de la route de la soie de la santé (malgré les protestations des néocons et des technocrates néolibéraux), une nouvelle possibilité de remède s’est présentée. Si Trump agit de manière décisive, avec courage et intelligence, il reste une chance que les États-nations souverains demeurent aux commandes et se servent de cette crise comme d’une opportunité pour imposer une remise jubilaire des dettes, une réforme bancaire et une nouvelle conférence de Bretton Woods en urgence afin d’établir les bases d’un nouveau système économique équitable. Si Trump échoue à cette tâche, il est effrayant d’imaginer l’Enfer qui risque de s’abattre sur le monde dans les mois et les années à venir.
À propos de l’auteur
Matthew Ehret est le rédacteur en chef du Canadian Patriot Review et l’auteur de trois tomes de la série d’ouvrages Untold History of Canada. Ses articles paraissent régulièrement sur The Duran, Strategic Culture, SOTT.net, Fort Russ, Zero Hedge, Global Times, L.A. Review of Books, LeSaker.fr, Vigile Quebec, South Front et Veterans Today. Il est correspondant et expert BRI pour Tactical Talk. En 2019, Matthew a cofondé la Rising Tide Fondation, basée à Montréal. On peut le contacter à cette adresse : matt.ehret@tutamail.com
Source: Lire l'article complet de Signes des Temps (SOTT)