Ce monde qui fonce on ne sait où…

Ce monde qui fonce on ne sait où…

Recherche menée par Robert Gil

écoDeux siècles après la Révolution française et l’abolition des privilèges, une nouvelle forme de féodalité s’est installée, plus discrète, plus sournoise, mais tout aussi injuste et contraignante, celle de la puissance financière. Elle est portée par un système économico-politique, le capitalisme néolibéral qui n’a fait qu’accentuer les inégalités et accroître les richesses et les pouvoirs d’un petit groupe de privilégiés.

 Certes, on nous propose une abondance des biens et de services dans une sorte de course en avant et de surenchère permanente à la nouveauté. Peu importe si le besoin n’existe pas. L’artillerie lourde de la publicité est là pour capter l’attention des cerveaux et rendre indispensable demain, ce qu’hier le consommateur n’avait même pas essayé d’imaginer. Mais seule une partie de la population peut accéder aux cavernes d’Ali Baba du consumérisme.

 La recherche de toujours plus de profit pour les détenteurs de capitaux conduit à des salaires tirés vers le bas, au chômage et à la précarité. Ceux qui se trouvent écartés, marginalisés et privés de l’essentiel, sont de plus en plus nombreux. Comme si leur misère ne suffisait pas, ils sont culpabilisés : « c’est de leur faute s’ils sont inadaptés au monde d’aujourd’hui ».

 Un monde qui fonce droit devant, «on ne sait où» et qui exploite et laisse sur le bas-côté tous ceux qui ne peuvent suivre, voilà ce que l’on nous propose.

 Le système de marché planétaire sans garde-fou et la mondialisation libérale, engendrent inéluctablement, par le principe des vases communicants, de la pauvreté dans les pays développés en détruisant les acquis sociaux. Les pays les plus pauvres, s’ils ne disposent pas de ressources naturelles importantes, ne s’enrichissent pas pour autant équitablement. S’ils se développent, c’est en général au profit d’une caste de capitalistes sans scrupules et de politiciens à leur solde qui détiennent tous les pouvoirs. Des millions de travailleurs, y compris des enfants, sans protections sociales y sont exploités comme l’étaient les ouvriers au XIXe siècle en Occident.

 Tous les acquis de la République sont attaqués : son indivisibilité, l’Etat et son rôle de régulation et de redistribution, la laïcité, les services publics, la fiscalité progressive, le code du travail, les droits sociaux…

 Il est temps d’arrêter ce cercle infernal, de dompter le capitalisme arrogant gouverné par la cupidité, de mettre fin à un système qui ne profite qu’à une infime partie de la population.

 Pierre TOUREV

« Plus une société s’éloigne de la vérité, plus elle hait ceux qui la disent.…George Orwell

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