SOTT FOCUS: Univers électrique – Trois nouvelles comètes à l'approche classées initialement comme géocroiseurs

SOTT FOCUS: Univers électrique - Trois nouvelles comètes à l'approche classées initialement comme géocroiseurs

Après la comète Atlas qui fait déjà parler d’elle dans les médias, trois autres comètes ont été récemment découvertes, bien qu’elles aient d’abord été classées avec les géocroiseurs.

« Les philosophes de l’Antiquité croyaient de façon presque universelle qu’une comète approchant le Soleil déclenchait la peste sur Terre, par l’exaltation de son feu volcanique et la perturbation de son atmosphère. »

~ T. Forster, Illustrations of the atmospherical origin of epidemic disorders of health [« Illustrations de l’origine atmosphérique des troubles épidémiques de la santé », ouvrage non traduit en français – NdT], 1829

L’effervescence volcanique et sismique associée au cycle cométaire de 3 600 ans

Comète Système solaire

© Mark Garlick/Science photo Libra/MGA/Science Photo Library

P/2020 F1 (Leonard) est une comète à courte période du système solaire et a été signalée comme cométaire le 16 mars 2020 par Gregory J. Leonard pour le compte du Mt. Lemmon Survey, après avoir initialement été enregistrée comme géocroiseur sur les pages NEOCP (Page de confirmation des objets géocroiseurs), avant de l’être sur celles de PCCP (Page de confirmation possible de comète) du Minor Planet Center. Ses éléments orbitaux elliptiques indiquent un passage au périhélie le 29 août 2019 à une distance d’environ 3,9 UA du Soleil, et une période d’environ 17,8 ans pour cette comète de la famille de Jupiter.

C/2019 S4 (Lemmon) est initialement un objet découvert sur les images obtenues le 17 septembre 2019 avec le télescope du Mt. Lemmon Survey. Elle avait à l’origine reçu la désignation de A/2019 S4 (Lemmon), car bien que se trouvant sur une orbite ayant des caractéristiques typiques de celles des comètes, aucun activité cométaire n’avait été détectée, et C/2019 S4 (Lemmon) avait été placée parmi les planètes mineures. Cet objet a par la suite montré des caractéristiques cométaires et sa désignation en tant que comète a officiellement été modifiée le 28 mars 2020. Ses éléments orbitaux elliptiques indiquent un passage au périhélie le 7 avril 2020 à une distance d’environ 3,4 UA du Soleil pour cette comète à très longue période. Sa magnitude absolue est de 14,5, ce qui correspondrait probablement à un diamètre compris entre 2,4 et 7,5 kilomètres.

C/2020 F3 (NEOWISE) est une comète rétrograde à longue période qui a d’abord été découverte le 27 mars 2020 et placé sur les pages NEOCP (Page de confirmation des objets géocroiseurs), avant de clairement montrer le 31 mars dernier des signes d’activité cométaire, ce que de nombreux autres observateurs ont confirmé par la suite. Ses éléments orbitaux elliptiques indiquent un passage au périhélie le 03 juillet 2020 à une distance d’environ 0,29 UA du Soleil.

Donc, trois objets initialement observés avec des caractéristiques de « géocroiseurs », ont par la suite développer des caractéristiques cométaires. Trois beaux exemples de l’Univers électrique.

D’après l’ouvrage de Pierre Lesacudron, Changements terrestres et connexion anthropocosmique :

Chapitre 13. Décharges solaires

Maintenant que nous en savons un peu plus sur les plasmas, nous nous concentrerons sur le comportement et les propriétés électriques du Soleil. Comme nous l’avons déjà évoqué, on peut assimiler le couple Soleil-héliopause à un condensateur géant. Outre un courant de fuite permanent, le condensateur solaire est soumis à des décharges épisodiques que nous connaissons sous le concept d’« activité solaire ». Ces décharges sont en réalité des courants de Birkeland qui transpercent la photosphère (l’enveloppe brillante et chaude autour de notre étoile), créent des taches solaires, ce qui permet à la matière sombre solaire interne et plus froide de devenir visible. Comme le montre l’image d’une tache solaire (illustration 27), la photosphère du Soleil est granuleuse. Ces « granules » sont dénommés « arcs d’anode » ou « touffes d’anode ». Parce que ces touffes sont toutes de même polarité, les filaments de courant s’agencent de sorte à s’éviter les uns les autres, d’où leur apparence granuleuse.

Les éruptions solaires et les éjections de masse coronale (EMC) sont associées aux taches solaires65. Habituellement, un surcroît d’activité solaire provoque une éjection massive de particules émanant de l’intérieur du soleil comme dans l’illustration pré-citée. Ces particules transpercent tout d’abord la photosphère (créant une tache solaire), puis poursuivent leur trajectoire à l’extérieur du Soleil, généralement sous forme d’éruptions66, ou d’EMC si l’émission est suffisamment puissante.

Quelle est la cause de l’augmentation de l’activité solaire ? Qu’est-ce qui déclenche des décharges solaires ? L’héliopause du Soleil, c’est-à-dire la bordure externe de l’héliosphère, se trouve à presque cent unités astronomiques (UA) du Soleil (c’est-à-dire cent fois la distance Soleil-Terre)67. Rappelez-vous qu’en termes électriques, le couple Soleil-héliopause agit comme un condensateur géant dans lequel le Soleil représente l’électrode positive – relativement parlant – et l’extrême limite de l’héliosphère, aussi dénommée héliopause, représente l’électrode négative (cathode).

Des corps au sein de l’héliosphère du Soleil, comme des comètes et des planètes, peuvent déclencher des décharges solaires (éruptions solaires, taches solaires, éjections de masse coronale) de la même façon qu’un moustique volant entre deux fils d’un tue-mouche électrique provoque une décharge. Dans les deux cas, le corps étranger diminue la résistance entre les deux électrodes, ce qui permet une décharge électrique.

Illustration 27 ECHCC

© SST
Illustration 27 – Contour d’une tache solaire. Cette image est l’une des photos du Soleil les plus nettes qu’on ait jamais prises. Ce cliché date de 2002 et provient du Swedish Solar Telescope.

L’influence d’un corps céleste sur l’activité solaire dépend de plusieurs facteurs : sa taille, sa charge électrique, sa trajectoire et son emplacement.

Plus un corps est imposant et chargé négativement, plus il est susceptible de déclencher une décharge du Soleil, ce dernier étant de charge positive (relative). De ce point de vue, Jupiter, Saturne et les comètes sont les principaux déchargeurs solaires. Jupiter et Saturne sont des acteurs majeurs car ce sont des planètes massives et fortement chargées. Par exemple, le champ magnétique de Jupiter est environ dix fois plus élevé que celui de la Terre, atteignant quatorze gauss aux pôles68, ce qui en fait le plus fort champ magnétique du système solaire.

Par rapport à Saturne ou Jupiter, les comètes sont minuscules. Toutefois, leurs queues de plasma à haute densité peuvent s’étendre sur des millions de kilomètres et présentent des charges électriques extrêmement élevées, en partie dues à l’excentricité de leurs orbites69. Ceci s’illustre par la forte brillance des comètes et leur capacité à maintenir une gaine de Langmuir (DC) autour d’elles70.

Les corps célestes peuvent aussi agir de concert pour moduler l’activité solaire. Généralement, les alignements planétaires totaliseront le potentiel de dé- charge électrique de chaque planète71. Bien entendu, si des planètes électriquement actives comme Jupiter ou Saturne sont impliquées dans cet alignement, la décharge sera encore plus importante. S’il s’avère que la Terre fait partie de cet alignement, ou en est suffisamment proche, elle peut se retrouver sur la trajectoire de fortes émissions solaires72. Cela conduit à plusieurs effets terrestres, dont l’un sont les aurores polaires où une énorme quantité de particules solaires pénètre l’atmosphère de la Terre par ses zones les plus minces (les régions polaires) et ionise le ciel, d’où les lumières brillantes observées à de hautes latitudes (voir l’illustration 29).

Quelques explications supplémentaires issues de l’article Planète X, comètes et changements terrestres par James M. McCanney – Ce qui se profile à l’horizon :

« Pour schématiser, les éruptions solaires projettent un nombre excessif de protons ce qui ralentit faiblement le mouvement des électrons dans la couronne solaire. L’excès de protons dans le vent solaire entraîne une séparation de charge dans tout le Système solaire, entre le nuage moléculaire de poussière et de gaz de forme torique qui s’étend jusqu’aux confins du Système solaire — le condensateur géant de charge positive — et la surface du Soleil de charge négative. Parce qu’il existe un potentiel électrique entre ces deux pôles, tout objet se déplaçant à travers des régions plasmiques de densité de charge variable s’imprégnera d’une charge électrique propre à sa taille et à sa vitesse relative. Lorsque de nouveaux corps célestes — par exemple des comètes — pénètrent dans cette région plasmique depuis les confins de l’espace, ils s’embrasent et amorcent la décharge du condensateur solaire. Le noyau de la comète acquiert alors une charge négative et ses électrons ruissellent vers le Soleil sous la forme d’un flamboiement accru à son approche. L’excès de protons et autres ions de charge positive — y compris les éléments chimiques légers jusqu’au soufre — constituant le nuage moléculaire et le disque zodiacal — qui contient les éléments chimiques plus lourds — se déversent dans la comète et forment sa queue [du plus léger au plus lourd des éléments chimiques, le souffre occupe la 16e place et l’uranium la 84e et dernière place – NdT]. En conséquence, la queue de la comète n’a rien à voir avec la vapeur d’eau qui s’écoule de la fonte d’une « boule de neige sale », mais cela n’implique pas que l’eau ne peut pas être un composant d’une queue de comète — bien au contraire. »

Et,

« Provoquées par le réchauffement électrique lors de son passage dans le condensateur solaire, les températures élevées peuvent liquéfier le noyau d’une grande comète lui conférant une nature auto-gravitationnelle [qui est maintenu comme un tout par l’attraction gravitationnelle de ses parties constitutives – NdT] de forme sphérique propre aux planètes et à la plupart des satellites. Les comètes en tant que planètes en devenir peuvent aussi expliquer les différents axes de rotation des planètes connues, ainsi que la formation initiale de leurs atmosphères. Puisque des éléments légers jusqu’au soufre [16e place – NdT] ont été observés dans les queues de comètes, ils sont probablement la source préexistante d’atmosphère dans les planètes cométaires capturées par les systèmes solaires. Si les petites comètes ne sont pas assez massives pour attirer et retenir les substances chimiques volatiles de l’espace, les grandes comètes possèdent une masse suffisante pour provoquer l’attraction gravitationnelle de matériaux dans une atmosphère en formation.

Donc oui, tout semble démontrer que les comètes ont une prédisposition transformative et sont aux planètes ce que la chrysalide est au papillon. La plupart finissent par percuter une terre stérile, mais certaines d’entre elles peuvent croître et atteindre un niveau d’épanouissement et de maturité. »

Et,

« Le simple fait qu’une comète décharge le condensateur solaire est suffisant pour que nous en ressentions les effets sans qu’aucune collision avec la Terre se produise. Les grandes éruptions solaires déclenchées par les interactions électriques avec les comètes, les courants électriques qui s’écoulent vers la Terre et les raz-de-marée gravitationnels possèdent tous un potentiel de conséquences néfastes. Ce phénomène « d’action à distance » entre la Terre et le passage à sa proximité d’une grande comète peut provoquer des conditions météorologiques extrêmes, des tempêtes, des volcans, des tremblements de terre, des inondations, des événements de pollution (par exemple des pandémies, des fléaux, la « peste noire », des tempêtes de feu, etc.), le déplacement des pôles, des extinctions de masse, des pluies de météorites, des formations montagneuses et de fortes décharges électriques. »

À suivre, donc.

Source: Lire l'article complet de Signes des Temps (SOTT)

À propos de l'auteur Signes des Temps (SOTT)

« Un combat quotidien contre la subjectivité. » « Le Monde pour les gens qui réfléchissent ! »Signs of the Times ou SOTT.net a été lancé le 26 mars 2002.SOTT.net est un projet de recherche sans but lucratif du Quantum Future Group (QFG). Le projet comprend la collecte, la mise en forme et l'analyse des sujets d'actualité qui semblent le mieux refléter les 'énergies' sur la planète. De surcroît, cette recherche note si les êtres humains, individuellement ou collectivement, peuvent réellement se souvenir d'un jour à l'autre de l'état de la planète et s'ils sont capables de lire précisément cette information et prendre des décisions intelligentes sur leur avenir, fondées sur cette connaissance. En bref, SOTT.net est une expérience.

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