SOTT FOCUS: Les dessous d'une mauvaise science devenue religieusement universelle

SOTT FOCUS: Les dessous d'une mauvaise science devenue religieusement universelle

Scènes surréalistes dans l’Hexagone, avec un bras de fer entre l’IHU Méditerranée-Infection et le gouvernement autour de la prescription d’hydroxychloroquine contre le Covid. Dimanche, Marseille passait en force en invoquant le serment d’Hippocrate et une question éthique fondamentale.

Par Jean-Dominique Michel, anthropologue médical et expert en santé publique, Genève

fake science

© Inconnu

Conformément au serment d’Hippocrate que nous avons prêté, nous obéissons à notre devoir de médecin. Nous faisons bénéficier à nos patients de la meilleure prise en charge pour le diagnostic et le traitement d’une maladie. Nous respectons les règles de l’art et les données les plus récemment acquises de la science médicale.

Nous avons décidé :

  • Pour les tous les malades fébriles qui viennent nous consulter, de pratiquer les tests pour le diagnostic d’infection à Covid 19 ;· Pour tous les patients infectés, dont un grand nombre peu symptomatiques ont des lésions pulmonaires au scanner, de proposer au plus tôt de la maladie, dès le diagnostic :
  • Un traitement par l’association hydroxychloroquine (200 mg x 3 par jour pour 10 jours) + Azithromycine (500 mg le 1er jour puis 250 mg par jour pour 5 jours de plus), dans le cadre des précautions d’usage de cette association (avec notamment un électrocardiogramme à J0 et J2), et hors AMM. Dans les cas de pneumonie sévère, un antibiotique à large spectre est également associé.

Nous pensons qu’il n’est pas moral que cette association ne soit pas inclue systématiquement dans les essais thérapeutiques concernant le traitement de l’infection à Covid-19 en France.

Le retour de bâton (ou plutôt le coup de pied de l’âne) ne se faisait pas attendre puisque pas plus tard que le lendemain, le ministre de la Santé annonçait formellement son opposition à ce que les médecins de ville fassent usage de ce traitement, réservé aux hôpitaux. Les noms d’oiseau se mirent à fuser de plus belle. Raoult continue évidemment d’agacer et de s’aliéner bien des soutiens en affirmant par exemple qu’il « n’en a rien à fiche de l’avis de ses collègues ou du ministère ».

Lesquels évoquent le besoin de certitude scientifique (whattever that means, nous y viendrons) avant d’autoriser les généralistes à prescrire l’hydroxychloroquine. Ambiance.

Science et science et même : pas science !

Ce que le public ignore, lui qui fait un peu naïvement confiance aux « scientifiques », c’est que la recherche médicale est en crise systémique depuis plus de 15 ans. À l’époque, John Ioannidis, un médecin né à New York, passé ensuite par les universités d’Athènes et Ioannina (Grèce) puis Harvard, avait lancé un sacré pavé dans la mare sous la forme d’un article intitulé « Pourquoi la plupart des résultats de recherche scientifique publiés sont faux ». Ce papier eut un succès qui ne se démentit jamais, devenant même l’article technique le plus téléchargé en ligne de la revue PLoS (Public Library of Sciences) Medicine. Ioannidis a depuis rejoint la prestigieuse université de Stanford, dans la Silicon Valley, où il exerce la fonction de directeur du Stanford Prevention Research Center tout en co-dirigeant le Meta-Research Innovation Center.

Pour reprendre le début de son article original, il disait en fait ceci :

« On s’inquiète de plus en plus du fait que la plupart des résultats de recherche publiés actuellement sont faux. La probabilité qu’une affirmation de recherche soit vraie peut dépendre de la puissance et de la partialité de l’étude, du nombre d’autres études sur la même question et, surtout, du rapport entre les relations vraies et les relations fausses parmi les relations étudiées dans chaque domaine scientifique. »

L’article de Ioannidis fit l’effet d’un (petit) électrochoc. Ce qui n’était rien face aux répliques à venir…

Do you replicate ?

Dix ans plus tard, la société californienne Amgen (leader mondial de l’industrie des biotechnologies médicales) lança une montagne dans la mare en révélant avoir essayé de répliquer les résultats de 47 de 53 articles « phares » fondant les principaux protocoles alors utilisés contre le cancer. L’idée de la réplicabilité est simple et de bon sens : dans la démarche hypothético-déductive, on construit une hypothèse de recherche théorique, puis on définit un protocole d’expérimentation visant à la tester en vue d’obtenir des données qui en confirmeront ou en infirmeront la pertinence.

Pour en donner une métaphore charmante, le psychologue genevois Jean Piaget s’était intéressé, dans le cadre de son centre d’épistémologie génétique, à la manière dont les bébés acquièrent une compréhension du monde : Observant que nos tout-petits opèrent d’une manière en fait très proche de la démarche empirique. Tous les parents ont pu par exemple observer que vers l’âge de 15-18 mois, tous les bébés s’engagent dans un curieux rituel répétitif en laissant tomber un objet (cuillère, tasse, ballon) au sol. Quand les parents ramassent l’objet et le redonnent au nourrisson, celui-ci recommence encore et encore d’une manière étonnamment déterminée.

Piaget a formulé l’hypothèse que le petit humain se livre en fait à une « expérience scientifique » en vérifiant un grand nombre de fois si le résultat est bien toujours le même. Il fait sens que si la tasse devait parfois tomber, parfois s’élever vers le plafond, la conclusion serait différente que dans le cas où le résultat est bien toujours le même. Par la reproduction des résultats, l’enfant acquiert une compréhension empirique de la loi universelle de la gravitation.

On comprend comment toute la fiabilité d’un résultat de recherche implique sa reproductibilité. Le « test » de Amgen, publié en 2016 dans le prestigieuse revue Science fit désordre : des 53 expériences reproduites, les chercheurs ne purent retrouver les mêmes résultats que pour… 7 d’entre elles !

Si, vous avez bien lu.

Not right

Ce que le magazine Quartz résuma ainsi :

« Quelque chose est pourri dans l’état de la recherche biomédicale. Tous ceux qui travaillent dans ce domaine le savent à un certain niveau. Nous applaudissons les présentations de nos collègues lors de conférences, en espérant qu’ils nous feront preuve de la même courtoisie, mais nous savons dans notre cœur que la majorité, voire la grande majorité de nos affirmations en matière de recherche sont fausses. »

Nous n’entrerons pas dans les détails des questions épistémologiques que cela pose, nous contentant d’indiquer au long de cet article les meilleures références pour les lecteurs qui auraient envie d’explorer par eux-mêmes les tenants et aboutissants de cette inconfortable réalité.

Pour tous ceux qui comme vous et moi avons un profond respect pour la médecine, les conclusions sont assez terribles. Malgré l’intégrité indiscutable de l’immense majorité des médecins, ils sont en quelque sorte pris en otage d’un domaine (la bio-médecine pseudoscientifique) en réalité sinistré dans une mesure comparable à celle de ses indiscutables succès. Des pointages menés dans d’autres champs disciplinaires retrouvent majoritairement l’existence de tels biais conduisant à des résultats peu ou insuffisamment reproductibles. En psychologie expérimentale, on est un peu mieux, soit à 50 pour cent de reproductibilité globale des études publiées. Un taux significativement plus élevé, faisant de la psychologie (souvent dénigrée par les médecins) une discipline bien plus « scientifique que la leur ! Avec la biomédecine, on est en quelque sorte dans le cas de figure d’être priés d’accorder notre confiance à une compagnie d’aviation dont l’affirmation de sa compétence à faire voler un avion d’un aéroport A à un aéroport B se vérifiait dans entre 15 pour cent et au mieux 30 pour cent des cas ? Vous trouveriez ça choquant ?! Et refuseriez peut-être de monter à bord ? Bienvenue dans l’univers compliqué de la médecine prétendument « scientifique ».

Tentatives de réaction

La communauté médicale a bien essayé de réagir, il faut le dire sans grand succès. En 2013, le Dr Richard Smith, rédacteur en chef du British Medical Journal, osa publier un éditorial sans ambiguïté reprenant les critiques de Ioannidis : « La plupart des études scientifiques sont erronées, et elles le sont parce que les scientifiques s’intéressent au financement et à leurs carrières plutôt qu’à la vérité ». Dans le même prestigieux journal, en 2014, il persistait : « La recherche médicale, toujours un scandale ».

En 2015, son collègue du Lancet, Richard Horton, publia une troublante confession dans un éditorial en ligne suite à une présentation gouvernementale au sujet de laquelle la plus stricte confidentialité avait été demandé au groupe select de participants :

« Beaucoup de ce qui est publié est incorrect ». Je ne suis pas autorisé à dire qui a fait cette remarque car on nous a demandé de respecter les règles de Chatham House. On nous a également demandé de ne pas prendre de photos ou de diapositives. Ceux qui travaillaient pour des agences gouvernementales ont plaidé pour que leurs commentaires restent particulièrement non cités, puisque les prochaines élections britanniques signifient qu’ils vivent dans le « purdah » – un état glacial où de sévères restrictions à la liberté d’expression sont imposées à toute personne employée par le gouvernement. Pourquoi ce souci paranoïaque du secret et de la non-imputation ? Parce que ce symposium sur la reproductibilité et la fiabilité de la recherche biomédicale, qui s’est tenu au Wellcome Trust à Londres la semaine dernière, a abordé l’une des questions les plus sensibles de la science actuelle : l’idée que quelque chose a fondamentalement mal tourné avec l’une de nos plus grandes créations humaines.

Affligée par des études portant sur des échantillons de petite taille, des effets minuscules, des analyses exploratoires non valables et des conflits d’intérêts flottants, ainsi que par une obsession à poursuivre des tendances à la mode d’importance douteuse, la science a pris un virage vers l’obscurité. Comme l’a dit un participant, « les mauvaises méthodes donnent des mauvais résultats« . L’Académie des sciences médicales, le Conseil de la recherche médicale et le Conseil de la recherche en biotechnologie et en sciences biologiques ont désormais mis leur poids en termes de réputation au service d’une enquête sur ces pratiques de recherche douteuses. L’endémicité apparente des mauvais comportements en matière de recherche est alarmante.

Dans leur quête d’une histoire convaincante, les scientifiques sculptent trop souvent des données pour établir leur théorie préférée du monde. Ou bien ils remettent en cause des hypothèses pour fixer leurs données. Les rédacteurs en chef des revues scientifiques méritent eux aussi leur part de critiques. Nous aidons et encourageons les pires comportements. Notre acceptation du facteur d’impact alimente une compétition malsaine pour gagner une place dans quelques revues sélectionnées. Notre amour du significatif pollue la littérature avec de nombreux contes de fées statistiques. Nous rejetons les confirmations importantes. Les revues ne sont pas les seuls mécréants. Les universités sont dans une lutte perpétuelle pour l’argent et le talent, des finalités qui favorisent des mesures réductrices, comme la publication à fort impact. Les procédures d’évaluation nationales, telles que le cadre d’excellence pour la recherche, encouragent les mauvaises pratiques. Et les scientifiques, y compris leurs plus hauts responsables, ne font pas grand-chose pour modifier une culture de la recherche qui frise parfois la mauvaise conduite. »

Le lecteur familier de la pensée complexe aura reconnu la description d’un problème systémique. Qui est une conséquence directe de la perversion propre à la démarche dite « evidence-based » qu’on traduit abusivement de manière courante par « fondée sur les preuves ». Dans un papier publié en 2014 dans le Journal of Evaluation in Clinical Practice sous le titre : « Comment la médecine basée sur des preuves échoue en raison d’essais biaisés et d’une publication sélective », Susanna Every-Palmer et Jeremy Howick expliquaient ceci :

« La médecine fondée sur les preuves (EBM) a été annoncée au début des années 1990 comme un « nouveau paradigme » pour améliorer les soins aux patients. Pourtant, il n’y a actuellement que peu de preuves que la « médecine fondée sur les preuves » ait atteint son objectif. Depuis son introduction, les coûts des soins de santé ont augmenté alors que l’on manque toujours de preuves de qualité suggérant que la médecine EBM a entraîné des gains substantiels en matière de santé au niveau de la population (…) nous suggérons que le potentiel de la médecine fondée sur les écosystèmes pour améliorer les soins de santé des patients a été contrecarré par des biais dans le choix des hypothèses testées, la manipulation de la conception des études et une publication sélective. Les preuves de ces failles sont les plus claires dans les études financées par l’industrie. Nous pensons que l’acceptation aveugle par l’EBM des « preuves » produites par l’industrie revient à laisser les politiciens compter leurs propres votes. Étant donné que la plupart des études d’intervention sont financées par l’industrie, il s’agit d’un problème sérieux pour la base de données globale. Les décisions cliniques fondées sur ces preuves risquent d’être mal informées, les patients recevant des traitements moins efficaces, nocifs ou plus coûteux. »

What the heck ?!

La médecine reste nimbée d’une telle aura que je me doute bien des réactions incrédules voire contrariées que la lecture de cet article pourra provoquer chez certains lecteurs. Nous sommes attachés à nos médecins, des personnes dans leur immense majorité intègres et scrupuleuses. Nous nous sentons rassurés du pouvoir technique incroyable de la médecine contemporaine, qui peut nous déboucher des artères en douceur, juguler en un tournemain des infections qui hier tuaient par villes entière – la peste s’inclina définitivement devant un simple antibiotique. On peut nous remplacer une hanche ou un genou, nous greffer un nouveau cœur, nous plonger dans un coma artificiel, nous maintenir en vie envers et contre tout d’une manière évidemment vertigineuse…

Alors comment concilier ces preuves très convaincantes du pouvoir curatif de la biomédecine et les critiques consternées désormais portées par les plus prestigieuses revues médicales sur ses innombrables dérives et scories ? Les propos de deux rédacteurs en chef démissionnaires du New England Medical Journal nous éclaireront.

Le Dr Relman, en 2002, avait souligné :

« La profession médicale est achetée par l’industrie pharmaceutique, non seulement en termes de pratique de la médecine, mais aussi en termes d’enseignement et de recherche. Les institutions académiques de ce pays se permettent d’être les agents rémunérés de l’industrie pharmaceutique. Je pense que c’est honteux. »

Son successeur, Marcia Angeli relevait quant à elle en 2009 :

« Il n’est tout simplement plus possible de croire une grande partie des recherches cliniques qui sont publiées, ni de se fier au jugement de médecins de confiance ou à des directives médicales faisant autorité. Je ne prends aucun plaisir à cette conclusion, à laquelle je suis parvenu lentement et à contrecœur au cours de mes deux décennies de travail de rédactrice en chef. »

Le constat est triste mais implacable. Pour paraphraser le chanteur Renaud, qui l’avait chanté en l’an 2000 dans son style alors inimitable « la médecine est une putain, son maquereau c’est le pharmacien ».

Je me doute que ces propos ne me feront pas que des amis. Si c’était mon propre avis que j’exprimais ici, je comprendrais qu’on m’en voulût. Le hic c’est que cette conclusion est en l’occurrence aussi bien celle de la Chambre des communes britanniques que de l’Institut d’éthique Edmond J. Saffra de l’Université de Harvard. Le cas échéant, c’est à eux que j’invite le lecteur indigné à adresser son éventuelle fulmination…

Sooo british

Dans un fameux rapport datant de 2005 mais hélas toujours d’actualité, la Chambre des Communes du Royaume-Uni posait un « diagnostic » sans détours sur le maladie principale dont souffre la médecine et le système de santé dans son ensemble aujourd’hui :

« L’industrie pharmaceutique trahit systématiquement ses responsabilités à l’égard de la population et des institutions. Les grandes firmes se sont de plus en plus focalisées sur le marketing, bien plus que sur la recherche, et elles exercent une influence omniprésente et persistante, non seulement sur la médecine et la recherche, mais sur les patients, les médias, les administrations, les agences de régulation et les politiques. (…) Elle s’est infiltrée dans tout le système, à tous les niveaux. C’est elle qui définit les programmes et la pratique médicale. Elle définit aussi les objectifs de recherche de médicaments sur d’autres priorités que celles de la santé publique, uniquement en fonction des marchés qu’elle peut s’ouvrir. Elle détermine non seulement ce qui est à rechercher, mais comment le rechercher et surtout comment les résultats en seront interprétés et publiés. Elle est maintenant hors de tout contrôle. Ses tentacules s’infiltrent à tous les niveaux. Il faut lui imposer de profonds changements. »

Il m’est parfois arrivé – puisque c’est mon métier d’étudier ces réalités – de me faire soupçonner de complotisme en évoquant ces faits. L’amusant en l’espèce est qu’il n’est même pas besoin de l’être : l’industrie de la maladie est systémiquement corrompue et complote autant qu’on lui en laisse le loisir !

La propagande peut être définie comme « la diffusion d’idées, d’informations ou de rumeurs dans le but d’aider ou de nuire à une institution, une cause ou une personne ; les idées, les faits ou les allégations diffusés délibérément pour faire avancer sa cause ou pour nuire à une cause opposée ». Un élément important de la propagande (comme l’expliquait Joseph Goebbels, l’odieux promoteur de la machine de propagande nazie pendant la Seconde Guerre mondiale) est que si vous « continuez à dire un mensonge suffisamment gros et à le répéter, les gens finiront par le croire ».

Il s’ensuit que le succès de la propagande médicale dépend de la suppression non seulement du souci de la vérité, mais aussi de la vérité elle-même. Le groupe qui veut promouvoir un gros mensonge doit également « utiliser tous ses pouvoirs pour réprimer la dissidence, car la vérité est l’ennemi mortel du mensonge ».

Le centre d’éthique Saffra de Harvard porte un regard sans complaisance sur cette triste réalité :

« Au cours des 35 dernières années, les patients ont souffert d’une épidémie largement cachée d’effets secondaires de médicaments qui ont généralement peu de bénéfices compensatoires. L’industrie pharmaceutique a corrompu la pratique de la médecine par son influence sur le développement des médicaments, la manière dont ils sont testés et la création de connaissances médicales (…) L’industrie a exigé des délais d’examen moyens plus courts et, avec moins de temps pour examiner minutieusement les preuves, il en est résulté une augmentation des hospitalisations et des décès. La satisfaction des besoins des entreprises pharmaceutiques a pris le pas sur la satisfaction des besoins des patients. Si cette corruption des intentions réglementaires n’est pas inversée, la situation continuera à se détériorer. Nous proposons des suggestions pratiques, notamment : la séparation du financement des essais cliniques de leur conduite, de leur analyse et de leur publication ; une direction indépendante de la FDA ; le financement public intégral de toutes les activités de la FDA ; des mesures visant à décourager la R&D sur les médicaments ayant peu ou pas de nouveaux avantages cliniques ; et la création d’un Conseil national de sécurité des médicaments. »

Les éthiciens, médecins et juristes de Harvard mettent le doigt sur un phénomène de « corruption systémique », une entreprise de manipulation généralisée permettant de ne pas avoir besoin de soudoyer un grand nombre de personnes. La manipulation globale permet que des foules d’acteurs de bonne foi y participent en toute ignorance de cause.

« Aujourd’hui, les objectifs de la politique pharmaceutique et de la pratique médicale sont souvent sapés par la corruption institutionnelle – c’est-à-dire des pratiques répandues ou systémiques, généralement légales, qui sapent les objectifs ou l’intégrité d’une institution. Nous verrons que les objectifs propres de l’industrie pharmaceutique sont souvent pervertis. En outre, le financement des campagnes électorales et du lobbying par l’industrie pharmaceutique fausse le processus législatif qui définit la politique pharmaceutique. Certaines pratiques ont corrompu la recherche médicale, la production de connaissances médicales, la pratique de la médecine, la sécurité des médicaments et la surveillance du marketing pharmaceutique par la Food and Drug Administration. En conséquence, les praticiens peuvent penser qu’ils utilisent des informations fiables pour s’engager dans une pratique médicale saine tout en se basant en réalité sur des informations trompeuses et donc prescrire des médicaments qui sont inutiles ou nocifs pour les patients, ou plus coûteux que des médicaments équivalents. Dans le même temps, les patients et le public peuvent croire que les organisations de défense des patients représentent efficacement leurs intérêts alors que ces organisations négligent en réalité leurs intérêts. »

Nos Chères Autorités (ça se passe comme ça chez Mac Macron ?!)

Un des aspects de la corruption systémique mise en avant par les éthiciens de Harvard tient aux multiples conflits d’intérêt, compromissions et liens d’influence entre les organes de régulation gouvernementaux et l’industrie pharmaceutique. Agnès Buzyn l’avait asséné avec une audace digne de la plus rude propagandistes en disant en substance que puisque nul ne connaissait mieux les médicaments et les vaccins que les pharmas, il était inquestionnable qu’ils soient fortement présentes dans les instances de régulation étatique. La nomination de son mari, Yves Lévy, à la tête de l’INSERM fut fortement critiquée (même par le Lancet) en raison d’un conflit d’intérêts évident découlant de ses liens étroits avec l’industrie vaccinale. Ceci au moment où son ministre d’épouse imposait 11 vaccinations obligatoires, une mesure sans précédent et sans utilité médicale convaincante pour la plupart d’entre elles

J’entrevois le procès qui me sera fait à le dire, on m’accusera probablement au passage de prétendre que la terre est plate ou que les extra-terrestres sont de retour. Il est pourtant un droit fondamental inaliénable pour chacun qui est celui de disposer de son propre corps. Aucun traitement – même vaccinal – ne peut être imposé hors du consentement éclairé d’une personne. A force de propagande, Agnès Buzyn et Yves Lévy ont réussi à faire passer cela comme étant « normal » « nécessaire » et même « bienveillant » alors qu’il s’agit d’une violation sans précédent de l’habeas corpus. La diabolisation de tous ceux qui – de manière réservée ou virulente – s’opposent à l’obligation vaccinale a achevé d’installer un climat de totalitarisme sanitaire qui interdit désormais toute liberté de pensée en raison d’un impératif idéologique. Je dis ceci indépendamment de la question de la sécurité vaccinale, aujourd’hui dans l’ensemble (mais avec quelques bémols) solidement établie. Mais la question de fond n’est pas là. C’est celle de la souveraineté de chaque personne à disposer d’elle-même.

Après avoir finalement quitté l’INSERM, Lévy fut ensuite nommée par Emmanuel Macron au Conseil d’État, en dépit de son absence de formation juridique, ce qui souleva évidemment de nouvelles accusations de copinage !

Crime organisé ?!

Un livre écrit par un des plus rigoureux spécialiste de la validité des recherche médicales, co-fondateur du chapitre nordique de la Revue Cochrane, reçut en 2014 le prix de l’association médicale britannique dans la catégorie « les bases de la médecine ».

Son titre ? « Remèdes mortels et crime organisé : Comment l’industrie pharmaceutique a corrompu les services de santé ». Le Pr Peter Goetzsche, choqué comme nombre de ses collègues par les scandales sanitaires à répétition (ce qui mettra éventuellement la puce à l’oreille des lecteurs français) en fit un décodage systémique. Le point commun de ces différents scandales peut être résumé par la séquence suivante :

  • Autorisation de mise sur le marché par une instance étatique de régulation pétrie de conflits d’intérêts (en France, selon les journalistes d’investigation Thierry Souccar et Isabelle Robard, sur 675 personnes siégeant à l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (nom du service à l’époque du Mediator), près de 415 personnes (donc 62,4 pour cent) déclarent avoir des intérêts dans l’industrie pharmaceutique, cosmétique ou autre.
  • Cette mise sur le marché est obtenue par le groupe pharmaceutique en toute connaissance de cause d’effets dangereux ou létaux, qu’elle omet délibérément de déclarer.
  • Des professeurs en médecine renommés sont au besoin payés pour nier tout lien de causalité entre des pertes et dommages et le médicament consommé. Certains par exemple ont touché 50 000 dollars par expertise (rédigées par les pharmas elles-mêmes) pour nier l’implication de certains médicaments dans des suicide de jeunes, alors même que les pharmas connaissaient parfaitement un effet d’augmentation des cas de suicide dans cette population.
  • Lorsque le scandale éclate, la molécule toxique est retirée, mais non sans avoir au passage rapporté un énorme pactole. Le Vioxx ainsi a rapporté à Merck 11 milliards de dollars pendant le temps de sa commercialisation.
  • Le régulateur inflige une « amende » pour mauvaise conduite à la pharma repentante, qui reste peanuts au regard du blé engrangé ($950 millions face donc à 11 milliards pour le Vioxx) et bien sûr, aucun responsable ne va en prison malgré les centaines ou milliers de personnes tuées au passage.

Le lecteur un peu curieux du monde aura probablement des assonances qui lui seront venues à l’esprit. On retrouve ce schéma dans tous les secteurs de l’industrie qui est devenue aujourd’hui largement criminelle. C’est ce qu’ont fait les constructeurs automobiles allemands en truquant les logiciels d’évaluation embarqués de la pollution – provoquant des milliers de décès prématurés en Europe année après année. Ou Boeing en mettant sur le marché un nouvel avion qu’ils savaient défaillant – crash ! Ou Monsanto et ses faux papiers scientifiques, ses fausses associations de paysans amoureux de pesticides et son catalogue de produits toxiques, dont bien sûr le glyphosate. Si vous avez utilisé une poêle en Téflon au cours de votre vie, saviez-vous qu’il s’agit d’une substance toxique lorsqu’elle surchauffe ? Dupont de Nemours a été condamné en 2016 à 671 millions de dollars à cause d’une fuite de produits toxiques nécessaires à sa fabrication empoisonnant durablement la population. Quant à la crise des subprimes, produit elle aussi d’une logique criminelle, elle n’a conduit aucun criminel en col blanc devant la justice pendant que des milliers et des milliers d’innocents se retrouvaient à la rue ou en subissaient l’impact délétère de multiples manières.

Le roi est nu ?!

Voici comment Richard Smith présenta l’ouvrage primé de Goetzsche dans le British Medical Journal :

« Il doit y avoir beaucoup de gens qui tremblent lorsqu’ils entendent que Peter Gøtzsche va parler lors d’une réunion ou lorsqu’ils voient son nom sur la liste du contenu d’un journal. Il est comme le jeune garçon qui non seulement a pu voir que le roi était nu, mais n’a pas non plus hésité à le dire. La plupart d’entre nous ne peuvent pas voir que le roi est nu ou ne l’annonceront pas quand nous verrons sa nudité, c’est pourquoi nous avons grandement besoin de personnes comme Peter. Ce n’est pas un intriguant ou un dissimulateur, et il a un goût certain pour les mots forts et les métaphores colorées. Certaines personnes, peut-être beaucoup, pourraient être rebutées par l’insistance de Peter à comparer l’industrie pharmaceutique à la mafia, mais ceux qui se détournent du livre manqueront une occasion importante de comprendre quelque chose d’important sur le monde.

Il est en effet effrayant de voir combien de similitudes il y a entre cette industrie et la mafia. La mafia gagne des sommes d’argent obscènes, tout comme cette industrie. Les effets secondaires du crime organisé sont des meurtres et des morts, et les effets secondaires sont les mêmes dans cette industrie. La mafia corrompt les politiciens et autres, tout comme l’industrie de la drogue…

L’industrie a certainement été victime du ministère américain de la justice à de nombreuses reprises dans des affaires où des entreprises ont été condamnées à des milliards d’amendes. Peter décrit en détail les dix principales affaires, mais il y en a beaucoup d’autres. Il est également vrai qu’elles ont récidivé, calculant peut-être qu’il y a de gros profits à faire en bafouant la loi et en payant les amendes. Les amendes peuvent être considérées comme « le coût des affaires », comme le fait de devoir payer le chauffage, la lumière et le loyer.

Beaucoup de gens sont tués par l’industrie, beaucoup plus que par la mafia. En effet, des centaines de milliers de personnes sont tuées chaque année par des médicaments sur ordonnance. Nombreux sont ceux qui considèrent cela comme presque inévitable, car ces médicaments sont utilisés pour traiter des maladies qui tuent elles-mêmes. Mais un contre-argument est que les bénéfices des médicaments sont exagérés, souvent à cause de graves distorsions des preuves qui se cachent derrière les médicaments, un « crime » que l’on peut attribuer en toute confiance à l’industrie.

Et, comme pour la mafia, malheur à ceux qui dénoncent ou témoignent contre l’industrie. Peter raconte plusieurs histoires de dénonciateurs traqués. »

La médecine n’est pas une science. Pour une simple raison : elle ne peut pas l’être (mais à peu près tout le monde fait semblant de l’ignorer) !

La recherche scientifique donc, est très largement faisandée et mal fichue au point d’en être globalement douteuse. La vraie raison, vous ne l’entendrez jamais mentionnée : c’est simplement que la médecine n’est pas une science. C’est une question épistémologique un peu trop complexe pour être développé ici, mais pour faire simple : elle ne dispose pas des caractéristiques autoréférentielles propres aux disciplines scientifiques (puisque ses cadres de références sont d’autres sciences, comme la biologie, la physique et la chimie, mais aussi la psychologie, la sociologie, l’anthropologie ou la noologie).

Les méthodologies de l’Evidence-Based Medicine ont fait saliver une génération de médecins qui espéraient s’élever vers le Ciel grâce à cette nouvelle religion. Mais le propre de la démarche hypothético-déductive, c’est le réductionnisme. On en vient à imaginer pouvoir rétrécir une personne humaine dans toute sa complexité à une simple liste de variables biologiques – ce qui aujourd’hui est tout ce que certains médecins savent encore faire.

Qu’une variable biologique puisse donner une information utile sur une situation clinique, bien sûr, mais la médecine, fondamentalement, est avant tout une praxis, soit à la fois un art et une science. Si l’EBM vient en soutien de cette réalité, c’est bien. Mais quand elle se fait plus grosse que le bœuf, c’est le patient qui explose.

Du fait de ces boursouflures, confusions et compromissions, la médecine est aujourd’hui à risque de perdre son sens et son âme. La « mauvaise » médecine (mauvais diagnostics, mauvais traitements, médicaments toxiques) est devenue aujourd’hui aux États-Unis la troisième cause de mortalité après les maladies cardiovasculaires et les cancers.

Les médecins le savent et l’admettent en privé : ils sont conscients de ne plus pouvoir accorder confiance aux études financées par les pharmas, auxquels appartiennent d’ailleurs toutes les grandes revues « scientifiques » qui en constituent en quelque sorte le service marketing.

L’enseignement médical est lui aussi « sous influence », devenant une zone de « non-droit ».

Comme le disait Hamlet : « Il y a quelque chose de pourri au Royaume de Danemark ! »

Ces réalités, c’est évidemment mon métier de les connaître. Ce qui me surprend toujours (au bout de 30 ans de recherche), c’est de continuer à constater combien peu de gens font l’effort de chercher à savoir ce qu’il en est. Tous les éléments que j’avance ici sont aisément accessibles et émanent des meilleures sources. Il faut croire que dans une oligarchie de fait (parce qu’idéologique), le déni est trop fort pour que les citoyennes et citoyens osent – encore – ouvrir les yeux.

Sans doute la crise du Covid va-t-elle remettre quelques pendules à l’heure. On y découvrira comment une élite a vendu à des intérêts industriels corrompus la santé et la sécurité de la population. Je sais, le constat fait mal. Mais rien n’est plus dangereux que de refuser de voir la réalité telle qu’elle est.

Et l’hydroxychloroquine dans tout ça ?

On y vient ! J’ai partagé dans mes précédents billets mon intérêt pour les initiatives de Raoult. Pour les raisons suivantes :

  • D’abord, il s’agit d’une démarche pleinement empirique, et donc médicale aux sens réel et noble. Les idéologues de la « Médecine scientifique » détestent cette idée, Raoult lui rappelle que c’est bien cela le paradigme authentique de la clinique. On entend toutes sortes de choses au sujet des « faiblesses méthodologiques » de son essai clinique à Marseille. Venant de la part de sectateurs qui cautionnent massivement la destructivité de la biomédecine mercantile, et ferment les yeux sur les faiblesses épistémologiques sévères des protocoles de recherche dont ils se gargarisent, ce n’est pas juste pas recevable. Je me permets vraiment d’insister : ce que les pourfendeurs de Raoult ignorent ou feignent d’ignorer, c’est qu’il assume une démarche empirique qui est celle de la vraie médecine, depuis toujours ! C’est comme ça qu’on a utilisé la chloroquine avec succès contre le paludisme et que tous les médicaments anciens ont été mis sur le marché. Je n’ai évidemment rien contre les études bien faites, et comprends d’une certaine manière la validité des critiques formelles adressées à son essai clinique. Il ne se situe toutefois pas dans la même perspective épistémique. Cette contestation conduisant à faire courir un risque majeur à des centaines voir des milliers de personnes. Un peu comme dans l’histoire de ce type qui laissa brûler sa maison quand on lui eut expliqué que la couleur réglementaire des extincteurs était le rouge, alors que le sien était hélas de couleur verte…
  • Ensuite, il convient de rappeler qu’en période d’urgence, on trouve toujours d’un côté ceux qui savent de quoi ils parlent et qui agissent et de l’autre les hordes d’ignorants qui disent n’importe quoi en trouvant que l’urgence est de ne surtout pas agir si l’idée ne vient pas d’eux ou tant qu’il ne leur arrive rien ! L’expérience clinique de Marseille-Infection devrait inciter, je le dis comme je le pense, les tristes sires à se taire, sauf à avoir une expérience clinique comparable avec l’hydroxychloroquine et ses indications anti-infectieuses (sur les bactéries intracellulaires, les parasites et les virus) que Raoult et ses équipes. Ceci devrait prendre soin de cela…
  • La posture indéfendable des responsables politiques français et des gardiens du temple « scientifique » est de prendre le risque de laisser mourir des centaines de personnes pour ne surtout pas prescrire une substance dont l’on n’est pas « absolument certain » de son effet, alors même qu’elle est parfaitement maîtrisée. Ce qui pose un grave problème éthique. L’éthique, contrairement à la morale, est un arbitrage entre des valeurs contradictoires qui s’opposent les unes aux autres. La démonstration empirique de la capacité d’une molécule (par exemple comme ici) à curer la charge virale et produire une amélioration clinique est bien sûr un principe important. Mais comme l’est tout autant le principe de non-malfaisance bien compris : l’hydroxychloroquine est une substance très sûre, prise par des centaines de millions de personnes depuis des décennies. Alors que le risque de péjoration du tableau clinique de personnes non-traitées, en particulier celles appartenant à un groupe à risque, est susceptible d’avoir des conséquences potentiellement fatales. Enfin, la non-assistance à personne en danger (et même la mise en danger par omission de la vie d’autrui), venant de la part d’autorités politiques et sanitaires, reflète de manière vertigineuse la déliquescence des valeurs et le moralisme autojustifié qui prévalent.
  • Agnès Buzyn a classé en urgence l’hydroxychloroquine au tableau des « substances vénéneuses ». D’une part, je n’aime pas tirer sur les ambulances, cette dame se trouvant aujourd’hui avec une plainte pénale aux fesses. Mais je vais plus loin : je comprends son souci face au risque d’automédication sauvage à large échelle. Toutefois, je pense que c’est en prenant des mesures méprisantes de l’intelligence des médecins-généralistes et dogmatiques comme on le fait aujourd’hui qu’on tend le ressort pour de tels risques. Rappelons que, non, contrairement au choeur de Cassandres que l’on entend, le profil de risque de l’hydroxychloroquine prescrite sous surveillance médicale (et un électrocardiogramme à J0 et J2) en fait un des médicaments les plus sûrs qui soient. Les avis contraires exprimés en boucle sur les médias confinent au pur mensonge.
  • Depuis que j’explore les territoires abondants de ma discipline, j’ai toujours observé la même réalité : les vrais scientifiques, quel que soit leur champ disciplinaire, sont toujours des personnes vaillantes, ouvertes d’esprit, curieuses, humbles, déterminées et sachant au besoin s’affranchir des règles inutiles. Dans le sillage de ces grandes personnalités, on trouve ensuite des hordes de suiveurs sans talent et qui se tiennent pour sortis de la cuisse de Jupiter. Ils forment le bataillon noir des « intégristes », confondant science et religion et injectant dans leur pratique de la première le même cléricalisme imbécile qui afflige la Curie romaine. Puis, en-dessous, la masse invisibles des chercheuses et chercheurs de bonne volonté, invisibles, sous-payés, abondamment maltraités par les dynamiques malsaines de leurs institutions.

Entre ne rien faire avec des intrigants ou foncer avec les meilleurs experts, mon choix est clair.

Ce n’est pas celui du gouvernement français hélas. Invoquer la science – cet article je l’espère l’aura montré – relève de la malhonnêteté intellectuelle. Au moment où la biomédecine poursuivait, portée par les réservoirs d’intégrité de ses praticiens, son douloureux inventaire des tares systémiques qui l’affligent, c’est un bien sale coup porté tant à son intelligence qu’à ses valeurs fondamentales.

Source: Lire l'article complet de Signes des Temps (SOTT)

À propos de l'auteur Signes des Temps (SOTT)

« Un combat quotidien contre la subjectivité. » « Le Monde pour les gens qui réfléchissent ! »Signs of the Times ou SOTT.net a été lancé le 26 mars 2002.SOTT.net est un projet de recherche sans but lucratif du Quantum Future Group (QFG). Le projet comprend la collecte, la mise en forme et l'analyse des sujets d'actualité qui semblent le mieux refléter les 'énergies' sur la planète. De surcroît, cette recherche note si les êtres humains, individuellement ou collectivement, peuvent réellement se souvenir d'un jour à l'autre de l'état de la planète et s'ils sont capables de lire précisément cette information et prendre des décisions intelligentes sur leur avenir, fondées sur cette connaissance. En bref, SOTT.net est une expérience.

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Recommended For You