C’est le conte de fées du jour. L’article du Figaro étant payant, on va vous le traduire en français désargenté. Devant l’incurie des autorités, que ce soit en France ou dans d’autres pays (on ne leur jette pas la pierre spécialement, ce sont tous les gouvernements corrompus par le néolibéralisme qui sont coupables de cette situation dont ils ne souffrent pas), les soignants se débrouillent. On a vu sur E&R des infirmières mettre des soutifs à la place de masques, d’autres des slips mais c’était pour déconner ; cependant rien ne remplace les FFP2, ces fameux masques qui garantissent vraiment une non-contagion pour ceux qui approchent les malades sérieux du coronavirus.
Le système D (pour débrouille ou démerde) étant devenu la norme dans ces pays touchés par l’épidémie, qui ont des tocards ou des corrompus à leur tête, et parfois des tocards corrompus comme chez nous, le pire cas de figure, des petits malins ont découvert que le modèle Easybreath – désolés pour la pub, mais là on n’a pas le choix –, le masque de plongée le plus vendu chez Decathlon, permet de pallier la meurtrière négligence sanitaire de nos autorités politiques.
Plus responsables et plus généreux que nos dirigeants irresponsables et coupables, devant l’enjeu sanitaire, les boss de la chaîne d’équipements sportifs n’a pas gardé longtemps le secret de fabrication de ce masque tombé du ciel. Explication de Xavier Rivoire, le dircom de l’entreprise :
« Quand on lance une innovation de l’ampleur de ce masque, ce qui a de la valeur, ce n’est pas seulement le prix marchand, mais les secrets de fabrication. Or tout de suite Decathlon Italie a donné les masques puis, dans la foulée, les plans du tuba à l’entreprise Isinnova. Nous avons vite indiqué dans nos communications qu’on ne pouvait pas donner validation médicale, mais dès que possible, nous avons coopéré avec les autorités sanitaires dans les pays où nous étions sollicités à ce sujet. »
Un bon point pour l’industrie française dans ce qu’on peut appeler la pire catastrophe industrielle depuis que le néolibéralisme nous enserre dans ses griffes. Pourtant, c’était calculable. Mais nous ferons le procès des assassins un autre jour, et ce n’est pas parce que Connard 1er a lancé que le temps n’est pas à la « polémique » mais à l’union sacrée, qu’on va oublier la saloperie néolibérale !
Le Figaro raconte l’histoire de ce docteur marseillais – décidément, les Marseillais font fort en ce moment ! – très inspiré :
« En France, c’est surtout pour la protection du personnel soignant que le masque a jusque-là été utilisé. Il faut remonter au 21 mars et une vidéo postée par un dentiste marseillais sur Facebook pour voir la première trace de détournement du masque de plongée dans l’hexagone. L’étonnant docteur Paul Amas avait pour habitude de publier des vidéos plutôt cocasses pour dénoncer ses conditions de travail depuis le début de l’épidémie, tantôt torse nu, tantôt en slip de bain fluo. Ce 21 mars, il se filme avec le masque Easybreath.
“Les dentistes sont parmi les médecins les plus exposés à cause des postillons, explique-t-il aujourd’hui. En temps normal je change de masque 6 à 7 fois par jour, or on ne me fournissait que neuf masques chirurgicaux par semaine. J’étais ’à poil’, donc j’ai récupéré mon masque de plongée, et à la seconde où je l’ai mis j’ai compris que j’étais protégé”. »
Decathlon, devenue l’entreprise la plus responsable de France, saute sur l’occasion, et d’autres entreprises solidaires suivent :
« À l’hôpital Nord Franche-Comté, c’est un infirmier du service de réanimation qui a eu vendredi 27 mars dernier l’idée d’utiliser le masque, après avoir vu la vidéo d’Isinnova en Italie. Lui non plus n’est pas ingénieur, mais coup de chance, l’université de technologie de Belfort-Monbéliard (UTBM) et ses chercheurs se trouvent à quelques kilomètres seulement.
Un coup de fil plus tard et voilà le directeur de l’UTBM lui-même et l’un de ses collègues ingénieurs au travail pour un marathon de 48 heures. L’objectif est de fournir un prototype pour insérer des filtres jetables dans le haut du masque, et ainsi protéger le personnel de l’hôpital. “On a travaillé samedi à la conception de la pièce. Le soir même on avait une réunion avec des membres de l’hôpital où ils ont demandé des ajustements. Et dimanche nous avions finalisé la conception de la pièce”, relate Ghislain Montavon directeur de l’UTBM.
Aujourd’hui, l’UTBM produit 60 prototypes par jour et tout le service de réanimation en est équipé. Quinze hôpitaux français, dont ceux de Colmar, Strasbourg ou Lens, ont déjà contacté l’université. “Si notre solution se généralisait, il faudrait qu’un industriel fabrique et offre ces pièces. On pourrait en produire 2 à 3000 par jour au lieu d’une centaine”, conclut Ghislain Montavon. »
Vive ces Français ingénieux et solidaires, et merde aux pourris corrompus qui nous gouvernent !
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