J’ai grandi à Bourges. Entre 1965 et 1980, il y a de nombreuses fleurons de l’industrie française et, bien sûr, les usines d’armement militaire bien établies depuis la Seconde guerre mondiale (chars AMX, Exocet, etc.). Mon père travaillait chez Rosières, le plus important fabricant de cuisinières à bois (puis électriques). Il y avait Michelin, également qui employait plus de 2000 personnes). Aujourd’hui, Bourges est une ville qui ne produit plus rien : elle vit du tourisme, du Festival, du commerce régional, de l’artisanat local et des entreprises du tertiaire (logistique et hôtelier-restauration qui l’accompagne sur l’autoroute A71) … Le seul fleuron de la ville est aujourd’hui l’équipe de basketball féminin ! Je crois que ce scénario a dû se produire dans toutes les villes petites et moyennes de France et de Navarre. A qui la faute ? Aux patrons « Français », bien de souche, qui n’aiment pas leur pays et lui préfèrent l’argent. J’en veux pour preuve les patrons allemands, qui aiment autant l’argent, mais qui ne produisent pas à l’étranger (Siemens, Krupp et al.). L’immigration et le mondialisme ont bon dos, mais les patrons français sont les premiers responsables. J’ai étudié à Clermont Ferrand dans les années 70 à 80. Michelin y exploitait la main-d’oeuvre locale issue des petites communautés agricoles (des bus allaient cherches les fils de paysans jusqu’à 40 kilomètres à la ronde !). Payée au SMIC pendant toute leur vie (j’ai vu les bulletins de salaire de certains d’entre eux !). Michelin et ses sous-traitants donnaient du travail à plus de 200 000 personnes, disait-on. Puis un jour, il annonce que les syndicats lui cassent les pieds. Alors il commence une « restructuration ». Il va chercher des Portugais, puis des Marocains puis des Turcs en centaines d’autobus pendant 20 ans, une main-d’oeuvre qui ne se syndique pas, qui ne revendique pas. Et non content de cela, il ouvre des usines dans le monde. Dans le monde non syndiqué, comme au Canada, à Bridgewater (Nouvelle Ecosse), où j’ai eu l’occasion de faire un tournoi de football vétérans quand je résidais à Halifax. Bref, tout cela pour vous dire, Chers Français que j’aime de tout coeur, qu’il est temps de vous réveiller. Moi, marxiste de naissance, je rêve d’un retour du capitalisme contrôlé par l’Etat, comme ce fut le cas dans les 30 glorieuses. Car la révolution prolétarienne, je n’y crois plus. Les patrons Français (pas les patrons artisans !) méritent tous d’être jugés pour trahison !
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