par Olivier Renault.
Pour le député Waldemar Herdt du Bundestag la crise du Covid-19 est « un test sérieux » pour l’existence de l’Union Européenne ». Avec la crise les entreprises en Europe ferment et le chômage va augmenter. Le suicide du ministre des finances de Hesse, Thomas Schäfer, qui venait d’annoncer une aide massive aux entrepreneurs montre le niveau de panique qui s’empare de la société à tous les étages, enfin pour le moment plus en Allemagne qu’en France.
Waldemar Herdt, estime que la crise montre le vrai visage de l’UE : « L’UE a laissé tomber l’Italie et l’Espagne » ; « elle n’est pas viable ». « Dans les bons moments, nous sommes tous amis. Un vrai ami se voit quand la situation est mauvaise » et « maintenant, c’est mauvais », « la viabilité de l’UE est devenue un point d’interrogation », déclare-t-il.
En effet, la Chine, Cuba et la Russie sont venus aider l’Italie. Pour Waldemar Herdt, la sortie de la crise nécessite un retour accéléré sur l’idée d’UE et explique « qu’il est nécessaire de construire des relations qui seront utiles maintenant et à l’avenir entre les pays » car « la position de l’UE dans son ensemble et de chaque État en particulier n’est claire pour personne ». « Le test de crise sera en Europe le plus difficile. Elle doit se reconstruire rapidement, sinon un effondrement se produira et sous ces débris, des États et des peuples pourraient mourir, ce que nous ne voudrions pas », a résumé le politicien.
« Le Covid-19 a clairement montré à quel point les frontières et les États-nations qui les protègent sont importants et à quel point les structures de pouvoir centralisées sont vulnérables ce qui pose la question de légitimité de l’UE », dit Bernhard Zimniok, le porte-parole pour la politique de sécurité de l’AfD au Parlement européen.
Emmanuel Macron a d’ailleurs mis en garde les dirigeants européens contre la menace d’effondrement de l’espace Schengen si les pays de l’UE n’étaient pas prêts à manifester leur solidarité au milieu de la pandémie du Covid-19.
Neues Deutschland confirme la fin de l’UE et de Schengen : « Nous assistons actuellement à la satisfaction de demandes essentielles de l’extrême droite à un rythme époustouflant. L’utilisation d’instruments autoritaires de contrôle et d’application par l’État et le discours sur la « sécurité intérieure » devraient plaire aux mouvements politiques de droite et pourraient leur être bénéfiques à moyen terme. Les frontières ont également été fermées au sein de l’UE sans consultation. Le système Schengen a donc été annulé en très peu de temps et il semble douteux que celui-ci soit complètement inversé ».
La société d’information Crifbürgel de Hambourg s’attend à davantage de faillites privées cette année en raison du Covid-19. « Le coronavirus aura un impact important sur l’économie, bien que les effets ne puissent pas encore être estimés » ; « Nous devons supposer qu’il y aura davantage de faillites privées en Allemagne », « les Allemands auront moins d’argent dans leurs poches pour faire face à leurs obligations telles que les remboursements de prêts, les loyers ou le financement. À long terme, une baisse des revenus conduit d’abord au surendettement puis à la faillite personnelle », a déclaré le directeur général Christian Bock de Criftbügel.
« L’Allemagne s’attend à faire face une grave récession », annonce la station de radio RBB ce lundi matin et la « chaîne de distribution va s’effondrer » dit le journaliste. « Le Covid-19 change notre vie, surtout qu’on ne peut plus rencontrer des gens » rajoute la RBB qui invite des psychologues pour savoir comment les gens vivent actuellement la crise et le confinement. « Nous vivons une situation inconnue » dit la psychologue, qui semble, elle-même perdue dans ce nouveau monde. La crise entraînera des coupes massives sur le marché du travail. « Le chômage est le principal moteur de la faillite personnelle avec la détérioration des revenus qui en découle », « si le chômage augmente, les gens auront moins d’argent et les coûts resteront élevés », a déclaré Christian Bock à Stimme.
En Belgique, le nombre de faillites va progresser de 8% en 2020 par rapport à l’année précédente qui constituait quasiment un record, estime l’assureur-crédit Euler Hermes. « Les règles changent face à une vague inédite de dépôts de bilan » titre Les Echos.
Avec le confinement, les entreprises françaises ferment et les professionnels de la restructuration d’entreprises s’attendent à des dépôts de bilan en série malgré les mesures du gouvernement pour préserver la trésorerie des TPE et PME. « C’est sans commune mesure avec la crise de 2008. Cette fois, c’est toute l’économie qui est arrêtée : tourisme, restauration, industrie…. J’ai du mal à appréhender à ce stade comment les entreprises vont réussir à passer cette épreuve », témoigne Catherine Poli, administrateur judiciaire dans Les Echos. La CCI de Paris écrit sur son site « l’épidémie de covid-19 laisse craindre une crise économique sans précédent ». Tous les pays de l’UE nagent dans l’inconnu car Bruxelles montre son incapacité à gérer la crise. L’UE est morte.
source : http://www.observateurcontinental.fr
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