RENÉ NABA — Ce texte est publié en partenariat avec www.madaniya.info.
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UNE ÉTUDE RÉALISÉE À L’OCCASION DU 41 ME ANNIVERSAIRE DE L’AVÈNEMENT DE LA RÉPUBLIQUE ISLAMIQUE D’IRAN.
In Memoriam : L’auteur dédie ce papier au Général Qassem Souleimany, chef de la «brigade Jérusalem» des Gardiens de la Révolution iranienne, un des grand stratèges contemporains, le Giap du Moyen Orient, un des grands artisans de l’accession de l‘Iran au rang de puissance régionale majeure.
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1- 1979-2019: 40 ANS D’UN GRAND BOULEVERSEMENT GÉOSTRATÉGIQUE.
L’année 1979 marque tout à la fois la signature du traité de paix entre Israël et l’Égypte (mars 1979), le renversement de la dynastie Pahlévi en Iran (février 1979), le déclenchement de la guerre irako-iranienne (septembre 1979) enfin l’assaut contre le sanctuaire de la Mecque en Novembre 1979, enfin pour clore cette année charnière, le début l’intervention soviétique en Afghanistan, le 25 décembre 1979.
Sur le plan économique, 1979 marque en outre l’arrivée au pouvoir le 4 Mai 1979, pour une décennie, de Margaret Thatcher au Royaume Uni, doublée, l’année suivante, par celle de son partenaire idéologique américain Ronald Reagan, avec, en corollaire, la montée en puissance du néo conservatisme et de l’ultralibéralisme, le triomphe de l’École de Chicago avec son consensus de Washington et son équivalent européen le consensus de Bruxelles.
Le début d’une décennie de mondialisation heureuse avec les privatisations, la déréglementation, les délocalisations.Retour sur cette séquence à l’occasion du 41 me anniversaire de l’avènement de la République Islamique d’Iran, le 9 février 1979.
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Le terrible consensus de Washington
Les Etats Unis vont imposer à l’Amérique latine le terrible «Consensus de Washington», – un corpus de mesures d’inspiration libérale concernant les moyens de relancer la croissance économique, notamment dans les économies en difficulté du fait de leur endettement comme en Amérique latine.
Bénéficiant du contexte de crise idéologique globale lié à l’effondrement du communisme soviétique, à la fin de la décennie 1989, ils vont généraliser ce consensus en l’imposant à l’Union Européenne par le biais du «Consensus de Bruxelles», son cortège de privatisation, de déréglementation et de délocalisation, avec, à la clé, une considérable destruction d’emploi en Europe, l’émergence des «tigres asiatiques» (Inde, Chine, Corée du Sud, Philippines etc..) et le bouleversement corrélatif de la géo-économie mondiale.
Autant d’événements dont les conséquences se font encore sentir de nos jours.
Si le traité de Washington, en Mars 1979, a restitué la Péninsule du Sinaï à l’Egypte, il a soustrait du même coup le plus grand état arabe du champ de bataille, privant ainsi le Monde arabe de toute possibilité de déclencher une guerre contre Israël, tant pour récupérer leurs droits (le plateau syrien du Golan, les fermes de Cheba’a du Liban), mais aussi et surtout les droits nationaux palestiniens et les territoires y afférents (Jérusalem Est, Cisjordanie, Gaza).
Depuis cette date, plus aucune guerre conventionnelle n’a opposé les états arabes et Israël. La guerre d’octobre 1973 aura été la dernière guerre livrée par les Etats arabes avec leurs armées régulières contre l’état Hébreu.
Sauf que la défection de l’Égypte du champ de bataille a été compensée par la chute de la dynastie Pahlévi en Iran, -le gendarme du Golfe et le ravitailleur énergétique d’Israël.
En conférant une profondeur stratégique aux contestataires à l‘ordre hégémonique israélo-américain dans la zone, l’avènement de la République Islamique Iranienne a induit un nouveau rapport de force au niveau régional.
Et, paradoxalement, depuis la signature du traité de paix égypto-israélien, et malgré la défection de l’Égypte, Israël n’a plus jamais remporté une victoire militaire décisive.
En 2000, l’état hébreu s’est retiré militairement du Liban, sous l’effet des coups de boutoir du Hezbollah, sans négociations directes, ni traité de paix. Le Liban avait déjà anticipé cet évènement en abrogeant sept ans auparavant, sous la pression populaire, le traité de paix libano-israélien conclu en A1983, sous la mandature du président phalangiste Amine Gemayel.
Un double standard dans l’histoire du conflit israélo-arabe, propulsant le Liban au rang de curseur diplomatique régional.
En 2006, Israël a même été contraint d’accepter un cessez le feu faute d’avoir vaincu le Hezbollah au terme d’une guerre de soixante jours, l’appui massif américain et les encouragements du chef du clan Hariri, le premier ministre Fouad Siniora, dont l’accolade à la secrétaire d’état Condoleeza Rice à Beyrouth sous les bombardements israéliens, constituera la marque suprême de l’infamie.
Sur le front sud d’Israël, en dépit de quatre guerres successives contre l’enclave palestinienne, l’état hébreu n’a toujours pas réussi à terrasser le Hamas à Gaza, qui le nargue désormais avec ses missiles jusqu’à Tel Aviv.
Depuis lors, toutes les confrontations ultérieures au Moyen orient ont pris la forme de guerres asymétriques, marquées par la mise en échec de l’unique puissance atomique du Moyen Orient face à ces contestataires furtifs pratiquant une guerre hybride, combinant guerre conventionnelle et guerre de guérilla.
Ainsi au fur et à mesure que les contestataires de l’ordre hégémonique israélo-américain gagnaient en efficacité, la Palestine, jadis la cause principale des Arabes, était progressivement bradée par ceux-là même qui étaient supposés en avoir la charge, notamment l’Arabie saoudite, en sa qualité de gardien des lieux saints de l’Islam et qui avaient fait de l’islamisme politique sa rente de situation.
Rétrospectivement, le terrorisme islamique a permis aux pétromonarchies de se débarrasser à bon compte de leurs trublions, sous couvert d’exaltation religieuse, tout en détruisant leurs rivaux potentiels. Au bénéfice exclusif des États-Unis, le protecteur d’Israël.
Mais la prolifération des groupements dégénératifs de l’islam radical a provoqué une islamophobie d’une rare violence en Occident, plaçant sur la défensive ses parrains, et à l’index leurs soldats perdus en tête desquels la confrérie des Frères Musulmans, la matrice des groupements takfiristes, sectaires.
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II – DE LA GUERRE D’AFGHANISTAN.
Du «Grand Jeu Afghan» au «Grand Moyen Orient».
L’Afghanistan et l’Irak ont été le point de percussion de l’alliance régionale saoudo-américaine au plus fort de la guerre froide soviéto-américaine.
Les deux, pourtant, seront victimes d’un jeu de billards à trois bandes initié par Georges Bush jr pour épargner à son allié saoudien les représailles qu’impliquaient la participation de quinze de ses nationaux au raid du 11 septembre 2001 contre les symboles de l’hyperpuissance américaine.
La guerre anti soviétique d’Afghanistan a été une guerre dérivative au combat pour la libération de la Palestine, en déportant le bellicisme des paumés de l’islam, à cinq mille km du champ de bataille, contre un pays qui n’avait aucun passif colonial avec les Arabes.
Pire, la guerre d’Afghanistan a grandement contribué à l’implosion de l’Union soviétique, c’est à dire le principal ravitailleur en armes des pays du champs de bataille contre Israël, (Égypte, Israël, L’OLP) et les pays du soutien (Irak, Algérie, Libye, Somalie et Soudan), soit au total huit pays arabes, et contribué au triomphe des États-Unis, le principal protecteur d’Israël. Plus niais que cela tu meurs.
Mais la Russie, sous l’autorité de Vladimir Poutine a opéré vingt ans plus tard, à la faveur de la guerre de Syrie (2011) et de l’annexion de la Crimée, un retour remarqué sur la scène diplomatique internationale. En tandem avec la Chine, elle s’emploie désormais à créer un nouvel ordre monétaire international dont l’objectif est de mettre fin à l’hégémonie occidentale dans la gestion des affaires du Monde et à la primauté du dollar dans les échanges internationaux.
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III – LE DÉGAGEMENT DES HOMMES LIGES DE L’OCCIDENT.
Irak et Afghanistan seront de ce fait les fossoyeurs de la puissance américaine. Le « Grand Jeu Afghan» et le «Grand Moyen Orient», les mots clés de cette séquence se retourneront contre leurs promoteurs néo- conservateurs en un chaos non constructeur mais destructeur.
Au terme d’une furieuse «guerre contre le terrorisme» de dix ans (2001-2010), à l’arrière-plan d’une crise systémique des économies occidentales, l’alliance contre nature entre le néo conservatisme américain et le fondamentalisme wahhabite, débouchera sur le dégagement simultané des hommes liges de l’Amérique, le tunisien Zine el Abidine Ben Ali, «le rempart contre l’intégrisme en Afrique du Nord», l’égyptien Hosni Moubarak, le «fer de lance du combat contre l’arc chiite au Moyen Orient», le complice d’Israël dans le blocus de Gaza, voire même Rafic Hariri et Benazir Bhutto, les «martyrs de l’Occident».
Symptomatique d’ailleurs et le cas du tandem de Rafic Hariri et de Benazir Bhutto en situation de parfaite similitude pour un traitement différencié.
Rafic Hariri (Liban) et Benazir Bhutto (Pakistan) se situaient aux extrémités d’un axe politique ayant vocation à servir de levier de transformation de l’Asie occidentale en «Grand Moyen Orient».
Les deux anciens premiers ministres, le sunnite libanais et la chiite pakistanaise, tous deux assassinés à deux ans d’intervalles, présentaient un cas de similitude absolu dans leurs fonctions, les deux d’ailleurs en connexion étroite avec l’Arabie saoudite dans la mesure ou Rafic Hariri était le co garant avec le Prince Bandar Ben Sultan, le président du Conseil national de sécurité, de l’accord régissant le retour d’exil de l’ancien premier ministre pakistanais Nawaz Charif, rival de Benazir.
En dépit de cette similitude, les deux «martyrs pro occidentaux» bénéficieront, curieusement, d’un traitement différencié. Le sunnite libanais aura droit à un tribunal international ad hoc, la chiite pakistanaise, pas. Du fait du prince américain.
Affligés d’alliés impotents et encombrants,-l’Arabie saoudite et les Emirats Arabes Unis-, subissant de surcroît de plein fouet le terrorisme islamique de la part de leurs anciens alliés arabo-afghans, les États-Unis ont enregistré depuis lors, revers sur revers, depuis le lancement de la «guerre contre le terrorisme» contre leurs anciens partenaires de la guerre anti soviétique d’Afghanistan, négociant avec les Taliban, à Doha, une sortie de crise qui leur sauverait la face, tentant de reconquérir en Irak le terrain perdu par un retraite sans gloire, de même qu’en Syrie avec les Kurdes les traditionnels supplétifs des occidentaux dans les équipées anti-arabes.
Cf a ce propos la déclaration de Hamid Karzai, l’homme-lige des Américains en Afghanistan: «Les Américains nous dupent depuis longtemps». https://www.liberation.fr/planete/2019/08/06/hamid-karzai-les-americains-nous-dupent-depuis-tres-longtemps_1744000
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IV -LES OBJECTIFS MASQUÉS DE LA GUERRE IRAKO-IRANIENNE
La guerre contre l’Iran avait un triple objectif visant à fixer au sol:
- Une révolution contre une monarchie pro occidentale
- Une révolution dans une zone pétro monarchique,
- Une révolution chiite dans une zone dominée par les pétromonarchies sunnites.
Au terme de cette séquence d’un quart de siècle (1979-2003), qui aura précipité l’Irak dans la fournaise et réduit en lambeaux un pays jadis à l’avant-garde du Monde arabe, l’ancien mandataire des pétromonarchies, Saddam Hussein, qui professait une idéologie laïque et nationaliste, sera pendu par ses anciens alliés, en signe de reconnaissance pour services rendus à la survie de l’ordre pétro monarchique.
Son parti et son armée éradiqués, ont sapé les fondements sunnites du pouvoir irakien au profit des chiites, offrant à l’Iran, par effet d’aubaine, une position prépondérante en Irak, qui fera office pendant toute la durée de l‘occupation américaine (2003-2010), le point de fixation des abcès du Moyen orient, un dérivatif au conflit israélo-palestinien, en substitution à l‘Afghanistan.
Mais trente ans après la première guerre de la coalition occidentale anti irakienne (1990-1991), consécutive à l’invasion du Koweït, l’Irak, grand vainqueur de Daech sur le territoire de son émirat fondateur, Mossoul, s’offre le luxe de boycotter le sommet économique de Manama, en juin 2019, chargé de brader l’affaire palestinienne. Au même titre que le Liban et la Syrie, les deux ultimes pays du champ de bataille à n’avoir pas pactisé avec Israël.
L’attaque de la Mecque par des islamistes saoudiens si elle a incité les wahhabites à lancer la jeunesse du royaume dans le déversoir de l’Afghanistan, en 1980, pour la détourner des revendications contre le royaume wahhabite, elle a en même temps détourné la jeunesse saoudienne de la Palestine, et sous couvert de djihad afghan, elle a marqué le début de la normalisation feutrée entre les pétromonarchies du Golfe et Israël.
Sur ce lien, l’intervention halale des super-gendarmes français sous le commandement du capitaine Paul Barril https://www.youtube.com/watch?v=Nixz_RspxY8
Sous couvert du «péril chiite», la révolution islamique iranienne a servi, en fait, à se doter d’un « nouvel ennemi héréditaire», l’Iran, en lieu et place de «l’usurpateur de la Palestine».
Le prétexte pour Abou Dhabi de confier la protection de ses champs pétroliers à une entreprise israélienne et à Bahreïn d’amorcer ses contacts avec l’Etat hébreu avec la rencontre au sommet de Shimon Pères, à l’époque président d’Israël, et le Roi du Bahreïn, en marge de la session annuelle de l’Assemblée générale des Nations-Unies, en 1979.
Pour aller plus loin sur ce thème, cf: L’équation chiite dans la problématique du jeu des puissances régionales et internationales.
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V – INFLÉCHISSEMENT SÉMANTIQUE ET INFLEXION STRATÉGIQUE.
Le mot d’ordre d’ «Unité Arabe», moteur du combat nationaliste dans la décennie post indépendance (1950-1960) cède alors la place au mot d’ordre de «solidarité islamique» à la faveur de l’usage de l’arme du pétrole par les pétromonarchies dans la guerre d’octobre 1973.
Mais cet infléchissement sémantique masquait en fait une inflexion stratégique le basculement du centre de gravité du Monde arabe de la Méditerranée vers le Golfe, des pays du champ de bataille de la Palestine aux pétromonarchies sous tutelle militaire américaine, dont le terme ultime sera matérialisé par le partenariat militaire islamo atlantiste contre les pays séculiers arabes à la faveur de la séquence dite du «printemps arabe».
The «Muslim Belt», la ceinture verte de l’espace musulman, aura vocation à encercler le «Heartland» eurasiatique (la Chine et la Russie) qui détient les clés de la maîtrise du monde; une stratégie décidée par les Occidentaux pour contenir leurs rivaux, avec les Musulmans comme mercenaires combustibles.
A l’entame du XXI me siècle, l’ordre domestique arabe est sous la coupe des pétromonarchies, majoritaires au sein de la Ligue arabe, et le Monde musulman, otage du wahhabisme, la forme la plus rigoriste de l’Islam.
En parallèle, la France procédait à un infléchissement de sa politique, passant en cinquante ans de la politique arabe, à la politique sunnite pour déboucher sur une politique wahhabite.
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VI – L’ARABIE SAOUDITE: PRINCIPAL INCUBATEUR DU TERRORISME ISLAMISTE.
Principal incubateur du terrorisme islamique, un des grands incendiaires de la planète, le royaume wahhabite subit à son tour un violent retour de bâtons.
La guerre du Yémen, lancé par le royaume en 2015, a révélé la vulnérabilité de l’Arabie saoudite avec la revendication du raid aérien contre les centres pétroliers de l’ARAMCO, en septembre 2019, l’occupation dans le secteur de Najrane,- une province jadis yéménite annexée par l’Arabie saoudite dans la décennie 1930 d‘une superficie de 370 km, soit l’équivalent de la superficie de la bande de Gaza.
Un fait d’armes doublé de la capture d’un bataillon de 3.000 soldats saoudiens et leurs mercenaires, de même que la neutralisation des principaux aéroports du sud pays (Khamis-Machiit, Jizane, Najrane et surtout Abha, le 3eme aéroport du pays par ordre d’importance après ceux de Riyad et de Djeddah; un centre de villégiature important qui a privé les Saoudiens de leur saison estivale, ainsi que Dammam, le siège du trust pétrolier Aramco, le socle du pouvoir économique de la dynastie wahhabite.
Jamais depuis sa fondation, en 1929, le Royaume wahhabite n’a fait l’objet de tirs hostiles. Jamais depuis la bataille d’Ouhod, dans les premiers temps de l’Islam, la péninsule arabique n’a été autant menacée. Du fait de la résistance opiniâtre des Houthistes, malgré la considérable disproportion des forces.
La bataille d’Ouhod, un combat entre les musulmans yathribines et la tribu mecquoise des Qoraichites sur le mont Ouhod près de Médine en 625, a été remportée par les Mecquois. Mahomet avait vaincu les Mecquois, un an auparavant, lors de la bataille de Badr en 624. Ce succès fit beaucoup pour la réputation de Mahomet grâce au butin qu’elle rapporta.
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VII – DE L’INSTRUMENTALISATION DE LA RELIGION À DES FINS POLITIQUES.
Pour surprenant que cela puisse paraître, l’Occident est l’artisan de l’instrumentalisation de la religion comme arme politique à l’époque contemporaine.
1948 constitue à cet égard une date charnière avec le démembrement de l’Inde et la création du Pakistan, selon un critère religieux, corrélativement à la création d’Israël, selon le même critère religieux.
Israël: En guise de solde de tout compte de l’Occident du génocide hitlérien, par la sous-traitance aux pays arabes de l’antisémitisme récurrent de la société occidentale. Une compensation sur bien d’autrui, génératrice d’une perversion triangulaire dont les effets se font sentir encore de nous jours.
Pour le sionisme la colonisation de la Palestine a théorisé, par ricochet, une idéologie de la discrimination, justifiant a posteriori l’antisémitisme en ce qu’elle établit dans les faits une ségrégation entre Juifs et non Juifs.
Le Pakistan: dividende des États Unis à l’Arabie saoudite pour sa conclusion du Pacte de Quincy (1945) fondant le partenariat stratégique entre la grande démocratie américaine et le régime le plus obscurantisme de la planète.
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VIII- LE PAKISTAN, UN RÔLE MAJEUR DANS L’INFLÉCHISSEMENT DE L’ISLAM VERS UN TOTALITARISME ET BASE ARRIÈRE DU DJIHADISME.
A –Inclination vers le totalitarisme
Le Pakistan, à tout le moins des penseurs pakistanais, a joué un rôle majeur dans l’infléchissement de l’islam politique vers un totalitarisme dogmatique.
L’inclination au totalitarisme au sein des mouvements relevant de l’Islam politique revient, en premier lieu à un pakistanais, Abu Al Ala’ Al Maududi, premier islamiste du XX me siècle à prôner le retour au Jihad.
Ce théologien fondamentaliste nourrissait un objectif masqué, repris d’ailleurs des Anglais, qui se résumait par ce mot d’ordre: diviser pour régner.
Fondateur du parti pakistanais Jamaat-e-islami, il a envisagé la création d’un État Islamique Uni, fondé sur l’application rigoureuse de la loi religieuse (Charia). Dans sa conception, un tel état devait être hégémonique, totalitaire sur les divers aspects de la vie. La Gouvernance d’Allah (Al Hakimiya) au Pakistan relevait de Dieu, le gouvernement se devait d’être fidèle à la Charia.
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B- Une transposition du schéma soviétique à l’Islam.
S’inspirant du modèle stalinien en vigueur en Union Soviétique, Maududi a substitué l’idéologie islamique à l’idéologie marxiste, érigeant, le premier, un «parti de Dieu» (Hezbollah) équivalent au parti communiste, de même que le Califat en guise de substitut au Secrétaire général du PC. Les Frères Musulmans lui emboiteront le pas, adoptant la conception totalitaire du stalinisme pour l’appliquer à la religion musulmane.
Les racines confrériques de l’extrémisme trouvent d’ailleurs leur origine dans la transposition du schéma soviétique à l’Islam, sur le modèle pakistanais. Terme général, jamais utilisé par le prophète ni par ses premiers successeurs, le concept de la Charia fera son apparition au début du II me siècle de l’hégire. Il ne saurait être comparé au Talmud des Juifs, ni à la Constitution de l’époque contemporaine. Il reste sujet à débat.
Première République islamique au Monde, l’accession du Pakistan à l’indépendance a été vécue par les Pakistanais et de nombreux musulmans de par le Monde comme la fin d’une longue période de sujétion tant vis à vis du Royaume Uni que de l’Inde.
Une victoire sur le colonialisme britannique, leur bourreau pluriséculaire, l’artisan de la promesse Balfour, portant démembrement de la Palestine. Une victoire sur l’Inde et la fin du joug indien et de l’hindouisme sur la minorité musulmane de l’Union Indienne.
Produit de la dislocation de l’Empire colonial britannique en Inde et sa partition en deux états, en 1947, le Pakistan se vivait alors comme le plus important pays musulman de l’époque, avant d’être supplanté par l’Indonésie après l’indépendance des anciennes Indes néerlandaises.
Un tel absolutisme a débouché sur un sectarisme contre productif pour la réputation du pays: La décapitation de la dynastie Bhutto du fait de leur appartenance au chiisme. Zulficar Ali Bhutto, issu de la grande bourgeoise terrienne du Sind, au nationalisme fougueux, a été pendu par les militaires, en 1979. Sa fille, première femme musulmane à diriger une puissance atomique au Monde, tuée par un attentat en 2007.
Leur grand tort: Les Bhutto relevait du courant chiite de l’Islam, la branche rivale du sunnisme, et, circonstance aggravante pour Zulficar, il avait épousé une iranienne, un pays qui constitue la bête noire de l’Arabie saoudite, l’allié privilégié du Pakistan.
Accessoirement l’Islamisme politique a permis à la junte militaire d’Islamabad de faire diversion sur le douloureux cas du Cachemire, la province que les Pakistanais estiment en avoir été spoliés.
Comme base arrière du djihadisme, le Pakistan a joué un rôle majeur dans l’implosion de l’Union soviétique, et partant, dans la propulsion du terrorisme islamique à l‘échelle planétaire en tandem avec l’Arabie saoudite.
Nonobstant sa coopération avec l’Occident, un contentieux lourd de sous-entendus oppose les États-Unis et le Pakistan. Lorsque Donal Trump a décidé de supprimer une subvention de 20 milliards de dollars au Pakistan en raison de sa duplicité présumée dans la traque d‘Oussama Ben Laden «Nous aurions dû capturer le chef d’Al Qaïda plutôt, alors que le Pakistan lui offrait l’asile à notre insu» a assuré le président américain sur Fox News le 18 novembre 2018.
Imrane Khan n’a pas tardé à lui répliquer: «La guerre contre le terrorisme a couté la vie à 70.000 Pakistanais et infligé 123 milliards de pertes à l’économie pakistanaise ; deux faits ayant eu des conséquences tragique sur la vie des Pakistanais», a répliqué le chef du gouvernement d’Islamabad.
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IX – LA SIGNIFICATION DE LA PROPULSION AU POUVOIR D’IMRANE KHAN NIAZI.
Dans ce contexte, la propulsion d’Imrane Khan Niazi aux commandes du Pakistan n’est pas le fruit du hasard. L’homme est missionné pour être le maître d’œuvre de la révision déchirante du partenariat du Pakistan avec ses alliés de la guerre anti soviétique d’Afghanistan, alors que le «pays des purs» se hisse au rang de partenaire privilégié de la Chine, la puissance planétaire en devenir, dans le projet OBOR.
Le Pakistan, le pompier pyromane du djihadisme planétaire pendant des décennies, est en passe de renoncer à son ancien rôle de bodyguard de la dynastie wahhabite comme en témoignent l’incarcération de l’ancien protégé des Saoudiens, l’ancien premier ministre Nawaz Sharif, le rival de la chiite Benazir Bhutto, ainsi que son refus de participer à la coalition pétro-monarchique contre le Yémen et la fin de non-recevoir qu’il a opposée au tandem saoudo américain de rééditer le schéma afghan depuis le Pakistan contre l’Iran.
L’Iran et le Pakistan sont d’ailleurs convenus de la mise sur pied d’une force de redéploiement rapide dans la zone frontalière irano pakistanaise afin de neutraliser toute tentative de déstabilisation de l’un ou l’autre pays.
La décision a été prise le 22 avril 2019 à l’occasion de la visite d’Imrane Khan à Téhéran, à la suite de plusieurs attentats dans la zone frontalière de Balouchistan.
Outrés du revirement du Pakistan, le journal Oukaze, paraissant à La Mecque, n’a pas hésité à qualifier Imrane Khan de «représentant de Qom à Islamabad». Devant ses revers successifs tant face à l’Iran qu’au Yémen, l’Arabie saoudite fera traire ses critiques et sollicitera les « bons offices» d’Imrane Khan pour une médiation auprès de Téhéran
Le Pakistan n’est d’ailleurs pas le seul dans ce cas:
Deux autres pays musulmans, jadis alliés de l’Occident, lui ont emboité le pas: la Malaisie, et sans doute la Turquie, à moyen terme, engagée dans une concertation poussée sur la Syrie avec la Russie et l’Iran, via le groupe d’Astana, le groupe contestataire à la stratégie atlantiste dans la zone et qui vient de surcroît de conclure une transaction militaire avec la Russie pour la fourniture d’un système balistique russe (S.400) à la défense anti aérienne turque.
Le ravalement cosmétique du Pakistan, un pays à la réputation sulfureuse, semble avoir été confié à cet être paré des vertus du modernisme, séducteur et grand sportif, parfaitement à l’aise dans les cénacles internationaux. En somme un personnage à l’opposé des Barbus, imprécateurs: Imran Khan Niazi, ancien champion du Monde de Cricket, par ailleurs ancienne coqueluche des nuits londoniennes, diplômés d’Oxford, issue d’une grande lignée pakistanaise et philanthrope.
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X – L’ISLAMISME POLITIQUE, EN GUISE DE THÉOLOGIE DE LIBÉRATION, UNE VASTE SUPERCHERIE.
La fable selon laquelle l’islamisme est la version musulmane de la théologie de libération du Monde occidentale est une imposture. Une vaste supercherie.
La théologie de la Libération en Occident, notamment en Amérique latine, a été une «alliance de classe». Une «alliance horizontale», c’est à dire une alliance des paysans, ouvriers, croyants ou non croyants, chrétiens ou non chrétiens, des femmes et des hommes, des civils et des prêtres contre la hiérarchie religieuse, la hiérarchie militaire, la junte au pouvoir en Amérique Latine, de même que contre les capitalistes.
Quiconque ne participait pas à au combat de libération était contourné, mis de côté. Pas de viols, ni de profanation encore moins la destruction des symboles religieux à l’instar des Bouddhas de Bamyan ou des stèles de Tombouctou de l’Islam noir. L’objectif était la Libération du peuple de toute forme d’oppression.
L’Islamisme, présentée comme étant la théologie de libération dans l’Islam, est une «alliance sectaire». Une « alliance verticale» regroupant EXCLUSIVEMENT BIEN EXCLUSIVEMENT des musulmans sunnites de la mouvance salafistes takfiristes.
L’objectif est le primat sunnite de rite wahhabite et sa soumission à l’imperium américain, le principal protecteur d’Israël, et non le renversement de l’ordre social. Quiconque ne relevait de l’Islam sunnite wahhabite subissait le contrecoup, décapitation ou conversion forcée au wahhabisme
La théologie de Libération en Amérique s’est appuyée sur le peuple pour lutter à la libération du peuple
L’Islamisme s’est appuyé sur les ennemis du peuple arabe et musulman pour faire triompher leurs anciens colonisateurs. Youssef Al Qaradawi, le mufti du Qatar, qui supplie l’Otan de bombarder la Syrie, -un pays qui a mené 4 guerres contre Israël- demeurera une souillure morale indélébile.
Ce milliardaire polygame avait lancé son appel depuis Doha où il était à l’abri d’une attaque israélienne, protégé par l’importante base du CentCom située à 30 km de Doha, dont la zone de compétence s’étend d’Afghanistan au Maroc.
Quarante ans de bruits et de fureurs, de guerres dérivatives et dégénératives, de connivence et de servitude ont débouché sur une désarticulation majeure de la sphère arabo-musulmane et l’accentuation de sa dépendance.
Le premier ministre de Malaisie a d’ailleurs lancé un appel à la Turquie et au Pakistan, de se joindre à la Malaisie, trois grands pays musulmans non arabes, de conjuguer leurs efforts en vue d’œuvrer au redressement du Monde musulman.
Le prurit belligène pétro monarchique au service de la pérennisation de l’hégémonie israélo-américaine a occulté un péril majeur dont risque d‘en pâtir les pays arabes, particulièrement les monarchies du Golfe, d’abord
Sur les 17 pays vivant en pénurie hydrique figurent neuf pays arabes, la totalité des six pétromonarchies (Arabie saoudite, Bahreïn, Émirats Arabes Unis, Koweït, Qatar, Sultanat d‘Oman), trois autres pays arabes (Jordanie, Liban, Libye) ainsi que l‘Iran, l’Érythrée, Saint Marin, le Pakistan, le Turkménistan, le Botswana, Israël et l’Inde, deuxième pays le plus peuplé du monde, selon la carte établie par l’institut World resources qui mesure les risques de pénurie en eau, de sécheresse et d’inondations fluviales.
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ÉPILOGUE : LE MONDE MUSULMAN, DINDON DE LA FARCE
Le Monde musulman a été le dindon de la farce de la stratégie occidentale et la Palestine, le cadet des soucis des groupements terroristes islamiques.
Partenaire majeur de l’Alliance atlantique durant la guerre froide soviéto-américaine, le Monde musulman dispose d’une dette d’honneur à l’égard de l’Occident, avec la Turquie en sentinelle avancée de l’Otan sur le flanc sud de l’URSS, amplifiée par la participation de 50.000 arabo-afghans à la guerre contre l’armée rouge en Afghanistan, avec en surplus la participation de près de 2 millions d’arabo africains aux deux guerres mondiales contre l’Allemagne.
Au plus fort du siège de Beyrouth, en juin 1982, Oussama Ben Laden, chef d’Al Qaida, revendiquait fièrement depuis l’Afghanistan la destruction d‘une colonne de blindés soviétiques dans la passe de Khaybar, sans la moindre allusion au combat des Fedayins pour leur survie dans le réduit libanais.
Tout comme l’irakien Saddam Hussein, le saoudien Oussama Ben Laden, banni de sa nationalité, sera tué lors d’un raid commando de ses anciens frères d’armes américains pour solde de tout compte des services rendus à l’asservissement du Monde arabe au joug israélo-américain.
Mais, paradoxalement, en dépit de cette contribution, unique dans l’histoire, l’Islam et les Musulmans constituent une thématique majeure de la polémologie contemporaine, désormais promus au rôle d’épouvantail dans la production intellectuelle occidentale, alors que les pays musulmans sont les grands perdants de la coopération islamo-occidentale.
La Turquie ne dispose même pas d’un strapontin au sein de l’Union Européenne et pas une parcelle de la Palestine n’a été restituée aux Palestiniens, alors que parallèlement, l’opération française Serval au Mali, en janvier 2013, pour neutraliser le groupement Ansar Eddine du Qatar, de même que l’opération Sangaris en RCA, ont affranchi la France de sa dette à l’égard des troupes d’outremer.
En phase de reflux au Moyen orient, la transaction du siècle propulsée par les Etats Unis vise tout à la fois à liquider la question palestinienne, point d’achoppement d’une franche coopération entre Israël et les pétromonarchies, d’une part, et, à reconfigurer, d’autre part, la zone de manière à y pérenniser l’hégémonie israélo-américaine.
Une obole de 2.750 dollars a été réservée à chaque palestinien pour solde de tout compte de ses droits nationaux, indice patent de la déconnexion mentale des dirigeants américains, symptomatique du probable déclassement des États-Unis dans la hiérarchie des puissances.
La baisse d’influence militaire et politique des Etats-Unis a débouché sur une démultiplication de «guerres asymétriques», localisées, hybrides et polymorphes; des «guerres fluides», impliquant la multiplication des acteurs étatiques et non-étatiques. L’ensemble des séquences ramènent toutes à l’épicentre du conflit israélo-palestinien, qui le demeure, quoi qu’en disent les théoriciens néo-conservateurs et les communicants. Tout ça pour ça ?
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Depuis la proclamation de la République Islamique, en 1979,
- L’Iran a eu deux guides: l’Ayatollah Ruhollah Khomeiny et l’Ayatollah Ali Khaménéï.
- La Syrie, 2 présidents: Hafez et Bachar Al Assad
- L’Egypte: Quatre présidents: Anouar el Sadate, le signataire du traité de paix fauché par la mitraille de ses soldats, Hosni Moubarak, l’homme qui rêvait d’instaurer une république héréditaire au profit de son fils Gamal, destitué par le peuple, l’islamiste Mohamad Morsi, qui avait décrété le djihad contre la Syrie, lui aussi destitué au terme d’un an de pouvoir, enfin Abdel Fattah Al Sissi.
- L’Arabie saoudite: principal bailleur de fonds des équipées anti iraniennes, trois monarques, tous à lucidité et mobilité réduites dans cette phase charnière du basculement du Monde: le Roi Fahd, hémiplégique, le Roi Abdallah (lourde cardiopathie) et le Roi Salmane (Alzheimer précoce)..
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Du côté occidental:
- Les Etats Unis, fer de lance du confinement de l’Iran à l’encontre duquel il a décrété un blocus depuis 40 ans, 7 présidents: Jimmy Carter, Ronald Reagan, Georges Bush, Bill Clinton, Georges Bush jr, Barack Obama et Donald Trump.
- La France, cobelligérante de l’Irak dans sa guerre contre l’Iran (1979-1989): six présidents: Valéry Giscard d’Estaing, François Mitterrand, Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy, François Hollande et Emmanuel Macron.
- Le Royaume Uni, cobelligérant des Etats Unis dans l’invasion de l’Irak, en 2003: sept premiers ministres: Margareth Tchatcher, John Major, Tony Blair, épinglé par une commission parlementaire pour son rôle de «caniche de George Bush jr dans l’affaire irakienne», Gordon Brown, David Cameron, démissionné pour cause de Brexit, Theresa May, elle aussi démissionné pour cause de Brexit, enfin Boris Johnson.
Pays frontalier de l’Irak et de l’Afghanistan, les deux plus importants abcès de fixation de l’armée américaine de l’époque contemporaine, bordant tout aussi bien le golfe arabo-persique que l’Océan indien, l’Iran représente la plus forte concentration industrielle de la zone intermédiaire qui va du sud de l’Europe aux confins de l’Inde.
La réussite de sa stratégie valoriserait sa politique d’autosuffisance technologie et militaire, de la même manière qu’un succès politique ou militaire du Hezbollah chiite libanais réhabiliterait l’esprit de résistance face à la finlandisation des esprits en cours dans le monde arabe, à l’effet de réhabiliter la guérilla criminalisée sous l’ère Bush au prétexte de la «guerre contre le terrorisme». Un succès durable de l’Iran pourrait faire perdre à Israël son statut de relais stratégique majeur de l’Occident dans la zone et frapperait de caducité l’option arabe de vassalisation à l’ordre israélo-américain, déterminant du coup la nouvelle hiérarchie des puissances dans l’ordre régional. Tel est le véritable enjeu, sans doute le plus important par sa force d’attraction symbolique, de la confrontation irano israélienne, via la Syrie, et la nouvelle opération de police internationale menée par les parrains originels du djihadisme planétaire contre leurs anciens supplétifs.
Affaire à suivre alors qu’une nouvelle épreuve de force est engagée entre l’Iran et le «grand Satan américain», à la suite de l’assassinat extra-judiciaire du général Qassem Souleymani, chef de la «Jerusalem brigade» des Pasdarans, le 3 janvier 2020, dans le secteur de l’aéroport de Bagdad, avec, en toile de fond, fait nouveau, un pacte de non-agression conclu entre Israël et les pétromonarchies, une marque d’infamie pour la survie de leur trône décrié.
Source: Lire l'article complet de Les 7 du Québec