Devedjian Patrick
Il est né Patrick Roland Karekin Devedjian.
Il est le fils d’un réfugié arménien (en fait installé de longue date à Constantinople, puisqu’il était fonctionnaire ottoman), Roland Devedjian, ingénieur (qui passe pour avoir inventé la « cocotte-minute », en vendant le brevet à Seb) arrivé en France en 1919, jamais naturalisé français, quoique marié à une Française : il n’avait pas apprécié que ses deux frères, qui s’étaient engagés dans l’armée française, n’aient pas été automatiquement naturalisés, ce qui fit qu’il demeura jusqu’à sa mort avec sa carte de l’Office français de protection des réfugiés et des apatrides (OFPRA), qui accorde le statut de « réfugié politique ». Ses nom et prénom (homonyme ?) apparaissent dans la liste des personnes recherchées à la libération pour collaboration.
La nationalité française de sa mère, Monique Wallois (décédée lorsqu’il avait six ans), permit quand même au petit Patrick d’obtenir la nationalité française, tout en effectuant sa scolarité au collège arménien Samuel Moorat (en partie grâce aux bienfaits du milliardaire Gallouste Gulbenkian). Il serait également, selon Le Figaro (10 novembre 1999), le filleul de l’acteur Erich von Stroheim.
Il a épousé, en 1969, Sophie Vanbremeersch, dont le père, ancien déporté à Buchenwald, fut chef d’État-Major particulier à l’Élysée, sous le règne du général De Gaulle.
Dans sa prime jeunesse, on le retrouve dans l’ultra droite, comme l’un des principaux activistes et animateurs du mouvement Occident, avec Alain Madelin et Gérard Longuet (il est d’ailleurs le parrain de l’un de ses enfants). Son nom apparaît en 1967, dans ce qui fut sans doute l’une des plus violentes attaques d’Occident : l’attaque de la faculté des lettres de Rouen, le 12 janvier 1967 (cf. Génération Occident, Frédéric Charpier, Seuil, 2005). C’est lui qui avait loué la camionnette qui transporta le commando d’Occident de Paris à Rouen pour « casser » les militants gauchistes du Comité Vietnam de Base (CVB). Comme il n’en faisait pas mystère il y a quelques années (cf. Le Monde, 4 septembre 1983), on rappellera l’affaire plus en détail : une camionnette venue de Paris transporta un groupe de matraqueurs venus « casser » des militants gauchistes qui distribuaient des tracts en faveur de la paix au Vietnam à coups de manches de pioche. Les blessés furent multiples. Un futur journaliste de Paris-Normandie, Serge Bolloch, eut le crâne fracturé et dut être trépané. La liste des prévenus jugés dans le prétoire du Palais de justice de Rouen, le 11 juillet 1967, est un vrai futur annuaire du pouvoir. On se contentera de citer les noms d’Alain Robert, responsable pasquaïen dans les Hauts-de-Seine et secrétaire général du Mouvement national des élus locaux (ancien secrétaire général d’Ordre nouveau puis du Parti des forces nouvelles), Patrice Gélinet, lui aussi « gaulliste », aujourd’hui à la tête de France Culture, Gérard Longuet et Alain Madelin de Démocratie libérale, etc. Sans compter Patrick Devedjian, qui eut la chance d’être sauvé par la copie d’une feuille d’émargement à l’École des langues orientales. Il fut toutefois déclaré complice de l’agression pour avoir loué le véhicule, ce qui lui valut quelques déboires judiciaires qu’il est aujourd’hui interdit de citer (mais il suffit de se reporter à la presse de l’époque). On pourra également se reporter aux pages 303 à 306 du tome I du livre de Roland Gaucher, Les Nationalistes en France (ou à un tract largement diffusé, coupures de journaux à l’appui, par l’hebdomadaire communiste Antony-Hebdo, avant les élections municipales de 1983), où il est question, à l’été 1965, de « jeunes dévoyés en vacances » qui avaient « essoufflé » la police dans une course-poursuite sur la Côte d’Azur, avec vol de voitures, vol de moteurs, siphonnage d’essence, fausses plaques d’immatriculation, vol de cartes d’identité, etc. Parmi les protagonistes de cette pochade, figurent plusieurs ministres en exercice ou non.
Dans Le Parisien (6 mai 1998), Patrick Devedjian assure avoir viré sa cuti avant mai 68 et courtisé sa future épouse en ignorant tout de la révolte étudiante, alors même que d’autres évoquent son appartenance au service d’ordre d’Occident à Sciences-Po. Plusieurs photos le représentent d’ailleurs lors d’une attaque, à Nanterre, durant l’année 1968 (cf. notamment Rouge, octobre 1983). Le même périodique affirme qu’« après la dissolution d’Occident, Devedjian participa à la fondation d’Ordre nouveau » (ce qui paraît inexact). Sans doute échaudé, Devedjian rejoindra alors les rangs gaullistes, sous l’influence notamment de l’ancien responsable du SAC Charles Pasqua.
Dans ses biographies, il est généralement présenté (cf. le Who’s Who ou les fiches biographiques du Bulletin Quotidien), comme titulaire d’une maîtrise en droit et diplômé de l’Institut d’études politiques de Paris. Curieusement, son nom ne figure pourtant pas dans l’annuaire des anciens élèves (qui recense exclusivement les diplômés), à la différence de son épouse, signalée sous le nom de Sophie van Bremeersch (le Who’s Who donne Vanbremeersch) et de son fils Thomas Devedjian également énarque.
Il passe pour avoir été l’un des rédacteurs des statuts du RPR à la suite de la dissolution de l’UDR en 1976. Chargé de mission du RPR pour la Côte d’Azur en 1976, Devedjian, qui s’associera par la suite avec l’ancien militant d’Occident et du Bétar, Serge Woliner, aujourd’hui installé en Israël où il gère un important cabinet de conseils en défiscalisation pour les entreprises françaises souhaitant ouvrir des antennes en Israël (cf. notamment, National Hebdo, 29 mai 1997), se retrouvera à la commission nationale des conflits, avant de ravir, largement grâce à l’appui de la droite nationale, qui lui fournira les bras et les énergies, la mairie d’Antony au Parti communiste en 1983. Appartenaient alors à son équipe, le maire adjoint à la Culture Jean-Yves Le Gallou, qu’on retrouvera ensuite au Front national (il sera suspendu dès son adhésion) puis au MNR, Thierry Baudier du GUD, Philippe Serin de l’UNI, etc. Un témoignage rapporté par les journaux de l’époque : lors de la victoire de la droite à Antony, les manifestants communistes scandaient « Le fascisme ne passera pas ». D’en face, protégé par des cordons de policiers, les partisans de Devedjian criaient : « Connard, il est passé ». Se piquant de culture, Devedjian dirige dans le même temps la revue aronienne Contrepoint, dont le rédacteur en chef était alors l’anticommuniste Ricardo Paseyro, collaborateur régulier de Minute. Aujourd’hui, il rappelle plus volontiers que ce genre de collaboration la figure tutélaire de Raymond Aron, qui avait accordé son patronage. Le Figaro (16 octobre 2002) n’hésite pas à le présenter comme un « disciple de Raymond Aron », alors qu’il n’a pourtant jamais fait d’études de philosophie.
Après avoir été délégué national aux professions libérales, il se fait élire député RPR des Hauts-de-Seine le 16 mars 1986 sur la liste pasquaïenne, et, ayant bétonné sa mairie, sera réélu dès lors sans interruption à la mairie et dans la circonscription. Il a obtenu, en 1993, dans la 13e circonscription, 59,24 % face au socialiste Jean-François Merle, maire de Châtenay-Malabry. En janvier 1990, il quitte son mentor et protecteur, Charles Pasqua, lorsque celui-ci s’oppose à Jacques Chirac, et rallie ce dernier. Président de la commission des conflits du RPR de 1982 à 1986, il appartiendra au comité politique du RPR à partir de 1998 et sera vice-président du groupe RPR à l’Assemblée nationale à partir de 1999. Il a également été délégué national aux professions libérales (1984-1986), secrétaire national aux fédérations (1986-1988), secrétaire national aux questions sociales (1998-1999), secrétaire national et porte-parole du RPR d’août à septembre 1999. En 1994-1995, il se brouillera un temps avec Jacques Chirac, ayant opté pour Édouard Balladur lors de l’élection présidentielle de 1995. À l’époque, il déclare à son propos : « C’est comme le Beaujolais, il y en a un nouveau chaque année ». En 1999, à la suite de la démission de Philippe Séguin, il tente sa chance en présentant sa candidature à la présidence du RPR (8,92 %), puis épaule, au second tour, face à Jean-Paul Delevoye (soutenu par l’Élysée), Michèle Alliot-Marie, laquelle en fera son porte-parole (décembre 1999-avril 2001), tout en étant délégué général en charge de l’action politique de décembre 1999 à novembre 2000, puis son conseiller politique. Il est également secrétaire départemental du RPR des Hauts-de-Seine à partir de 2000.
Dans le même temps, il se donne une image de plus en plus libérale en adhérant au fameux cénacle d’influence réunissant gauche et droite molles sous la houlette de Simone et Antoine Veil, le Club Vauban. Il rejoindra également La Force unie de Michel Noir et François Léotard, allant jusqu’à appuyer la candidature dissidente de Michèle Barzach en janvier 1991. Par ailleurs, il apporte son soutien à SOS Racisme, dénonce en 1983 l’alliance RPR-FN à Dreux, se prononce en faveur du droit de vote des immigrés européens (Radio Judaïques FM, 12 décembre 1991), allant à l’encontre des positions (alors officielles) du RPR. En 1987, il conduit une campagne afin de tenter d’interdire à Jean-Marie Le Pen de se présenter, contactant les maires et élus en leur demandant de ne pas signer en faveur du candidat national. À nouveau dans Le Monde du 27 septembre 1996, il affirme, à la suite des propos du président du Front national sur l’inégalité des races : « Nous pouvons désormais, sans risque d’être condamné, accoler systématiquement à son nom l’épithète de raciste. » Dans Ouest-France (25 mars 1998), il déclare : « Je considère que le Front national n’est pas un parti républicain, et je souhaite son interdiction pure et simple […] Nous n’avons pas la majorité sans lui. Nous ne l’aurons jamais avec lui. Il n’y a pas d’autres solutions que d’avoir sa peau. »
Favorable à l’abolition de la peine de mort et à la suppression de la Cour de sûreté de l’État, il sera l’un des rares responsables de droite à juger que Robert Badinter était un excellent ministre de la Justice, appuyant son bilan « à 80 % ». Par la suite, sous Lionel Jospin, il lui arrivera de voter, avec les socialistes, le budget de la Justice. Ces changements sont sans doute partiellement liés à son initiation maçonnique. Longtemps demeurée secrète ou discrète, elle apparaît dans Les Francs-Maçons sous François Mitterrand, mais ne fut révélée au grand public qu’en octobre 1992 lors de l’émission Le Droit de savoir où il évoqua directement son appartenance à la Grande Loge nationale française.
Du côté de la communauté juive, il a donné suffisamment de gages pour être considéré comme « un véritable ami » : voyages en Israël, discours devant le B’naï B’rith, appartenance à la LICRA (il participe par exemple à son congrès de janvier 2001), actionnariat de la revue communautaire juive Passages. Il a également jumelé sa commune avec une localité israélienne, mais pas n’importe laquelle : l’enclave coloniale israélienne dans la bande de Gaza, Sderot, au beau milieu des camps de réfugiés palestiniens. Lors de la guerre de l’Irak, il demandera que le drapeau israélien flotte sur la mairie d’Antony lorsque le premier missile scud irakien touchera le sol de l’État hébreu. Il est rare qu’il manque une grande cérémonie politique pro-israélienne : c’est ainsi qu’on le retrouve, par exemple, au dîner annuel de gala du CRIF le 4 novembre 2000, ou au Yom Hatsmaout (fête de la création d’Israël), invité par le B’naï B’rith, le 14 mai 1998, où, il expliquera : « Israël est un rêve millénaire devenu prospère mais […] reste un État fragile qui a besoin de la vigilance du monde entier. Assurer la paix en Israël, c’est assurer la pérennité de chaque communauté juive dans le monde ». Le 28 juin 2001, recevant l’ambassadeur d’Israël, il déclare : « Nos valeurs, notre démocratie sont entièrement issues du judaïsme et de la Grèce […] Nous sommes tous attachés à Jérusalem, que pas un de ses cheveux ne doit être touché » (Actualité juive, 5 juillet 2001). Il soutiendra évidemment l’intervention américano-européenne contre l’Irak en 1991, signant une tribune libre dans Le Figaro (10 septembre 1990), Avec nos alliés américains, il faut aller chercher Hussein et le juger : « Saddam Hussein doit être jugé en application de la jurisprudence du tribunal de Nuremberg. Il faut aller le chercher avec nos alliés de toujours. »
D’origine arménienne, il a joué un rôle important dans les réseaux de soutien à la libération de l’Arménie, dont les thuriféraires paraissent avoir disparu à la suite de la chute du communisme. Il a notamment appartenu à l’Association de solidarité franco- arménienne et au Mouvement national arménien, qui appellera d’ailleurs à voter pour lui (et pour le communiste Guy Ducoloné). Ayant participé à de multiples meetings, comme orateur, en faveur de la libération de l’Arménie, un thème alors très cher au Parti communiste français, il se fera remarquer par les services officiels turcs pour n’avoir pas condamné les attaques de sièges de sociétés et de bâtiments officiels turcs en raison du « génocide arménien » et avoir assuré régulièrement la défense des terroristes arméniens, responsables de multiples attentats meurtriers en Europe, et notamment en France avec l’Asala. Défenseur depuis des lustres du « génocide arménien » (pour lui, la Turquie est un « État crapule », dixit Libération, 19 février 2001), il se retrouve automatiquement défenseur de la loi scélérate Fabius-Gayssot afin d’assimiler juridiquement anti-judaïsme et politique turque en Arménie. Cela transparaît notamment dans un entretien-débat sur les rapports entre l’histoire et la justice, Quand l’histoire envahit les prétoires (Valeurs actuelles, 27 décembre 1997) : « Je vous répète que Papon savait très bien que ces gens allaient à la mort […] Sans la catégorie juridique, on ne pourrait juger Papon, les faits seraient prescrits. […] Je suis de ceux qui pensent qu’en n’ayant pas jugé le génocide arménien, on a indirectement permis à la Turquie d’agir comme elle le fait avec sa minorité kurde. » À propos des terroristes arméniens, il parle plutôt de militants mis en cause dans « des actes violents contre le négationnisme d’État de la Turquie » (Le Point, 28 avril 2005). Ne trouvant pas assez dure la loi Gayssot, il a déposé avec François Rochebloine, les 27 mars et 23 juillet 1997, deux propositions de loi visant à modifier la loi sur la liberté de la presse « de façon à interdire la contestation de la réalité de tous génocides et crimes contre l’humanité », pour l’étendre en dehors de la Seconde Guerre mondiale. À propos de Maurice Papon, il s’est, à plusieurs reprises, prononcé contre toute grâce. Ayant été l’un des seuls cinq députés RPR à voter, dès la première lecture, en faveur des Accords de Maastricht, il se montrera tellement favorable aux accords de vassalisation américaine à propos du GATT que son rapport parlementaire sera, fait rarissime, rejeté par la commission des Finances de l’Assemblée nationale. Lorsque le Danemark votera contre, il publiera un communiqué fleurant bon le racisme anti-nordique : « Ce ne sont tout de même pas ceux qui n’ont laissé en Europe que les traces dévastatrices des Vikings et les petits contes de M. Andersen qui vont arrêter une aussi grandiose aventure que celle de la Communauté européenne. » (Le Monde, 5 juin 1992). Rien de très étonnant puisque ce membre du Siècle est l’un des seuls Français à cumuler l’appartenance à la Commission Trilatérale et au groupe de Bilderberg (il est également vice-président du Mouvement européen depuis 1997). Dans son essai Penser la droite (Plon, 1999), on retrouve tous ces thèmes et il se définit d’ailleurs comme un « farouche partisan de la mondialisation » selon Libération (2 novembre 1999). D’où des positions aujourd’hui très libérales en matière d’immigration : lorsque près d’un millier de Kurdes s’échouèrent sur la Côte-d’Azur en février 2001, il déclare que « nous n’avons pas d’autre choix que de soutenir leur misère et de les accueillir naturellement. Vous ne voulez-pas les rejeter à la mer ? » (Le Parisien, 19 février 2001). En février 2000, il devait également se féliciter de l’attitude de la France vis-à-vis de l’Autriche, jugeant que Jacques Chirac et Lionel Jospin étaient tous deux des « antifascistes ».
Par la suite, il sera l’un des principaux « ténors » de l’opposition à la loi sur le Pacs, tout en adoptant des positions particulièrement iconoclastes, citant volontiers « les amours de l’empereur Adrien et d’Antinoüs » ou « les corps musclés que Michel Ange découvrait dans son lit » (mensuel homosexuel Têtu, décembre 1998), soutenant un texte spécifique, mais pas similaire au mariage, pour les couples homosexuels, s’opposant aux incitations à la natalité par la fiscalité. Lors de la deuxième présentation du texte, il assura qu’il ne fallait pas « se laisser contaminer » par Christine Boutin. Par la suite, il refusera de signer la « pétition Muselier » contre l’adoption d’enfants par des « couples homosexuels » : « Il faut alors se dire que ces enfants seront plus heureux avec des parents homosexuels qu’en institution et que des couples hétérosexuels sont incapables d’élever des enfants ! » (Le Monde, 24 décembre 2000).
Ayant été l’un des députés les plus favorables à la dissolution d’avril 1997, il fut toutefois réélu avec 55,85 %, toujours face à Jean-François Merle. Pour lui, il fallait « vider l’abcès » et « clarifier l’attitude des Français à l’égard de la politique menée ». De ce point de vue, il fut clairement entendu. Attaquant inlassablement l’instrumentalisation des affaires de corruption et financières par la gauche contre Jacques Chirac, il sera l’avocat personnel de ce dernier jusqu’au milieu des années 90, ainsi que de diverses personnalités impliquées dans les affaires de la mairie de Paris. Il sera aussi l’avocat de François Léotard dans ses déboires fréjusiens. Il « passe du prétoire au cabinet noir de l’Élysée, indique Libération (8 mai 2002). Avec Dominique de Villepin, le secrétaire général, il mène la contre-attaque pour protéger le chef de l’État menacé par les affaires. » C’est d’ailleurs lui qui interpellera le Premier ministre Lionel Jospin sur un éventuel emploi fictif. Dans Le Temps des juges (Flammarion, 1996), il a dénoncé la puissance des juges, en faisant un rappel historique de la justice. Dès la victoire de Jacques Chirac, il participe au premier gouvernement Raffarin, puis au deuxième (ministre délégué aux libertés locales), après avoir été aisément réélu député avec 57,70 %, en juin 2002, face à la socialiste Pascale Le Néouannic, conseillère municipale d’Antony (il cède alors son siège à son suppléant RPF Georges Siffredi). Il est promu ministre délégué à l’Industrie dans le troisième gouvernement Raffarin en mars 2004. Membre du bureau politique de l’UMP, il est secrétaire départemental de ce parti dans les Hauts-de-Seine depuis avril 2003. En mars 2004, il est devenu conseiller général de Bourg-la-Reine (le sortant UDF Jean-Noël Chevreau s’est retiré à l’issue du premier tour) et vice-président du conseil général des Hauts-de-Seine.
En 2005, il a été hué à l’Assemblée nationale pour avoir fait supprimer la mention « République française » sur les timbres, cette mention n’ayant disparu dans le passé que deux fois (durant Vichy puis entre 1976 et 1981). Pour justifier la disparition des initiales « RF », le ministre expliqua alors qu’on pouvait confondre avec « République finlandaise ».
N’ayant pas résisté à la reprise en main du pôle Économie par les chiraquiens, sous la houlette de Thierry Breton, le ministre délégué à l’Industrie est éliminé du gouvernement de Dominique de Villepin. Ce proche de Nicolas Sarközy, qui revendiquait le « ministère de la parole » après son départ du gouvernement, devient presque aussitôt conseiller politique du président de l’UMP.
Pour vous abonner à l’indispensable revue fondée par Emmanuel Ratier,
cliquez ici :
Le dessous des cartes, les secrets des lobbies, ce que nos « maîtres » vous cachent et ce qu’ils préparent : Faits & Documents, c’est 12 pages d’informations explosives, tous les 15 jours dans votre boîte aux lettres.
Abonnez-vous par Paypal ou par chèque en retournant ce bulletin à imprimer.
Source: Lire l'article complet de Égalité et Réconciliation