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[…] Dans la soirée de ce mercredi 25 mars, les sept principales organisations syndicales de la police ont lancé un ultimatum à leur ministre. « Si les moyens de protection font défaut dans les services, les policiers ne feront que les missions réellement urgentes et ne procéderont plus au contrôle du confinement », préviennent les chefs de file d’Alliance, Synergie officiers, Unsa Police, SCSI, Unité SGP ainsi que les deux syndicats de commissaires, le SICP et le SCPN, dans un communiqué dévoilé ce jeudi matin.
Sans prévenir, Beauvau reprend tous les masques FFP2 des agents. Priorité aux hôpitaux oui, mais zéro protection pour les FDO en contact constant avec le public.
Un chef de l’Etat qui n’a pas un mot pour eux, policiers/gendarmes sont sacrifiés. #macron20h #CONFINEMENTJOUR10 pic.twitter.com/9TAmaSCjVI— Linda Kebbab (@LindaKebbab) March 26, 2020
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Cette guerre des masques en train de s’envenimer a commencé dès le début de la crise sanitaire. Mi-février, les policiers de la région parisienne sont priés de fouiller coins et recoins de leurs commissariats à la recherche des tissus de protections […]. Le 28, le premier constat tombe : non seulement le nombre de masques disponibles est ridiculement faible, mais certains stocks datent de 2001 alors que leur date de péremption est de 5 ans ! « On les a distribués quand même ! On sait depuis le début qu’on n’en a pas assez », admet un policier parisien.
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Les 48 premières heures du confinement sont tendues. Mais les consignes du ministère de l’Intérieur interdisent toujours aux policiers de porter des masques sur la voie publique. « Ce n’est pas indispensable », clame Beauvau, qui semble surtout avoir pour objectif caché d’économiser un matériel en trop petites quantités.
Avec le confinement, le décalage entre ces consignes et la communication gouvernementale apparait abyssal. Alors que tous les spécialistes insistent sur le port des masques pour protéger les soignants, les policiers doivent toujours effectuer leurs contrôles nez au vent… Le 19 mars, les sept principales organisations syndicales de la police écrivent un premier courrier à Christophe Castaner, le ministre de l’Intérieur : « Vous persistez à dire que les policiers ne sont pas en risque ! Non seulement ils sont en risque, mais ils sont aussi potentiellement vecteurs de propagation de ce virus, à l’endroit de la population contrôlée, de leurs collègues, de leurs proches, de leurs familles. Ce danger que vous leur faites courir ne peut pas être entendu, encore moins compris, par les personnels que nous représentons. Souhaitez-vous prendre le risque de mettre de nombreux services de police hors d’état de fonctionnement comme cela a été le cas pour le commissariat de Sanary-sur-Mer ? » grincent les sept chefs de file au nom de leurs adhérents.
[…] Sous la pression, les instructions de la place Beauvau vont donc changer. Les policiers seront finalement autorisés, mais uniquement « en cas de nécessité », à porter leur masque chirurgical sur la voie publique. Coincé entre sa pénurie de matériel et le besoin de protéger ses agents, le ministère laisse désormais « à l’appréciation de chacun », le soin de… porter un masque. Mais chaque commissariat dispose de stocks très limités.
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Ce mercredi 25 mars, […] le ministère de l’Intérieur somme ses commissariats de « mettre à la disposition du ministère de la Santé » tous ses stocks de masque FFP2, « périmés ou non ». « Avec cette demande, légitime si les hôpitaux en manquent, nous avons désormais la preuve qu’il n’y a pas de stocks de masques en France », raisonne un syndicaliste.
Ce mercredi 25 mars, les sept syndicats réclament donc de connaitre « l’état des stocks des masques disponibles » (Chirurgicaux, FFP1 et FFP2) au ministère de l’Intérieur. Ils veulent savoir combien de masques, de chaque catégorie, « ont été commandés pour faire face à la durée totale du confinement ». Enfin, ils exigent d’être informés « des délais d’approvisionnement et de distribution dans les services. »
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[…] « Gardons toujours à l’esprit qu’imposer aux effectifs de terrain des contrôles sans protection peut constituer un manquement à une obligation de sécurité qui pourrait nous être reproché », concluent les commissaires. Pas de masque demain, pas de contrôle après-demain…
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Source: Lire l'article complet de Égalité et Réconciliation