Anthony Levandowski, 39 ans, a travaillé chez Google où il a été l’un des membres fondateurs en 2009 du projet baptisé « Chauffeur », pour développer des voitures autonomes, l’une des entreprises les plus ambitieuses du géant de l’internet.
Il reconnaît avoir téléchargé toute une série de documents quelques mois avant sa démission en janvier 2016, y compris les plans du système LiDAR (pour Light Detection And Ranging) qui est une sorte de radar où un laser remplace les ondes électromagnétiques.
Cette technologie essentielle dans les futures voitures autonomes doit servir à mesurer les distances et détecter les obstacles. M. Levandowski était à la tête de l’unité chargée de développer ce LiDAR maison.
En août dernier, M. Levandowski a été inculpé de 33 chefs d’accusation. Il n’a plaidé coupable que de l’un d’entre eux jeudi, en échange de l’abandon des autres.
Les documents volés ont été évalués entre 550 000 et 1,5 million de dollars. L’ingénieur risque jusqu’à 10 ans de prison et 250 000 dollars d’amende.
« Nous avons tous le droit de quitter notre travail mais aucun d’entre nous n’a le droit de se remplir les poches en sortant. Le vol ce n’est pas de l’innovation », avait lancé David Anderson, le procureur fédéral en août.
Selon l’acte d’inculpation, M. Levandowski était en contact avec deux entreprises concurrentes de Google sur le créneau de la voiture autonome, au moment même où il s’est emparé des dossiers sensibles.
Ces deux entreprises, Tyto Lidar et 280 Systems, sont devenues Ottomotto, et cette dernière a été rachetée par Uber en 2016. M. Lewandowski a été embauché à ce moment-là par le leader mondial de la location de voiture privée avec chauffeur.
Fin 2016, la division de voitures autonomes de Google a été rebaptisée Waymo. Elle dépend de sa maison mère Alphabet.
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