Vers 9 h 40 (heure de Montréal), son indice vedette, le Dow Jones Industrial Average, perdait 3,28 %, à 19 246,39 points. Il est tombé sous le niveau auquel il évoluait le jour de l’arrivée au pouvoir de Donald Trump, le 20 janvier 2017.
Le Nasdaq, à forte coloration technologique, reculait de 1,44 %, à 6888,97 points, et l’indice élargi S N P 500 baissait de 2,87 %, à 2329,20 points.
La panique avait de nouveau saisi Wall Street mercredi, les acteurs du marché s’alarmant des conséquences sur l’économie des drastiques mesures de confinement mises en place pour lutter contre la propagation du coronavirus : le Dow Jones avait plongé de 6,30 % et le Nasdaq de 4,70 %.
Tous les actifs sont alors partis dans une spirale baissière, non seulement les actions mais aussi les obligations et les matières premières.
Les banques centrales sortent pourtant les grands moyens pour tenter d’apaiser les investisseurs.
La Banque centrale européenne, par exemple, a présenté tard mercredi un plan d’« urgence » de 750 milliards d’euros.
La Réserve fédérale américaine, qui injecte des centaines de milliards de dollars depuis plusieurs jours pour s’assurer que les opérateurs puissent accéder sans problème à de l’argent sur les marchés, a encore annoncé dans la nuit de mercredi à jeudi la mise en place d’un nouveau mécanisme de soutien aux Fonds communs de placement sur le marché monétaire pour éviter un scénario catastrophe comme en septembre 2008.
Les parlementaires américains et la Maison-Blanche négocient parallèlement un gigantesque plan de relance économique qui pourrait aller jusqu’à 1300 milliards de dollars.
Et le secrétaire américain au Trésor, Steven Mnuchin, a assuré jeudi que l’émission de nouvelles dettes par le gouvernement n’était « pas un problème ».
Mais les investisseurs restent sur leurs gardes.
« Au-delà de la crise sanitaire liée au coronavirus, nous sommes dans une véritable crise de confiance qu’il s’agit d’enrayer le plus rapidement possible », estime John Plassard, de Mirabaud Securities.
« Il n’est pas sûr que les actions massives qu’ont entrepris les gouvernements et les banques centrales soient la bonne solution car il y a encore beaucoup trop d’incertitudes », ajoute-t-il.
« Aujourd’hui, les banques, les investisseurs et, plus largement, la population ont besoin d’une “feuille de route” concernant la gestion de la crise et non d’actions isolées associées à des annonces approximatives des gouvernements et des banques centrales. Sans cela, les indices iront plus bas, beaucoup plus bas », prédit le spécialiste.
Signe d’une demande accrue pour la dette des États-Unis, le taux à 10 ans sur les bons du Trésor redescendait un peu jeudi et évoluait à 1,13 %, contre 1,25 % la veille.
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