Coronavirus : le traitement à la chloroquine « ne sera pas miraculeux », prévient un infectiologue sur RTL

INVITÉ RTL – Le professeur Alexandre Bleibtreu, infectiologue à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris, estime que "le travail du professeur Raoult est très bien fait dans l'urgence, mais il ne répond pas à la question du nombre de vies sauvées par traitement". Plus de patients doivent être testés, sur une plus longue période.

La chloroquine nous sauvera-t-elle de la pandémie mondiale de coronavirus ? Pas si sur, si l'on écoute le professeur Alexandre Bleibtreu, infectiologue à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris. Il revient sur les travaux du professeur Didier Raoult qui a testé la chloroquine, un anti-paludéen, sur une vingtaine de patients et obtenu des résultats assez prometteurs.

"Les premières déclarations de M. Raoult sur la chloroquine étaient basés sur un article quasi-vide en terme de résultats des Chinois et sans données vérifiées", explique l'infectiologue. "Ce que j'ai dit à l'époque, c'est qu’il fallait attendre. Les retours qu’on a eu de nos collègues marseillais, c'est que la chloroquine permettait de négativer les prélèvements", confie le professeur Alexandre Bleibtreu.

Concrètement, cela veut dire que "quand on donne ce médicament on négative plus rapidement, qu'au bout d'un moment les patients positifs deviennent négatifs" et "c’est encourageant".  L'article "se focalise uniquement sur la négativité des prélèvements mais être négatif ne veut pas dire qu'on est guéri".  

Etre négatif et être guéri, ce n'est pas tout à fait la même chose
Alexandre Bleibtreu, infectiologue à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris. Partager la citation 

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Alexandre Bleibtreu explique qu'il y a des "patients qui décèdent et qui sont négatifs pour le virus". "Etre négatif et être guéri, ce n'est pas tout à fait la même chose", martèle le professeur. Désormais, l'infectiologue teste désormais l'hydroxychloroquine, via l'anti-paludique Plaquenil. "On ne teste pas, on utilise Plaquenil à titre compassionnel, car on pense que le bénéfice/risque de ce médicament est suffisamment intéressant pour les malades", explique le médecin.

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