Tous devraient rester à la maison dans la mesure du possible.
Les non-résidents du Canada, sauf les Américains pour le moment, n’entrent plus au pays. Tous ceux qui reviennent de l’étranger doivent s’isoler.
Jusqu’à hier, Ottawa continuait de suggérer un isolement volontaire, rien de plus, aux Canadiens revenant de voyage.
Choisissant le moindre effort, nombre d’entreprises suivaient le mauvais exemple fédéral. Moins compliqué, moins coûteux.
Mon employeur principal a émis la directive suivante : « Tous les employés qui sont de retour de l’extérieur du Canada doivent obligatoirement être en isolement préventif pendant 14 jours, et ce, peu importe la destination de départ. »
Ce ne sont pas tous les employeurs qui agissaient ainsi.
Frontières
Depuis des semaines, les experts martèlent pourtant, sur toutes les tribunes, que LA mesure la plus efficace pour ralentir la propagation, c’est la distance sociale entre les humains.
Si une personne s’isole seulement quand elle commence à ressentir des symptômes, elle a eu le temps d’en contaminer combien d’autres avant ?
Or, non seulement Ottawa n’imposait pas l’isolement obligatoire aux Canadiens rentrant chez eux, mais il laissait entrer des étrangers, notamment de simples touristes.
Il est choquant de voir des vacanciers revenir à la maison et, avec un petit air buté, invoquer leurs « drouâââts » pour dire qu’ils ne changeront pas leurs habitudes pour un « p’tit rhume ».
C’est odieux et enrageant.
La solidarité, la responsabilité, ce n’est pas de laisser à un autre le papier de toilette le plus proche sur l’étagère de l’épicerie.
Il faut dire que l’exemple de l’irresponsabilité venait de haut.
Jusqu’à hier, des chroniqueurs nous expliquaient aussi qu’il n’était ni efficace ni réaliste de viser un bouclage complet des frontières.
Qui proposait cela ? Bien sûr que les marchandises doivent entrer et que les Canadiens à l’étranger peuvent revenir à la maison.
Mais laisser entrer des touristes ? Laisser aux particuliers la décision de se mettre en isolement seulement s’ils le veulent ??
Nous sommes parvenus à un point où le gouvernement du Québec envoie ses fonctionnaires dans un aéroport fédéral pour faire le boulot que devrait faire Ottawa.
Conscience
Au gouvernement du Québec, où l’on assume ses responsabilités depuis le début, le directeur de la Santé publique, Horacio Arruda, un homme payé pour rester calme, a déclaré : « Faites ce qu’on vous dit […]. Je vous en supplie ».
Qu’est-ce qui manque de clarté là-dedans ?
De toute façon, des mesures qui auraient pu sembler excessives il y a peu sont maintenant devenues essentielles et arrivent tard, très tard.
Parce que la preuve serait impossible à établir, il n’y aura pas d’accusations contre quiconque pour négligence criminelle, mais sachez que la loi fédérale la définit comme « une insouciance déréglée ou téméraire à l’égard de la vie ou de la sécurité d’autrui ».
J’ai lu que Trudeau pourrait finir par avoir des morts sur la conscience.
Ce serait supposer qu’il a une conscience. Si oui, elle est apparue sous la pression populaire.
Source: Lire l'article complet de Vigile.Québec