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Ce point de contrôle supplémentaire a été mis en place par la Direction de la santé publique (DSP) de Montréal en collaboration avec la Ville en raison du peu d’action qui avait été déployé par Ottawa jusqu’à lundi dans le dossier de la COVID-19.
« L’information ne semblait pas se rendre [aux voyageurs] ou du moins ne semblait pas être prise au sérieux », a indiqué Mylène Drouin, directrice régionale mont-réalaise de la DSP.
Cette dernière veut s’assurer que chaque voyageur comprend qu’il lui est fortement recommandé de s’isoler de ses proches pour au moins 14 jours. Quitte à faire chambre à part s’il a voyagé sans son conjoint.
Après que plusieurs personnes qui revenaient au pays eurent dénoncé le fait qu’aucune question relative à la COVID-19 n’était posée et qu’aucune information ne leur était transmise sur la situation au Québec, la DSP a jugé nécessaire de déployer des équipes à l’arrivée des vols internationaux et régionaux.
Toutefois, selon des voyageurs rencontrés lundi, les douaniers remettaient aussi une feuille d’information sur la COVID-19 et suggéraient de s’isoler.
Intercepter tout le monde
Lundi après-midi, une douzaine d’employés de la DSP et des policiers de Mont-réal s’assuraient d’intercepter chaque personne qui arrivait à l’aéroport pour lui transmettre une feuille expliquant les recommandations.
En plus des consignes d’isolement, on demande aux voyageurs de prendre leur température deux fois par jour et de la noter dans le tableau fourni.
Comme la fièvre est un des symptômes de la COVID-19, ce tableau permettra à la personne de reconnaître un des facteurs qui pourrait indiquer qu’elle est infectée.
Étudiant en enseignement des mathématiques au secondaire, Samuel Fortin est arrivé à Montréal lundi après-midi, après deux mois de stage en Belgique.
Satisfait de l’information qui lui a été transmise, il s’apprêtait à prendre la route pour Val-d’Or afin d’aller s’isoler.
Prêt à s’isoler
« On n’a pas le choix pour le bien de tous. J’ai tout prévu avant mon retour », a expliqué M. Fortin.
« Pour nous, c’est important de pouvoir aller s’isoler », a précisé Sébastien Lemelin qui revenait de Californie avec sa conjointe.
Bien informée de la situation, Audrey-Maude Lambert se préparait aussi à une quarantaine.
« J’ai été isolée pendant quatre jours avant de partir. Il y avait des cas [de COVID-19] à l’hôpital où je faisais mon stage comme sage-femme. Il ne faut pas prendre de chance », a expliqué celle qui ne semblait tout même pas très inquiète.
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