Au Nigeria, la police locale a sauvé de l’enfer une vingtaine d’enfants et adolescentes d’une “usine à bébés”. Dans ces maternités illégales, les femmes sont kidnappées, enfermées puis violées afin qu’elles puissent donner naissance à des enfants. Leurs nouveau-nés sont ensuite revendus voire utilisés pour des rituels de magie noire.
Des femmes sauvées de l’enfer des “usines à bébés”
Dans le sud du Nigeria, dans la ville pétrolière de Port Harcourt, un trafic de femmes violées pour faire des bébés a été révélé. En effet, le 25 février, la police locale a sauvé 24 enfants âgés de 1 à 2 ans et quatre adolescentes déjà enceintes, comme l’a rapporté Vanguard, un site d’information nigérian, de l’enfer “d’usines à bébés”. “Lors d’une opération d’infiltration menée mardi, nos hommes ont découvert une organisation s’adonnant à la traite d’enfants à Woji à Port Harcourt où 24 bébés âgés d’un et deux ans et quatre adolescentes enceintes ont été secourus”, a expliqué Nnambi Omoni, porte-parole de la police de l’État de Rivers, dont Port Harcourt est la capitale.
Néanmoins, “le propriétaire des lieux contredit la version de la police selon laquelle la maison était une “usine à bébés et assure qu’il s’agit d’un orphelinat”. Selon Nnamdi Omoni, cela ne peut être vrai, sachant que les bébés et adolescentes retrouvés étaient dans un état déplorable, faibles et souffraient de malnutrition, comme l’a également rapporté le Daily Post, un quotidien national. Selon les autorités du pays, il s’agit bel et bien d’une “usine à bébés”. Des enquêtes sont actuellement en cours afin de retrouver les personnes qui dirigent cet établissement illégal.
Par ailleurs, cette pratique criminelle n’est absolument pas inédite au Nigeria. En effet, d’autres “usines à bébés” similaires ont déjà été découvertes au cours des dernières années par la police nigériane. Très récemment, le 5 mars dernier, d’autres jeunes filles ont été libérées d’une “usine à bébés” située dans l’État d’Ogun, dans le sud-ouest du Nigeria, comme l’a rapporté le Daily Post. En septembre 2019, 19 femmes enceintes avaient été sauvées de cet enfer dans plusieurs “usines à bébés de Lagos”. En 2018, 162 enfants étaient enfermés dans des soi-disant orphelinats illégaux de Lagos.
Des femmes kidnappées et violées et des bébés revendus ou sacrifiés
Dans ces “usines à bébés”, les femmes, souvent très jeunes, vivent un véritable enfer. Kidnappées dès leur plus jeune âge, elles y sont emprisonnées et violées par les trafiquants. Les nouveau-nés sont ensuite vendus au sein de circuits clandestins d’adoption et de trafic d’êtres humains. Mais certains peuvent également être utilisés lors de sacrifices rituels de magie noire. Les bébés sont vendus à des prix exorbitants : 300 000 nairas, soit 745 euros pour les filles et 500 000 nairas, soit 1 240 euros pour les garçons.
Différentes techniques sont pratiquées par les trafiquants afin de kidnapper les jeunes adolescentes ou enfants. Souvent originaires de régions éloignées, ils leur promettent du travail et une vie meilleure en ville. Ils peuvent également proposer aux femmes déjà enceintes de leur apporter une aide médicale. Afin de passer inaperçus, ce sont souvent des femmes qui rentrent en contact avec les adolescentes. Une fois arrivées dans le lieu en question, elles sont enfermées et violées jusqu’à ce qu’elles soient réellement tombées enceintes.
Source: Lire l'article complet de Vigile.Québec