Plusieurs militantes du collectif Némésis, un collectif hostile à l’immigration se définissant comme «féministe anticonformiste», se sont invitées à la marche «Grandes gagnantes !» – «On arrête toutes !», organisée le 8 mars à Paris à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes.
Brandissant deux banderoles sur lesquelles était écrit : «Immigration de masse = les femmes grandes perdantes» et «Migrants = patriarcat 3,7 millions en marche», ces dernières se sont vues prises à partie violemment par des personnes vêtues de noir, comme on peut le voir sur diverses vidéos publiées sur les réseaux sociaux, notamment par le magazine L’Etudiant Libre et l’organisation étudiante de droite souverainiste La Cocarde.
En direct !
Agression de @NemesisNemesi18 par les militants d’extrêmes gauche à la manif pour toutes. #ManifestationFeministe à relayer ! pic.twitter.com/ygELaACdrH— L’Étudiant Libre (@LEtudiant_Libre) March 8, 2020
Les images diffusées par le collectif Némésis lui-même montrent également une intervention rapide des gendarmes mobiles. «Une centaine d’hystériques contre dix militantes qui ne se sont pas laissées faire. Vous n’avez rien entre les jambes», ont tweeté les militantes.
Nous avons été attaquées cet après-midi par l'@AFA_Paris75 à une manifestation pour les droits des femmes et contre les violences faites aux femmes.
Une centaine d'hystériques contre dix militantes qui ne se sont pas laissées faire.
Vous n'avez rien entre les jambes. pic.twitter.com/rrocbaubvw— Collectif Némésis (@NemesisNemesi18) March 8, 2020
<div class="rtcode"><blockquote class="twitter-tweet"><p lang="fr" dir="ltr">Article sur notre présence à la manif des grandes gagnantes aujourd'hui à Paris pour la journée de la lutte pour les <a href="https://twitter.com/hashtag/DroitsDesFemmes?src=hash&ref_src=twsrc%5Etfw">#DroitsDesFemmes</a> . Voila comment nous avons été reçues. Le droit des femmes, oui... mais pas pour les discours non conformes. <a href="https://t.co/885v4eQs9J">https://t.co/885v4eQs9J</a><a href="https://t.co/VZtUSDeP9t">pic.twitter.com/VZtUSDeP9t</a></p>— Collectif Némésis (@NemesisNemesi18) <a href="https://twitter.com/NemesisNemesi18/status/1236741664703733762?ref_src=twsrc%5Etfw">March 8, 2020</a></blockquote><script async src="https://presse.fiatlux.tk/wp-content/litespeed/localres/aHR0cHM6Ly9wbGF0Zm9ybS50d2l0dGVyLmNvbS93aWRnZXRzLmpz" charset="utf-8"></script></div>
«On a tenu 10 secondes […] ils nous ont tapé dessus avec nos propres banderoles», a déclaré Alice, membre du collectif jointe par RT France. Elle rapporte s’être ensuite retranchée avec plusieurs de ses camarades dans un bar qui a été contraint de descendre son rideau de fer, tandis que d’autres militantes auraient été exfiltrées par la police vers un métro proche.
Toujours selon elle, les «antifas» qui les ont attaquées sont restés devant le bar fermé avant qu’elles ne quittent les lieux par une porte dérobée. Des images de l’extérieur consultées par RT France montrent que des individus masqués, hommes et femmes, étaient rassemblés autour du débit de boisson au rideau fermé et scandaient «Paris antifas !».
Des «antifas» revendiquent une action avec «coups, vols de banderoles et slogans»
Une page Facebook se réclamant de la mouvance antifasciste – Antifa Squads – a revendiqué l’action, dans un message accompagné d’une photo montrant des militants arborant une des banderoles arraché au collectif Némésis. «Des féministes antifascistes sont rapidement intervenues et ont empêché collectivement l’action [du collectif Némésis] de se faire avec coups, vols de banderoles et slogans», ont déclaré les administrateurs de cette page.
«Ils étaient très fiers de nous avoir frappées», a rapporté pour sa part Alice auprès de RT France. Selon elle, plusieurs témoins qui ont tenté de s’interposer ont été brutalisés à leur tour.
On voulait prôner le fait que l’immigration de masse est contraire à l’émancipation de la femme occidentale
«On voulait prôner le fait que l’immigration de masse est contraire à l’émancipation de la femme occidentale», a par ailleurs déclaré la militante féministe, qui s’est étonnée qu’on ait attaqué «des femmes dans une manifestation féministe».
Se définissant comme «anticonformiste, lucide et sans tabous», le collectif Némésis s’était déjà mêlé à la manifestation «Nous toutes» contre les violences faites aux femmes en novembre 2019. Brandissant des banderoles sur lesquelles on pouvait notamment lire : «Cologne, Rotherham, bientôt Panam ?», les militantes avaient voulu dénoncer l’aveuglement des manifestantes concernant les crimes et violences sexuelles commises par les migrants depuis la vague migratoire de 2015. «Vous voulez nous bâillonner ? Alors nous nous inviterons dans vos manifs […] nous traquerons vos incohérences sur internet, nous serons l’épine dans votre chaussette», avaient alors promis les activistes de Némésis à la faveur d’un message épinglé en exergue de leur compte Twitter.