La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a affirmé à nouveau que la Syrie a le plein droit d’éliminer les réseaux terroristes sur ses territoires, avec l’aide de ses alliés.
« L’éradication des miliciens et des terroristes devrait avant tout relever de la responsabilité des Syriens, des forces armées syriennes et des forces et des pays présents en toute légitimité et qui collaborent avec le pouvoir syrien. C’est une position de principe qui ne change pas », a-t-elle affirmé lors d’une conférence de presse tenue ce vendredi 6 mars à Moscou.
Lors de l’accord de Sotchi conclu entre la Russie et la Turquie pour la province d’Idleb, en 2018, il était prévu qu’Ankara sépare les groupes rebelles des groupes jihadistes takfiristes de Hayat tahrir al-Cham (HTC/HTS) et d’autres, pour éliminer ces derniers, mais les Turcs n’ont pas rempli leurs engagements. Et les groupes terroristes toutes tendances confondues se sont mis à lancer des offensives contre les régions libérées par l’armée. À partir du mois de décembre 2019, l’armée syrienne a entamé l’opération de libération de la province d’Idleb. Arrivée à hauteur de la ville de Saraqeb, à l’intersection entre deux autoroutes internationales reliant Alep à Damas (M5) et Alep à Lattaquié (M4), la Turquie est intervenue dans la bataille via ses troupes en soutien aux groupes terroristes. Perdant des dizaines de tués et blessés.
« L’accord sur la cessation des hostilités à Idleb, annoncé hier, réaffirme la poursuite de la lutte contre le terrorisme sous toutes ses formes », a conclu Zakahrova.
Durant le sommet entre le président russe Vladimir Poutine et son homologue turc Recep Tayyip Erdogan, le jeudi 5 mars, il a été convenu d’éradiquer les groupes terroristes inscrits sur la liste noire des Nations Unies et qui se trouvent dans la province d’Idleb.
La trêve conclue entre les deux présidents est entrée en vigueur à minuit (22H00 GMT) après des semaines de combats entre les forces gouvernementales d’un côté et les groupes terroristes jihadistes et rebelles de l’autre.
Selon l’AFP, elle semblait tenir en matinée, malgré des violences nocturnes intermittentes. Six soldats syriens et au moins neuf jihadistes du Parti islamique du Turkestan (TIP) –dont les membres appartiennent majoritairement à la minorité musulmane ouïghoure de Chine– ont été tués dans ces accrochages, selon l’OSDH.
compte tenu de l’accord de jeudi, la Russie et la Turquie organiseront à partir du 15 mars des patrouilles communes sur une large portion de l’autoroute M4, un axe crucial pour le régime reliant Alep (nord) à Lattaquié (ouest) en passant par la région d’Idleb
source : http://french.almanar.com.lb/1668493
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