Une flopée de sondages a été rendue publique cette semaine.
Une constante émerge : à peu près tous les partis politiques, qu’ils soient fédéraux ou provinciaux, ont perdu des plumes depuis le début de l’année.
Au premier chef, Justin Trudeau, dont le taux d’approbation a chuté de 10 % en quelques semaines, passant de 43 % à 33 %, selon un coup de sonde réalisé par la firme Angus Reid. C’est énorme.
Pareille glissade afflige le premier ministre de la Colombie-Britannique, John Horgan.
Ce n’est pas un hasard. Le tiers des Canadiens estiment que le fédéral est responsable de la crise… qui a son origine dans cette province, selon un sondage Léger réalisé pour le compte de la Presse canadienne.
La popularité de François Legault, de Jason Kenney ou encore de Doug Ford est aussi en baisse. Ces premiers ministres souffrent évidemment d’autres enjeux. Il n’en demeure pas moins que ces trois leaders ont en commun de se trouver au cœur du conflit qui oppose droits des Autochtones, protection de l’environnement, et développement des ressources naturelles.
Pas impressionnés par Trudeau
Le sondage Léger confirme que Justin Trudeau a mal géré la crise ferroviaire. C’est en tout cas l’avis d’une bonne majorité (61 %) de Canadiens.
Il confirme aussi que M. Trudeau a raté l’occasion de se montrer compétent en matière de réconciliation avec les peuples autochtones.
Car les Canadiens sont en majorité en accord avec lui, sur le fond. Plus de 70 % des personnes sondées jugent important de régler les revendications territoriales autochtones.
Le sondeur de la firme Léger Christian Bourque note un important changement des mentalités dans les dernières décennies. « Je m’attendais à ce que les Canadiens aient une opinion plus négative des enjeux autochtones, confie-t-il en entrevue. Leur position s’est adoucie avec le temps. »
Parlant d’opinion négative, le conservateur Andrew Scheer fait encore pire que Justin Trudeau, avec 27 % des sondés qui approuvent son travail. Les Canadiens ne semblent pas apprécier ses excès de partisanerie, ou encore la ligne dure qu’il propose pour mettre fin au conflit autochtone.
En revanche, le chef du Bloc québécois, Yves-François Blanchet, obtient une étonnante cote de popularité de 53 %, la plus élevée de tous à Ottawa.
C’est peut-être un hasard, mais M. Blanchet est aussi le chef fédéral qui a tenu le discours le plus clair et cohérent durant la crise des blocus autochtones. Et de loin.
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