Source : CNN, 30 janvier 2020
Traduction : lecridespeuples.fr
Au moins 64 militaires américains ont maintenant été diagnostiqués avec un traumatisme crânien à la suite de l’attaque de missiles iraniens du 8 janvier sur la base militaire d’al-Assad en Irak, selon deux responsables américains au fait des dernières informations.
Ce nombre a augmenté depuis le début de la semaine, lorsque le Pentagone a fait état de 50 cas diagnostiqués.
D’autres cas ont été signalés durant les 22 jours qui ont suivi l’attaque, alors que les évaluations médicales de près de 250 personnes se poursuivent. Sur les 64 cas diagnostiqués à ce jour, 39 auraient repris le service.
Plusieurs responsables du Pentagone ont déjà déclaré à CNN que le nombre de cas diagnostiqués allait probablement continuer à augmenter. Environ 200 personnes qui se trouvaient dans la zone de l’explosion au moment de l’attaque ont été examinées pour détecter les symptômes.
Lors d’une conférence de presse au Pentagone jeudi, le chef d’état-major des armées des Etats-Unis, le Général Mark Milley, a déclaré que le nombre croissant de cas signalés s’explique en partie par le fait que les blessures, pour la plupart, entrent dans la catégorie des traumatismes crâniens légers, qui mettraient du temps à se manifester.
« Toutes ces personnes ont été examinées ; nous en avons un certain nombre, et ce nombre augmente, dans ce cas particulier de traumatismes crâniens légers… qui se manifestent, cela prend un certain temps pour qu’ils se manifestent, ce n’est pas nécessairement une chose immédiate ; certains cas le sont, d’autres non. Nous continuons donc à examiner nos soldats », a déclaré M. Milley. « Certains ont été évacués vers l’Europe, d’autres ont été évacués vers les États-Unis ; il y a donc une approche à plusieurs niveaux, et nous continuerons à la mener avec nos professionnels de la santé ».
« Tout va bien ! Des missiles ont été lancés depuis l’Iran sur deux bases militaires situées en Irak. Évaluation des pertes et dommages en cours. Jusqu’ici tout va bien ! Nous avons de loin l’armée la plus puissante et la mieux équipée du monde! Je ferai une déclaration demain matin. »
Le Pentagone et le Président Donald Trump avaient initialement déclaré qu’aucun militaire n’avait été blessé ou tué lors de l’attaque de missiles iranienne, en représailles à l’attaque de drones américains du 2 janvier qui avait tué un Général iranien de haut rang extrêmement populaire en Iran, Qassem Soleimani.
La semaine dernière, Trump a déclaré qu’il ne considérait pas ces éventuelles blessures au cerveau comme aussi graves que les blessures physiques de combat, minimisant la gravité des blessures subies à la base de Aïn al-Assad.
Au cours du Forum économique mondial de Davos, en Suisse, on a demandé à M. Trump d’expliquer la divergence entre ses commentaires précédents selon lesquels aucun membre des forces armées américaines n’a été blessé lors de l’attaque de missiles iraniens du 8 janvier, et les derniers rapports selon lesquels les troupes américaines ont été soignées pour des blessures subies lors de cette attaque.
« Non, j’ai entendu dire qu’ils avaient des maux de tête et quelques autres choses, mais je dirais, et je peux le dire, que ce n’est pas très grave », a répondu M. Trump lors d’une conférence de presse.
Interrogé sur les commentaires du Président jeudi, le Secrétaire à la défense Mark Esper a déclaré que M. Trump « comprend la nature de ces blessures ».
« J’ai eu l’occasion de parler avec le Président. Il est très préoccupé par la santé et le bien-être de tous les membres de nos forces, en particulier ceux qui ont participé aux opérations en Irak, et il comprend la nature de ces blessures », a-t-il déclaré.
Un groupe d’anciens combattants influents, les Vétérans des Guerres Extérieures (VFW), a demandé à M. Trump de s’excuser pour ces commentaires.
« Le VFW attend des excuses du Président à nos militaires pour ses remarques erronées », a déclaré vendredi William ‘Doc’ Schmitz, commandant national des Vétérans des guerres étrangères.
« Et nous demandons que lui et la Maison Blanche se joignent à nous dans nos efforts pour éduquer les Américains sur les dangers que les traumatismes crâniens font courir à ces héros, alors qu’ils protègent notre grande nation en ces temps difficiles. Nos guerriers ont plus que jamais besoin de notre soutien total dans cet environnement difficile », a ajouté M. Schmitz.
La forme la plus courante de traumatismes crâniens dans l’armée est le traumatisme crânien léger, selon le Centre des lésions cérébrales de la défense et des anciens combattants.
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