Le coronavirus et la guerre culturelle (1)

Le coronavirus et la guerre culturelle (1)

par E. Michael Jones.

« Ce n’est qu’au début du crépuscule que la chouette de Minerve prend son envol »

Die Eule der Minerva beginnt erst mit der einbrechenden Dämmerung ihren Flug[1].

G.W.F Hegel, Grundlinien der Philsophie des Rechts

« Je suis un savant qui travaille à arrêter le corona virus. Nous devrions annuler toutes les messes »[2], America magazine.

———————-

Pestes et châtiments divins

L’Écriture sainte présente les épidémies comme un châtiment pour le péché. Yahvé pardonna à David une fois qu’il eut commis l’adultère avec Bethsabée et fait tuer son mari Urie le hittite pour cacher son propre crime originel, mais une fois que David eut offensé la fierté des Israélites en décrétant un recensement, la punition qui avait été suspendue devint inévitable.  Or même là, Dieu freina son geste et tenta de modérer la punition en offrant à David un choix. Au nom de Yahvé, le prophète Gad offrit au roi de choisir entre trois ans de famine « en fuyant pendant trois mois devant vos ennemis à votre poursuite », ou trois jours de peste. Face à ces options, David est forcé d’admettre que « c’est un choix difficile. Mais mieux vaut tomber au pouvoir de Yahvé, parce que sa miséricorde est grande, plutôt que de tomber aux mains des hommes. Si bien que David choisit la peste ». (2 Sam 24:14-5).

La question est pertinente en ces temps de crise du coronavirus. Serait-ce que l’un des dirigeants du monde a choisi la peste ? Les armes biologiques génétiquement modifiées n’existaient pas au temps de David, mais le fait qu’elles soient bien là de nos jours donne un nouveau sens à l’idée qu’un gouvernant peut choisir la peste. Les deux principaux suspects sous cet angle sont les US et la Chine. En ce moment circulent deux explications également plausibles mais concurrentes, dans les médias :

1) Le corona est une arme biologique qui a pu être lâchée dans la population délibérément ou avoir échappé à un laboratoire accidentellement ;

2) la pandémie est une crise artificiellement provoquée. Les deux hypothèses ne s’excluent pas, d’ailleurs.

Afin de faire le bon choix, David s’était vu obligé de distinguer deux types de catégories : celles de la nature où rentrent la réalité, les choses, la maladie, et celles de l’esprit, où ont leur place des choses comme la politique, la stratégie militaire, le calcul, etc, avant de pouvoir faire un choix en tant que chef des Israélites. La peste appartenait à la catégorie naturelle, mais cela se passait à une époque où les virus n’étaient pas maniés comme des armes.

Nos dirigeants se trouvent face à des choix semblables. Ce dont ils manquent, c’est de la capacité pour distinguer entre les catégories naturelles et mentales. Depuis la publication des Principia Mathematica de Newton, la politique reste basée sur des catégories mentales imposées par l’État en tant que catégories naturelles. Les oligarques Whig (conservateurs) avaient fait de la physique de Newton une arme à travers leurs loges maçonniques qui furent introduites sur le continent afin de mettre à mal la monarchie des Bourbon sous la direction de Jean Theophilus Desaguliers, qui était membre de la Royal Society, un franc-maçon et un protégé de Newton personnellement. Le livre de Adam Smith La richesse des nations est une autre instrumentalisation de la physique de Newton, l’intérêt personnel et la compétition y prenant la place de la gravité et de l’inertie, ce qui permettait de les déguiser en forces de la nature, tout en promouvant les intérêts des oligarques whig qui avaient favorisé la carrière de Smith. Le féminisme est un exemple plus récent du même phénomène. Selon cette distorsion idéologique, la femme, catégorie incontestable de la nature, ce qu’on ne saurait nier, se trouve transformée en projectile à travers la création et l’imposition des « droits des femmes », qui incluent, naturellement l’avortement. Si vous reconnaissez l’existence des femmes, selon cette ligne de pensée, vous devez admettre la licéité du meurtre des fœtus. De même, si vous admettez l’existence du Covid 19, vous devez accepter les directives de l’État pour gérer la chose. La science, comme nous le dit la tradition anglo-américaine qui dérive de Newton, sert à définir ce qui est réel, autrement dit ce qui relève des catégories de la nature. La religion concède maintenant à la science le droit de dire ce qui est réel et ce qui ne l’est pas. La peste, par conséquent, peut bien venir de Dieu, mais son existence ne peut être validée que par la science, qui fixe les directives que tous les politiciens doivent suivre. Et celles-ci passent par-dessus toutes les autres, comme l’obligation d’assister à la messe, sous peine de péché mortel.

Wuhan et l’espionnage israélien

L’Église n’offrant aucune assistance pour distinguer entre les actes de Dieu et les catégories de l’esprit, l’État n’a pas perdu le temps pour prendre le contrôle et empêcher une autre crise de lui échapper. Suivant la houlette des gouvernants dans des sections plus importantes des US, Eric Holcomb, gouverneur de l’Indiana, a déclaré l’état d’urgence, interdisant les rassemblements publics dans des lieux tels que les restaurants, ce que les évêques locaux ont alors appliqué à leurs diocèses. À la différence de David, le gouverneur Holcomb a déclaré que la peste était une guerre. L’arrivée du Covid 19 a créé l’état de guerre dans l’Indiana. « Pour ceux qui pensent que nous réagissons de façon excessive », a dit le gouverneur Holcomb, « je vous assure que ce n’est pas le cas. Nous sommes en guerre avec le Covid 19 et nous allons gagner cette guerre »[3].

La Chine est d’accord avec le gouverneur de l’Indiana, puisqu’elle a déclaré que les US avaient lancé une attaque biologique contre elle. Le 13 février 2020, le comité du Parti communiste de Beijing pour le contrôle sanitaire a émis un « ordre de guerre au niveau national » demandant aux membres du parti de reconnaître le fait que la Chine était entrée en état de guerre[4].

À la mi-mars, bien des commentateurs ont abandonné l’histoire officielle selon laquelle le Covid 19 avait son origine dans le « marché aux fruits de mer de Huanan, à Wuhan »[5], pour voir plutôt une arme biologique à l’œuvre dans l’épidémie. Il y a eu des opinions divergentes sur la façon dont le virus aurait pénétré dans la population. Metallicam a dit que c’était une contamination intentionnelle[6]. Partant de sa longue expérience à la CIA, Philip Giraldi a dit que le danger de contamination non intentionnelle en cas de déploiement d’armes biologiques était si grand que de fait cela en interdisait l’usage[7].

Laboratoire de biosécurité P-4

Mais ces armes inutilisables ont continué à être fabriquées, et c’est à Wuhan précisément, à l’institut de virologie que se trouve le seul laboratoire en biosécurité de niveau P4, une unité qui est capable de stocker, d’étudier ou de bricoler des microbes pathogènes de niveau 4 comme le coronavirus. Coïncidence ou non, cet institut est seulement à 8,6 miles de l’épicentre de la flambée de coronavirus en Chine, ce qui a fait dire à Bill Gurtz dans le Washington Times que « le sale virus animal qui se répand à l’échelle mondiale a pu avoir pour origine un laboratoire de Wuhan lié au programme secret d’armement biologique, selon un expert israélien en biologie ».

L’institut de virologie de Wuhan était au centre d’un réseau de production d’armes de guerre biologique ultra secret et d’espionnage académique, qui couvrait le monde entier. En 2013, deux virologues chinois ont été pris en train de voler et de faire sortir en contrebande certains des virus les plus mortifères sur terre du laboratoire national de Microbiologie de Winnipeg, le seul laboratoire en virologie pathogène de niveau 4, pour les emporter à Wuhan, où les deux contrebandiers, le virologiste Xiangguo Qui et le biologiste Kinding Chen, travaillaient au programme de guerre biologique chinois[8].

Selon ZeroHedge, « le couple est responsable de l’infiltration au NML canadien de nombreux agents chinois en tant qu’étudiants de Wuhan, et ayant accès au centre pour le contrôle sanitaire et la prévention dans la région militaire de Chengdu »[9].

L’une des armes biologiques volées dans le laboratoire de Winnipeg était le coronavirus, qui était arrivé là le 4 mai 2013 pour être expérimenté sur des animaux. « Ça vient de ce stock de réserves, dit-il, et le coronavirus a été volé et exporté par le Dr Qui, le Dr Cheng, et par des supposés agents du programme d’armement biologique chinois recrutés à l’institut de virologie de Wuhan, qui étaient déguisés en étudiants en virologie à l’université du Manitoba »[10].

Dr. Charles Lieber

Mais d’autres universités aussi étaient impliquées dans le cercle de détournement. À la fin janvier 2020, des agents du FBI ont arrêté Charles Lieber, chef du département de chimie et de chimie biologique de Harvard. Lieber a été accusé de « mentir sur son rôle dans un programme de recrutement de talents chinois », puis relâché le 30 janvier, mais seulement après avoir déposé une caution d’un million de dollars en liquide[11]. Selon le Boston Globe, Lieber « avait menti sur ses liens avec l’Institut de virologie de Wuhan »[12] après que la Chine lui eut payé des centaines de milliers de dollars, pour préparer le larcin et pour payer les voleurs.

Lieber, qui est juif[13] était soupçonné de vouloir prendre un avion pour fuir en Israël, si bien que les autorités lui demandèrent ainsi qu’à sa femme de rendre leurs passeports. Lieber est l’un des fondateurs de la firme bio-techonoloque Nanosys, qui est affiliée à l’Université hébraïque de Jérusalem[14].

Selon leurs dossiers, les juges d’instruction disent que Lieber avait accepté de conduire des recherches, de publier des articles et de déposer des brevets pour le compte de l’université de technologie de Wuhan en échange de 50 000 dollars par mois et 150 000 dollars en notes de frais. Il en avait également reçu 1,5 millions pour installer un laboratoire de recherche à l’université chinoise…. Les autorités disent que Lieber avait caché sa participation au programme de Harvard, et dit aux enquêteurs fédéraux en 2018 qu’on ne lui avait jamais demandé de participer au programme[15]. L’arrestation de Lieber s’est produite par suite de l’inquiétude croissante du gouvernement au sujet des efforts de la Chine pour piller la recherche et la technologie US, comme cela était visible dans des programmes comme le Plan des mille talents, dans lequel les savants avaient copié des dossiers sensibles avant de retourner en Chine, déposé des brevets basés sur la recherche US, menti sur des applications protégées, et échoué à justifier l’argent qu’ils avaient reçu des institutions chinoises, selon un rapport du Congrès datant de l’automne dernier… Les instructeurs fédéraux de Boston ont également annoncé des poursuites cette semaine contre une chercheuse à l’université de Boston, qui est accusée d’avoir caché ses liens avec les militaires chinois. Yanking Ye, dont les magistrats disent que c’est un lieutenant dans l’Armée de libération du peuple, avait menti sur son service militaire pour rentrer aux US, et avait fait de la recherche sur les projets militaires US, rassemblé de l’information sur deux savants US pour les militaires chinois…. Les autorités fédérales soupçonnent que tant Harvard que Winnipeg étaient complices dans la contrebande pratiquée par de dangereux agents biologistes à l’institut de virologie de Wuhan[16].

Selon un article posté sur Facebook, deux « étudiants » chinois travaillant comme assistants de recherche avaient été arrêtés après que l’un, qui était en fait lieutenant dans l’armée chinoise, eut été appréhendé à l’aéroport de Logan alors qu’il tentait de monter à bord d’un avion pour la Chine tout en embarquant 21 « échantillons biologiques sensibles » dans ses bagages sur l’avion. La connexion de Lieber avec Wuhan et la méthode des « étudiants » pour le détournement accrédite l’idée que le coronavirus ait pu se répandre accidentellement dans la population.

Une guerre préparée par les US

De l’autre côté, la production de ces armes biologiques était bel et bien délibérée, et financée par le gouvernement des US. Le professeur Zhengli, scientifique senior et principal chercheur à l’institut de virologie de Wuhan depuis vingt ans, avait reçu des millions de dollars de l’USAID et d’autres agences « qui garantissaient des fonds dans le but explicite de faire de la recherche et de l’expérimentation avec les coronaviri, recevant de ce fait des garanties excessives pour la même période »[17].

Autrement dit, le gouvernement US a exporté son programme d’armes biologiques vers la Chine en fournissant au professeur Zhengli une subvention de 665 000 dollars de l’institut national de la santé pour une étude intitulée « L’écologie des coronavirus de la chauve-souris et le risque d’émergence de futurs coronavirus (NIAID R01 AI1 10964) ». Quatre jours après avoir émis cette garantie, le 10 janvier 2014, le professeur Zhengli a reçu un financement supplémentaire de 559 500 de la part de l’Agence US pour le développement international de la recherche intitulé « Les menaces émergentes de pandémie PREDICT 2_Chine (Projet No. AID-OAA-A-14–00102) »[18].

Si le gouvernement des US a payé pour l’introduction d’armes biologiques de type Coronavirus dans des chauve-souris, il l’a fait avec des arrière-pensées, autrement dit qu’ils pouvaient bien projeter une attaque. Sous bien des angles, le lieu idéal pour lancer un attentat de masse contre la Chine serait de partir de l’un de leurs propres laboratoires, parce qu’en la déclenchant à Wuhan les US pourraient en rendre la Chine responsable.

Dans l’analyse finale, Adrian Bond dont nous avons cité l’article, conclut que « la source la plus probable du Coronavirus 2019-nCoV est le laboratoire pour la sécurité biologique nationale, à l’Institut de virologie de Wuhan, mais qu’il « était incapable de trancher pour dire s’il y avait beaucoup d’efforts concertés pour cacher l’origine précise du virus, et sa source, et les parties responsables de la chose, ou si, au pire, la dissémination du coronavirus épidémique était  intentionnelle »[19].

Comme le montre la conclusion de sr Adrian, se centrer sur le virus amène plus de questions que de réponses, à ce stade. Même si tout le monde était d’accord avec la métaphore de la guerre, personne ne pouvait expliquer comment une guerre biologique pouvait être menée de nos jours si Adrian Bond s’enfermait lui-même dans ses recherches minutieuses de biologiste. Le Covid 19 est une arme, mais non une stratégie. Et ce fait nous amène à conclure que la question de savoir si le Covid 19 est un évènement naturel ou une arme biologique est sans importance. Après que la loi martiale a été déclarée, la grande question « Est-ce que le coronavirus est réel ou est-il manié comme un prétexte pour une crise manufacturée » témoignait d’une incapacité à distinguer entre ce qui a une existence et relève de catégories mentales, et ce qui donne un sens à tout cela. La solution pour résoudre la fausse dichotomie entre crise réelle ou manufacturée peut se trouver dans la distinction entre les différentes parties d’une campagne montée à la fois à partir de res et intellectum, des choses et de leur interprétation. Si nous cherchons une explication stratégique de ce qui se passe en ce moment, il nous faut chercher parmi les mesures que prennent maintenant les gouvernements à l’abri des pouvoirs exceptionnels que l’urgence leur a fournis. Comme toujours dans des situations comme celle-ci, Rahm Emmanuel a eu le dernier mot quand il a dit : « Il ne faut jamais laisser passer l’occasion offerte par une crise ».

La Fondation Rockefeller nous fournit une aide supplémentaire pour comprendre comment le sens et donc l’action s’appliquent à un phénomène de nature à travers ce qu’ils appellent « la planification d’un scénario », ce qu’ils décrivent comme un « composant important de nos outils stratégiques », le tout fournissant un processus de création de récits sur le futur basés sur des facteurs susceptibles d’affecter un certain nombre de défis et d’opportunités[20].

L’un des défis et opportunités explorés par la Fondation Rockefeller en 2010 était une pandémie, « ce que le monde anticipait pendant des années », et elle survient finalement en 2012, selon leur scénario. Cette nouvelle étape d’influenza, dont la fondation Rockefeller affirmait qu’elle avait pour origine « les oies sauvages », plutôt que les chauves-souris, est extrêmement virulente et mortelle.

Même les nations les mieux préparées aux pandémies sont rapidement dépassées lorsque le virus frappe dans le monde entier, infectant environ 20 % de la population globale et tuant huit millions de gens en sept mois à peine, dont la majorité étaient des hommes jeunes en bonne santé. La pandémie a aussi des effets délétères sur l’économie : la mobilité internationale des personnes et des biens a été paralysée, affaiblissant les industries telles que le tourisme et rompant les chaînes d’approvisionnement à l’échelle globale. Même localement, les magasins et les immeubles de bureaux, habituellement grouillants d’activité, restent vides pendant des mois, les clients et les employés ayant également disparu.[21][2]

Les faits et le scénario préalable

Ce scénario vous paraît familier ? La pandémie de 2020 était-elle un acte de nature ou était-elle une catégorie mentale ? Une arme biologique qui a été lâchée délibérément ou qui s’est échappée accidentellement ? Ou, pour être encore plus précis, s’agit-il d’un scénario bricolé par la Fondation Rockefeller, puis imposé lors de la poussée annuelle normale de la grippe de façon à imposer des contrôles sur des populations qui se seraient rebellées contre ces impositions dans d’autres circonstances ? Le pneumologue allemand Dr Wolfgang Wodarg préfère cette dernière explication, et décrit l’épidémie comme un hype; une frénésie qui a pris d’elle-même malgré les faits, et qui mérite par conséquent un examen :

Chaque année nous avons de nouveaux types de virus dans le monde. Quand des tests ont été pratiqués à Glasgow les virus de type corona étaient toujours présents. Chaque année ils faisaient partie du mélange, avec un taux de 7 à 15%. A Wuhan ils ont découvert une nouvelle variété de virus. Ce virus était-il dangereux ? Comment le savoir ? C’est important de comparer les données actuelles avec les données des années précédentes. Mais même si nous considérons 7 à 15 % de gens porteurs du virus, nous ne pouvons pas dire qu’ils meurent de cela. La grande question sur les taux de mortalité en Italie c’est : où les tests avaient-ils été pratiqués ? S’ils ont été faits sur des gens sérieusement malades dans les hôpitaux, alors le taux de mortalité augmentera naturellement. Le taux normal de mortalité pour la grippe saisonnière est de 0,1%. Ce qui signifie qu’une personne sur mille en meurt chaque hiver. Il est évident que les virologues ont créé là quelque chose qui a fortement impressionné le gouvernement chinois. Le gouvernement chinois en a fait un gros évènement. Il est soudain devenu très important politiquement dans une mesure qui n’avait rien à voir avec la virologie, permettant la reconnaissance faciale dans les aéroports, les contrôles de température pour voir si les gens avaient de la fièvre. Et ces mesures ont eu des conséquences internationales. Les politiciens se sont trouvés sommés de prendre position. Il y a eu quelque chose de fabriqué. Un réseau d’information et d’opinions s’est développé parmi les experts, et les hommes politiques se sont tournés vers ces experts, puis ont internalisé leur réseau d’information, et ont commencé à opérer dans le cadre de ces paramètres. Les hommes politiques ont instrumentalisé ce réseau d’information afin de déterminer quelles mesures devaient être prises. Toutes leurs décisions découlent de leursarguments. Cela veut dire qu’il va être très difficile à un critique de dire : « stop, il ne se passe rien ». Cela me rappelle le conte de fées sur les habits neufs de l’empereur. Seul un petit enfant avait été capable de dire que l’empereur était nu. Les politiciens jouent aux côtés des savants qui veulent se donner de l’importance parce qu’ils ont besoin d’argent pour financer leurs opérations. Nous voulons être importants, nous voulons gagner de l’argent. Ne s’est-il pas passé la même chose l’année dernière ? Qu’y a-t-il de nouveau, vraiment, là-dedans ?[22]

Les rapports d’Italie ont confirmé les soupçons de Wodarg. Le 18 mars les autorités sanitaires nationales ont émis un communiqué montrant que plus de 99% des cas mortels de coronavirus concernait des gens qui souffraient de problèmes médicaux antérieurs. L’immense majorité d’entre ceux qui mouraient et qui avaient été infectés par le coronavirus se composait de vieux ou de gens dont l’état de santé aggravait l’effet du virus. L’âge moyen des patients qui avaient succombé au Covid 19 était de 81 ans, soit vingt ans de plus que l’âge de tous les patients qui avaient contracté l’infection. L’âge moyen des femmes qui étaient mortes était encore plus élevé : 28 ans de plus. La majorité des décès (soit 42,2 %) concernait le groupe des 80 à 89 ans, tandis que 32,4% des défunts avait entre 70 et 79 ans, 8,4% entre 60 et 69 ans, 2,8% entre 50 et 59 ans, et 14,1 plus de 90 ans. Les femmes qui mouraient après avoir contracté le Covid 10 étaient plus âgées que les hommes (83,4 ans en moyenne contre 79,9 pour les hommes). Le nombre moyen de pathologies observées dans cette population est de 3,4 (médiane 3, déviation standard 2.1). Par dessus tout, 15,5 % de l’échantillon avait 0 ou 1 pathologie, 18,3% en avait deux et 67,2% avait 3 pathologies ou plus. Le facteur le plus fréquent était l’hypertension (présente dans 74,6 % des cas) suivi par les troubles d’ischémie cardiaque (70,4%) et le diabète mellitus (33,8%)[23].[23] Silvio Brusafero, le chef des services de santé italiens, a confirmé le fait que les seniors et ceux qui avaient un terrain affaibli couraient le plus de risques. « Nous parlons de gens qui sont très fragiles et qui vivent en contact étroit avec les autres, d’où la nécessité de les protéger autant que possible »[24].

Il n’était pas difficile de dire de quel côté penchait l’oligarchie. La Fondation Rockefelller admirait les Chinois pour les mesures draconiennes qu’ils avaient prises pour combattre le virus, et critiquait la politique initiale de US consistant à « décourager fortement » les citoyens de prendre l’avion parce que c’était faire preuve d’indulgence, en accélérant la diffusion du virus pas seulement à l’intérieur des US mais aussi par le franchissement des frontières. « Le gouvernement chinois, avec sa rapide « imposition d’une quarantaine stricte pour tous les citoyens, ainsi que la fermeture quasi hermétique de toutes les frontières », avait en revanche sauvé des millions de vies, en arrêtant la dissémination du virus bien avant d’autres pays, et en  permettant un rétablissement plus rapide après la pandémie ». Il devint vite clair que la Fondation Rockefeller proposait le modèle chinois autoritaire en réponse à la crise comme norme pour le reste du monde :

Le gouvernement chinois n’était pas le seul à avoir pris des mesures extrêmes pour protéger ses citoyens du risque et de l’exposition à la maladie. Pendant la pandémie, les dirigeants nationaux tout autour du monde ont infléchi leur autorité, et imposé des règles et restrictions strictes, depuis l’imposition de porter un masque jusqu’aux contrôles de température à l’entrée des espaces publics comme les gares et les supermarchés. Même une fois la pandémie réduite, ce contrôle plus autoritaire de la population avec la surveillance des citoyens et de leurs activités s’est maintenue et s’est même intensifiée. Pour se protéger eux-mêmes de l’expansion de problèmes de plus en plus mondialisés, depuis la pandémie et le terrorisme international, jusqu’aux crises environnementales et la pauvreté croissante, les dirigeants du monde entier ont resserré leur emprise… Les citoyens ont volontiers renoncé à certains aspects de leur souveraineté et de leur vie privée, au profit d’États plus paternalistes, en échange de plus de sécurité et de stabilité. Les citoyens étaient plus tolérants, et même avides, de directives venues d’en haut, et les dirigeants nationaux ont eu plus de latitude pour imposer l’ordre par les moyens qu’ils estimaient judicieux. Dans les pays développés, ce contrôle renforcé prit plusieurs formes : documents d’identité biométriques pour tous les citoyens, par exemple, et une régulation plus étroite des industries clé dont la stabilité peut être vitale pour les intérêts nationaux. Dans bien des pays développés, une coopération renforcée avec une suite de nouvelles réglementations et accords préalables ont lentement mais sûrement rétabli l’ordre et, ce qui est important, la croissance économique[25].

La Fondation Rockefeller n’était pas le seul groupe d’oligarques impliqués dans l’élaboration de scénarios comportant la planification de pandémies virales :

En octobre 2019, la Fondation Bill Gates faisait équipe avec le Forum économique mondial et le Centre John Hopkins pour la sécurité sanitaire, et ils mirent en scène ce qu’ils appelèrent une simulation « fictionnelle » qui engageait certains des personnages dirigeants du monde entier en matière de santé publique. Cela s’appelait Event 201. Comme le décrit leur site web, Event 201 simulait une « poussée d’un nouveau coronavirus zoonotique, transmis des chauves-souris aux porcs puis aux humains, devenant facilement transmissible de personne à personne, et conduisant à une pandémie sévère. L’agent pathogène et la maladie qu’il cause suivent largement le modèle du SARS, mais il est plus transmissible dans la société, grâce à des gens ne présentant que des symptômes légers »[26].

Le Congrès US aussi était impliqué dans ce débat. Selon une info parue sur yahoo, « le sénateur Richard Burr, R-N.C., doit faire face à des appels à la démission après les informations de mardi selon lesquelles le directeur tout puissant du Comité au renseignement avait alerté en privé les donateurs bien connectés sur les sinistres conséquences d’une pandémie de coronavirus le mois dernier, tout en vendant ses propres actions à hauteur de 1.6 millions de dollars ». Tout cela rend crédible l’idée que la pandémie du coronavirus avait été un acte de guerre délibéré. Cela signifierait aussi que la loi martiale qui a suivi cet acte était également délibérée.

Pendant les premiers mois de 2020, la catégorie mentale que les Rockefeller avaient confectionné pendant leurs séances de planification du scénario devint une catégorie de nature, à mesure que les gouvernements, l’un après l’autre, mettaient en place leurs régulations draconiennes. L’un des principaux bénéficiaires de la guerre globale contre le coronavirus fut le président français Emmanuel Macron. Après plus d’un an de manifestations de Gilets jaunes dans les rues de Paris, son gouvernement était sur le point de se voir renversé, et Macron invoqua l’équivalent médical d’une loi martiale, confinant de fait ses ennemis chez eux, en imposant la quarantaine à toute la nation française. Lorsque les Français ignorèrent son ordre, Macron riposta en demandant à la population française d’imprimer à partir de leurs ordinateurs des « Ausweiss » justifiant leur présence dans les rues, même pour une promenade ou un aller et retour à l’épicerie, car les gens ignoraient les injonctions gouvernementales[27].

Le Danemark a pris des mesures encore plus répressives, renvoyant le parlement gouvernement, renvoyant chacun chez soi, interdisant tout rassemblement de plus de cent personnes, et fermant toutes les écoles et universités. Non content de ces mesures radicales, les Solons du Danemark ont alors introduit une législation sans précédent ordonnant des tests obligatoires, ainsi que des vaccins, tout en approuvant les usages de la force qui permettraient à la police, aux militaires et même aux compagnies de sécurité privées de faire appliquer leurs ordres. Ces ordres resteront en vigueur jusqu’au 1er mai 2021. « Le Danemark n’est pas en guerre », annonça un politicien menaçant, mais « c’est pour bientôt ». L’annonce des mesures gouvernementales a déclenché une vaste panique parce que les Danois ont envahi les supermarchés pour stocker de la nourriture[28].

Le sida, une ingénierie sociale magistrale

Dans des situations comme celle-ci, l’histoire fournit les meilleurs repères pour ce qui est en train de se passer. L’hystérie du Sida nous aide à nous y retrouver. Le Sida a commencé en tant que maladie sexuellement transmissible qui ne touchait que la population homosexuelle. L’effondrement du système immunitaire des homosexuels était lié aux mauvaises habitudes qui ajoutaient de la détestation à la mauvais réputation, dégoûtante, du style de vie homosexuel. Les hurlements des médias obligèrent cependant le gouvernement à agir. Résultat, Margaret Hecker annonça en 1984 que la maladie du mode de vie homosexuel était en fait causée par un virus, le HIV, qu’on allait bientôt isoler, ce qui permettrait l’élaboration d’un vaccin. Le virus n’a jamais été isolé, et le fait qu’aucun vaccin n’arrivait a poussé des militants comme Mathilde Krim à proposer l’azidothymidine, communément appelé AZT, une drogue qui agit par chimiothérapie toxique, comme traitement.

Une fois que l’AZT a été précipitamment validé par l’administration fédérale, sous la pression de Krim, il fut administré largement aux homosexuels, les tuant rapidement. L’histoire du Sida en Afrique est encore plus bizarre par comparaison. L’intervention de femmes comme Krim et Hecker n’a pas seulement tué plus d’homosexuels qu’il n’en serait mort autrement (comparez Magic Johnson et Arthur Ashe comme exemple de ce que je veux dire) cela a également réhabilité l’homosexualité, en faisant le paradigme du citoyen idéal qu’elle est devenue maintenant. Les oligarques se sont emparés de la crise du Sida, et l’ont retournée pour réaliser une prouesse d’ingénierie sociale, prouvant par là même qu’ils savaient comment dériver des bénéfices politiques d’une crise médicale.

L’imposition du porno pour tous

Comprendre comment l’épidémie de Sida a été instrumentalisée pour promouvoir l’homosexualité, c’est utile, mais le meilleur paradigme pour expliquer ce qui se passe maintenant est ce qui s’est passé à Ramallah en 2002. Les mesures rentrant dans le cadre de la loi martiale qui ont suivi l’annonce de la pandémie présentent une duplication incroyable de ce qui s’était passé à Ramallah en mars 2002 lorsque les Israéliens eurent saisi les stations de télévision palestiniennes et commencèrent à transmettre du porno. Comme les Palestiniens, qui étaient maintenus en confinement par les snipers israéliens, les Italiens, les Français, les Danois ont été obligés de rester chez eux par ordre du gouvernement. Comme à Ramallah, le coronavirus a créé un monde de gens forcés à rester chez eux avec seulement les médias électroniques comme source pour comprendre ce qui se passe dans le monde. À Ramallah, les Palestiniens n’avaient pas voix au chapitre. S’ils mettaient le pied dehors pour parler avec leurs voisins, ils couraient le risque de se faire abattre. S’ils rentraient dans leurs maisons et allumaient la télé pour avoir des nouvelles, ils étaient forcés de voir du porno.

Presque vingt ans plus tard, après que des pays comme la France ont été soumis à une agitation civique dans les rues tout à fait dans le style de l’Intifada palestinienne, les gouvernements peuvent maintenant utiliser la médecine et la science comme excuse pour priver les gens de leurs droits, y compris leur droit de se rassembler et de leur droit à la ferveur. Les services religieux ont été suspendus indéfiniment, mais l’accès au porno est désormais gratuit. L’illusion de la science et de la liberté de choix a été maintenue, tandis qu’au même moment, la réalité de la loi martiale a été imposée au monde tout à fait comme en Israël aux Palestiniens. Dans une tentative désespérée pour garder le contrôle du pouvoir, le régime globaliste a utilisé la crise précipitée par la pandémie pour enfermer des populations entières, tout en interdisant les rites religieux, et en distillant du porno dans chaque cellule familiale.

La première étape du plan proposé par les Israéliens à Ramallah, c’était la pornographie. Selon un rapport allemand, la chaîne Pornhub bien connue a proposé une forme unique d’assistance à l’Italie face aux ravages du coronavirus : l’accès gratuit au site pour les membres « premium ». Et Pornhub a promis de consacrer une partie de ses revenus au combat contre les infections pulmonaires dues au Covid 19 de par le monde. C’est valable pour tout le mois de mars, c’est dérivé de Modelhub, c’est un soutien à l’Italie « en ces temps de malheur ». Ce qu’ils voulaient dire, c’est « de malheur pour tous sauf pour l’industrie du porno » ; leur « modèle économique », nous disent les charitables gens de Pornhub « se maintient à l’identique, c’est la politique de transparence de Pornhub. Pour contribuer à vous tenir compagnie pendant ces semaines à la maison, l’Italie aura accès gratuitement à Pornhub Premium pendant tout le mois »[29]. Il y a huit ans, Pornhub était plus franc sur le rôle qu’il jouait réellement dans le réseau globaliste du contrôle politique quand il affichait : « Nous nous efforçons constamment d’ajouter du contenu qui maintiendra bien vivante et active votre addiction au porno »[30].

À cause du corona virus, l’Italie subit une quarantaine presque complète. À la différence de la population américaine qui a réagi à l’arrivée du virus en stockant des munitions et du papier toilette, les Italiens se sont mis au balcon et se sont mis à chanter. Leur humeur généralement ensoleillée contrastait vivement avec les actions de leur gouvernement qui semblait déterminé à transformer cette nation de 60 millions de personnes en une nécropole basée sur « Le Masque de la mort rouge » d’Edgar Allan Poe. Puis ce fut le boom du porno en ligne[31] tandis que les gens battaient en retraite, via la « distanciation sociale », « loin de l’aide et de la sympathie pour leurs semblables », sombrant dans la « profonde réclusion » de leur Wohnmaschinen revalorisée. Comme l’écrivait Poe en 1842,

« Avec de pareilles précautions, les courtiers devraient se méfier de la contagion. Le monde extérieur pourrait prendre soin de lui-même. Pendant ce temps-là c’était folie de se plaindre ou de réfléchir. Le prince avait fourni toutes les occasions de plaisir. Il y avait des bouffons, des improvisatori, des danseurs de ballet, des musiciens, de la beauté et du vin. Tout cela, ainsi que la sécurité, se passait à l’intérieur. Et dehors, c’était la « mort rouge »[32].

La lucidité de Pasolini

En restant avec les « courtiers » de Poe, « la jeunesse insouciante » de Berlin célébrait ce que la presse anglaise appelait des « soirées confinées » et des sessions de beuveries « fin du monde » tandis que la maladie se répandait dans le continent[33]. Les « bars clandestins du corona » avaient des ressemblances horribles avec le « Masque de la mort rouge » de Poe parce que les propriétaires de bars fermés avaient barricadé les fenêtres et fermé les portes, ne laissant entrer que ceux qui s’étaient inscrits ou qui frappaient à la porte selon un code particulier[34].

Mais il y avait encore d’autres résonances littéraires dans l’affaire. En cherchant à éclaircir les « questions immensément graves » que soulève le Covid 19 sur les « biopolitiques » et le bioterrorisme, Pepe Escobar se demande : « Où est Foucault maintenant que nous avons besoin de lui ? » Le philosophe Michel Foucault est un important contributeur au plan consistant à utiliser la libération sexuelle comme forme de contrôle politique qui a éclos dans les années 1970. En 1975, Foucault signa son pacte avec le diable lorsqu’il dit aux oligarques : « donnez-nous une libération sexuelle sans limites, et la gauche ne critiquera plus votre système économique injuste ». Foucault expliquait le principe selon lequel la libération sexuelle était une manière de contrôle politique pour les oligarques en théorie, mais c’est Pier Paolo Pasolini qui a répandu cela en images et en détail dans Salo, son dernier film, le plus controversé, qui sortit également en 1975.Comme Foucault, Pasolini était un catholique qui devint communiste après que sa foi religieuse se trouva déviée par son homosexualité. Au début des années 1970, à l’aube de la révolution ratée de 1968, tous deux furent déçus par le marxisme traditionnel et se tournèrent vers la version sexualisée de Marx, combiné avec Freud, telle que la promouvaient des gens comme Wilhelm Reich, comme une alternative. L’un des événements séminaux sous cet angle fut le film de Dusan Makavajev qui montrait la confluence de Marx et de Freud chez Reich, WR : Mysteries of the Organism, (Les Mystères de l’organisme), qui fut primé en 1971. Inspiré par la même Zeitgeist que Wilhelm Reich, Pasolini réalisa son film Decameron la même année, en ouverture de ce qui devait devenir sa série Trilogie de la vie, qui relevait du porno soft. Le Decameron de Pasolini porte un regard nostalgique sur le Moyen âge italien, où la dévotion religieuse et la sexualité innocente pouvaient coexister sans contradiction, comme sur un canevas peint par Giotto. Ce n’est pas une coïncidence si Pasolini apparaît dans Decameron sous les traits de Giotto, l’artiste qui pouvait rassembler toutes ces contradictions ensemble à travers l’art. L’obsession de Pasolini pour l’innocence du Moyen âge catholique contraste avec sa désillusion envers le communisme des années 1970. En mai 1971, après avoir été poursuivi pour avoir diffamé les forces armées de l’Italie, Pasolini disait :

Je ne puis plus croire à la révolution, mais je ne peux pas m’empêcher d’être du côté des jeunes qui se battent pour elle. C’est déjà une illusion d’écrire de la poésie, et pourtant je continue à le faire, même si pour moi la poésie n’est plus ce merveilleux mythe classique qui soulevait mon adolescence… Je ne crois plus à la dialectique et aux contradictions, mais seulement à l’opposition pure… Et je ne suis pas non plus fasciné par cette combinaison exemplaire, réalisée chez des saints comme saint Paul, de la vie active et de la vie contemplative[35].

Pasolini voyait comment la libération sexuelle progressait en Italie et sachant qu’il était l’une des principales forces en ce sens, cela le remplissait de sentiments mélangés. C’était un homosexuel coincé par un vice qui allait le conduire à la mort mais il trouvait cependant l’avortement répugnant :

Je suis traumatisé par la légalisation de l’avortement, parce que, comme beaucoup de gens, je considère que c’est une légalisation de l’homicide. Dans mes rêves et dans ma conduite de tous les jours, chose commune à tous les hommes, je revis ma vie prénatale, ma joyeuse immersion dans les fluides maternels, et je sais que là, j’existais. Je sais que la majorité est, potentiellement, favorable à la légalisation de l’avortement… L’avortement légal c’est en fait, impossible d’en douter, une énorme concession souhaitable pour la majorité. Particulièrement parce que cela rendra le coït, l’accouplement hétérosexuel, plus facile, et qu’il n’y aurait pratiquement plus d’obstacles à cela. Mais qui, de façon tacite a souhaité, a tacitement promulgué, et qui tacitement a voulu que cela rentre, en un sens désormais irrévocable, dans les mœurs ? Qui est derrière cette liberté de copulation dans le couple, tel que la conçoit la majorité, cette merveilleuse permissivité sous l’étendard de la légalisation de l’avortement, qui ? Les pouvoirs de consomption, le nouveau fascisme…[36]

« Fascisme » était le mot auquel s’adossaient les gens de gauche comme Pasolini pour masquer leur incapacité à décrire la nouvelle classe dirigeante oligarchique comme les tenants sexuellement libérés du capitalisme, ce qui devenait leur nouvelle identité grâce à des penseurs comme Foucault. La gauche réagissait au spectacle d’un homosexuel communiste pro-vie en le ridiculisant, argumentant que Pasolini voulait se servir de la déviance comme solution aux inconvénients de l’accouplement hétérosexuel, alors que l’avortement était la solution. Ils prétendaient aussi que Pasolini était furieux de la hausse des salaires parce que la prospérité économique avait fait monter en flèche le prix qu’il devait payer pour les services des ragazzi di vita de Rome, le terme italien pour les garçons à louer.

Pier Paolo Pasolini

Mais Pasolini voyait comment les choses allaient évoluer avec une acuité dont ses contemporains abrutis comme lui de lubricité étaient incapables. Son plan initial, après avoir complété les Nuits arabes, le segment final de sa Trilogie de la vie, était de faire un film sur la vie de saint Paul. Pasolini n’était pas étranger aux films religieux. Son film sur l’Évangile de saint Mathieu avait été loué par le Vatican. Une autre possibilité c’était ce qu’on appelait le « Porno-théo-kolossal » qui était probablement quelque chose d’aussi laid que son appellation. Mais ce film, il ne le réalisa pas non plus. En revanche, Pasolini loua une villa près de Mantoue dans les premiers mois de 1975, et se mit à filmer Salo ou les 120 jours de Sodome[37]. Bernardo Bertolucci, désormais célèbre pour son Dernier tango à Paris, primé en 1972, filmait son épopée sur les années 1900 non loin de là ; mais le monde avait changé. Les jours triomphants de la libération sexuelle post années 60 étaient passés, et c’est quelque chose de plus sombre qui s’était implanté. En Amérique le signe avant-coureur du passage du sexe à l’horreur fut le Massacre de Chainsaw au Texas, qui fut donné dans les théâtres un an avant Salo en 1974. The barrage culturel céda cinq ans plus tard avec l’arrivée de Halloween et d’Alien puis le flot de films d’horreur et leurs séquelles, qui ont envahi la décennie suivante.

Pasolini était l’un des rares réalisateurs mainstream qui comprenait la nouvelle orientation que la Zeitgeist prenait. La trajectoire conventionnelle pour l’année 1975 était claire. En Allemagne, la vague de la libération sexuelle qui avait commencé avec des farces sexuelles comme Der Schulmaedchen Report et Lass Jucken, Kumpel passa du « soft » au « hardcore ». Au lieu d’être le chef de file dans la nouvelle direction, Pasolini proposa une image du futur dans lequel les oligarques, que Pasolini décrit comme des fascistes héritant des derniers jours de ce que le régime de Mussolini avait laissé après avoir fui vers la ville de Salo en Italie du nord, se mettaient à régenter la liberté sexuelle pour en faire un cauchemar sadique perpétré sur des jeunes dans un lieu hermétiquement confiné qui avait des ressemblances lugubres avec ce qu’est devenue l’Italie en quarantaine pour cause de coronavirus en 2020. Comme l’invasion israélienne de Ramallah et la quarantaine de 2020, le Salo de Pasolini se situe en temps de guerre. On entend les bombardiers alliés traverser de façon sinistre le ciel au-dessus de nos têtes. La version italienne de Goetterdaemmerung est dans l’air, et les garde-chiourmes de Salo ne vont pas laisser passer cette crise sans l’exploiter. Ils kidnappent les jeunes les plus attirants qu’ils peuvent trouver, puis les emmurent dans une résidence qui n’est pas différente de celle que Prospéro avait équipée dans « Le masque de la mort rouge ».

Dans la dernière année de sa vie, ce même Pasolini qui avait consacré sa vie à bafouer la moralité sexuelle réalisa que les oligarques allaient permettre l’instauration de la liberté sexuelle selon leurs catégories, et non pas selon celles des jeunes qui étaient leurs premières victimes. Cela signifiait que le « consumérisme » et le « fascisme » avaient éclipsé tout ce que Pasolini avait pu conjurer à partir [du Décameron] de Boccace.

La révolution sexuelle était en fait une utopie sadiste capitaliste perpétrée par des oligarques dégénérés sur un groupe de victimes naïves, des ados, qui étaient maintenant retenus en captivité dans un luxueux camp de concentration où l’imagination pornographique était obligatoire et la pratique religieuse passible de mort. Après son pacte avec le diable en 1975, Foucault se mit à enseigner à l’École autrichienne d’économie, et toute une génération d’homosexuels de San Francisco, incluant Fr. Roberf Sirico du célèbre Institut Acton, s’en remit à son autorité mais Pasolini, en dépit de son homosexualité, restait assez catholique pour protester : « ce n’est pas ce que j’ai voulu dire, pas du tout ». Les pouvoirs extraordinaires que la loi martiale a offerts au gouvernement a débouché sur une situation où les scénarios de pornographie sadique sont imposés à la population dans les grandes largeurs, mais, comme le président de la République de Salo l’annonçait au début de la quarantaine ; « tout acte religieux est passible de mort ». Salo était, mutatis mutandis, la culmination sadiste de la révolution sexuelle des années 70, et surtout la description artistique prophétique de la quarantaine italienne de 2020 qui allait arriver 50 ans plus tard, comme un châtiment.

1975, c’est aussi l’année où Pasolini mourut en étant à l’affût de ragazzi di vita dans les tas de déchets près d’Idroscalo, le bassin d’hydravions d’Ostie[38]. Un garçon de dix-sept ans loué avoua le meurtre, mais ceux qui étaient familiers avec les blessures de Pasolini soutinrent qu’un ado brandissant un bâton n’aurait pas les lui infliger, et que Giuseppe Pelosi était le bouc émissaire pour cacher des personnages sinistres dont l’identité reste inconnue à ce jour. Les oligarques et leurs laquais communistes avaient assez de motifs pour éliminer Pasolini, celui qui avait vendu la mèche, mais la plupart des gens, et tout particulièrement les catholiques, étaient trop obtus pour comprendre ce que Pasolini disait dans le fond.

Tant en 2020 qu’en 1944, la guerre aura été l’excuse pour suspendre les conventions de la vie normale, et la gauche, dans les deux occasions, aura été incapable de décrire, encore mois d’empêcher ce qui se préparait. Tant Foucault que Pasolini avaient compris comment l’État utilisait la « science » comme moyen de contrôle ; tous les deux se rebellaient contre la ligne du parti. Tous les deux sentaient que l’État « éclairé » était le véritable ennemi, d’abord parce que l’Église avait intériorisé le commandement des gens éclairés selon lequel la science est ce qui détermine la « réalité ultime » et elle était donc devenue, de fait, incompétente, hors sujet. Pasolini fut expulsé du parti à cause de son homosexualité, mais son Decameron est plein de nostalgie pour le Moyen âge italien qui était innocent, où tout le monde était catholique, et où il était Giotto. Foucault regrettait une Église catholique qui l’aurait puni de sa transgression, et lorsque tant l’État que l’Église refusèrent de le sanctionner, il se punit lui-même dans les chambres de torture sado-maso des saunas de San Francisco. Dans une scène analogue des Contes de Canterbury, le deuxième de la Trilogie de la vie de Pasolini, un homosexuel se trouve pris en flagrant délit, et alors, avec l’approbation de Pasolini, il est brûlé vif sur le champ.

Salo est la représentation artistique la plus lucide sur la quarantaine désormais imposée au monde entier. Le porno, l’avortement et les drogues sont accessibles aux confinés, mais non les services religieux. Salo est aussi une inquiétante prémonition de ce que les Israéliens avaient fait en 2002 en occupant Ramallah et les chaînes de télévision pour les inonder de pornographie. Le monde entier se trouve soumis à ce régime en ce moment même, mutatis mutandi. Les services religieux sont interdits mais l’avortement, qui est considéré comme un service essentiel, tout comme le porno, sont accessibles à tous. Les cliniques d’avortement n’ont pas fermé en Californie, mais les églises catholiques de cet État si[39].

Retour sur les chiffres

La réaction catholique à cet état de choses exceptionnel dépendait largement des rapports de l’écrivain avec l’État en général et avec l’Empire américain en particulier. Dans un article paru sur America, le navire étendard de l’américanisme contemporain et le soutien jésuite au régime Patrick O’Neill l’a établi en des termes sans équivoque : « Je suis un savant qui travaille pour arrêter le corona virus. Nous devrions annuler toutes les messes »[40].

L’article est apparu le 13 mars, mais il avait écrit alors qu’il y avait 1700 cas confirmés et au moins 41 morts. O’Neill prend ce nombre et il extrapole, calculant que « le véritable nombre d’infections aux US se situe donc maintenant entre 17 000 et 170 000 ».

C’est vrai. Une semaine après la parution de l’article de O’Neill sur America, répandant la panique parmi les évêques aux US, le nombre d’infections s’élevait à 19 383 cas, dans la fourchette qu’il mentionnait mais non pas vers la limite supérieure qu’il avait évoquée pour faire peur aux évêques. Parmi les gens infectés, il y eut 256 décès. O’Neill affirma que le taux de mortalité du Covid 19 était donc de 3,7 mais il oubliait de dire à quelle date. C’est une omission significative parce que durant la période qui s’étendait entre le 8 mars et le 20 mars, la période pendant laquelle les évêques US ont décidé de suspendre les messes en public, le taux de mortalité aux US baissa de 4, 05% à 1,32. Cela signifiait que tandis que les chiffres totaux grimpaient de 22 morts sur 541 au début de la période, jusqu’à 256 sur 19 383 à la fin, les chiffres bruts avaient augmenté, mais le pourcentage de ceux qui en étaient morts baissait. Le 20 mars 2020, le taux de mortalité en Italie était de 8,5% mais le taux de mortalité en Corée du sud était de 1,16%, ce qui était proche du taux de mortalité aux US, qui était de 1,34 %. Le tableau réel devient plus clair si nous tenons compte du total des cas par million d’habitants. Le 20 mars, la Chine avait 56 cas par million, les US 59 par million, mais l’Italie 778 cas par million d’habitants.

————–

E. Michael Jones publie la revue annuelle Culture Wars, et il a publié Libido Dominandi: Sexual Liberation and Political Control à paraître en français prochainement. Il annonce la parution prochaine de Logos Rising, a history of ultimate reality. Son ouvrage L’esprit révolutionnaire juif est disponible en version française http://www.librairiefrancaise.fr/en/judaisme/8030-l-esprit-revolutionnaire-juif-e-michael-jones-9782816204544.html Tous ses articles sont sur culturewars.com.

——————————————————————————-

[1] La chouette de Minerve ne commence à voler qu’au crépuscule.

[2] https://www.americamagazine.org/faith/2020/03/13/i-am-scientist-working-stop-coronavirus-we-should-cancel-all-masses

[3] http://www.wbiw.com/2020/03/16/holcomb-announces-first-hoosier-death-from-covid-19/

[4] https://translate.google.com

[5] http://archive.is/QIBmE

[6] https://www.unz.com/article/was-the-2020-wuhan-coronavirus-an-engineered-biological-attack-on-china-by-america-for-geopolitical-advantage/

[7] https://www.unz.com/pgiraldi/who-made-coronavirus-was-it-the-u-s-israel-or-china-itself/

[8] http://archive.is/QIBmE

[9] http://archive.is/QIBmE

[10] http://archive.is/QIBmE

[11] https://www.nbcboston.com/news/local/harvard-professor-charged-with-hiding-china-ties-due-in-court/2069587/

[12] http://archive.is/QIBmE

[13] https://en.wikipedia.org/wiki/Charles_M._Lieber#Personal_life

[14] https://en.wikipedia.org/wiki/Nanosys#Founders,_funding,_and_patents

[15] https://www.nbcboston.com/news/local/harvard-professor-charged-with-hiding-china-ties-due-in-court/2069587/

[16] https://www.nbcboston.com/news/local/harvard-professor-charged-with-hiding-china-ties-due-in-court/2069587/

[17] http://archive.is/QIBmE

[18] http://archive.is/QIBmE

[19] http://archive.is/QIBmE

[20] file:///C:/Users/Owner/Downloads/Rockefeller%20Foundation.pdf

[21] file:///C:/Users/Owner/Downloads/Rockefeller%20Foundation.pdf

[22] https://www.youtube.com/watch?v=p_AyuhbnPOI&feature=youtu.be My translation from the German.

[23] http://www.salute.gov.it/portale/news/p3_2_1_1_1.jsp?lingua=italiano&menu=notizie&p=dalministero&id=4163 My translation from the Italian.

[24] file:///C:/Users/Owner/Downloads/Rockefeller%20Foundation.pdf http://www.salute.gov.it/portale/news/p3_2_1_1_1.jsp?lingua=italiano&menu=notizie&p=dalministero&id=4163 My translation from the Italian.

[25] file:///C:/Users/Owner/Downloads/Rockefeller%20Foundation.pdf

[26] https://journal-neo.org/2020/03/18/coronavirus-and-the-gates-foundation/

[27] https://www.yahoo.com/news/french-people-ignored-officials-warnings-112634326.html

[28] https://www.fr.de/politik/coronavirus-sars-cov-2-daenemark-notfalls-militaer-13598503.html

[29] https://thenextweb.com/shareables/2020/03/12/pornhub-free-italy-coronavirus/

[30] 2012 via the internet wayback machine

[31] https://nypost.com/2020/03/17/strip-club-launches-free-vr-dances-for-coronavirus-self-isolation/

[32] https://www.poemuseum.org/the-masque-of-the-red-death

[33] https://www.wsj.com/articles/a-generational-war-is-brewing-over-coronavirus-11584437401

[34] https://www.theguardian.com/world/2020/mar/18/fears-lockdown-parties-will-increase-global-spread-of-coronavirus

[35] Enzo Siciliano, Pasolini: A Biography (New York: Random House, 1982), p. 345.

[36] Siciliano, p. 374-5.

[37] Siciliano, p. 385.

[38] Siciliano, p. 3.

[39] https://www.lifenews.com/2020/03/20/california-gov-orders-non-essential-businesses-to-close-but-planned-parenthood-is-still-doing-abortions/

[40] https://www.americamagazine.org/faith/2020/03/13/i-am-scientist-working-stop-coronavirus-we-should-cancel-all-masses

Source : https://culturewars.com/news/the-coronavirus-and-the-culture-war

traduction Maria Poumier

Joindre l’auteur : jones@cultwars.comure

via https://plumenclume.org/blog/543-le-coronavirus-et-la-guerre-culturelle-1

Source: Lire l'article complet de Réseau International

À propos de l'auteur Réseau International

Site de réflexion et de ré-information.Aujourd’hui nous assistons, à travers le monde, à une émancipation des masses vis à vis de l’information produite par les médias dits “mainstream”, et surtout vis à vis de la communication officielle, l’une et l’autre se confondant le plus souvent. Bien sûr, c’est Internet qui a permis cette émancipation. Mais pas seulement. S’il n’y avait pas eu un certain 11 Septembre, s’il n’y avait pas eu toutes ces guerres qui ont découlé de cet évènement, les choses auraient pu être bien différentes. Quelques jours après le 11 Septembre 2001, Marc-Edouard Nabe avait écrit un livre intitulé : “Une lueur d’espoir”. J’avais aimé ce titre. Il s’agissait bien d’une lueur, comme l’aube d’un jour nouveau. La lumière, progressivement, inexorablement se répandait sur la terre. Peu à peu, l’humanité sort des ténèbres. Nous n’en sommes encore qu’au début, mais cette dynamique semble irréversible. Le monde ne remerciera jamais assez Monsieur Thierry Meyssan pour avoir été à l’origine de la prise de conscience mondiale de la manipulation de l’information sur cet évènement que fut le 11 Septembre. Bien sûr, si ce n’était lui, quelqu’un d’autre l’aurait fait tôt ou tard. Mais l’Histoire est ainsi faite : la rencontre d’un homme et d’un évènement.Cette aube qui point, c’est la naissance de la vérité, en lutte contre le mensonge. Lumière contre ténèbres. J’ai espoir que la vérité triomphera car il n’existe d’ombre que par absence de lumière. L’échange d’informations à travers les blogs et forums permettra d’y parvenir. C’est la raison d’être de ce blog. Je souhaitais apporter ma modeste contribution à cette grande aventure, à travers mes réflexions, mon vécu et les divers échanges personnels que j’ai eu ici ou là. Il se veut sans prétentions, et n’a comme orientation que la recherche de la vérité, si elle existe.Chercher la vérité c’est, bien sûr, lutter contre le mensonge où qu’il se niche, mais c’est surtout une recherche éperdue de Justice.

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Recommended For You