Une courte vidéo portant sur la comparaison entre la France et l’Allemagne, notamment sur l’affaire des tests.
On y voit, hélas, notre premier ministre insinuer que les Allemands pourraient avancer des données qui ne seraient pas exactes …..
Covid-19 : en France et en Allemagne, deux tactiques différentes
Ces deux pays sont voisins, et pourtant, ils n’ont pas du tout géré l’épidémie de la même manière. Décryptage.
« Nous sommes en guerre », annonçait Emmanuel Macron le 16 mars au cours d’une allocution présidentielle. Il commençait par là-même une métaphore guerrière filée pour évoquer la pandémie de Covid-19, reprise allègrement par les médias, le gouvernement et de nombreux Français.
Près d’un mois plus tard, le 11 avril, le Président allemand Frank-Walter Steinmeier montrait pourtant son vif désaccord avec ce type de vocabulaire : « Non, cette pandémie n’est pas une guerre. » Derrière ces deux conceptions très différentes de la crise que nous traversons se dessinent deux types de tactiques pour endiguer l’épidémie.
Les chiffres
Le 24 janvier, les deux premiers cas de Covid-19 sont découverts en France. Le 27 janvier, le premier cas apparaît en Allemagne. Deux mois et demi plus tard, l’Allemagne recense officiellement près de 4000 décès, et la France près de 17000. C’est 4 fois plus.
Les tests
Le 17 janvier, l’Allemagne met au point le premier test mondial de détection du Covid-19. Après la découverte du premier cas, un dépistage massif est mis en place pour identifier les personnes contaminées et les porteurs asymptomatiques, mais aussi pour limiter au maximum la propagation du virus.
Actuellement, l’Allemagne affirme dépister entre 300 000 et 500 000 personnes par semaine. Un chiffre quelque peu minimisé par le Premier ministre français Édouard Philippe : « Quand l’Allemagne dit qu’elle procède à 500 000 tests par semaine, est-on absolument certain qu’elle procède à 500.000 tests par semaine ? Je suis toujours très prudent lorsque je compare, et je crois que nous devons l’être. »
Côté français, environ 20 000 tests par jour étaient effectués à la fin du mois de mars. D’ici au 11 mai, les capacités de test devraient augmenter, selon Emmanuel Macron. « Le 11 mai, nous serons en capacité de tester toute personne qui présente des symptômes. Nous n’allons pas tester toutes les Françaises et tous les Français, ça n’aurait aucun sens. Mais toute personne ayant un symptôme doit pouvoir être testée », a-t-il annoncé le 13 avril.
Le confinement
Depuis le 17 mars, la France est confinée. En Allemagne, la population a été confinée le 22 mars, soit 5 jours après la France. Pour sortir, pas besoin d’attestation comme en France : chaque région édicte ses propres règles de confinement.
Alors que le confinement se prolonge au moins jusqu’au 11 mai pour la France, les autorités allemandes laissent entrevoir un déconfinement progressif à partir du 4 mai.
La situation dans les hôpitaux
L’Allemagne compte 28 000 lits en soins intensifs, dont 25000 avec respirateur. La France en comptait seulement 5000 le 29 mars. Même si l’Allemagne compte 16 millions d’habitants de plus que la France, le nombre de lits d’hôpitaux par habitant y est 2 fois plus élevé.
Le 31 mars, 45 % des lits en soins intensifs étaient vides en Allemagne, alors que plusieurs hôpitaux français étaient déjà saturés. La France devrait rapidement porter sa capacité à 14 500 lits.
Par ailleurs, les principaux fabricants mondiaux de respirateurs sont implantés en Allemagne, pays qui investit beaucoup plus que la France dans la recherche. C’est même l’un des leaders de l’OCDE en la matière.
source : https://www.brut.media/fr
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