C’est un plaisir, toujours renouvelé chaque vendredi, d’écouter et d’entendre Philippe de Villiers sur CNews. Il est fort regrettable que le Président Emmanuel Macron néglige cette heure de pure « Culture Française », lui pour qui la « culture française » n’existerait pas.
Ce dernier vendredi Philippe de Villiers nous a entretenu sur Jean Monnet, le soi-disant « Père de l’Europe » qui, installé à Washington auprès du Président Franklin Roosevelt, au début des années 40, a, en toute complicité avec la politique des Etats-Unis, organisé, fin 1942, l’élaboration d’une « Europe fédérale » et non pas une « Europe des Nations ».
Il faut que cela soit dit, et que cela se sache, par une grande majorité du peuple français, et des autres populations européennes susceptibles de l’ignorer puisque l’on se garde bien de le faire savoir.
Nous sommes début 1943. Une conférence est organisée à Casablanca du 14 au 24 janvier dans le quartier d’ANFA, près de l’aéroport et de l’hippodrome.
Les Américains avaient débarqué sur les côtes africaines deux mois plus tôt. Ils étaient, enfin, entrés en guerre et dès lors l’issue ne faisait plus aucun doute.
Considéré comme inexistant par Roosevelt, De Gaulle est totalement tenu à l’écart de l’opération Torch et son avis n’est même pas sollicité par les « Alliés ».
Cependant il lance de Londres un appel dès le 8 novembre déclarant l’entrée en guerre de l’AFN aux côtés des Alliés.
Le président des États-Unis ne tenait absolument pas à la présence de De Gaulle lors de cette conférence.
Le seul représentant de la France devait être le général Giraud, récemment arrivé à Alger et immédiatement installé comme commandant en chef de l’Armée d’Afrique.
Il n’hésite pas à déclarer à Churchill : « Nous devons nous séparer de De Gaulle, parce qu’il s’est montré déloyal et indigne de la confiance de nos deux gouvernements et parce que ces derniers temps ils’intéresse bien davantage aux intrigues politiques qu’à la poursuite de la guerre. »
Le but officiel de cette conférence était de « Préparer la stratégie des alliés pour un débarquement sur les côtes françaises ».
Mais la réalité est tout autre.
Si Roosevelt a décidé de lancer l’Amérique dans cette guerre, qui jusqu’alors ne la concernait pas, c’est qu’il a un objectif bien précis : mettre la main sur l’Europe, sur toute l’Europe y compris la France.
C’est dans ce but, qu’avec l’aide de Jean Monnet a été créée l’AMGOT (Allied Military Government in Occuped Territories) fin 1942, dont le siège se situe dans l’université de Charlottesville (état de Virginie), et cela moins de trois mois avant la conférence de Casablanca.
Cet organisme est, dans un premier temps, chargé de former des administrateurs destinés à diriger les pays européens dès leur libération et cela jusqu’à l’élection démocratique d’un gouverneur.
L’envahissement de l’Europe est programmé dans cet objectif tenu secret et connu uniquement en Europe par Churchill. Le but de Roosevelt est d’englober dans les États-Unis d’Amérique les États-Unis d’Europe sur le même modèle
Roosevelt souhaite savoir si d’autres gouvernements européens sont prêts à adhérer à son immense projet, en dehors de l’Angleterre, et à commencer par la France.
Il a envoyé auprès du général Giraud, commandant en chef civil et militaire, Jean Monnet, son représentant français (il sera, comme nous venons de le constater, l’un des pères fondateurs de l’Union Européenne) afin qu’il négocie la création du Comité français de Libération Nationale.
La présence donc du général Giraud est absolument nécessaire, puisqu’il est considéré sans équivoque comme le seul chef militaire de la France combattante. Cependant Winston Chruchill a exigé la présence de De Gaulle, qui refusait d’y participer, n’étant justement pas considéré par Roosevelt comme « chef de la résistance française ».
F. D. Roosevelt pose immédiatement ses deux conditions principales :
1 – Il faut que les marchés européens s’ouvrent dès leur libération aux produits américains.
2 – Il faut que l’empire colonial français soit décolonisé dans les 30 années à venir.
Winston Churchill précise aux deux officiers supérieurs que l’Angleterre est également partie prenante dans ces deux conditions.
Le général Giraud quitte immédiatement la réunion en claquant la porte.
De Gaulle reste et accepte…
Il est dorénavant le seul interlocuteur français auprès des Alliés. Il acquit ainsi la légitimité qu’il était bien loin d’avoir et devient l’unique chef de la France Libre. (En revanche De Gaulle a tenu parole : décoloniser l’empire colonial français dans les 30 années à venir (Algérie 1962).
Roosevelt confie alors à Jean Monnet, son représentant français, la mission de poursuivre la « main mise » des USA sur la « Nouvelle Europe des Etats Fédéraux ».
L’hypothèse de l’AMGOT, émise par Roosevelt et confiée à Jean Monnet, est abandonnée bien avant la libération totale de l’Europe.
Abandonnée, la fondation d’une Europe organisée sur le même modèle que les Etats-Unis d’Amérique, pas du tout, c’est toujours le projet des « Américains » mais c’est le Président actuel de la France, Emmanuel Macron, qui en est aujourd’hui le promoteur principal : son but, son rêve « Devenir le Premier Président de cette nouvelle Europe, non plus de Nations souveraines mais de quelques dizaines d’Etats confiés à des gouverneurs serviles.
Ses dernières déclarations belliqueuses, et insultantes contre les dirigeants des Nations de l’Union Européenne, font partie de sa stratégie pour lui permettre d’atteindre son objectif « Après 2027 : quand il aura laissé la France dans un état si lamentable et endetté qu’elle ne pourra survivre qu’en devenant entièrement dépendante de cette « Nouvelle Europe » !
Manuel Gomez
Source : Résistance Républicaine
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