Comme une odeur de musc

Comme une odeur de musc

Les morceaux de poulet masala bronzent docilement sur le grill alors que je grille une clope locale. (Rassurez-vous, pour la santé de la planète, je ne fume que des cigarettes roulées dans une usine de Québec. On ne pourra pas dire que je ne fournis pas ma part d’efforts.)

Cet article est tiré du magazine de septembre/octobre 2023. Feuilletez-le en cliquant sur la bannière!

Donc, ça flambe et ça fume tandis que j’alimente un vain sentiment de virilité… en attendant d’alimenter la smala avec mon masala. Mais comme l’ère est à la fluidité, je me plais aussi à casser le stéréotype de genre en accompagnant ce moment de début-de-fin-d’été d’un délicat gin tonique concombre en lieu et place d’une grosse bière.

Plus bobo que ça, tu meurs.

À chaque époque ses barons voleurs

En feuilletant mon journal l’autre matin, je suis tombé sur un texte de Stéphane Kelly. Le prof au cégep de Saint-Jérôme écrivait sur les «barons voleurs» étatsuniens, ces magnats industriels du tournant du siècle passé qui ont établi des monopoles dans les mines et les chemins de fer. Kelly racontait comment Roosevelt avait répondu à cette menace à la démocratie: avec un État plus gros et plus fort («Au temps des barons voleurs», Le Devoir, 4 aout 2023).

Ce n’était pas si fou comme idée. Toutefois, plusieurs penseurs de l’époque auraient préféré, comme contrepoids à ces mastodontes du capitalisme, une société civile et des communautés plus vivantes, des associations, des petites entreprises et une citoyenneté en meilleure santé plutôt qu’un État central omnipotent.

La suite de l’histoire donne pourtant les grands industriels largement gagnants de cette manche.

Partant de cette joute passée, Kelly nous invitait à réfléchir à celle que nous vivons aujourd’hui. Les nouveaux barons ne possèdent plus seulement des trains et des mines de charbon, mais des empires technologiques plus puissants que bien des nations. Et les petits citoyens se demandent bien souvent ce qu’ils pèsent dans la balance des pouvoirs.

Le Verbe contre-attaque

Chez Le Verbe médias, une part minoritaire mais non négligeable de notre auditoire provient des réseaux sociaux. Plusieurs personnes nous découvrent ou consultent nos contenus en se promenant sur Facebook ou Instagram. Je ne vous apprendrai rien en vous disant qu’il n’est pas à notre avantage, par les temps qui courent, d’être à la merci de ces nouveaux «barons voleurs».

Ce qui est viril, c’est d’user de toute sa force, de toute sa volonté et de toute son intelligence pour les mettre au service du bien commun.

Alors, on bombe le torse, on sort les muscles et… on vous exhorte à vous abonner à notre formidable infolettre! Une seule fois par semaine, nous vous envoyons nos plus récents contenus et recommandations.

Aussi, je vous informe en primeur que Stéphane Kelly signe un texte dans le numéro spécial d’automne du Verbe dans lequel il présente un grand intellectuel méconnu de chez nous, le sociologue Hubert Guindon. Pour le lire, il suffit d’être abonné à notre magazine. Étant donné que l’abonnement est à contribution volontaire, il est impossible que vous perdiez au change.

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Ce qui est viril, ce n’est pas tant de montrer ses muscles dans une arène octogonale à la manière d’un affrontement Zuckerberg-Musk, ou même de retourner une pièce de viande sur un barbecue. Ce qui est viril, c’est d’user de toute sa force, de toute sa volonté et de toute son intelligence pour les mettre au service du bien commun.

Ça, ça sent le musc.

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