Par John-Erich Nielsen
John-Erich Nielsen est écrivain,
Saint-Cyrien et ancien officier de cavalerie.
« Nous sommes en guerre » nous asséna, il y a quelques temps déjà, un certain VRP de l’oligarchie davossite.
Les propos de ce sinistre personnage, en raison de leur nature perverse, doivent être pris au pied de la lettre. En effet, ce type d’individu ne ment jamais, trop heureux d’infliger une vérité à double tiroir dont lui seul croit détenir la clé. Pourtant, nous le savons désormais, la marionnette élyséenne négligea ce soir-là de nous révéler le sens caché de sa tirade : « Nous sommes en guerre, mais… contre vous ! ».
Quel cynisme. Comme il a dû jouir de la naïveté de son auditoire…
Alors, si la clique davossite se trouve effectivement « en guerre » contre les peuples, cela signifie que nous évoluons de facto sur un champ de bataille. Il n’est donc pas surprenant que le terme « résistant », conforme à la réalité de la situation, soit apparu. Toutefois, si ce « camp » oligarchique – auquel le glaçant préfet Lallement reconnut un jour appartenir – possède un plan, des troupes, ainsi que des objectifs de guerre, il faut admettre qu’en face, ceux qui souhaitent s’y opposer manquent cruellement d’unité. En outre, ces derniers ne sont toujours pas parvenus à définir leurs propres objectifs. Pourquoi ? Sans doute parce que cet autre « camp » n’a pas mesuré l’ampleur et la nature d’un champ de bataille aussi inattendu qu’inédit. Concrètement, les véritables objectifs de l’ennemi – son « effet majeur » – n’ont toujours pas été clairement identifiés.
Sur un champ de bataille, si l’on veut parvenir à saisir celui-ci dans sa globalité, il convient d’adopter deux points de vue distincts, mais complémentaires. Tout d’abord, il existe le point de vue de la fourmi, ce fantassin qui, dans sa confrontation directe avec l’ennemi, peut malheureusement croire qu’un simple brin d’herbe – Macron – suffit pour l’empêcher d’avancer. C’est pourquoi il convient d’adopter également le point de vue de l’aigle, un stratège qui, depuis sa perspective plus large, sait discerner l’ampleur véritable des combats, puis anticiper les manœuvres de l’adversaire. Or c’est précisément cette seconde perspective qui semble faire défaut aux forces de la résistance.
Aujourd’hui, même si nous sommes peu nombreux à développer cet autre point de vue, ce n’est pas une raison pour nous taire. Et même peu nombreux, ce n’est pas pour autant que nous avons tort.
Beaucoup de « résistants » mènent des actions, certes nobles et courageuses, mais celles-ci, semblables à une « poche de résistance », sont en réalité dépassées depuis longtemps par un adversaire dont l’effet majeur se situe dans un cadre nettement plus large et plus ambitieux. L’énergie qu’ils y déploient, comparable à celle de la fourmi cherchant à contourner son brin d’herbe, est admirable. Mais dans les faits, elle ne réclame à l’ennemi que peu d’efforts pour la contenir. Pire encore : certains « résistants », empêtrés dans la certitude de leur vision idéologique, préfèrent attendre l’ennemi sur une « ligne Maginot » qu’ils ne défendront jamais. Car voilà bien longtemps que l’adversaire leur est passé dans le dos… Par exemple, s’arc-bouter encore et toujours sur des clivages gauche-droite surannés, revient à vouloir relever le défi de ce conflit moderne avec un… fusil Lebel ! Ironiquement, on ne peut que leur souhaiter « bonne chance »… Par ailleurs, prétendre instaurer une nouvelle constitution, ou bien une sixième république, en agissant sur les leviers « élections », « presse », « démocratie », « institutions » qui, en réalité, ne sont déjà plus que des hologrammes, est illusoire. Leurrés par ces mirages – comme les aviateurs allemands par les maquettes de chars disséminées dans la campagne anglaise en 1944 –, nos « résistants Maginot » continueront d’attendre un adversaire qui, pendant ce temps-là, défilera tranquillement sur les Champs Élysées, quitte à se retrouver seul un 8 mai… Ceux-là, sans même s’en rendre compte, mènent désormais des combats d’arrière-garde énergivores et sans lendemain.
Encore une fois, ce n’est pas parce que nous sommes peu nombreux à défendre ce point de vue que nous devons nous taire. Et ce n’est pas parce que nous sommes peu nombreux que nous avons tort.
Alors où se situe la véritable ligne de front ? Où est l’ennemi ? Quels sont ses objectifs réels, et quels moyens utilise-t-il pour les atteindre ?
Pour y voir plus clair, revenons en 2020. Comme l’aigle, prenons de la hauteur…
En 2020, la « plandémie » davossite fut un coup de tonnerre assez comparable à Pearl Harbor. Prenant par surprise les peuples du monde, cette tactique consista à les sidérer, puis à profiter de l’avantage acquis pour occuper durablement le terrain conquis (installation d’une propagande, de mesures liberticides, de la censure, ou bien encore enfermement, puis marquage, d’une population traitée comme du bétail, etc.) Parfaitement préparé, le coup fonctionna tellement bien que tous ceux qui adhérèrent au « narratif » McKinsey furent de facto sortis de l’Histoire. Car au sein de l’humanité, une véritable faille cognitive – aussi irréversible que celle du Rift il y a vingt-cinq millions d’années – s’est ouverte, la scindant en deux parties. Tous ceux qui furent déstabilisés par la peur orchestrée, sont devenus réceptifs à la novlangue davossite : une véritable déconstruction cérébrale en raison de la dissonance cognitive qu’elle génère. D’un coup, les crédules se sont mis à évoluer dans un univers mental où le bon sens, la logique et la morale avaient disparu. Et si nous prétendons que ce groupe est « sorti de l’Histoire », c’est parce que l’Histoire qui lui est présentée se voit dorénavant déconstruite, remaniée, travestie à seule fin d’effacer celle qui prévalait jusqu’alors. Si vous n’avez plus de passé, alors votre avenir peut être redéfini. Il suffit d’observer les « réalités » (?) aussi relatives qu’évolutives que Wikipédia cherche à vous imposer, notamment en modifiant arbitrairement les fiches de certaines personnalités dont l’attitude critique leur vaut d’être affublées de cette nouvelle étoile jaune qu’est l’étiquette de « complotiste ». Au sein de la matrice numérique, presque exclusivement contrôlée par la pieuvre davossite (Wikipédia, réseaux sociaux, moteurs de recherche, etc.), la vérité n’existe plus. Elle devient virtuelle, fragile, fugace, conforme aux « standards de la communauté », déconstruite au gré des besoins du moment. Ainsi l’Histoire – comme la science véritable – ne s’écrit plus. Elle s’efface derrière l’IA et ses algorithmes. Pour l’individu qui en devient captif, tout n’est plus qu’instantanéité. Fin de l’Histoire…
Alors cessez de guetter le début de la « Troisième Guerre mondiale ». Cessez de vous demander quand explosera la première bombe. Car cela fait déjà trois ans que cette guerre fait rage ! Êtes-vous aveugle et sourd ?… Depuis 2020, l’ennemi avance ses pions avec méthode. Il grignote le terrain sans entrave, ou si peu. La « plandémie » a d’ores et déjà atteint le premier de ses objectifs : tester le degré de soumission de la population, puis profiter de son désarroi pour procéder à un irréversible marquage numérique, base de départ pour la seconde partie de l’offensive. Cette fois, il s’agira pour l’adversaire d’atteindre son objectif final. Cette opération a déjà commencé. Elle se déroule sous nos yeux. En tout cas pour ceux qui veulent – ou qui peuvent – les ouvrir et qui, comme l’aigle, prennent la hauteur de vue nécessaire.
L’objectif final de l’ennemi davossite est manifestement le suivant : fusionner l’être humain avec la matrice. Faire des corps, ainsi que des esprits, de simples données assimilables et donc… contrôlables ! L’assimilation du réel par la matrice n’a pas d’autre but que son contrôle par une poignée de démiurges autoproclamés. Or l’achèvement de cette seconde phase est imminent : identité numérique, monnaie numérique, ghettos de quinze minutes (« smart cities » en novlangue McKinsey). Tout cela est prêt.
Avez-vous entendu parler du projet Neom ou The Line, dont la première tranche devrait être achevée d’ici 2025 au cœur du désert saoudien ? Un tube de 170 km de long, de 500 mètres de hauteur et de 200 mètres de large. Une ville « intelligente » (ah bon ?) de neuf millions d’habitants, que la propagande merdiatique vous vendra comme un havre de paix et de sécurité. En réalité, votre vie – ou ce qu’il en restera – sera intégralement contrôlée à coups de QR Code et de caméras de surveillance. Vos déplacements, comme l’ensemble de vos pseudo-choix, seront subordonnés à votre degré de docilité. Et quoi de mieux qu’un désert pour vous dissuader de fuir ce nouveau Portmeirion, le village de la célèbre série « Le Prisonnier » ? Plus besoin de bulle pour vous tenir en laisse. Le désert s’en chargera… Voici donc l’Enfer davossite prêt à s’ouvrir sous vos pieds. Une existence de poulet de batterie : un poulet nourri d’insectes, non genré car totalement woké, bien au chaud, bercé par une petite musique d’ambiance concoctée par Big Brother. Dans cette dystopie qui, dès demain, sera votre réalité, on vous ouvrira la porte de votre cage, et pourtant, vous n’aurez même plus envie d’en sortir. Et ce sera normal, car vous ne serez plus un humain, mais un poulet de batterie…
Devenir un aigle ou un poulet, voilà le choix devant lequel vous place la faille cognitive ouverte en 2020.
Ces ghettos de quinze minutes, intégralement numérisés et contrôlés, où vous ne serez plus qu’une donnée, un QR code parmi tant d’autres, sont déjà là. Le piège est prêt. Dans quelques mois à peine, il se refermera sur vous.
Et c’est bien là que se situe la véritable ligne de front. C’est là que doit se mener le combat, car c’est aussi là que réside l’effet majeur de l’ennemi. L’imaginer ailleurs, c’est se condamner à n’être qu’une fourmi sur le champ de bataille, isolée, déboussolée, et donc bientôt écrasée sous la botte totalitaire.
Alors posez-vous cette question : êtes-vous prêt ? Que ferez-vous demain, quand vous serez brutalement éjecté de cette société dystopique ? Quand vous n’aurez plus d’autre identité que numérique ? Quand vous n’aurez plus d’autre argent que virtuel, que vous n’aurez plus accès aux ressources énergétiques nécessaires à votre survie, aux différents vecteurs d’expression, que vous ne pourrez plus voyager sans autorisation, que vous serez banni des pseudo-réseaux sociaux et qu’enfin, vous serez traqué par la milice davossite ?
Êtes-vous prêt ? Avez-vous anticipé cette situation ? Parce que cet Enfer, vous ne l’affronterez pas dans trois, cinq ou dix ans. Vous l’affronterez… DEMAIN !
Alors réitérons la question : êtes-vous prêt ? Pour certains, êtes-vous prêt à quitter votre ligne Maginot idéologique, si confortable mais si vaine ? Que ferez-vous demain ? Cessez de reporter l’échéance. Par nature, le totalitarisme ne recule pas. Les trains du totalitarisme ne s’arrêtent jamais. Il faut se résoudre à en sauter si l’on veut survivre. L’issue de secours ne se trouve pas en Ukraine. Ne vous y trompez pas : là-bas, c’est juste le profil de votre futur maître qui se dessine. Rien de plus. Et ce dernier vous réserve un sort en tous points comparable à celui déjà tracé. Est-ce que le crédit social à la chinoise vous semble plus doux ?
Pourtant, une étincelle d’espoir subsiste. Elle est même aveuglante pour qui veut bien la regarder. En effet, le totalitarisme possède par nature deux ennemis mortels : tout d’abord le réel, sur lequel il finit toujours par s’écraser ; mais aussi lui-même, car dans son arrogance, le totalitarisme ne prévoit jamais de plan B !
Cet avenir orwellien adviendra. Vous y serez confronté. N’en doutez pas. En revanche, lorsque les davossites – et ceux qui les servent – penseront avoir atteint leur dernier objectif, ils seront comme Napoléon à Moscou : vaincus ! Puis ce sera l’inéluctable débâcle et, enfin, leur Bérézina.
Comme Koutouzov en 1812, laissons-les prendre la ville. Quittons-la. À l’image du général russe, laissons-les croire que nous avons abdiqué. De toute façon, il est trop tard. Cet avenir adviendra. Mais ensuite, parce que le totalitarisme davossite aura consommé toute l’énergie dont il disposait, parce qu’il ne pourra pas aller plus loin dans sa folie nihiliste, et parce que nous aurons anticipé ce moment, alors nous le repousserons. Nous le pourchasserons. Les davossites connaîtront leur Bérézina. Et nous veillerons à ce qu’aucun de ces monstres ne franchisse le fleuve du retour. Nous ferons en sorte que, cette fois enfin, la Bête ne puisse plus revenir.
Alors, si vous vous sentez l’âme d’un résistant, il vous reste une dernière chose à faire : préparez-vous !
Source : John-Erich Nielsen
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