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par Tarek Hafid.
Des informations sur l’entrée d’un sous-marin israélien dans les eaux de l’Algérie et sa poursuite par la Marine algérienne ont été diffusées par des experts en questions de défense. L’équipage du submersible israélien aurait été humilié en étant forcé de remonter à la surface. L’incident n’a pas été signalé officiellement par les deux pays.
Les Marines algérienne et israélienne ont-elles frôlé la bataille navale ces derniers jours ? C’est en tout cas l’information rapportée, dans la soirée du jeudi 30 septembre, par Darko Todorovski, un journaliste spécialisé en question de défense.
« Au large des côtes algériennes, un sous-marin israélien de type Dolphin a tenté de suivre un lancement d’entraînement d’un missile de croisière Club-S depuis un sous-marin algérien Projet 636, mais à son tour, il a été découvert et poursuivi par deux sous-marins du projet 636. Ils l’ont forcé à faire surface et à quitter la zone », a-t-il indiqué sur son compte Twitter.
Off the coast of Algeria, an Israeli submarine – Dolphin type tried to track a training launch of a cruise missile Club-S from an 🇩🇿 submarine of project 636, but in turn, it was discovered and pursued by 2 submarines of project 636. They forced it to surface and leave the area. pic.twitter.com/IxflWYpkUi
— Darko Todorovski (@DarikMk) September 30, 2021
Il est vrai que les 29 et 30 septembre 2021, la Marine algérienne a effectué des exercices dans la 2e région militaire, dans le nord-ouest du pays, à la frontière avec le Maroc. Plusieurs bâtiments ont été engagés durant ces manœuvres, notamment des sous-marins du projet 636. De fabrication russe, ces submersibles ont la réputation d’être particulièrement silencieux. L’Algérie en possède six qui sont notamment équipés de missiles de croisière russes Kalibr Club-S d’une portée de 300 kilomètres. Un tir de missile Kalibr a d’ailleurs été effectué durant cet exercice.
Notons que, le 26 septembre, le site d’information marocain en langue arabe Afrigatenews a indiqué la présence « d’un sous-marin israélien dans le détroit de Gibraltar ». Les Israéliens ont-ils poussé la curiosité jusqu’à s’approcher de la zone de manœuvres ? Menadefense, le site algérien spécialisé en question de défense, confirme, vendredi 1er octobre, qu’un sous-marin israélien était présent dans la façade ouest des eaux territoriales algériennes. Mais pas pendant le déroulement de l’exercice de la Marine algérienne.
« Selon nos informations, absolument rien ne s’est passé durant cet exercice, aucune présence menaçante n’a été détectée, contrairement à ce qui a été rapporté par certains sur les réseaux sociaux. Un très large périmètre avait été libéré du trafic marchand pour justement éviter les incidents ou les regards indiscrets. C’est lors de la préparation de l’exercice, le 27 septembre dernier, qu’un incident a eu lieu. Un sous-marin israélien de classe Dolphin a été repéré par des moyens passifs, puis traqué et obligé à faire surface dans les eaux internationales et quitter la zone », écrit Menadefense.
Akram Kharief, le directeur de ce site spécialisé, a expliqué à Sputnik que ce n’est pas la première fois que l’armée israélienne s’approche du territoire algérien. « Il y a notamment eu l’épisode d’octobre 1988, à l’occasion du sommet de l’OLP [Organisation de Libération de la Palestine, ndlr] consacrant la création de l’État palestinien, lorsque l’armée algérienne a déjoué une attaque de l’aviation israélienne », dit-il. Selon lui, la tentative sous-marine israélienne devait être une mission de renseignement. L’État algérien considère le Maroc et Israël comme étant des entités hostiles. Elles ont été, une nouvelle fois, désignées comme telles par le général Saïd Chengriha, le chef d’État-Major de l’armée algérienne, dans un discours prononcé lors des exercices effectués dans la 2e région militaire. L’alliance politique et militaire entre Rabat et Tel Aviv est perçue comme une menace par Alger.
« Ce qui est positif pour la Marine algérienne, c’est que cette opération a été menée de manière très moderne et fine, sans brutalité. Cette incursion israélienne a été transformée par la Marine algérienne en exercice anti-sous-marin », relève Akram Kharief.
Humiliation
Contacté par Sputnik, un officier de la Marine algérienne à la retraite a confirmé que le commandement en charge de l’opération avait respecté « les règles d’engagement en matière de présence de bâtiment potentiellement hostile dans les eaux territoriales ».
« L’équipage israélien a été forcé de faire surface et cela est considéré comme une humiliation. La situation aurait pu dégénérer, car c’est une violation de la souveraineté territoriale. Cependant, les Israéliens pouvaient dire qu’ils s’étaient trompés de route, un peu comme les bombardiers de l’Otan qui survolent la mer Noire et qui se font ensuite escorter par des avions après avoir violé l’espace aérien russe. Il est clair que si le sous-marin avait ouvert ses tubes pour opérer un tir, cela aurait été perçu comme un acte d’hostilité et la Marine algérienne aurait répliqué sur le champ », ajoute l’officier qui a requis l’anonymat.
Selon lui, la Marine algérienne a engagé des moyens de dissuasion particulièrement efficaces contre l’équipage du Dolphin israélien. « En plus des deux sous-marins du projet 636, le commandement algérien a dépêché un hélicoptère Super Lynx Mk–140 chasseur de submersibles. Cet appareil est équipé de torpilles MU90 et aurait pu envoyer le bâtiment ennemi par le fond », assure-t-il. Pour notre interlocuteur, la question qui se pose est de savoir « ce que faisait le sous-marin israélien au Maroc ? »
« Il est possible qu’il ait préparé un quai logistique ou un quai d’armement dans un port marocain pour des missions futures en Méditerranée occidentale. Et il est évident que l’unique cible c’est l’Algérie. À mon avis, suite à cet épisode, il faut s’attendre à un renforcement de la surveillance anti-sous-marine de la part de l’Algérie. Le commandement sera certainement plus sévère dans la zone et peut compter sur les compétences de ses sous-mariniers algériens », analyse le militaire à la retraite.
Notons que ni l’armée israélienne ni même l’armée algérienne n’ont confirmé, ou infirmé, l’existence de cet incident en haute mer.
source : https://fr.sputniknews.com
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Source : Lire l'article complet par Réseau International
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