En 1915 alors que la Libye était sous le joug des colonisateurs italiens dans une épopée nationale qui restera immortelle, les Libyens venus de différentes régions et de différentes tribus ont pour la première fois dans leur longue histoire, face aux nombreux conquérants égyptiens, grecs, carthaginois, romains, arabes, ottomans, vaincu dans la bataille d’al-Qardabiyah, le colonisateur italien.
Cette bataille reste le symbole de l’unité nationale à laquelle tous les patriotes d’une seule nation ont participé afin de remporter une victoire sans précédent. (Voir à ce sujet le livre de l’historien italien Angelo del Boca, « Gli italiani in Libia » ou bien « I gas di Mussolini »).
Si comme l’écrit le Professeur Robert Charvin dans son dernier et courageux livre « Mouammar Kadhafi, une tentative pour changer le monde », la situation en Libye est à la fois « anarchique et volatile », seul les Libyens peuvent résoudre leurs problèmes tout en tenant compte que la « La Libye, comme aucun système politique au cœur des rapports de force de la période historique en cours, n’a pu échapper aux pesanteurs déterminantes que les puissances imposent ».
Les couches populaires qui étaient les authentiques soutiens de M. Khadafi et de la Jamahiriya doivent reprendre leur avenir en main, et s’opposer à la culture du régionalisme et du localisme pour mettre fin à la fragmentation de la société libyenne.
Il a remarqué justement que malgré la diabolisation et criminalisation du leader anti impérialiste Kadhafi, qui était « devenu le nouvel Hitler » pour les monopoles de l’information, les gouvernements néo coloniaux, les intellectuels serviles et faux amis de gauche, la solidarité populaire internationale, s’est peu manifestée dans le cas de la Jamahiriya, arabe, libyenne, populaire et socialiste.
« Les directions des partis communistes occidentaux à l’exception du PC portugais et du Parti du travail suisse sont restés à l’écart comme si elles ne comprenaient pas la nature de la révolution libyenne, son syncrétisme et sa dimension musulmane … »
Ils rappellent que la seule opposition claire vis à vis de la contre-révolution kadhafiste fut celle des 42 partis de gauche d’Amérique du sud, et les pays de l’Alba, démontrant que la gauche européenne était devenue incapable de prendre en compte la multipolarité non occidentale.
Nous voudrions ajouter que ce ne fut pas seulement le cas de la gauche occidentale. La Jamahiriya a été abandonnée par le monde entier.
Les positions anti impérialistes et socialisantes, la révolution du 1er septembre en 1969, le livre vert et la démocratie directe, la grande Charte verte des droits de l’homme, la troisième théorie universelle afin de démasquer les fraudeurs « sur la démocratie, liberté, droits de l’homme, socialisme » et d’inspirer à des révolutions populaires avec « la mathaba », la nouvelle internationale, ne furent ni compris ni acceptés par les secteurs de la gauche occidentale et refoulés par la droite.
Pour le militant Robert Charvin, cette incompréhension découlant dans un anti-kadhafisme, relève « d’une véritable pathologie occidentale » due à l’inculture et à l’ethnocentrisme.
L’économie la plus progressiste de toute l’Afrique avec un indice de développement humain des plus élevé à l’époque jamahiriyenne et ce malgré de multiples difficultés, est aujourd’hui exsangue. « L’électricité manque, les produits alimentaires et les médicaments, le marché noir, et tous les trafics imaginables sont sous le contrôle pour la seule ville de Tripoli de 53 milices armées sous un gouvernorat autoproclamé (A .Belhadj) financé par le Qatar ».
La fragmentation de la société huit ans après l’agression de l’OTAN guette le pays. « Tous les conflits se sont exacerbés, tous les conflits d’intérêts sociaux, économiques et politiques ont resurgi, et les États occidentaux « malgré leur volonté d’ingérence rencontrent beaucoup de problèmes pour identifier mêmes les forces pouvant leur être utiles ».
Plutôt qu’on ne le croit, la Jamahiriya renaitra, elle n’est pas « morte avec le meurtre de son Guide, la souveraineté de la Libye n’est pas effacée et sa voix dans le monde n’est pas éteinte », une nouvelle bataille d’al-Qardabiyah est possible et pourra mettre fin à ce chaos et pillage néocolonial.
Notre soutien envers la Jamahiriya a toujours été sans faille même quand dans les rues, il n’y avait quasi personne pour la soutenir et nous ne sommes pas seuls. « Le monde a besoin que soit inventé « le droit d’ingérence des peuples » ~ Robert Charvin.
Source : Lire l'article complet par Réseau International
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