Ah bon ? Où ça ? Quand ça ? Où pourra-t-on assister au tirage au sort ?
Chacun peut voir à la télévision le tirage des boules du loto. Chacun peut voir le tirage au sort des équipes de foot qui seront appariées pour les matchs du championnat et autres tournois. Qui a vu le tirage au sort des deux précédentes Conventions Citoyennes (une sur le climat, la seconde sur la fin de vie) ?
Autre question innocente et subsidiaire : où sont les listes de citoyens français pouvant participer au tirage au sort ? S’agit-il des électeurs enregistrés dans toutes les mairies de France ?
En réalité, ces 150 citoyens sont sélectionnés par une entreprise privée, l’Institut Harris-Interactiv. Dans un premier temps, une machine génère des numéros de téléphone aléatoirement puis le personnel de l’entreprise prend la suite en main sur entretien téléphonique selon un cahier des charges de façon à obtenir un échantillon socio-professionnel représentatif de la société française. A ce stade de précision, peut-on encore prétendre qu’il s’agit d’un « tirage au sort » ? Pourtant je n’ai pas vu un élu, un journaliste, un constitutionnaliste, se poser la question…
Ce simple doute sur le tirage au sort devrait engendrer d’autres questions. La Convention Citoyenne pour le Climat était sponsorisée par le groupe ACCOR (pour l’hébergement des « citoyens » ?) et par le groupe SNCF (pour leur transport ?). Les « citoyens » étaient bichonnés aux petit oignons un week-end par mois à Paris pendant un an. Je laisse imaginer l’altération du discernement provoqué par tout ce tintouin… et l’euphorie de la situation. Au bout d’un an, terminé ! Pas de mandat, pas de comptes à rendre, retour à la vie ordinaire.
Et dans le même temps, tout est fait pour discréditer les députés élus. L’Assemblée Nationale est moquée, les élus qui protestent sont traités de « bordélisateurs », ceux qui critiquent les crimes de guerre israéliens sont accusés d’antisémitisme.
Ces assemblées citoyennes composées de « citoyens » bien sages et bien cornaqués par un comité de gouvernance, un groupe d’appui et un comité de gouvernance, ne sont-elles pas une supercherie démocratique ?
Source: Lire l'article complet de Le Grand Soir
