

Question :
Est-ce que le Chat botté n’a pas été repris par Boulgakov dans Le Maître et Marguerite (dont l’adaptation russe cinématographique vient de sortir) ?
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Ce qui me dérange un poil c’est ce terme freudien et nébuleux d’ »inconscient » : pourquoi ne pas utiliser fièrement le terme identité, même si cette partie de notre vaste culture européenne est à la marge ou recluse au rayon enfant ?
Jung, à la suite de Freud, n’a pas poussé assez précisément l’étude de l’Imaginaire européen (titre fort bien trouvé de Soral pour cette collection) pour lequel Gilbert Durand a été le plus loin dans l’analyse dans son livre sorti en 1960 et réédité récemment : Les Structures anthropologiques de l’imaginaire,
où l’on peut lire, selon un parti pris autour de l’imaginaire symbolique, que ce sont bien historiquement les symboles thériomorphes ou animaux qui arrivent en premier dans la construction culturelle de l’individu, c’est-à-dire de l’enfant, donc de la société et de là, la construction de mythes avec des animaux qui parlent…
Rien de païen ou de politiquement malsain dans cette affaire : l’enfant n’est-il pas un petit « animal » sans parole articulée ni autonomie qui ne comprend pas encore le monde adulte ? Il est donc logique qu’il s’attache à des figures qui ne parlent pas non plus.
On peut aussi ajouter, métaphysiquement parlant, que si l’Homme est au centre de la Création, entre terre et ciel, alors le Règne Animal qui lui est inférieur a son miroir céleste dans la sphère supérieure des anges et donc des anges-gardiens.
Maltraiter un animal (qui possède une âme) c’est s’en prendre directement à cet ordre.
Quant à la nature globale elle correspond à l’ordre des archanges, et le dernier ordre, immuable et minéral, correspond en fait à la première sphère : Dieu – sur cette pierre je bâtirai mon église…
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