Cette année, le cinéma français n’a pas que coulé, comme d’habitude. Deux productions ont surnagé : le film bien-pensant d’Artus sur les handis, on en a déjà parlé, et la grande fresque historique du comte de Monte-Cristo, en deux volets.
Le premier est une bluette feelgood, où l’idéologie progressiste, après les migrants, les homos, les femmes et les juifs, incluent les handis dans la grande famille des minorités souffrantes (pour le coup, certains handis souffrent vraiment, et leur famille avec, donc c’est pas une escroquerie), le second dans la lignée du cinéma français des années Hunnebelle, pour ceux qui ont connu les années 40, celles du Maréchal Nouvoala. D’ailleurs, André a réalisé la première version du roman d’Alexandre Dumas, un quarteron. Se souvenir que la France, c’est pas l’apartheid, malgré les cris des indigénistes de la Crépublique.
90% des films français qui sortent en salles sont des échecs, et seul Destination Ciné vous en parle
Exemple cette semaine
• Le Panache : 111 320 entrées
9 spectateurs par séance
Budget : 6,4M€
• Prodigieuses : 62 161 entrées
7 spectateurs par séance
Budget : 6M€ pic.twitter.com/p1BZOTckpM— Destination Ciné (@destinationcine) November 28, 2024
Seulement 1 295 entrées hier pour la comédie queer avec Bilal Hassani : « Les Reines du Drame »
soit une moyenne de… 12 spectateurs par séanceBudget : 2 250 000€
via notamment Arte, le CNC, la SACEM, les régions Normandie et Aquitaine, le département Charente-Maritime ou la BNP pic.twitter.com/fXD6Keb12K— Destination Ciné (@destinationcine) November 28, 2024
Les rédacteurs du compte non parodique Destination Ciné aiment à déboiter le cinéma français gauchisé, et on les comprend. En réalité, ils ne déboitent rien ni personne, ils constatent juste l’arnaque de cette industrie sponsorisée par le public, et privatisée par une toute petite tribu, la Grande Famille du cinéma français, la GFCF. On n’y entre que par cooptation, ou par héritage. Autrement, tu dégages, comme Dieudonné avec son Code noir. Sauf si c’est Spielberg qui réalise, évidemment.
Le spoiling de Prodigieuses
Prodigieuses est un film inclusif lancé dans la foulée du succès d’Un p’tit truc en plus, avec ses dix millions d’entrées. C’est l’histoire de deux sœurs pianistes, qui, en pleine ascension, se découvrent une maladie génétique qui les prive de l’usage de leurs mains, un peu comme en Arabie saoudite, sauf qu’elles, elles n’ont rien volé .
Heureusement, grâce à la résilience de Cyrulnik, ce faux tout, et à un travail acharné, elles inventent une méthode perso, reprennent le chemin du clavier et du succès. Elles jouent pendant le Téléthon, sur France 2, la chaîne qui aime tout le monde sauf les hommes blancs. En 2003, elles jouent même en live aux Invalides, et c’est pas une blague. Le succès, c’est surtout quand la Banque Populaire mise sur leur histoire. Et enfin, en 2024, le cinéma.
Ce serait marrant que le film figure à la fin du film, dans une mise en abîme qui aurait donné un peu de relief à un projet plat comme la Terre…
Le spoiling de Toutes pour une : les trois mousquetaires version banlieue
Là on va faire court : trois gonzesses, qui sont quatre en vérité, se battent pour faire avancer la cause féministe et antiraciste. On suppose qu’elles pourfendent de l’homme blanc, celui-là même que Delphine Ernotte vomit. Celle de gauche joue probablement Portos, le costaud.
FLASH | « Toutes pour une », une version féminine des Trois Mousquetaires, sortira au cinéma en 2025 avec Sabrina Ouzani, Oulaya Amamra et Déborah Lukumuena et Daphné Patakias. pic.twitter.com/hJcbaowhuZ
— Cerfia (@CerfiaFR) November 26, 2024
Le spoiling des Reines du drame
Le scénario est maigre comme une cervelle de trans qui passe sur France TV : deux gwin qui chantent, l’une réussit, l’autre pas. À un moment donné, grosse scène d’action, l’une lèche le téton piercé de l’autre. Scorsese peut aller se rhabiller. Maintenant, la débande-annonce, avec Bilal Hassani en repoussoir :
Désolés, erreur 404 break, ça arrive avec les archives numériques et les stagiaires sous-payés. La vraie BA du gwin-movie :
Voilà pour le cinéma français qui coule. Par égard pour José Garcia, on ne va pas chroniquer Le Panache, l’histoire d’un prof de théâtre qui (re)donne confiance à des lycéens de couleur et à Colin, qui est bègue. Un handi-movie tellement prévisible que le film se spoile tout seul. Uniquement pour les QI compris entre 40 et 60.
On va terminer ce petit tour de la misère scénaristique avec le coup de colère de Saïd Taghmaoui. L’anniversaire des 25 ans de La Haine ne semble pas très inclusif…
Source: Lire l'article complet de Égalité et Réconciliation