L’université est-elle malade?

L’université est-elle malade?

Enseignement supérieur

La modération a bien meilleur goût, vous dites?

La nouvelle ministre de l’Enseignement supérieur, Pascale Déry, semble vouloir prendre le taureau par les cornes, notamment eu égard au respect de la liberté universitaire qui a suscité plusieurs controverses au cours des derniers mois. Sept mois après l’adoption de la Loi sur la liberté académique dans le milieu universitaire, Pascale Déry constate qu’elle tarde à être respectée par plusieurs établissements.

Dans cette foulée, la ministre a fait parvenir une lettre à tous les dirigeants des universités du Québec pour les appeler à corriger le tir.« Il faut voir comment on peut ajuster le tir pour s’assurer qu’il n’y a pas de dérive, de dérapage dans les campus universitaires », a lancé la ministre en entrevue.

À titre d’exemple patent de controverse, on peut citer l’annulation d’une conférence en janvier par un professeur britannique en droits de la personne à l’Université McGill . Des militants de la communauté LGBTQ+ ont déploré qu’il soit administrateur de l’organisme LGB Alliance, vu par plusieurs comme un groupe haineux et transphobe.

Mais là où le bât blesse avec le plus d’acuité, c’est dans l’application de critères fédéraux visant à faciliter la diversité et l’inclusion dans certains programmes de recherche. À cet effet, la ministre fait valoir que des critères de diversité et d’inclusion ne doivent « en aucun cas » entraîner « quelque forme que ce soit de discrimination ou d’injustice » Or, ces derniers mois, l’Université Laval a été critiquée pour avoir exclu les hommes blancs des candidats potentiels au poste de titulaire de la Chaire de recherche du Canada en histoire du Canada-Québec. À mon avis, l’Université a toute la latitude pour mettre sur pied sa propre chaire de recherche sans discrimination, et accepter tout candidat respectant les critères d’acceptation pour s’inscrire à la recherche visée.

En ce qui me concerne, la ministre Déry est partie sur une bonne lancée. Son attitude transparente augure bien pour l’avenir. Reste à voir si elle pourra convaincre les dirigeants des universités du Québec à apporter les correctifs nécessaires pour redonner à l’université ses lettres de noblesse.

La modération a bien meilleur goût, vous dites?

Le fait de boire trois verres d’alcool par semaine présente déjà un risque «modéré» pour la santé, argue le Centre canadien sur les dépendances et l’usage de substances (CCDUS). Selon le rapport du CCDUS, au-delà de deux verres standards, soit l’équivalent d’une bière de 341 ml avec 5 % d’alcool, le risque de blessures ou d’autres problèmes augmente pour la plupart des gens. Ainsi, boire entre trois et six verres par semaine augmente les risques de développer certains cancers, tel le cancer du sein ou du côlon.

Dans un communiqué, Educ’alcool endosse les révisions apportées par le CCDUS. « Il est, à notre avis, essentiel que les directives véhiculées soient perçues comme simples et acceptables par la population pour éviter qu’elles soient contreproductives en matière de prévention (…) Nous souhaitons que les directives soient claires, solidement appuyées, qu’elles comprennent des mesures collectives et individuelles et qu’elles fassent appel à l’intelligence des gens », déclare Geneviève Desautels, directrice générale d’Éduc’alcool.

En conclusion de son rapport, le CCDUS recommande de limiter la consommation d’alcool à deux verres par semaine pour les hommes et un verre par semaine pour les femmes. Un rationnement qui m’apparaît excessif, voire déraisonnable, et qui ne « fait pas appel à l’intelligence des gens » mais qui les infantilise à outrance.

Dans ce contexte, je suis d’avis que la Société des alcools du Québec (SAQ) devra modifier son slogan publicitaire, à savoir « La modération a bien meilleur goût » par « Un verre ou deux par semaine a bien meilleur goût »…Et tant pis pour la modération qui va devoir être reléguée aux oubliettes.

Henri Marineau, Québec

 

 

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