Alexandre Havard : « On arrive à la fin des mensonges »

Alexandre Havard : « On arrive à la fin des mensonges »

par Bardamu

D’origine française, russe et géorgienne, Alexandre Havard vit à Moscou depuis une quinzaine d’années. Diplômé en droit, il a exercé le métier d’avocat avant de se consacrer au développement du système du Leadership vertueux : une approche du leadership fondée sur la science de la vertu élaborée par les anciens grecs.

Lors de notre entretien, Alexandre Havard a évoqué les grands défis auxquels notre civilisation est confrontée, dépeignant une société peuplée d’êtres pusillanimes, esclaves de leurs désirs et de leurs passions, où la vertu, la transcendance et l’altruisme ont laissé place au relativisme, au consumérisme et à l’individualisme.

« Le principal problème est anthropologique, nous ne savons plus du tout ce qu’est l’homme. Les principes de la nature humaine n’existent plus. C’est le subjectivisme, l’individualisme total à tous les niveaux. […] Il n’y a plus de ratio, plus de logos, plus de dialogue, plus de vérité objective. Il reste la sensiblerie, l’émotivité, la soif de pouvoir ». « Les gens n’ont plus aucun point de référence, c’est la confusion la plus absolue. Dans l’idéologie libérale, on emploie des mots qui signifient exactement l’inverse. On vit le système orwellien. Chez Orwell, les gens ne se rendent même plus compte qu’ils sont dans un totalitarisme », ajoute-t-il.

Inspiré par la vie et les réflexions du dissident soviétique Alexandre Soljenitsyne, le fondateur du système du Leadership vertueux est revenu sur le discours prononcé par l’écrivain russe à l’université de Harvard en 1978, dans lequel il fustige le déclin du courage parmi les intellectuels occidentaux et le rejet de toute spiritualité au profit d’une conception purement légaliste de la vie.

« La civilisation occidentale fait trop confiance au droit. On pense qu’avec le droit on peut régler tous les problèmes, parce qu’on règle le problème des institutions. Mais le droit ne règle pas le problème de l’homme. Si, dans les institutions, on a des individus qui ne respectent pas les principes de la nature humaine, on aboutit à un totalitarisme masqué beaucoup plus dangereux qu’un totalitarisme démasqué », souligne A. Havard. « Beaucoup de gens pensent qu’ils sont superbes, remarquables, démocrates, amoureux de l’humanité, que ce sont de grands humanistes. Et le jour où ils sont face à eux-mêmes, ils se rendent compte que c’est une mascarade, que cela n’a rien à voir avec la vérité sur eux-mêmes. […]. Ils vont passer des moments terribles car c’est le temps de la vérité », poursuit-il.

« Toute cette façade juridique que l’on appelle la démocratie va bientôt s’effondrer complètement, et on verra la réalité de nos propres yeux. Cette réalité, c’est le chaos qui règne dans le cœur des gens parce qu’ils ont cessé d’être des hommes ». Selon lui, les temps troublés que nous vivons aujourd’hui sont pourtant une occasion de renouer avec notre nature profonde et d’élever notre conception de la vie.

« Tout peut arriver à n’importe quel moment et beaucoup plus rapidement qu’on ne le pense. Les choses les plus terribles peuvent nous arriver, mais il faut prendre cette réalité comme une occasion extraordinaire de grandeur, une occasion de développer les vertus et de faire un effort de transformation personnelle. C’est maintenant le moment d’agir ». Et Alexandre Havard de conclure : « La vie n’est pas une fin en soi. Il y a des idées, des réalités pour lesquelles ça vaut la peine de mourir. Il y a des choses qui sont au-dessus de la vie : la Vérité, le Bien, l’Amour, la Beauté. Ma vie n’a de sens que dans la mesure où elle est au service de ces choses qui sont au-dessus de moi. »

source : Le Libre Penseur
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Source : Lire l'article complet par Réseau International

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À propos de l'auteur Réseau International

Site de réflexion et de ré-information.Aujourd’hui nous assistons, à travers le monde, à une émancipation des masses vis à vis de l’information produite par les médias dits “mainstream”, et surtout vis à vis de la communication officielle, l’une et l’autre se confondant le plus souvent. Bien sûr, c’est Internet qui a permis cette émancipation. Mais pas seulement. S’il n’y avait pas eu un certain 11 Septembre, s’il n’y avait pas eu toutes ces guerres qui ont découlé de cet évènement, les choses auraient pu être bien différentes. Quelques jours après le 11 Septembre 2001, Marc-Edouard Nabe avait écrit un livre intitulé : “Une lueur d’espoir”. J’avais aimé ce titre. Il s’agissait bien d’une lueur, comme l’aube d’un jour nouveau. La lumière, progressivement, inexorablement se répandait sur la terre. Peu à peu, l’humanité sort des ténèbres. Nous n’en sommes encore qu’au début, mais cette dynamique semble irréversible. Le monde ne remerciera jamais assez Monsieur Thierry Meyssan pour avoir été à l’origine de la prise de conscience mondiale de la manipulation de l’information sur cet évènement que fut le 11 Septembre. Bien sûr, si ce n’était lui, quelqu’un d’autre l’aurait fait tôt ou tard. Mais l’Histoire est ainsi faite : la rencontre d’un homme et d’un évènement.Cette aube qui point, c’est la naissance de la vérité, en lutte contre le mensonge. Lumière contre ténèbres. J’ai espoir que la vérité triomphera car il n’existe d’ombre que par absence de lumière. L’échange d’informations à travers les blogs et forums permettra d’y parvenir. C’est la raison d’être de ce blog. Je souhaitais apporter ma modeste contribution à cette grande aventure, à travers mes réflexions, mon vécu et les divers échanges personnels que j’ai eu ici ou là. Il se veut sans prétentions, et n’a comme orientation que la recherche de la vérité, si elle existe.Chercher la vérité c’est, bien sûr, lutter contre le mensonge où qu’il se niche, mais c’est surtout une recherche éperdue de Justice.

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