Secret de la défense nationale : trois journalistes convoqués par la DGSI — RT France

Secret de la défense nationale : trois journalistes convoqués par la DGSI — RT France

Trois journalistes auteurs d’une enquête en 2018 sur des soupçons de trafic d’influence dans l’armée française sont convoqués à la DGSI. Ils sont soupçonnés d’atteinte au secret de la défense nationale, relate l’AFP de sources proches du dossier. Benoît Collombat et Geoffrey Livolsi, auteurs de l’enquête “ Transport aérien : soupçons de trafic d’influence dans l’armée ”, sont convoqués en audition libre en compagnie de Jacques Monin, directeur des enquêtes et de l’investigation de Radio France, qui avait diffusé l’enquête dans l’émission Secrets d’info sur France Inter, selon des sources proches du dossier, citées ce 7 décembre par l’AFP.

Selon l’une de ces sources, les trois journalistes sont convoqués dans la matinée du 14 décembre car ils sont « soupçonnés d’avoir commis ou tenté de commettre l’infraction de révélation ou divulgation d’information permettant l’identification d’un membre d’une unité des forces spéciales ».

D’après une autre de ces sources, la convocation intervient dans le cadre d’une information judiciaire ouverte après une plainte avec constitution de partie civile déposée par un ancien membre des forces spéciales, dont le nom était mentionné dans leur article. Lire aussi “ Vente de Rafale à l’Inde : le PNF accusé d’avoir « enterré » des soupçons de corruption ”. Leur enquête révélait que « le Parquet national financier (PNF) enquête sur des soupçons de favoritisme et de trafic d’influence au sein de l’armée française.

Au cœur de ses investigations : les contrats de sous-traitance du transport aérien, qui auraient donné lieu à une perquisition à l’état-major des armées. Ces convocations sont une nouvelle tentative d’intimidation contre les journalistes enquêtant sur l’armée Cette enquête évoquait notamment le nom d’un responsable du Commandement des opérations spéciales (COS), présenté comme étant « dans le collimateur de la justice », sans que l’on sache à ce stade si ce lieutenant-colonel est effectivement le plaignant.

Sollicité par l’AFP pour savoir si l’enquête principale était toujours en cours, le PNF n’avait pas répondu ce 7 décembre au matin. Contactée sur la convocation visant ses journalistes, Radio France n’a pas non plus répondu dans l’immédiat. Joint par l’AFP, le journaliste Geoffrey Livolsi a indiqué que « ces convocations sont une nouvelle tentative d’intimidation contre les journalistes enquêtant sur l’armée ».

Convocations de journalistes : des précédents en France « Est-il encore possible d’enquêter sur ce sujet sans être inquiété par les services de renseignements ? Pour rappel, notre média Disclose », qu’il a co-fondé en 2018, « est aussi visé depuis un an par une enquête pour violation du secret de la défense nationale », a rappelé Geoffrey Livolsi. Benoît Collombat et Jacques Monin, quant à eux, n’ont pas souhaité s’exprimer publiquement.

Ce n’est pas la première fois que des journalistes se retrouvent convoqués par les services de renseignement en France. Début 2018, huit d’entre eux ont été entendus par la DGSI suite à des enquêtes sur les ventes d’armes françaises à des monarchies du Golfe ainsi que l’affaire Benalla.

En savoir plus sur RT France

»» https://www.lemonde.fr/actualite-medias/article/2022/12/07/la-dgsi-con…

Adblock test (Why?)

Source: Lire l'article complet de Le Grand Soir

À propos de l'auteur Le Grand Soir

« Journal Militant d'Information Alternative » « Informer n'est pas une liberté pour la presse mais un devoir »C'est quoi, Le Grand Soir ? Bonne question. Un journal qui ne croit plus aux "médias de masse"... Un journal radicalement opposé au "Clash des civilisations", c'est certain. Anti-impérialiste, c'est sûr. Anticapitaliste, ça va de soi. Un journal qui ne court pas après l'actualité immédiate (ça fatigue de courir et pour quel résultat à la fin ?) Un journal qui croit au sens des mots "solidarité" et "internationalisme". Un journal qui accorde la priorité et le bénéfice du doute à ceux qui sont en "situation de résistance". Un journal qui se méfie du gauchisme (cet art de tirer contre son camp). Donc un journal qui se méfie des critiques faciles à distance. Un journal radical, mais pas extrémiste. Un journal qui essaie de donner à lire et à réfléchir (à vous de juger). Un journal animé par des militants qui ne se prennent pas trop au sérieux mais qui prennent leur combat très au sérieux.

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Recommended For You