Voilà deux décisions gouvernementales, même si ce sont des recommandations – on peut aussi voir ça comme des menaces, car la menace est devenue le mode de communication du gouvernement en Macronie –, qui vont faire plaisir aux Français, qui en avaient bien besoin.
Ce n’est pas l’épidémie qui « frappe, encore et encore », c’est le bornisme, cette variante française du néolibéralisme ! Souvenons-nous, en 2020, la Borne imposait un masque inutile, dangereux et humiliant :
Gestes #barrières dans tous les transports
➡️masques grand public obligatoires (mise à disposition de masques dans les 1ers jours)
➡️mise à disposition de gel, distanciation physique avec condamnation de sièges/marquages au sol.
➡️désinfection du matériel 1 fois/jour minimum pic.twitter.com/odsk8gQwuy— Élisabeth BORNE (@Elisabeth_Borne) May 7, 2020
Déjà que nos compatriotes sont bien plombés par l’inflation à deux chiffres, avec un 2 plutôt qu’un 1 devant, malgré les bobards de l’INSEE qui parle d’une inflation « maîtrisée à 6,2 % » – les gens de l’INSEE ne doivent pas faire leurs courses au même endroit que nous, ils ont sûrement des magasins spécialisés, à l’image des Beriozka pour membres du Parti en Russie soviétique…
Ce magasin-là, on dirait plutôt un LIDL des années 2020 en France :
Les Français, donc, qui se sont pris toutes les menaces et agressions possibles depuis deux ans, et encore, on ne remonte pas trop en arrière aux années de tabassage des Gilets jaunes, se retrouvent avec un Premier ministre ultralibéral qui annonce un allongement de la durée du travail, une baisse drastique des indemnités de chômage (25 %), et le port du masque dans les transports parce que, voyez-vous, l’épidémie repart, on en est à la 9e vague (c’est le comptage officiel) et que les hôpitaux (détruits par le néolibéralisme) sont saturés, on en est à 400 morts en une semaine.
On ne raconte pas de conneries, comme l’INSEE, tout est officiel, sur la table, à ciel ouvert. Et ça passe crème, à part les contrôleurs des TGV (et les charcutiers) qui font grève en ce début décembre 2022. On est donc loin de la grève générale, du blocage du pays, la crise ukrainienne permet de faire passer le pire du néolibéralisme, qui n’a pas non plus que des défauts, mais qui en a beaucoup, surtout pour les moins bien lotis d’entre nous.
«En Macronie, se chauffer ou manger, il faut choisir !
10millions de Français sous le seuil de pauvreté selon le #SecoursPopulaire
7millions en insécurité alimentaire, voilà le vrai bilan de votre politique !»J’interpellais la 1ère Ministre sur le sujet des banques alimentaires pic.twitter.com/XYLF58xoKu
— CARRIERE Sylvain (@Sylv20CARRIERE) November 29, 2022
Le Juppé Premier ministre avait essayé en 1995 de faire passer en force une « réforme » de la Sécu, il s’était pris une grève quasi générale dans la face et était rentré en glapissant dans sa niche du MEDEF. Un quart de siècle plus tard, à la faveur d’une pandémie augmentée en laboratoire et en plateau télé, voilà que tous les vœux de l’oligarchie sont exaucés ! C’est la fête au Palais ! Dans les rues, c’est une autre histoire…
Là-dessus, on découvre chaque jour ou presque la turpitude d’un ministre ou d’un député de la Macronie : Kohler, Cayeux, Runacher, Montchalin, Darmanin, Moretti, Dussopt, Dubost, Elimas, Guerrab, Goulard, Josso, Griset, Lecornu, Pénicaud, Miralès, Cabaré, Buzyn, Brunet, Avia, Abad, Bayrou, Benalla !, soit une quarantaine de proches de Macron, selon le blog de Mediapart, et le Président lui-même fait l’objet d’une enquête pour financement illégal de campagne. On dirait que ce sont tous des coquins ! Heureusement, c’est une coïncidence, ils veulent notre bien (et d’ailleurs ils le prennent).
Tout ça sent la fin de règne, mais l’agonie de la démocratie parlementaire de la Ve est un peu trop durable. Et l’opposition, dans tout ça ? Elle invective la Borne, qui s’en tape puisque l’exécutif est intouchable par le législatif.
Bonus OFNG (On se fout de notre gueule)
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