L’unité italienne revue et corrigée par l’OTAN : Du nord au sud, les « HUB » militaires poussent comme des champignons

L’unité italienne revue et corrigée par l’OTAN : Du nord au sud, les « HUB » militaires poussent comme des champignons

Introduction

Antonio Mazzeo fait partie des « Five Million Eyes » – face aux Five Eyes… des millions de patriotes qui traquent chaque fait et geste entrepris par l’OTAN et les USA en leur nation respective.

En Italie, afin de fissurer le mur de l’hédonisme, de l’ignorance assumée et du Mammismo qui empêche de regarder la réalité en face, de s’emparer de sa propre destinée et mettre à la porte les occupants, il faut toute l’énergie, l’intelligence et l’indignation de particuliers comme Antonio Mazzeo face à ces forces étrangères ou au service de l’étranger s’affairant à exproprier le territoire national et dicter sa politique.

Publié sur son blog, l’article de Antonio Mazzeo a été très légèrement raccourci pour les besoins de Réseau International.

D’ici peu, nous reviendrons sur le cas particulier de Cava di Sorciaro en Sicile. Mendelssohn Moses

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L’Unité italienne revue et corrigée par l’OTAN : du nord au sud, les « hub » militaires poussent comme des champignons

par Antonio Mazzeo

La plus récente mission d’espionnage au-dessus des cieux d’Europe de l’Est a été traquée par les radars le 14 octobre. Un Gulfstream E.550 CAEW du 14° Stormo des Forces aériennes italiennes (FAI) une fois décollé de l’escale romaine de Pratica di Mare a d’abord atteint les frontières de la Pologne avec l’Ukraine puis celles de l’enclave russe Kaliningrad. Opération désormais de routine depuis l’invasion par Moscou de l’Ukraine. L’avion (…) avait débuté dans la zone de conflit dès le 8 mars 2022 par une mission de renseignement dans l’espace aérien roumain jusqu’aux frontières avec la Moldavie et l’Ukraine et jusqu’aux eaux toujours plus militarisées de la mer Noire. Depuis ce temps, les Gulfstream E.550 de Pratica di Mare figurent parmi les intervenants les plus demandés par les commandements de l’OTAN qui coordonnent les opérations aériennes de surveillance et « endiguement » des unités militaires russes en Ukraine.

Basés sur les plateformes d’avions à réaction développés par Gulfstream Aerospace (US), et modifiés et potentialisés par Elta Systems Ltd. (Israël, groupe IAI), les avions fournis aux FAI ne sont pas seulement des radars volants, mais effectuent aussi des taches de « gestion » des missions alliées sur le champ de bataille et de perturbation des émissions électroniques « ennemies ». Selon l’état-major des FAI (…) « ces CAEW sont un ‘asset’ (sic – actif) de grande valeur tant pour l’Italie que pour l’OTAN dans l’objectif d’atteindre (…) Information Superiority (sic), cet avantage qui découle du potentiel de rassembler, traiter et transférer un flux ininterrompu d’informations tout en empêchant l’ennemi de faire de même ».

Ce ne sont pas les seuls avions coûteux et sophistiqués israélo-US qui confirment le rôle de cobelligérant de Pratica di Mare dans le sanglant conflit russo-ukrainien. C’est de Pratica di Mare que décollent (…) les avions-citernes KC-767A des FAI, qui ravitaillent en vol les chasseurs-bombardiers italiens et de l’OTAN du Air Policing Mission anti-russe dans l’espace aérien de la Pologne, de la Roumanie, de la Bulgarie, de la Hongrie et des Républiques baltes. Des avions à fret de même type décollent de Pratica di Mare pour transporter les systèmes d’armes « donnés » par le gouvernement italien aux forces ukrainiennes, ainsi que les hommes, moyens de transport lourds et armes destinés aux bataillons d’intervention rapide que l’OTAN a insérés comme tenaille aux frontières occidentales de la Russie et de la Biélorussie (en ce moment, les unités d’élite de l’armée italienne sont présentes en Hongrie, Bulgarie et Lettonie).

Pratica di Mare est loin d’être le seul tremplin de lancement des « actifs » des armées de l’air s’engageant dans cette périlleuse escalade (…). Depuis la station aéronavale de Sigonella (Sicile), à fréquence quotidienne (…). Depuis le 24 février, décollent des drones de renseignement AGS de l’OTAN et Global Hawk de la US Air Force ainsi que les nouveaux patrouilleurs P8A Poseidon de la US Navy et des forces aéronavales de l’Australie et du Royaume-Uni. Ils prennent les mêmes routes jusqu’aux frontières du territoire ukrainien, roumain, bulgare et moldave pour les opérations de renseignement et de reconnaissance. À l’instar des CAEW Gulfstream de Pratica di Mare, les données sensibles collectées par les Poseidon et drones US et OTAN de Sigonella sont mises à disposition des forces armées de Kiev (…)

Ces avions ont multiplié les interventions en Méditerranée orientale près du port de Tartus (Syrie), port utilisé pour les escales techniques de la marine russe. Un patrouilleur P-8A de la US Navy justement fut protagoniste (…) de l’une des actions les plus significatives du conflit (en Ukraine – ndlr) lorsque le croiseur Moskva fut envoyé par le fond au large d’Odessa le 13 avril, vraisemblablement suite aux tirs de missile(s) ukrainien(s). Le mystère est encore épais (…) il est cependant certain que l’opération contre le navire amiral russe en Mer Noir a été surveillée et enregistrée à proximité par un Poseidon US qui avait décollé de la station aéronavale sicilienne.

L’implication toujours plus évidente (…) de certaines des principales bases établies sur le territoire italien s’accompagne d’un coup d’accélérateur donné par les forces armées nationales, US et OTAN à divers programmes (….) du dispositif guerrier. Des Alpes jusqu’au Canal de Sicile on ne trouve aucun centre de commande, de radar, de télécommunications, aéroport ou escale portuaire qui n’héberge ou ne soit sur le point d’héberger des chantiers d’infrastructure extrêmement coûteuses. La NAS – Naval Air Station – de Sigonella est peut-être l’exemple le plus flagrant : pour accueillir les nouveaux patrouilleurs Poseidon, des zones de stationnement et un maxi-hangar ont été créés au coût de $US 26,5 millions, officiellement inaugurées mi-janvier 2022.

Sur la base sicilienne l’AGS – Alliance Ground Surveillance – est 100% opérationnel ; il s’agit du système avancé de surveillance terrestre et de renseignement de l’Alliance atlantique, basé sur cinq grands avions sans pilote RQ-4 Phoenix fabriqués par le colosse US Northrop Grumman. Ces drones nouveaux font 14,5 m. de long et peuvent voler par tous les temps pendant plus de 30 heures, jusqu’à 18 280 m. d’altitude et à 575 km/h, avec un rayon d’action de 16 000 km+. Il y a quelques semaines, le US Air Force a signé un contrat de $US 177 millions avec une société contrôlée par Raytheon Technologies, destiné à améliorer l’efficacité des 14 terminaux mondiaux dont Sigonella, intégrés au High Frequency Global Communications System (HFGCS). Les stations terrestres de l’HFGCS transmettent les EAM (Emergency Action Messages) et autres formes de codes stratégiquement pertinents y compris ceux pour lancer une attaque nucléaire.

À Vicenza, suite à la création près de l’ex-escale aérienne Dal Molin d’un énorme complexe militaire réservé aux parachutistes de la de la 173e Brigade aéroportée de la US Army, se profile désormais un gigantesque projet ($US 373 millions environ) pour bâtir d’ici cinq ans 478 logements pour le personnel militaire US et leurs familles (…) ainsi que maintes nouvelles infrastructures pour rendre plus « sûr » le liaison entre les bases US de Vicenza et l’aéroport OTAN d’Aviano (Pordenone).

Aviano accueille plusieurs unités de la US Air Force dotées de chasseurs-bombardiers F-16 de 4ème génération ; la base est utilisée aussi par les grands avions de fret qui transportent les parachutistes de la 173e Brigade aux théâtres de guerre (Irak, Afghanistan et maintenant Europe orientale et Afrique). À Aviano comme à Ghedi (Brescia), ont lieu des travaux pour « renforcer » les bunkers où sont stockées les bombes nucléaires tactiques B-61 des forces aériennes US ; ces dispositifs sont actuellement en cours de modernisation pour être utilisés sur les chasseurs-bombardiers de 5ème génération F-35 dont disposent les forces US et italiennes.

Des amas pharaoniques de béton aux fins de la guerre sont prévus aussi pour la ville de Pise au patrimoine culturel incomparable. Selon le Commandement Général des Carabinieri, sur 73 hectares à Coltano, au sein du parc régional de Migliarino–San Rossore–Massaciuccoli, seront bâtis d’innombrables casernes et logements pour les militaires, des polygones de tir et des bases d’entraînement. Parmi les unités d’assaut des Carabinieri destinées à Coltano sera le Régiment des parachutistes « Tuscania », le G.I.S.- Groupe d’intervention spéciale et le Centre cynophile, tous impliqués depuis des décennies sur les théâtres de guerre internationales, que ce soit dans le combat, ou dans la formation « anti-terroriste » du personnel militaire de divers encombrants régimes africains et moyen-orientaux.

Le projet de Pise sert à renforcer le rôle géo-stratégique de la Toscane pour ce qui est de la projection extérieure des forces armées nationales, US et OTAN. Cette nouvelle citadelle des unités d’assaut des Carabinieri s’ajoutera à la grande base de stationnement des moyens lourds de US Army de Camp Darby, aux aéroports de Pise-San Giusto et Grosseto, au port de Livorno, aux multiples casernes des parachutistes de la « Folgore », au centre de recherche militaire avancée (dont nucléaire) de San Piero à Grado, au commandement florentin de la Division Vittorio Veneto, sur le point d’opérer comme Multinational Division South NATO pour les interventions OTAN en Méditerranée et en Afrique.

Un pôle en Toscane pour la guerre globale qui vient s’ajouter à ceux en Vénétie-Frioul (avec Vicenza et Aviano); Sicile (Sigonella), le MUOS de Niscemi, la baie d’Augusta, l’escale de Trapani-Birgi et les îles de Pantelleria et Lampedusa) ; les Pouilles (bases navales OTAN de Taranto et Brindisi, aéroports d’Amendola, Gioia del Colle et Galatina) ; Campanie (ports de Naples et Capodichino, Commande inter-allié de Lago Patria) ; Sardaigne (innombrables polygones, Decimomannu, archipélago de la Maddalena).

Une Italie armée jusqu’aux dents au service des intérêts du Pentagone et de l’OTAN, et des profits et dividendes du complexe militaro-industriel.

Surtout, c’est à Turin que surgira un nouveau temple dédié à Arès, Dieu des Guerres, temple qui transformera une partie de l’Italie nord-ouest en un énième pôle militaire. Il s’y trouve déjà le Centre de Cameri-Novara pour la production des F-35, le quartier général du Rapid Deployable Corps OTAN à Solbiate Olona, les complexes Leonardo-Agusta à Varese, la base nucléaire de Ghedi, le fabrique d’armes à poing et fusils près Brescia.

Le 7 avril, les ministres des Affaires étrangères et de la Défense de l’OTAN ont approuvé un document jetant les bases de la Defence Innovation Accelerator for the North Atlantic (DIANA), dotée d’une 1ère tranche d’un milliard d’euro grâce à la NATO Innovation Fund (…).

DIANA est destiné à promouvoir la recherche scientifique-technologique par des centres académiques, start-up et petites et moyennes entreprises concernant les soi-disantes « deep technologies », les technologies émergentes que l’OTAN a identifiées comme « prioritaires » : des systèmes aérospatiaux, IA, bio-technologie et bio-ingénierie, ordinateurs quantiques, cybersécurité, moteurs hypersoniques, robotique et systèmes terrestres, navals, aériens et subacquatiques à pilotage à distance, industrie navale et des télécommunications etc.

« Les investissements et la recherche du projet DIANA donneront vie aux technologies naissantes avec le potentiel de transformer notre sécurité pour les décennies à venir, en renforçant l’écosystème d’innovation de l’Alliance … » selon Jens Stoltenberg, secrétaire général de l’OTAN. Turin est donc choisie comme premier siège européen de DIANA. Le programme est censé démarrer début 2023, lorsque les projets à financer seront définis.

La première étape prévoit un siège s’étendant sur 9000 m² au sein des anciennes Officine Grandi Riparazioni, complexe industriel turinois de la fin du XIXe siècle. À partir de 2026 DIANA sera transféré à la Città dell’Aerospazio, en train d’être bâti sur un terrain de 184 000 m² en périphérie ouest de Turin, grâce aux 300 millions d’Euro du Plan national italien de reprise et résilience (PNRT), en plus des 800 millions d’Euro attendus d’environ 60 entreprises du domaine aérospatial.

En pole position on retrouve Leonardo SpA, leader dans la production d’armes avancées. « Leonardo, société contrôlée à 30% par le Ministère de l’économie coordonnera trois projets du nouveau système de défense européen : le système de navigation satellitaire Galileo, financé par l’UE avec 35,5 millions d’Euro ; lr projet de technologie sûre Essor, déjà bénéficiaire de 34,6 millions ; et le projet anti-drone Jey Cuas (13 millions d’Euro) », selon l’Indépendente du 17 juillet 2022. « Une partie des espaces de la Cité sera destinée au nouveau campus de la Polytechnique de Turin, tandis que l’autre partie verra les bureaux de DIANA et des zones pour expérimenter de nouvelles technologies de terre et de vol ».

Aux côtés des laboratoires et espaces de start-up, la Città dell’Aerospazio hébergera le Business Incubation Centre de l’Agence spatiale européenne. Le ministère italien de la Défense a déclaré que le projet disposera aussi du nouvel accélérateur Takeoff – Aerospace & Advanced Hardware (créature de Cdp Venture Capital, Fondazione CRT et UniCredit) et « des capacités d’expérimentation sur des technologies innovatives » seront à disposition, auprès du Centre de soutien et expérimentation navale (Centro di Supporto et Sperimentazione Navale) de la Marine militaire de La Spezia et le Centro Italiano Ricerche Aerospaziali (CIRA) de Capua, à laquelle société participent l’Agence spatiale italienne, le Conseil national de la recherche et la Région Campanie.

Voilà le cocktail explosif – littéralement – d’organisations militaires internationales, PME et grandes industries, institutions publiques et privées, banques et groupes financiers, autorités de l’État, des régions et des municipalités, universités et centres de recherche scientifique qui sont censés faire de Turin la capitale européenne des guerres globales aérospatiales du XXIe siècle.

source : Antonio Mazzeo

traduction Mendelssohn Moses
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À propos de l'auteur Réseau International

Site de réflexion et de ré-information.Aujourd’hui nous assistons, à travers le monde, à une émancipation des masses vis à vis de l’information produite par les médias dits “mainstream”, et surtout vis à vis de la communication officielle, l’une et l’autre se confondant le plus souvent. Bien sûr, c’est Internet qui a permis cette émancipation. Mais pas seulement. S’il n’y avait pas eu un certain 11 Septembre, s’il n’y avait pas eu toutes ces guerres qui ont découlé de cet évènement, les choses auraient pu être bien différentes. Quelques jours après le 11 Septembre 2001, Marc-Edouard Nabe avait écrit un livre intitulé : “Une lueur d’espoir”. J’avais aimé ce titre. Il s’agissait bien d’une lueur, comme l’aube d’un jour nouveau. La lumière, progressivement, inexorablement se répandait sur la terre. Peu à peu, l’humanité sort des ténèbres. Nous n’en sommes encore qu’au début, mais cette dynamique semble irréversible. Le monde ne remerciera jamais assez Monsieur Thierry Meyssan pour avoir été à l’origine de la prise de conscience mondiale de la manipulation de l’information sur cet évènement que fut le 11 Septembre. Bien sûr, si ce n’était lui, quelqu’un d’autre l’aurait fait tôt ou tard. Mais l’Histoire est ainsi faite : la rencontre d’un homme et d’un évènement.Cette aube qui point, c’est la naissance de la vérité, en lutte contre le mensonge. Lumière contre ténèbres. J’ai espoir que la vérité triomphera car il n’existe d’ombre que par absence de lumière. L’échange d’informations à travers les blogs et forums permettra d’y parvenir. C’est la raison d’être de ce blog. Je souhaitais apporter ma modeste contribution à cette grande aventure, à travers mes réflexions, mon vécu et les divers échanges personnels que j’ai eu ici ou là. Il se veut sans prétentions, et n’a comme orientation que la recherche de la vérité, si elle existe.Chercher la vérité c’est, bien sûr, lutter contre le mensonge où qu’il se niche, mais c’est surtout une recherche éperdue de Justice.

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