Centrale de Zaporijia : L’AIEA accorde à Kiev le droit de chantage nucléaire

Centrale de Zaporijia : L’AIEA accorde à Kiev le droit de chantage nucléaire

par Alexandre Lemoine

L’armée ukrainienne a repris des bombardements massifs de la centrale nucléaire de Zaporijia en profitant de la protection de l’Occident. 

Comme l’a rapporté auparavant le ministère russe de la Défense, les forces armées ukrainiennes ont repris leurs frappes sur la centrale nucléaire de Zaporijia après une pause de deux mois. Au total, du 19 au 21 novembre, les forces ukrainiennes ont lancé sur la centrale de Zaporijia près de 30 projectiles, qui ont touché le bassin de la fontaine de refroidissement des réacteurs, le dépôt sec de déchets nucléaires, ainsi que le toit d’un bâtiment spécial où est stocké le combustible nucléaire frais. 

Un groupe d’experts de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), qui se trouve à la centrale, a déclaré qu’il n’y avait pas de menace directe à la sécurité nucléaire à la centrale. Des réservoirs de stockage de condensat ont été endommagés, ce qui a conduit à une fuite non radioactive. Le combustible usé et les déchets radioactifs de la centrale de Zaporijia n’ont pas été touchés lors des tirs, rapporte l’AIEA. 

Le directeur général de l’agence, Rafael Grossi, a insisté une nouvelle fois sur la nécessité de créer une zone de sécurité autour de la centrale. « Je ne baisserai pas les bras tant que cela ne deviendra pas réalité », a-t-il déclaré.

Le directeur général de l’AIEA a rencontré mercredi à Istanbul la délégation de l’entreprise publique russe Rosatom conduite par le directeur général de cette dernière, Alexeï Likhatchov, pour discuter de la mise en place d’une zone de sécurité autour de la centrale nucléaire de Zaporijia. C’est ce qu’on lit dans un communiqué publié mercredi par l’AIEA sur Twitter.

Rosatom a pris le contrôle de la centrale et a placé tout le personnel de la centrale sous la juridiction russe. La centrale est arrêtée, on y maintient le refroidissement des réacteurs en procédant à d’autres travaux de maintenance. Le patron de Rosatom a annoncé que la centrale présentait un risque d’accident nucléaire, et il est évident que Kiev juge acceptable un incident nucléaire de faible ampleur. 

« Faible ou non, la radioactivité ne demandera pas l’avis de Kiev », a martelé M. Likhatchov. 

D’après ce dernier, les bombardements qui ont repris sont le résultat de la connivence de l’AIEA qui refuse de déterminer l’origine des tirs sur les réacteurs. Il a mentionné une résolution de l’agence stipulant que la Russie doit « retirer son personnel militaire et autre » de la centrale de Zaporijia. 

« Kiev a visiblement considéré cette résolution comme une sorte de feu vert pour tirer sur la centrale », a poursuivi le responsable de Rosatom. 

La direction de l’ONU ne parvient pas non plus à déterminer l’origine des tirs. Des pourparlers sur la création d’une zone de sécurité ou le retrait du contingent russe de la centrale sont menés, mais rien n’a été convenu à l’exception de la présence d’inspecteurs de l’AIEA. L’armée ukrainienne concentre un grand groupe de forces et d’équipements sur l’axe Pokrov-Nikopol en se préparant à prendre la centrale par la force. 

Ce serait une grande victoire militaire et morale pour l’Ukraine, un supplément de ressources énergétiques pour leur livraison en Occident, car auparavant la centrale de Zaporijia assurait jusqu’à 30% de l’électricité produite dans le pays. La centrale sera certainement au final une sorte de site international à gestion mixte assurant les besoins à la fois de la Russie et de l’Ukraine. 

Cependant, selon les experts, il faut chercher d’autres possibilités. Car une telle solution serait une concession pour Kiev, qui bombarde la centrale de Zaporijia en faisant ainsi du chantage à la communauté internationale par la provocation d’un nouveau Tchernobyl. 

Kiev dit aux Européens et aux Américains qu’ils doivent persuader Moscou de cesser son impact sur le système énergétique de l’Ukraine. Sinon, l’Europe ferait face à un hiver nucléaire qui serait provoqué par une frappe ukrainienne. 

La mise en place d’une zone de sécurité qui prémunirait la centrale contre les attaques ukrainiennes dépend de deux conditions, estime M. Likhatchov. Premièrement, l’activité de Rafael Grossi et la réussite de ses négociations avec Kiev. Deuxièmement et surtout, l’approbation de la décision de créer une zone de sécurité par les États-Unis. « Je pense que la grande distance entre Washington et Zaporijia ne doit pas être un argument pour les États-Unis dans le freinage d’une décision sur la zone de sécurité », a noté le patron de Rosatom. 

Il ne faut pas non plus compter sur la Communauté européenne de l’énergie atomique (Euratom) et d’autres structures de l’UE pour influencer Kiev.

source : Observateur Continental
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Site de réflexion et de ré-information.Aujourd’hui nous assistons, à travers le monde, à une émancipation des masses vis à vis de l’information produite par les médias dits “mainstream”, et surtout vis à vis de la communication officielle, l’une et l’autre se confondant le plus souvent. Bien sûr, c’est Internet qui a permis cette émancipation. Mais pas seulement. S’il n’y avait pas eu un certain 11 Septembre, s’il n’y avait pas eu toutes ces guerres qui ont découlé de cet évènement, les choses auraient pu être bien différentes. Quelques jours après le 11 Septembre 2001, Marc-Edouard Nabe avait écrit un livre intitulé : “Une lueur d’espoir”. J’avais aimé ce titre. Il s’agissait bien d’une lueur, comme l’aube d’un jour nouveau. La lumière, progressivement, inexorablement se répandait sur la terre. Peu à peu, l’humanité sort des ténèbres. Nous n’en sommes encore qu’au début, mais cette dynamique semble irréversible. Le monde ne remerciera jamais assez Monsieur Thierry Meyssan pour avoir été à l’origine de la prise de conscience mondiale de la manipulation de l’information sur cet évènement que fut le 11 Septembre. Bien sûr, si ce n’était lui, quelqu’un d’autre l’aurait fait tôt ou tard. Mais l’Histoire est ainsi faite : la rencontre d’un homme et d’un évènement.Cette aube qui point, c’est la naissance de la vérité, en lutte contre le mensonge. Lumière contre ténèbres. J’ai espoir que la vérité triomphera car il n’existe d’ombre que par absence de lumière. L’échange d’informations à travers les blogs et forums permettra d’y parvenir. C’est la raison d’être de ce blog. Je souhaitais apporter ma modeste contribution à cette grande aventure, à travers mes réflexions, mon vécu et les divers échanges personnels que j’ai eu ici ou là. Il se veut sans prétentions, et n’a comme orientation que la recherche de la vérité, si elle existe.Chercher la vérité c’est, bien sûr, lutter contre le mensonge où qu’il se niche, mais c’est surtout une recherche éperdue de Justice.

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