Le français face au bilinguisme

Le français face au bilinguisme

Vice de procédure en cause

Courte lune de miel pour Marie-Claude Nichols

La nouvelle mouture de la loi 101 est claire : les grandes entreprises de juridiction fédérale de 50 employés et plus installées au Québec ont jusqu’au 1er décembre pour s’inscrire auprès de l’Office québécois de la langue française (OQLF), en vertu des nouvelles exigences découlant de la réforme de la langue française.

Or, parallèlement à cette réforme, Ottawa a entrepris, depuis 2019, une réforme de la loi sur les langues officielles au Canada qui seraient adoptée avant les vacances des Fêtes. Or, Air Canada, le Canadien Pacifique, le Canadien National et Via Rail ne sont toujours pas inscrits auprès de l’OQLF.

Les compagnies récalcitrantes se retrouvent donc devant deux scénarios : ou elles se rangent du côté de la loi fédérale qui prône le bilinguisme sur les lieux de travail, ou elles vont vers la loi 101 qui exige la connaissance du français en ces mêmes lieux de travail. Inutile d’être devin pour connaître le choix des transporteurs ferroviaires et aériens nommés ci-haut.

Québec se retrouve encore une fois relégué au second plan pour une question linguistique, à savoir le français ou le bilinguisme, la porte de sortie idéale pour les compagnies à dominance anglophone qui ne se bousculeront pas au portillon pour remplir les classes de français.

À mon avis, Québec fait face à un vice de procédure en ce sens que le projet de loi C-13 d’Ottawa, soit la réforme de la Loi sur les langues officielles au Canada, préconise le bilinguisme, et ne peut de la sorte être une alternative à la loi 101 qui, elle, exige l’utilisation du français pour les compagnies sises sur le territoire du Québec. En termes clairs, on ne peut pas comparer des tomates avec des oranges!

Courte lune de miel pour Marie-Claude Nichols

Le retour au bercail de la députée de Vaudreuil, Marie-Claude Nichols, n’aura pas fait long feu. En effet, moins de 24 heures après l’annonce du retour de la députée au sein du giron libéral, le caucus a refusé l’offre du chef intérimaire Marc Tanguay.

Rappelons que cette offre consistait à scinder le poste de troisième vice-président de l’Assemblée nationale en mandats de deux ans au lieu de quatre tel que prévu entre les députés Frantz Benjamin et Marie-Claude Nichols, une offre qui a a fait sursauter M. Benjamain qui est même allé jusqu’à envisager de quitter le caucus libéral.

Depuis l’éjection de Marie-Claude Nichols du caucus par l‘ex-chef du PLQ Dominique Anglade, beaucoup d’encre a coulé dans les médias. Une histoire qui contribue à éclabousser le PLQ, lui qui peine à se remettre de la pire défaite électorale de son histoire le 3 octobre.

Pour sa part, la députée de Vaudreuil, qui a appris le revirement de situation par les médias, a décidé d’attendre l’élection du futur chef du PLQ avant de décider si elle refait le saut au sein du caucus du PLQ… Comme le dit si bien le proverbe, « Chat échaudé craint l’eau froide ».

Henri Marineau, Québec

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