Les combats pour Kamianka sont en cours

Les combats pour Kamianka sont en cours

Après avoir fait tomber début août le village de Peski, une des défenses extérieures majeures d’Avdeevka, les forces russo-républicaines ont engagé une nouvelle offensive, cette fois sur le flanc nord-est du bastion ukrainien, dans l’intention de s’emparer du village de Kamianka qui est un autre point d’appui essentiel mais cette fois protégeant le flanc gauche du bastion ukrainien.

Situation du front d’Avdeevka au 29 août 2022.

Au cours des précédentes offensives alliées abordant Avdeevka par son flanc gauche, même si la route H20 a été rendu impraticable aux approvisionnements logistiques ukrainiens et que le contournement d’Avdeevka  par le Nord a pu être amorcé, les forces ukrainiennes avaient réussi à se maintenir dans Kamianka, repoussant à plusieurs reprises des assauts blindés et d’infanterie menés de la mi juillet à la mi août 2022.

Motivée par l’intensification des bombardements terroristes sur Donetsk, la destruction de la garnison d’Avdeevka qui initie la majorité d’entre eux est devenue un priorité urgente pour l’état-major russe, et l’arrivée de renforts russes dans le Donbass évoquée dans le précédent article n’y est peut-être pas étrangère.

Depuis 48 heures sous l’appui d’une nette intensification des appuis feux multiples des forces russes, les unités du 9e régiment d’Infanterie renforcé ont mené des assauts décisifs sur Kamianka jusqu’à finalement prendre pied dans l’Est du village.

Sur ces séquences vidéos croisées, on peut observer les différentes étapes de l’assaut terrestre mené sur Kamianka dans la foulée des tirs de préparation de l’artillerie :

1. Préparation offensive par l’artillerie

Face aux positions fortifiées ukrainiennes du secteur de Donetsk qui sont parmi les mieux organisées du front et pour limiter au maximum les pertes lors des assauts lancés contre elles, les préparations réalisées par l’artillerie tusses et républicaine sont particulièrement violentes et prolongées, souvent pendant plusieurs jours et nuit durant.

Bombardement physique où de nombreux postes de tirs et armements collectifs sont détruits en plus des pertes humaines réalisées. Bombardement logistique où les dépôts sont explosés et voies de ravitaillement paralysées. Bombardement psychologique où l’intensité des tirs fragilise l’équilibre nerveux des soldats ukrainiens et désorganise leur chaine de commandement.

Pour ces bombardements, tous les systèmes d’armes sont sollicités, mortiers, obusiers, lance roquettes multiples mais aussi l’aviation d’attaque au sol avec notamment les chasseurs Sukhoï 25 et les hélicoptères KA 52.

L’artillerie alliée en action contre Avdeevka 

2. Assaut blindé sur l’entrée du village 

C’est le coup de bélier version moderne donné sur la porte de la forteresse. Un assaut particulièrement difficile et risqué par la présence d’armes antichars ennemies potentiellement opérationnelles dans les positions bombardées et celle de mines antichars qui empêchent un assaut en ligne plus efficace en utilisant les champs bordant la route d’accès.

Lors de cet assaut, les blindés détruisent les positions fortifiées préalablement repérées et travaillent en direct avec les drones d’observation qui les alertent en temps réel des mouvements antichars repérés dans le village.

Les T72 B du 9ème régiment à l’assaut de Kamianka

3. Assaut de l’infanterie sur le village 

Tout en maintenant leurs tirs canon sur les positions fortifiées ukrainiennes à l’entrée du village, les chars de combat couvrent avec leurs mitrailleuses de bord l’avancée des unités d’infanterie qui doivent à leur tour franchir le découvert pour aborder le village. Ici encore, l’appui renseignement des drones est essentiel pour diriger et coordonner les progressions amies et prévenir les réactions ennemies.

Autre vue de l’assaut avec l’arrivée de l’infanterie 

4. Combats dans la zone urbaine du village

Les unités d’assaut, une fois arrivées aux premières maisons du village, doivent alors engager les groupes ennemis mais aussi déjouer les mines et les pièges qu’ils ont mis en place dans les rues et les maisons. Cette phase de l’assaut peut-être la plus meurtrière car pour réussir elle doit rester dynamique au maximum et coordonnée avant d’être sécurisée.

Dans cette phase offensive on peut observer l’utilisation des chars de combat, soit entant qu’artillerie d’appui mobile soit pour déplacer rapidement des groupes de combats d’un secteur à l’autre sous le couverture de leurs armes de bord.

Lorsque les belligérants, alliés ou ukrainiens, fixent des unités adverses trop résistantes, ils peuvent demander si possible un tir de barrage souvent réalisé par leurs mortiers proches et rapides, avant de poursuivre l’attaque ou mener des contre attaques. Certains de ces tirs de mortiers peuvent également appuyer un décrochage d’une position intenable ou couvrir l’évacuation de blessés par exemple.

Combats d’infanterie dans Kamianka 

Dans cette autre vidéo de l’assaut sur Kamianka, on peut voir l’intensité des bombardements
et des
combats, les blessés évacués sous les tirs et, au delà de l’étang, Avdeevka et à l’horizon, Donetsk

Ailleurs sur l’ensemble du front de Donetsk, les forces alliées maintiennent une pression offensive en augmentation sur tous les secteurs ukrainiens, depuis Vougledar au Sud jusqu’à Avdeevka au Nord en passant par Marinka et Krasnogorovka à l’Ouest.

Si les jours prochains, la libération de Kamianka est achevée et sécurisée alors les prochains combats pourront se porter sur les défenses même d’Avdeevka, le franchissement de la ligne de défense constituée par la route H20 étant terminé.

En marron, le secteur des combats pour le contrôle de Kamianka.

Mais l’idéal, pour assurer les prochaines offensives sur Avdeevka serait de couper les dernières voies d’approvisionnement de sa garnison (estimée à 10 000 hommes au minimum), soit par un enveloppement par le Nord soit par un prolongement de la percée de Peski jusqu’à Pervomaïske, ce qui permettra de réaliser un encerclement opératif des routes venant de Krasnoarmeïsk et Dnipropetrovsk.

Tout comme lors des opérations militaires précédentes, comme l’offensive sur Peski par exemple, je me refuse à annoncer ce qui n’est pas confirmé sur le terrain et suivre ici les excitations propagandistes qui annoncent prématurément la libération républicaine du village, ou fantasment sur la résistance de sa garnison ukrainienne.

La guerre n’est pas un match de foot observé par des supporters vautrés dans leurs fauteuils la morve aux lèvres et la binouze à la main, mais une succession de victoires et défaites tissant jusqu’à la paix reconquise une tragédie totale où des hommes meurent et des enfants pleurent. Aussi convient-il selon moi de ne pas sombrer, comme ces commentateurs narcissiques qui, des salons moscovites aux plateaux télé parisiens, se vautrent dans des simplismes fantasmés puérils et qui en dehors du fait qu’ils maintiennent leur public dans une vision manichéiste stupide, finissent même par être contreproductifs pour la cause qu’ils prétendent servir.

Le conflit russo-ukrainien confirme bien dans son évolution que le plus difficile dans une guerre n’est pas de commencer ou d’accepter le combat mais de le terminer réellement sans tout mettre à feu et à sang, surtout lorsque les enjeux et les menaces du conflit sont élargis et exacerbés par des ingérences extérieures incendiaires, comme celles des occidentaux qui pour servir leurs intérêts mondialistes veulent que le déséquilibre géopolitique semé par eux sur le Maïdan dégénéré en chaos total.

source : Alawata rebellion
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Source : Lire l'article complet par Réseau International

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À propos de l'auteur Réseau International

Site de réflexion et de ré-information.Aujourd’hui nous assistons, à travers le monde, à une émancipation des masses vis à vis de l’information produite par les médias dits “mainstream”, et surtout vis à vis de la communication officielle, l’une et l’autre se confondant le plus souvent. Bien sûr, c’est Internet qui a permis cette émancipation. Mais pas seulement. S’il n’y avait pas eu un certain 11 Septembre, s’il n’y avait pas eu toutes ces guerres qui ont découlé de cet évènement, les choses auraient pu être bien différentes. Quelques jours après le 11 Septembre 2001, Marc-Edouard Nabe avait écrit un livre intitulé : “Une lueur d’espoir”. J’avais aimé ce titre. Il s’agissait bien d’une lueur, comme l’aube d’un jour nouveau. La lumière, progressivement, inexorablement se répandait sur la terre. Peu à peu, l’humanité sort des ténèbres. Nous n’en sommes encore qu’au début, mais cette dynamique semble irréversible. Le monde ne remerciera jamais assez Monsieur Thierry Meyssan pour avoir été à l’origine de la prise de conscience mondiale de la manipulation de l’information sur cet évènement que fut le 11 Septembre. Bien sûr, si ce n’était lui, quelqu’un d’autre l’aurait fait tôt ou tard. Mais l’Histoire est ainsi faite : la rencontre d’un homme et d’un évènement.Cette aube qui point, c’est la naissance de la vérité, en lutte contre le mensonge. Lumière contre ténèbres. J’ai espoir que la vérité triomphera car il n’existe d’ombre que par absence de lumière. L’échange d’informations à travers les blogs et forums permettra d’y parvenir. C’est la raison d’être de ce blog. Je souhaitais apporter ma modeste contribution à cette grande aventure, à travers mes réflexions, mon vécu et les divers échanges personnels que j’ai eu ici ou là. Il se veut sans prétentions, et n’a comme orientation que la recherche de la vérité, si elle existe.Chercher la vérité c’est, bien sûr, lutter contre le mensonge où qu’il se niche, mais c’est surtout une recherche éperdue de Justice.

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