Pouvoirs en immigration: «une question de survie» pour la nation, signale Legault

DRUMMONDVILLE | Le premier ministre François Legault fait du rapatriement des pouvoirs fédéraux en immigration un enjeu prioritaire de sa campagne électorale, puisqu’il s’agit d’une «question de survie» pour la nation québécoise.

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Dans un discours à saveur nationaliste prononcé en guise de clôture du congrès de la Coalition avenir Québec à Drummondville, M. Legault a rappelé qu’actuellement, la moitié des immigrants (43 %) qui s’installent au Québec sont choisis par le gouvernement fédéral.     

«Et parmi ceux-ci, il y en a la moitié qui ne parlent pas français», a-t-il souligné, en réclamant le rapatriement à Québec des pouvoirs en immigration (même ceux pour l’immigration temporaire). 

M. Legault craint qu’au rythme actuel de 50 000 nouveaux arrivants par année, ce qui représente 500 000 personnes sur 10 ans, ce soit « une question de temps avant que le français ne disparaisse graduellement au Québec », si la moitié d’entre eux ne parlent pas français. 

C’est surtout le cas avec le programme de réunification familiale. Or, le chef caquiste ne voit pas pourquoi une personne qui souhaite immigrer au Québec pour rejoindre sa famille ne ferait pas l’effort d’apprendre le français.  

La CAQ veut « un mandat fort »

Jusqu’à présent, Justin Trudeau a toujours refusé de donner suite aux demandes de François Legault, qui en avait aussi fait un engagement avant de prendre le pouvoir, il y a quatre ans.  

Malgré les rebuffades qu’il continue d’essuyer, M. Legault demeure convaincu que les partis fédéraux ne pourront faire autrement que de se rallier au souhait d’une majorité de Québécois afin de conserver leur appui.  

« C’est pour ça que je demande, aux prochaines élections, un mandat fort pour aller négocier ça avec le gouvernement fédéral. C’est une question de survie pour notre nation », a déclaré le chef caquiste, en faisant plus tard un parallèle avec la Louisianne.   

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En anglais, M. Legault s’est défendu d’entretenir un discours qui divise. « Quand je regarde le genre de discours que tient M. Trump… Quand je regarde le genre de discours que tient Mme Le Pen en France, je pense que notre discours, mon discours est raisonnable », a analysé le chef caquiste.  

« On dit : le français est la langue officielle au Québec. On veut être sûr de protéger le français et en ce qui a trait à l’immigration, on n’a pas le même discours que M. Trump ou Mme Le Pen tiennent. Ce qu’on dit, c’est: s’il vous plait, si vous venez au Québec, pourquoi n’apprenez-vous pas le français. »  

Malgré la volonté exprimée par quelques militants, M. Legault a écarté l’idée de tenir un référendum sectoriel pour démontrer au fédéral l’appui des Québécois à sa revendication en matière d’immigration. 

Mise en garde  

À quatre mois des élections, le chef de la CAQ, qui a retenu le slogan « plus que jamais », a donné en quelque sorte le coup d’envoi à sa campagne préélectorale. Sur scène, il s’est entouré d’une centaine de candidats, dont la PDG du CIUSSS du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal, Sonia Bélanger, 60 ans et bientôt retraitée, qui sera candidate dans Prévost, comme l’a révélé notre Bureau parlementaire.  

Devant ses militants, François Legault, qui domine dans les intentions de vote, a mis les Québécois en garde contre les « idéologues » de gauche et de droite, surtout dans le contexte actuel d’inflation, gonflée par la guerre en Ukraine, qui laisse entrevoir une possible récession mondiale.   

« Les élections vont être déterminantes, a-t-il prévenu. (…) D’un côté, il y a ceux qui pensent que l’argent pousse dans les arbres. Il y a ceux qui pensent qu’il faut toujours plus d’impôts, plus de taxes, plus de déficit plus de dette. Et puis de l’autre bord, il y a ceux pour qui les changements climatiques, ça ne compte pas », a lancé M. Legault.  

Des flèches pour QS et Duhaime

Il faisait vraisemblablement référence à Québec solidaire et au Parti conservateur d’Éric Duhaime, sans toutefois les nommer. M. Legault n’a pas dit un seul mot, dans son discours, au sujet du Parti québécois et du Parti libéral du Québec, qui sont en mauvaise posture dans les sondages.  

« Quand la mer est houleuse, c’est le temps de confier la barre à une équipe compétente, expérimentée, solide », a martelé le chef de la CAQ. 

Devant ses militants, il s’est engagé à « continuer d’aider, à court terme, les Québécois » face à l’inflation. Il faudra toutefois attendre à la campagne électorale avant de savoir comment il entend s’y prendre.  

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